M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons, et ce sera donc le dernier projet de délibération avant l'interruption du déjeuner, le projet de délibération SG 2 concernant l'approbation de l'octroi d'une subvention par l?ANS, en vue de participer à la construction de deux gymnases au sein de l'Arena, porte de la Chapelle, dans le 18e arrondissement. La parole est au président Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Ce projet de délibération est une très bonne nouvelle, puisque c'est la réalisation de deux nouveaux gymnases, mais en tenant compte de la destruction d'un. C'est un plus pour le 18e arrondissement et les quartiers populaires.

C'est une bonne nouvelle, parce que l'Etat, avec l'Agence nationale du sport, va nous accompagner dans cette opération en finançant à hauteur de 600.000 euros, puisque cette réalisation est une réalisation 100 % Ville de Paris, et ne rentre pas dans le cadre des financements de la Solideo pour l'Arena porte de la Chapelle.

Je voudrais, dans ce projet de délibération, m'appuyer sur des éléments qui me paraissent très importants. D'abord, c'est la volonté qu'avec ces deux nouveaux gymnases, on contribue clairement au développement de la pratique dans les quartiers populaires, et auprès des publics bien souvent les plus démunis. Je pense notamment aux enfants qui sont dans ce quartier, qui sont aussi à la Goutte d'Or, qui n'ont pas forcément accès au sport du fait du coût.

Je pense d'ailleurs que l'une des grandes mesures qu'il faudrait porter dans les années à venir, ce serait la prise en charge de 50 % de la licence et du coût de la licence, pour que tous ces jeunes puissent pratiquer le sport.

C'est aussi un plus pour le scolaire, le seul lieu où le sport est gratuit et obligatoire. Evidemment, cela renforce l'offre pour l'E.P.S., cela renforce l'offre pour le sport scolaire. Je pense à l'U.N.S.S., à l'U.S.E.P. C'est un plus dans ces quartiers "politique de la ville".

Evidemment aussi, c'est un plus pour le développement du sport féminin. Pour aller vers une égalité de traitement du sport féminin et du sport masculin, c'est un enjeu majeur. La création de ces deux nouveaux équipements permettra de rééquilibrer l'attribution des créneaux entre les disciplines sportives féminines et les disciplines sportives masculines. Sur la question du sport féminin, je me permets de revenir sur un autre enjeu, c'est la visibilité médiatique du sport féminin. Pour cela, nous avons adopté ici, au Conseil de Paris, en 2020, un v?u très important. Ce v?u, c'est de donner la dénomination de la future Arena porte de la Chapelle, et non pas de ces deux gymnases, mais bien du site olympique, "Alice Milliat". Je le redis aujourd'hui, parce que nous allons rentrer dans l'année des 100 ans des premiers Jeux sportifs féminins, qui ont eu lieu à Paris, au stade Pershing en 1922. Ces Jeux mondiaux féminins, initiés par Alice Milliat, ont permis que les femmes puissent être reconnues et puissent participer aux Jeux olympiques dès 1928. Alice Milliat sera d'ailleurs la première femme membre du jury de l'athlétisme pour ces Jeux de 1928. Je pense que nous devons saisir cette année pour engager des initiatives très fortes autour des 100 ans des Jeux sportifs féminins, mais aussi donner une grande visibilité au monde des Jeux olympiques. La meilleure manière de donner une grande visibilité, c'est évidemment de nommer ce site de la Chapelle, "Alice Milliat". Pourquoi ? Parce que tous les projecteurs seront non pas sur nos équipements de proximité, mais sur les sites olympiques. Je sais que la question qui est derrière, c'est le modèle économique et le "naming". J'avais proposé que dans le cahier des charges du "namer", on oblige à ce que le nom "Alice Milliat" soit retenu. Je relance cette question, car je sais que le temps passe et que les choses avancent. Je sais aussi qu'au sein de notre société d'économie mixte du Palais Omnisports Paris Bercy, nous avons voté une délibération. Je me suis d'ailleurs abstenu, je n'ai pas participé à ce vote, mais pour nommer une entreprise qui doit être à la recherche de nos partenaires. Je le réaffirme et je souhaite que dans cette recherche de partenaires, on n'oublie pas que le Conseil de Paris avait adopté un v?u à l'unanimité, pour que le nom "Alice Milliat" soit sur le fronton de ce futur site olympique. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Nicolas BONNET-OULALDJ. La parole est à Jean-Philippe DAVIAUD.

