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VI - Question d'actualité posée par le groupe "Indépendants et Progressistes" à Mme la Maire de Paris concernant "Paris, l'Europe et la présidence française de l'U.E.".


 

Mme LA MAIRE DE PARIS. - A présent, le groupe "Indépendants et Progressistes".

M. Alexis GOVCIYAN. - Madame la Maire, depuis le 1er janvier 2022, la France préside le Conseil de l?Union européenne. Inutile de dire que face aux multiples crises et bruits de bottes à ses frontières, nous avons besoin d?une Europe forte et solidaire à l?action. Relance, puissance, appartenance, c?est toute l?action du Président de la République et du Gouvernement depuis cinq ans à l?échelle européenne, et plus encore depuis le début de l?année.

Paris a aussi un rôle à jouer pendant cette période. Pour y parvenir, encore faut-il en avoir l?envie et se donner les moyens. En termes de représentation et d?action à l?échelle européenne, Paris peut mieux faire, beaucoup mieux. Pour illustrer mon propos, un exemple : Londres, Amsterdam, Berlin, Paris, Helsinki. Parmi ces cinq capitales, quelle est la seule qui ne soit pas présente à Bruxelles capitale européenne ? Paris. Oui, mes chers collègues, Paris ne dispose pas de bureau de représentation à Bruxelles.

Dans la feuille de route que vous avez assignée à votre tout nouvel adjoint en charge de l?Europe, vous proposez une idée : changer les règles pour que les villes puissent directement accéder au Fonds européen et interagir avec la Commission. Mais loin de changer la donne, cela compliquerait davantage les choses. Alors que les négociations entre Etats et Directions communautaires sont déjà techniques et nécessitent beaucoup de concertations, vous proposez tout simplement de court-circuiter les processus de décision existants. Disons le clairement, la création d?un nouvel échelon de relations bilatérales, comme vous le proposez, n?ajouterait que de la confusion, alors que nous nous devons d?être unis pour peser à Bruxelles, Ville, Etat, Région.

Chers collègues, nous devons le dire et le réaffirmer, l?Europe peut mieux faire et peut faire beaucoup de choses pour Paris. Les fonds européens sont essentiels. Nous déplorons d?ailleurs le manque d?informations à ce sujet de votre part, comme nos collègues du groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes. Non seulement les fonds européens sont importants mais ils sont d?autant plus essentiels que la situation financière de la Ville est préoccupante et se dégrade année après année. Le groupe "Indépendants et Progressistes" estime donc que l?Europe pourrait faire encore plus pour Paris si Paris faisait plus pour l?Europe.

Comme d?habitude, lorsque vous faites face à une difficulté, vous accusez l?Etat et le Gouvernement de vous mettre des bâtons dans les roues. Pourtant, l?Etat n?a jamais été aussi présent pour Paris depuis ces dernières années, y compris à travers le Plan de relance. Vous affirmez, par exemple, que l?Etat a insuffisamment alloué les fonds du Plan de relance européen en reversant 34 millions d?euros à la Ville. Or, cette somme sur une seule année est supérieure à l?ensemble des crédits dont peut bénéficier la Ville sur une mandature.

Forts de ces éléments, Madame la Maire, deux questions : quand allez-vous réaliser que l?action et la représentation européenne de Paris nécessitent une vision, une stratégie claire et des moyens ? Et quand associerez-vous réellement le Conseil de Paris à ce sujet, à ces réflexions ? Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

Arnaud NGATCHA, pour vous répondre.

M. Arnaud NGATCHA, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Conseiller de Paris, cher Alexis GOVCIYAN, Mesdames et Messieurs les Conseillers.

Monsieur le Conseiller, je vous remercie très sincèrement pour cette question d?actualité qui me permet d?évoquer ce moment politique particulièrement fort qui est la présidence française du Conseil de l?Union européenne, à l?échelle de notre ville notamment.

En effet, nous vivons collectivement un moment important puisque la France a pris depuis le 1er janvier cette présidence. Pendant un semestre, Paris sera donc, si je puis dire, la capitale de l?Europe, Paris sera la voix qui porte dans le monde et en Europe.

Cette place décisive résulte à la fois de son histoire et de l?investissement qui a été celui de la Maire de Paris depuis 2014. Cette présidence est donc une opportunité à plus d?un titre, comme j?ai pu le rappeler dans la presse, une opportunité diplomatique tout d?abord, mais aussi une opportunité démocratique.

