retour Retour

relatif à l’impact des vagues de chaleur sur les sociétés d'économie mixte de la Ville de Paris.


 

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons le v?u n° 49 relatif à l?impact des vagues de chaleur sur les sociétés d?économie mixte de la Ville de Paris.

La parole est à Alexandre FLORENTIN, pour le presenter, au nom du GEP.

M. Alexandre FLORENTIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, je vais commencer mon intervention en indiquant que notre v?u s?inscrit dans la continuité des actions de la Ville en faveur d?une meilleure adaptation de Paris au nouveau régime climatique, et notamment dans la demande qui a été faite par Dan LERT, Célia BLAUEL puis Pénélope KOMITÈS de procéder à un exercice de gestion de crise lié à une canicule?

Merci !

Vous vous souvenez certainement qu?à l?été 2021, le Canada a connu un pic de chaleur à 50 °C tout à fait inattendu. Deux mois après sortait une étude sur les vulnérabilités de la Ville face au changement climatique. Cette étude nous alertait sur l?accélération du changement climatique et du fait que des phénomènes prévus pour 2050 pouvaient avoir lieu dès 2030. Les climatologues nous parlent de vagues de chaleur à 50 °C à Paris comme d?une certitude.

Avec l?appui de Jérôme COUMET et grâce à deux collaboratrices, nous avons mené dans le 13e arrondissement une série d?entretiens auprès d?une quarantaine d?acteurs : des commerces, des écoles, des E.H.P.A.D., de nombreux services de la Ville, des opérateurs de réseaux de transport, d?électricité, de télécoms, etc. Bien que la Ville de Paris soit active sur la question, l?immense majorité des acteurs interviewés n?a tout simplement pas envisagé qu?une canicule de quinze jours avec une pointe à 50 °C puisse arriver dans les dix ans.

Ce n?est pas complètement étonnant. Après tout, qui dans cette salle y arrive ? Qui arrive à imaginer une canicule de quinze jours avec des maximums journaliers à plus de 30 °C tous les jours, des nuits qui ne descendent pas en dessous de 20 °C et le thermomètre qui grimpe, qui grimpe jusqu?à atteindre 50 °C à l?ombre avant de redescendre doucement ? C?est pourtant à cela qu?il faut nous préparer et il nous faut connaître plus précisément ce qui s?est passé dans les canicules précédentes et travailler à mieux connaître ce que j?appelle des points de bascule.

Je vais vous donner un exemple tiré d?un entretien avec l?hôpital des Peupliers. Cet hôpital dispose de groupes froids entreposés à l?extérieur qui ne sont pas faits pour fonctionner au-delà de 42 ou 43 °C. Que se passe-t-il si l?hôpital n?a pas de système de rafraîchissement ? Quelle procédure appliquer en bloc opératoire si c?est le cas ? Cet hôpital n?a pas encore la réponse à ces questions, mais il commence au moins à se poser les bonnes questions.

Ce v?u demande que nos S.E.M. se posent les bonnes questions et se préparent donc correctement à des méga canicules qui vont peut-être arriver bien plus tôt que prévu.

Je vous remercie de votre attention et de votre vote favorable.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup. La parole est à Sandrine CHARNOZ, Mme S.E.M., pour vous répondre.

Mme Sandrine CHARNOZ, adjointe. - Mme S.E.M. et S.P.L. !

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Tout cela !

Mme Sandrine CHARNOZ, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, cher Alexandre, le v?u que vous avez déposé a deux mérites à mes yeux que je souhaite mettre en avant : le premier est qu?il aborde de manière très concrète l?enjeu essentiel de l?indispensable adaptation de notre ville, de son aménagement et de ses services publics au dérèglement climatique, en écho aux échanges d?hier sur le rapport du Conseil des générations futures ; la deuxième qualité de votre v?u est qu?il met en valeur la contribution essentielle de nos entreprises publiques locales aux politiques publiques que notre collectivité conçoit et met en ?uvre.

En effet, nos sociétés d?économie mixte et nos sociétés publiques locales, plus largement d?ailleurs l?ensemble de nos opérateurs, participent à la dynamique globale de la Ville de Paris, dont elles sont le bras armé des politiques sectorielles dans des domaines historiques, comme le logement par exemple, mais également dans de nouveaux champs d?intervention, comme les énergies renouvelables pour lesquelles nous venons d?adopter la création d?une nouvelle société d?économie mixte avec Rouen et Le Havre ce matin.

A ce titre, nos S.E.M. et S.P.L. s?inscrivent pleinement dans la politique ambitieuse de la Ville en matière climatique, et notamment dans la gestion des épisodes de canicule. Certaines, plus avancées, ont d?ailleurs adopté leur propre Plan Climat, mais toutes se sont d?ores et déjà dotées, dans leur périmètre et leurs interventions d?activités spécifiques, des premiers outils indispensables. C?est pourquoi je vous ai proposé d?amender votre v?u en mentionnant plus explicitement les avancées déjà opérées, tout en partageant l?ambition que nous voulons assigner à nos sociétés d?économie mixte et nos sociétés publiques locales. Et si vous acceptez mes amendements, j?inviterai dans ce cadre notre Assemblée à adopter le v?u ainsi amendé. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Sandrine CHARNOZ.

Le groupe GEP accepte-t-il les amendements ? Oui.

Je mets donc aux voix, à main levée, le v?u n° 49 amendé.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le v?u amendé est adopté. (2022, V. 19).

 

Février 2022
Débat
Conseil municipal
retour Retour