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98 - QOC 2000-219 Question de M. Michel OTTAWAY et des membres du groupe socialiste et apparentés à M. le Maire de Paris au sujet de l'opération "piétons-vélos" sur les berges du canal Saint-Martin (10e)


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question pos�e par notre coll�gue Michel OTTAWAY et les membres du groupe socialiste et apparent�s � M. le Maire de Paris au sujet de l'op�ration "Paris-pi�tons-v�los" sur les berges du canal Saint-Martin, dans le 10e.
Je vous en donne lecture :
"Des r�unions de travail ont �t� r�cemment organis�es entre les services de la Pr�fecture de police et la mairie du 10e arrondissement pour am�liorer les conditions dans lesquelles une partie des voies autour du Canal Saint-Martin est interdite � la circulation automobile le dimanche, de 14 � 18 heures.
A cette occasion, M. Michel OTTAWAY et les membres du groupe socialiste et apparent�s ont exprim� le souhait de la Municipalit� du 10e arrondissement et de plusieurs associations de voir �tendre cette "op�ration-pi�tons-v�los" aux samedis et jours f�ri�s et sur des horaires �largis.
Pour que la promenade sur les berges du Canal Saint-Martin r�ponde aux attentes des habitants du 10e arrondissement et de nombreux Parisiens, il faudrait que la p�riode excluant la circulation automobile se d�roule de 10 � 18 heures et surtout qu'elle s'�tende jusqu'� 20 heures de mai � septembre.
Dans un premier temps, cet �largissement horaire pourrait ne s'appliquer qu'aux dimanches.
M. le Maire de Paris peut-il donner une suite concr�te � la journ�e du 19 mars (consacr�e au v�lo, au pi�ton et au roller) en engageant avec la Pr�fecture de police les mesures administratives d'extension de ce nouvel horaire, tr�s souhait� � la belle saison, � l'ensemble des secteurs de la Capitale r�serv�s les dimanches aux pi�tons et aux v�los.
Une telle mesure ne donnerait-elle pas toute sa coh�rence � un effort ponctuel de r�duction de la circulation automobile ?
Dans ce sens, M. le Maire de Paris peut-il d�ployer, avec d'autres institutions, la campagne d'information n�cessaire pour persuader les automobilistes parisiens partis � la campagne de ne pas rentrer dans Paris avant 20 heures ?"
Je vous donne la r�ponse au lieu et place de M. Bernard PLASAIT, adjoint.
Monsieur OTTAWAY, les r�unions de travail sur l'op�ration "Paris-pi�tons-v�los" dans le secteur du canal Saint-Martin se poursuivent avec les repr�sentants de la mairie du 10e arrondissement, de la Pr�fecture de police et des services municipaux.
Le but recherch� est d'une part de limiter le nombre des barrages filtrants afin de r�duire les effectifs de police indispensables � la gestion des acc�s et, d'autre part, de renforcer les barrages fixes de telle sorte qu'il ne soit plus possible de les transgresser. Dans ce contexte, une signalisation d'indication de d�viation adapt�e est � l'�tude, de fa�on � d�vier la circulation de transit au large du p�rim�tre r�serv� aux pi�tons et aux v�los.
En revanche, la mise en place de barrages fixes renforc�s, dont la finalit� serait de limiter les effectifs de police mobilis�s, n�cessiterait des am�nagements de voirie d'un montant important, et serait susceptible de causer certaines difficult�s pour les riverains.
Dans un souci de coh�rence et de lisibilit�, il conviendrait de garder des plages horaires identiques pour cette op�ration, dans les diff�rents secteurs de la Capitale. De plus, les extensions des horaires souhait�es ici pour les abords du canal Saint-Martin posent plusieurs probl�mes.
Le dimanche, la fixation du d�but de l'op�ration � 10 heures ne poserait, a priori, pas de difficult�s pour la Ville. En revanche, l'extension de la plage horaire jusqu'� 20 heures engendrerait la saturation des voies adjacentes du secteur, du fait de l'augmentation du trafic, g�n�r� par les retours de fin de semaine. Il semble, en outre, peu r�aliste de persuader les parisiens, notamment les familles avec enfants, de diff�rer leur retour apr�s 20 heures.
Les m�mes observations peuvent �tre formul�es pour les jours f�ri�s.
Pour les samedis, le probl�me est d'une autre nature. Cette journ�e voit s'effectuer de nombreux d�placements li�s aux achats ou aux sorties. L'interdiction de la circulation dans certains p�rim�tres aurait des cons�quences n�gatives tant en terme d'encombrements dans les voies adjacentes que pour les commer�ants des secteurs consid�r�s. Il n'appara�t donc pas souhaitable d'en retenir le principe.
Monsieur OTTAWAY, vous souhaitez r�pondre ?
M. Michel OTTAWAY. - D'une part, vous savez que je souhaite que l'exercice des questions orales ne soit pas devenu totalement �crit, mais je ne le fais pas par persistance maniaque, je dois participer, � la Mairie du 10e � une r�union de travail sur le Canal Saint-Martin.
J'ai entendu votre r�ponse qui me laisse insatisfait et songeur � la suite de la journ�e du 19 mars consacr�e, par le Maire de Paris, aux v�los, pi�tons, rollers, mais surtout � l'�coute des propos tenus, il y a moins de deux heures, sur le Plan de d�placements urbains. Je m'interroge et m'interrogerai publiquement de fa�on permanente sur l'intensit� des intentions de la Mairie de Paris de r�duire la place de l'auto sur notre espace public.
Je mets tout � fait en doute les arguments, et je le ferai � la Pr�fecture de police d�s demain apr�s-midi, et je mets aussi en doute ces probl�mes de report de circulation � 20 heures. Je dis qu'il y a d�j� 1.700 personnes rien que pour le 10e arrondissement qui sollicitent l'allongement de la dur�e de promenade entre 10 heures et 20 heures de mai � septembre. Je pense qu'effectivement on pourrait le faire dans les autres quartiers de Paris. Le pr�texte des enfants ne me para�t pas s�rieux. Quand on va � la campagne, entre mai et septembre, on profite du soleil jusqu'� 20 heures. Il y a des op�rations "bison fut�" qui visent � dissuader les automobilistes de rentrer � certains moments. Le Maire ou les institutions pourraient l�gitimement dissuader les Parisiens de rentrer � Paris avant 20 heures, de mai � septembre le dimanche, cela n'entra�nerait pas de gros inconv�nients.
Je vois un manque de persistance dans la volont� de faire reculer la pr�sence de l'automobile et un manque de coh�rence dans ces op�rations.

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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