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15 - Evocation des incidents survenus à l'Hôtel-de-Ville lors de la visite du Président Bachar EL ASSAD


M. LE MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, avant de commencer nos travaux je voudrais vous dire un petit mot sur un sujet � propos duquel deux �lus du Conseil m'ont demand� de m'exprimer, ce que je fais volontiers. Les deux �lus en question sont Christophe NAJDOVSKI et Karen TA�EB. Il s'agit des incidents qui se sont d�roul�s � l'H�tel-de-Ville lorsque le Pr�sident Bachar EL ASSAD est venu en visite. � notre derni�re s�ance du Conseil de Paris j'avais indiqu� � l'Assembl�e que j'accomplirais mon devoir en conformit� avec mes convictions, ce que j'ai fait.
Deuxi�mement, un �lu du Conseil de Paris � un moment donn� a cr�� une perturbation. Chacun en pense ce qu'il veut, moi je pense que c'�tait inopportun, qu'un discours, surtout quand il est respectueux du peuple syrien, en l'occurrence, et avec des convictions bien affirm�es, est plus efficace qu'une agitation � un moment donn�, mais chacun fait ce qu'il veut et je n'entends pas interdire les portes � un conseiller de Paris invit� normalement dans une r�ception. Donc cela s'est d�roul�. Cela a �t� ma�tris� dans de bonnes conditions. Les uns et les autres nous avons �t� amen�s � dire ce que nous en pensions.
En revanche, un �lu d'arrondissement, M. TA�EB, qui �tait pr�sent comme �lu d'arrondissement, voulait remettre une lettre au Pr�sident EL ASSAD et il a �t� plus que bouscul�, maltrait�, je peux dire, par des personnes qui �taient l� pour prot�ger le Pr�sident EL ASSAD.
D'abord je voudrais vous dire que j'ai re�u une longue lettre, extr�mement amicale, de ce conseiller du 20e arrondissement et que je veux l'en remercier publiquement. Ensuite qu'un de mes collaborateurs, assistant un peu trop tard, malheureusement, � cet incident a r�cup�r� cette lettre pour que nous la remettions au Pr�sident EL ASSAD.
Pour ma part, je voulais que cette r�ception se fasse dans la courtoisie, dans le respect des r�gles r�publicaines et le respect aussi du peuple syrien. J'insiste. D'ailleurs ceux qui ont lu mon intervention savent que je l'ai faite dans cet esprit l�, et cette visite a �t� organis�e comme toutes les pr�c�dentes, je vous le signale. Le Pr�sident de Syrie, le pr�d�cesseur de Bachar EL ASSAD, a �t� re�u ici, dans exactement les m�mes conditions techniques de s�curit�.
Donc cette visite m'a r�v�l� effectivement que dans certains cas - et ce n'est pas sans pr�c�dent - des personnalit�s, pour des raisons que certains comprennent, sont prot�g�es � la fois par des personnels de s�curit� fran�ais et d'autres personnels de s�curit� de leur pays. C'est d'ailleurs souvent le cas avec le Pr�sident des �tats-Unis, je ne sais pas si vous avez d�j� vu des r�ceptions du Pr�sident des �tats-Unis quelque part, c'est impressionnant. Mais je voudrais vous pr�ciser que quand le Pr�sident Afez EL ASSAD a �t� re�u � l'H�tel-de-Ville de Paris, c'�tait le m�me dispositif, simplement il n'y avait pas eu d'incident, il n'y avait pas de gens qui protestaient.
Pour ma part, d�couvrant cela, d'abord je veux protester contre la mani�re dont cet �lu, qui �tait pacifique, qui n'�tait pas agressif, a �t� trait� par des personnels �trangers � la France et je veux que ce soit l'occasion, en concertation avec les services de l'Etat, en assurant le maximum de s�curit� �videmment � tout h�te de la France et de la Ville de Paris, que ce type d'incident ne puisse pas se reproduire, car j'entends que dans l'H�tel de Ville de Paris, en assurant la totalit� de la s�curit� de nos invit�s - ce qui me para�t la moindre des choses - les services du pays puissent garantir l'ensemble du dispositif autour des chefs d'�tat que nous accueillons.
Voil� ce que je voulais vous dire, sans �lever le ton et avec beaucoup de s�r�nit�. Simplement je regrette ces incidents, j'exprime ma solidarit�, mon amiti� � M. TA�EB et je lui confirme ce qu'il sait d�j�, que j'ai transmis sa lettre.
Voil� ! Ces incidents n'auraient pas du se produire ni le premier ni le second. Je pense qu'il faut savoir dialoguer, exprimer des convictions et le faire dans un cadre apais� et digne. Donc ce que m'ont r�v�l� ces incidents il en sera tenu compte. Mais, je vous le r�p�te, il n'y avait pas d'innovation en la mati�re.
Voil� mes chers coll�gues.
(Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, remplace M. le Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Juillet 2001
Débat
Conseil municipal
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