M. Jean-Philippe DAVIAUD. - Merci, Monsieur le Maire.

Je me réjouis de ce projet de délibération, parce que comme cela vient d'être expliqué, il y a un aspect purement financier, puisque les deux gymnases concernés ne sont pas financés dans le cadre de la Solideo. La Ville de Paris porte à elle seule cette réalisation, donc ces 600.000 euros qui vont nous être attribués sont les bienvenus. C'est un premier point.

Deuxième point, il faut souligner que par ces gymnases, ce sont des clubs du 18e, des habitants, des jeunes du 18e qui vont pouvoir exercer leurs activités sportives dans ce beau bâtiment de l'Arena. On a souvent tendance à craindre, au moment de la réalisation de tels équipements pour des Jeux olympiques, que ces équipements n'aient pas de lendemain.

Là, c'est une illustration supplémentaire, outre la programmation du bâtiment lui-même, qui va permettre beaucoup d'événements et d'activités dans les années à venir au-delà des J.O., et la présence de ces deux gymnases montre bien l'intégration de cet équipement dans le quartier, et le grand intérêt pour les habitants du 18e.

Et puis, en termes d'intégration, citons aussi le fait que ces gymnases qui prennent place dans cette Arena se trouvent aussi dans un quartier en pleine mutation, ce n'est pas anodin, avec la construction de cet équipement, mais aussi le campus Condorcet à quelques centaines de mètres de là, toute la réhabilitation de la porte de la Chapelle, le parc Chapelle-Charbon là aussi à une encablure, des logements à venir, le site Gare des Mines. Je ne vais pas vous faire tout le descriptif.

Simplement pour dire que l'arrivée de ces équipements trouve sa place aussi dans un environnement en pleine mutation, très attendu par les habitants de ce quartier de la porte de la Chapelle. C'est donc une excellente nouvelle que ce financement de l'Agence nationale du sport. C'est pourquoi je pense que nous voterons tous pour ce projet de délibération.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Jean-Philippe DAVIAUD. La parole est à Pierre RABADAN, pour répondre aux deux orateurs.

M. Pierre RABADAN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, et merci de ces deux interventions.

Pour ce qui est strictement du projet de délibération, je pense que nous pouvons tous nous en féliciter, une participation de l'Agence nationale du sport importante dans un cofinancement, comme l'a rappelé Nicolas BONNET-OULALDJ, porté uniquement par la Ville, mais sur un projet beaucoup plus large, qui intègre une Arena, les deux gymnases en question et un programme de locaux complémentaires. Ce, pour que cet équipement, pensé comme cela dès le début, je me permets de le repréciser, s'insère dans son fonctionnement quotidien au sein de la porte de la Chapelle.

Jean-Philippe DAVIAUD a très bien rappelé les enjeux qui s'y trouvent, et la réussite que nous souhaitons avoir autour de cet équipement olympique, construit pour répondre à un besoin, et le premier besoin est de développer le sport de proximité. Nous savons que nous sommes en souffrance en termes d'équipements.

Ici, nous avons une opportunité foncière, au-delà de l'Arena, qui elle aussi était un besoin dans cette jauge de 8.000 places, d'accroître localement, à Paris, mais en particulier dans le 18e, cet équipement sportif et donc ces deux gymnases.

On n'a pas tous les jours l'occasion de le faire. Il faut s'en féliciter, tout comme de cette subvention de 600.000 euros. C'est de l'argent, c'est conséquent, mais je rappelle que le budget des deux gymnases est autour d'une vingtaine de millions d'euros. C'est une participation importante, que l'on aurait pu souhaiter plus importante, comme généralement l'accompagnement de l'Etat sur un certain nombre de nos politiques, notamment du développement de la pratique sportive. Mais je pense que l'on peut tous s'en féliciter, et donc voter ce projet de délibération.

