M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons le v?u n° 80 relatif à l?installation de capteurs de CO2 dans les crèches, écoles et collèges.

M. Jean-Noël AQUA, devrait être en Webex.

M. Jean-Noël AQUA. - Merci, Monsieur le Maire. Mes chers collègues, effectivement, par ce v?u, je voudrais revenir sur la question des capteurs de CO2 qui vient d?être abordée en partie. Vous le savez, nous les développons depuis longtemps. Ces capteurs sont importants dans la lutte contre le Covid. Fait nouveau, ils sont importants dans la lutte contre le décrochage scolaire. Mais c?est une longue et autre histoire. Devant la grogne sur le manque de moyens, notamment sur les capteurs, le Gouvernement prétend aujourd?hui aider à leur déploiement. Seulement voilà, on peut constater que cette intervention n?intervient qu?à partir de la cinquième vague et pour un montant qui est mieux qu?avant, mais insuffisant. Visiblement, entre l?austérité et la santé, le Gouvernement a vite fait son choix. Notre Ville a tenté de compenser la défaillance de l?Etat, un peu tardivement à notre avis. Nous demandions très tôt le déploiement généralisé sur l?ensemble des classes, mais le tir - c?est la bonne nouvelle - a été corrigé. 2.700 capteurs sont en voie d?installation, et c?est très bien. Mais peut mieux faire puisque l?on estime à 11.000 le nombre de capteurs dont nous aurions besoin si nous voulions équiper chacune des classes et réfectoires. C?est l?objet de notre v?u. Nous demandons que la Ville, aujourd?hui, planifie d?ores et déjà la fin du déploiement et ne reste pas bloquée sur ces 2.700 ou - je viens d?entendre l?argument d?Anne SOUYRIS - en fait, multiplié par 2, cela ferait 5.400, mais on resterait encore loin du compte. On nous a dit en 6e Commission qu?il n?y avait pas le budget. C?est dommage puisque, justement, une rallonge avait été demandée en décembre. On nous répond aussi qu?il faut faire la pédagogie par écoles avec quelques capteurs. Un capteur, c?est cela, en fait. Cela permet en temps réel d?avoir le taux de P.P.M. Là, je suis passé de 600 à 500. C?est très utile de l?avoir en direct. Quand je fais cours, je n?ai pas besoin et les professeurs n?ont pas besoin d?un capteur qui vous dise, en gros, qu?il faut faire de la pédagogie, qu?il faut ouvrir les fenêtres. Non, il y a besoin d?un capteur qui vous donne les chiffres. Bref, n?attendons plus et prévoyons tout de suite la fin du déploiement des capteurs dans chaque classe et réfectoire de nos écoles et collèges, et envoyons la facture à l?Etat. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci, Jean-Noël AQUA.

Pour vous donner l?ambiance de l?hémicycle, un franc succès pour la décoration de votre intérieur. Je pense que vous allez être sollicité par nombre de collègues.

C?est vrai que c?est l?année du tigre d?eau, si mes informations sont bonnes.

Je donne la parole à Mme Anne SOUYRIS, pour vous répondre. Elle a déjà répondu, mais Anne SOUYRIS va à nouveau s?exprimer. Elle doit donner l?avis de l?Exécutif sur ce v?u.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Bien sûr. Merci, Monsieur le Maire.

Effectivement, comme la question précédente portait un peu aussi sur le même sujet, et vous savez, Monsieur AQUA, que, sur le fond, je suis pleinement d?accord avec vous. Si nous avions les moyens, il faudrait le faire immédiatement. Il se trouve que cela n?est pas encore le cas. Mais, comme je viens de le dire, nous avons eu une bonne nouvelle, en tout cas un embryon de bonne nouvelle, puisque nous avons une lettre en main qui s?adresse pour l?instant aux agences régionales de santé et au Préfet, pour dire que l?argent donné et alloué par enfant pour les capteurs de CO2 serait plus important, puisqu?il serait amené à 8 euros par enfant. Ce qui nous permet de penser que nous pourrons aller au-delà des 25 % financés jusqu?à présent, d?ici la fin de l?année. Nous espérons aller jusqu?à 50 % jusqu?à la fin de l?année 2022, si cette lettre de mission se concrétise.

J?émets un avis défavorable si vous ne le retirez pas, non pas parce que je ne suis pas d?accord avec vous, bien sûr, mais simplement parce que les 100 % sont pour le moment impossibles. Si vous acceptez néanmoins d?arriver plutôt à 50 %, nous pourrions évidemment arriver à un avis favorable. Sinon, défavorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Alors ?

M. Jean-Noël AQUA. - Le diable se cache dans les détails.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Le diable se cache dans beaucoup de choses, Jean-Noël AQUA. La parole est à Jean-Noël AQUA et à lui seul.

M. Jean-Noël AQUA. - Je vous ai répondu. Je vous ai dit qu?on le maintenait, en fait.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Vous le maintenez ? Très bien.

Je mets donc aux voix, à main levée, le v?u n° 80, avec un avis défavorable de l?Exécutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u n° 80 est rejeté.