Je commencerai par une opportunité démocratique, puisque le but, et vous le rappelez souvent ici au sein de cet hémicycle du Conseil de Paris, est de s?adresser aux Parisiennes et aux Parisiens. Avec ma collègue Anouch TORANIAN ici à mes côtés, nous nous adresserons concrètement aux Parisiens eux-mêmes afin qu?ils puissent s?exprimer. Nous mobiliserons notamment ce semestre une institution unique en France, dont nous pouvons être fiers, qui est le Conseil parisien des Européens. Le C.P.E. est une instance consultative de la Ville de Paris constituée de 61 membres. L?ensemble de ces membres composé de toutes les nationalités de l?Union européenne éclairent la Ville dans ses actions, notamment sur les sujets liés à l?Europe. J?en profite pour le saluer aujourd?hui et j?ai d?ailleurs pu ce matin voter le v?u de ce Conseil parisien des Européens.

Deuxièmement, dans le cadre de la Fête de l?Europe, en lien avec la Maison de l?Europe dont nous avons voté ce matin à l?unanimité la subvention - son Président était ici présent dans l?hémicycle - et avec le Parlement européen et la Commission européenne, je préside à la préparation de l?édition 2022 spéciale présidence française de ce rendez-vous annuel des amoureux de l?Europe qui se déroulera le 7 mai, auquel vous serez toutes et tous naturellement conviés.

Au nom de la Ville de Paris, je tiens à vous informer que je participerai également à l?assemblée plénière de la Conférence pour l?avenir de l?Europe, au sein de laquelle 11 élus locaux sont mobilisés pour s?assurer que les demandes des citoyens européens seront bien prises en compte.

Je le disais également en préambule, cette présidence française est aussi une opportunité diplomatique. Parce que la présidence française doit être l?occasion de réconcilier les citoyens locaux avec l?Europe, il faut désormais que les villes, qui représentent 70 % des habitants de l?Union européenne, soient mieux entendues.

Dans le cadre de ce semestre, nous prendrons donc une grande initiative pour rassembler et fédérer les maires européens autour des grands enjeux politiques de l?Union européenne. De la même manière que des réunions des Ministres européens sont organisées partout en France ce semestre, Paris organisera ce printemps un débat des maires devant les Parisiens pour porter les besoins et les propositions des villes en Europe.

Cela me permet, Monsieur GOVCIYAN, de revenir sur le sujet que porte la Maire de Paris sur les fonds européens. Je me suis rendu avec elle à Bruxelles en 2021. A cette occasion, elle a rencontré la plupart des commissaires européens, dont le commissaire français Thierry BRETON. Le sujet qu?elle évoquait est partagé par un nombre d?interlocuteurs et même par le Président du Conseil de l?Europe qu?elle a également rencontré. Donc ce n?est pas uniquement la Maire de Paris qui porte un sujet "en l?air", on va dire, c?est une réflexion qui est menée sur le financement que les villes pourraient avoir directement de l?Europe, étant donné aujourd?hui les différentes charges qu?elles ont à assumer. Voilà ce que je tenais à préciser.

Pour finir, ce début de mandat trace également une perspective de renouvellement de la consolidation de nos liens bilatéraux avec les villes européennes. A cet égard, la célébration du jumelage entre Paris et Rome apparaît comme un témoignage vivant et fort de cette Europe des villes que Paris appelle de ses v?ux. Depuis le 30 janvier 1956, Paris et Rome sont liées par un accord de jumelage exclusif. En 2021, nous célébrions ainsi les 65 ans de ce jumelage pour lequel, selon la célèbre formule, seule Paris est digne de Rome et seule Rome est digne de Paris.

Avec l?élection de la nouvelle Municipalité conduite par Roberto GUALTIERI, en complément de la signature du Traité du Quirinal entre la République française et la République italienne qui instaure une coopération renforcée entre nos deux pays, la Maire de Paris a exprimé le souhait que nous relancions ce jumelage d?exception avec la capitale italienne. Dans ce cadre, je me rendrai à la fin du mois de février à Rome pour rencontrer son maire et son Exécutif.