Pour ce qui est des autres sujets abordés en parallèle, et Nicolas BONNET-OULALDJ le sait, nous avons souvent l'occasion d'en parler, je partage notre préoccupation commune de développer la pratique sportive, en particulier féminine, et la volonté de donner de la visibilité, on le fait avec ma collègue Laurence PATRICE à de nombreuses reprises, dès qu?on le peut, dénommer, valoriser les parcours du sport féminin pour permettre une meilleure identification.

En ce sens, Alice Milliat est un personnage emblématique qu'il faut valoriser. Un gymnase dans le 14e porte son nom. Il faut encore le faire. Sur ce point, vous savez que vous avez mon entier soutien. Tout comme sur le principe, c'est pour cela que nous avions accepté de voter le v?u, que je vais reprendre dans sa dénomination exacte pour qu?il n'y ait pas de confusion. Il y a beaucoup de discussions sur ce sujet.

Le principe de fond, je le partage, et la volonté, je la partage, c'est la mise en ?uvre opérationnelle, et vous avez parfaitement énoncé, cher Nicolas, la problématique. C'est pour cela que le v?u a été rédigé en ce sens.

Sur votre proposition, il était écrit dans ce v?u que la Ville de Paris étudie la possibilité de nommer le futur équipement olympique Arena "Alice Milliat". C'est ce que l'on fait, et vous l'avez rappelé dans le cadre de vos fonctions d'administrateur au sein de la S.A.E. POPB, le futur délégataire, on en reparlera cet après-midi. Vous êtes le mieux à même pour convaincre le Conseil d'administration de trouver un "namer" qui soit capable, non seulement de tenir les contraintes financières, mais aussi de s'associer à un nom éventuellement qui soit celui de "Alice Milliat".

S'il devait y avoir une dénomination pour l'Arena, au-delà de celle du "namer", je suis d'accord. Si ce n'est pas le cas, c'est cela que l'on doit étudier et voir ensemble, de trouver comment mieux valoriser dans le cadre de cette enceinte et de sa définition, le nom de "Alice Milliat".

Sur le fond, vous avez mon entier soutien. Sur la forme, il y a des choses que l'on peut dire et que l'on peut faire, d'autres où c'est plus difficile.

Je voulais apporter cette précision. Pardon si j'ai un peu dépassé. Je vous encourage à voter volontairement et massivement ce projet de délibération de soutien de l'Etat à ces deux gymnases.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Pierre RABADAN.

Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération SG 2.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de délibération est adopté à l'unanimité. (2022, SG 2). Dépôt de questions d'actualité.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Mes chers collègues, je vous informe que 8 questions d'actualité ont été déposées.

La première question d'actualité, posée par le groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes à Mme la Maire de Paris, est relative à "la situation du commerce à Paris." La deuxième question d'actualité, posée par le groupe Paris en commun à M. le Préfet de police, est relative à "la politique des pouvoirs publics face au trafic et à la consommation de "crack" à Paris." La troisième question d'actualité, posée par le groupe Changer Paris à Mme la Maire de Paris, est relative à "la dépendance à Paris." La quatrième question d'actualité, posée par le groupe Ecologiste de Paris à Mme la Maire de Paris et à M. le Préfet de police, est relative "aux Zones à faibles émissions (Z.F.E.)." La cinquième question d'actualité, posée par le groupe Communiste et Citoyen à Mme la Maire de Paris, est relative à "la dégradation de l'offre Vélib'." La sixième question d'actualité, posée par le groupe "Indépendants et Progressistes" à Mme la Maire de Paris, concerne "Paris, l'Europe et la présidence française de l'U.E.". La septième question d'actualité, posée par le groupe "Génération.s" à Mme la Maire de Paris, est relative "au sans-abrisme et à l'édition 2022 de la Nuit de la solidarité." Enfin, la dernière question d'actualité, posée par Mme SIMONNET à Mme la Maire de Paris, est relative à la bientraitance de nos aînés à Paris." Information aux membres du Conseil de Paris.