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47 - Proposition de vœu n° 44 présentée par M. GAREL et les élus "Les Verts" relative à la visite du Maire de Paris en Russie


M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Maintenant, nous allons passer � la derni�re d�lib�ration, nous terminerons avec cela, c'est un v?u concernant la visite en Russie du Maire de Paris pr�sent� par Sylvain GAREL et les �lus "Les Verts" au Conseil de Paris. Et M. SCHAPIRA va r�pondre.
La parole est � M. GAREL.
M. Sylvain GAREL. - Monsieur le Maire, je sais bien qu'on aborde ce probl�me � une heure moins dix du matin mais, donc le 28 juin dernier, le groupe des �lus "Les Verts" organisait � l'H�tel-de-Ville une conf�rence de presse sur la guerre et les violences, les droits de la personne en Tch�tch�nie en pr�sence de M. Ilias AKHMADOV, Ministre des affaires �trang�res de la R�publique Tch�tch�ne.
Les nombreux journalistes, la presse �trang�re et fran�aise pr�sente, les d�fenseurs des droits de la personne et les �lus ont pu d�couvrir, au cours de cette rencontre, des images in�dites tourn�es ces derniers mois clandestinement en Tch�tch�nie.
Ces images tourn�es clandestinement en Tch�tch�nie montrent par exemple que les troupes russes repoussent les limites de l'horreur : non seulement des milliers de Tch�tch�nes ont �t� arr�t�s, tortur�s, ex�cut�s ces derniers mois sans raison pour la plupart mais certains soldats russes vont jusqu'� pr�lever les organes des supplici�s pour les revendre, puis remplacent les organes par des d�chets afin de mieux n�gocier le prix des cadavres avec les familles et les victimes. J'appr�cie l'humour !
Monsieur le Maire de Paris, dans quelques jours, vous allez vous rendre en Russie en compagnie de Lionel JOSPIN. Nous formons le v?u que vous interpelliez publiquement M. POUTINE au sujet de la guerre d'extermination du Peuple Tch�tch�ne men�e par l'arm�e Russe et que vous d�nonciez les exactions intol�rables commises contre ce peuple dans une indiff�rence quasi g�n�rale.
(Applaudissements du groupe "Les Verts").
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Monsieur SCHAPIRA, vous avez la parole.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
J'ai bien entendu la question de notre coll�gue GAREL. Effectivement, nous sommes tous pr�occup�s par la situation en Tch�tch�nie, par le sort des populations civiles, par celui des personnes d�plac�es et par les atteintes aux Droits de l'Homme.
C'est pourquoi je fais miennes un certain nombre de pr�occupations de notre coll�gue GAREL et du groupe "Les Verts".
J'observe aussi que nos autorit�s continuent � manifester les plus vives pr�occupations, que ce soit le Pr�sident de la R�publique, lors de son voyage � Moscou, ou que ce soit le Premier Ministre.
Aussi, dans le cadre des Nations unies, un projet de r�solution d�pos� par l'Union europ�enne a �t� adopt� le 20 avril dernier. Cette r�solution r�it�re notre profonde pr�occupation face � la poursuite de la violence en Tch�tch�nie et aux rapports que vous avez d�crits faisant �tat de violences et de violations des droits de l'Homme, de droits humanitaires, ainsi que l'usage de la force par les troupes russes.
Je souscris donc � ce que vous dites mais vous comprendrez que le Maire de Paris va � Moscou pour d�fendre la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et qu'il ne rencontrera pas M. POUTINE.
M. Jacques TOUBON. - Bravo, c'est de nature � faciliter notre candidature.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Monsieur TOUBON, vous n'avez pas la parole dans chaque d�bat tout de m�me !
Monsieur SCHAPIRA, continuez.
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je rappelle que le Maire de Paris sera effectivement - vous avez raison - � Moscou mais il ne rencontrera pas M. POUTINE.
Le Maire de Paris allant � Moscou dira ce qu'il doit dire et dans le sens que vous l'avez d�crit au maire de Moscou, lors d'un d�ner pr�vu.
Aujourd'hui m�me, avec quelques-uns, j'ai d�jeun� avec le vice-maire de Moscou et, au cours de la conversation, alors que nous parlions de pacte, d'amiti� et de diff�rents �changes entre nos villes, j'ai �voqu� la situation en Tch�tch�nie. L'ambiance s'est rafra�chie, mais j'ai clairement dit les choses.
M. Jacques TOUBON. - On a un bac en trop !
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - C'est M. Pierre SCHAPIRA qui a la parole.
M. Jacques TOUBON. - Soyez s�rieux !
Un intervenant. - Et en Bosnie ?
M. Jacques TOUBON. - Si quelqu'un a fait quelque chose en Bosnie, c'est CHIRAC !
M. Pierre SCHAPIRA. - Monsieur le Maire, faites preuve d'autorit� !
M. David ASSOULINE. - Avec M. TOUBON, je commence � �tre prudent... j'ai bien un b�ton...
Monsieur SCHAPIRA, allez-y !
M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je souscris � ce que vous dites, mais nous ne pouvons pas voter un texte o� vous demandez au Maire de Paris d'interpeller publiquement M. POUTINE alors qu'il ne le rencontrera pas. Par contre, il le fera avec le Maire de Moscou.
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au vote du v?u. Il est une heure moins deux.
Monsieur GAREL, vous avez la parole.
M. Sylvain GAREL. - Juste pour dire que m�me si M. DELANO� ne rencontre pas M. POUTINE, il peut tr�s bien au cours de ce d�ner ou d'un autre moment, interpeller les repr�sentants du gouvernement russe pour leur dire ce que nous pensons des massacres du peuple tch�tch�ne.
Je demande qu'on vote en faveur de ce v?u. M. TOUBON vient de dire qu'il pr�f�rait les Jeux Olympiques � Paris que le sort d'un million de personnes en Tch�tch�nie. Je lui laisse l'enti�re responsabilit� de ce choix, mais ce n'est pas le n�tre.
M. Jacques TOUBON. - Cela n'a rien � voir !
M. David ASSOULINE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u n� 44 d�pos�e par M. GAREL et le groupe "Les Verts" relative � la visite du Maire de Paris en Russie.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
La proposition de v?u n� 44 est adopt�e.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et radical de gauche et "Les Verts").
Je vous annonce que la s�ance sera reprise demain � 9 heures avec un d�bat sur la R.T.T. tr�s important, puis l'examen de la fin des d�lib�rations et 55 d�signations de conseillers de Paris dans divers organismes. La s�ance sera lev�e � 13 heures 30.

Juillet 2001
Débat
Conseil municipal
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