J?ai pris l?initiative de réunir l?Exécutif parisien, afin qu?il fasse des propositions et que chaque adjoint puisse le faire. J?ai pris l?initiative d?écrire à l?ensemble des maires et de leurs référents Europe ou internationaux, dont vous-même, Monsieur Alexis GOVCIYAN, afin que vous puissiez faire des propositions dans le cadre de ce jumelage et nous y attelons évidemment les associations via la Maison de l?Europe. Je veux d?ailleurs remercier René-François BERNARD de Changer Paris et Raphaëlle RÉMY-LELEU du groupe Ecologiste de Paris, qui ont devancé mon appel pour s?inscrire dans cette démarche rassembleuse, en me contactant pour participer à cette réflexion. D?ores et déjà, je les remercie beaucoup.

Donc, cet élan collectif pour la coopération entre les villes d?Europe sera à même de donner une vigueur nouvelle aux relations bilatérales exceptionnelles que Paris a tissées avec ses partenaires européens. Je pense notamment à celles avec Berlin et nous fêterons cette année les 35 ans du Pacte d?amitié. La Maire de Berlin rencontrera prochainement la Maire de Paris. Là encore, je me rendrai à Berlin pour rencontrer les équipes et ainsi travailler à ce Pacte d?amitié et je vois la semaine prochaine l?ambassadeur d?Allemagne en France.

Enfin, je terminerai sur la saison France Portugal qui débute ce week-end au théâtre du Châtelet. Nous sommes très heureux de nous inscrire avec l?Etat français dans cette coopération.

Mes chers collègues, cette diplomatie des villes voulue par Jacques Chirac est une réalité en Europe. Elle s?exprimera dans sa globalité à l?occasion de la présidence française. Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Arnaud NGATCHA.

Monsieur GOVCIYAN, vous avez la parole.

M. Alexis GOVCIYAN. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur NGATCHA, merci beaucoup pour toutes ces précisions. Cette intervention fait suite à ce que vous avez déjà dit ce matin, donc il semble que vous vous répétiez. Dont acte, puisque vous n?aviez apparemment pas la réponse à ma question et que vous pouviez l?éluder de cette façon.

Je n?ai jamais dit que c?était une décision ou une position "en l?air" prise par Mme la Maire de Paris. D?abord, je respecte la personne et la fonction, et j?ose espérer que ceci fait suite à une réflexion. En tout cas, c?est le sens de notre présence ici en tant qu?élus républicains.

Vous avez un seul mérite, vous êtes le seul à ne pas avoir remis en cause l?Etat, parce que depuis la première question d?actualité, tout ce qui arrive serait de la faute de l?Etat, aussi bien pour l?accessibilité des commerces que pour les E.H.P.A.D. et pour le "crack", etc. Donc tout serait problématique et tout serait de la faute de l?Etat. Là, vous ne l?avez pas remis en cause. Par contre, vous n?avez pas non plus répondu à notre question et nous continuerons à la poser lors des prochaines séances. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il n?y aura pas de bureau de représentation de Paris à Bruxelles parce que ce n?est pas nécessaire. D?abord, ce serait très coûteux et cela n?ajouterait rien à cet engagement qui est le nôtre, à la proximité avec Bruxelles.

Nous sommes à un peu plus d?une heure de train et il n?y a pas besoin d?un bureau, d?autant plus que nous avons une Maison de l?Europe à Paris, qui fonctionne bien, et des relations très fortes. Nous participons aussi au réseau de villes Eurocities qui porte justement nos propositions relatives à l?accès direct des villes au Fonds européen.

La réponse est donc très claire : nous n?engagerons pas de dépenses nouvelles - cela devrait vous plaire - sur un bureau qui ne servirait à rien. VII - Question d'actualité posée par le groupe "Génération.s" à Mme la Maire de Paris relative au sans-abrisme et à l'édition 2022 de la Nuit de la solidarité.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne à présent la parole à Mme Nathalie MAQUOI pour le groupe "Génération.s". Si ce n?est pas elle, débrouillez-vous, je donne en tout cas la parole au groupe "Génération.s".

Mme Mélody TONOLLI. - Merci, Madame la Maire. C?est donc Mélody TONOLLI, pour le groupe "Génération.s".

Madame la Maire, chers collègues, la Nuit de la solidarité, organisée cette année le 20 janvier, a décompté 2.600 personnes sans solution d?hébergement sur le territoire parisien. Pour la première fois, elle avait une dimension métropolitaine en étant organisée de façon concomitante avec neuf villes voisines volontaires en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine.

Preuve de la qualité de cette opération et de sa méthodologie, elle était cette année mutualisée avec le décompte des sans-abri dans le recensement général de population de l?INSEE. De nombreuses autres villes en France ont également choisi d?organiser une opération de décompte sur leur territoire. Depuis maintenant cinq ans, cette opération permet à plus de 2.000 bénévoles parisiens d?aller à la rencontre des plus exclus, de les rendre visibles, de mieux identifier leur parcours et leurs besoins quotidiens.

Cette opération de grande ampleur est également un outil concret pour nous permettre d?ajuster nos politiques publiques et les solutions apportées à celles et ceux qui en ont le plus besoin : espaces de domiciliation, aides alimentaires, bains douches, bagageries, accueils de jour et bien sûr hébergements.

2.600 laissés-pour-compte de l?hébergement, c?est bien cette donnée qu?il faut retenir. Elle peut être mise en regard avec le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l?état du mal-logement en France. Ce rapport souligne la superposition de la crise du logement avec les effets de la crise sanitaire pour nombre de ménages à bout de souffle et proches du point de bascule dans la grande exclusion. Il relève l?aggravation des inégalités d?accès au logement, dont l?effet est le doublement du nombre de sans-domicile entre 2012 et 2022.

Ce rapport rappelle également les principales causes du sans-abrisme à l?échelle nationale : hausse des prix du logement, baisse constante des aides au logement et de la vitesse de production des logements sociaux, manque de places d?hébergement d?urgence, sous-dimensionnement des dispositifs d?accueil notamment pour les demandeurs d?asile, record du nombre d?expulsions des lieux de vie informels. La conjugaison de tous ces facteurs, pour certains exacerbés par les effets de la crise sanitaire, engendre une baisse du niveau de vie et des conditions de logement pour nombre de Françaises et de Français, de Parisiennes et de Parisiens.

Le Gouvernement lançait en 2017 le Plan Logement d?abord et voulait apporter un toit à toutes celles et ceux qui étaient sans-abri. Cinq années plus tard, au vu du bilan et des données récoltées, force est malheureusement de constater que les situations de rupture continuent de s?accroître, tandis que la sortie de la rue est toujours plus compliquée.

Notre majorité municipale est pleinement mobilisée pour veiller à adapter les réponses et les dispositifs d?accompagnement à la situation des Parisiennes et des Parisiens. Nous tenons une trajectoire volontariste de livraison des logements sociaux. Nous avons adopté un plan ambitieux de lutte contre la précarité énergétique et abondé les aides sociales d?urgence et le Fonds de solidarité pour le logement à destination des foyers les plus vulnérables.

Madame la Maire, après cette cinquième édition de la Nuit de la solidarité, quelles réponses complémentaires au dispositif actuel allons-nous apporter aux 2.600 Parisiens et Parisiennes en situation de sans-abrisme ? Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci à vous.

Je donne la parole à Léa FILOCHE, pour vous répondre.

Mme Léa FILOCHE, adjointe. - Merci, Madame la Maire. Merci, chère Mélody TONOLLI.

Chers collègues, la semaine dernière, nous avons pu partager les premiers résultats de la cinquième Nuit de la solidarité que je vous invite à retrouver sur le site Internet de la Ville.

Avant de revenir sur les premiers enseignements de ces résultats, je tiens d?abord à saluer la constance de l?engagement des Parisiennes et des Parisiens volontaires de la solidarité qui ont permis la bonne tenue de cette grande opération de décompte, malgré le contexte sur lequel je ne reviens pas.

Comme vous l?avez mentionné, cette opération s?est tenue avec la participation de neuf communes de la Métropole du Grand Paris et d?une vingtaine d?autres du reste de la France. Chacune de ces 27 villes, ayant participé à ce décompte d?un point de vue national, souhaite recompter aussi l?année prochaine, de façon à essayer, comme le fait Paris depuis cinq ans, de tirer les bonnes leçons, notamment les bonnes politiques publiques de cette démarche.

Je tiens également à saluer la participation nécessaire des acteurs de la solidarité, dont de nombreux élus sont dans cet hémicycle, de nombreux élus d?arrondissement aussi, ainsi que les partenaires de la Nuit de la solidarité, les agents de la Ville, les agents de la Fabrique de la Solidarité, toutes les associations et les institutions partenaires. Nous avons cette année encore organisé cette Nuit de la solidarité dans des conditions complexes liées au contexte sanitaire et aux températures particulièrement basses, mais les plus de 2.000 volontaires ont réussi à couvrir les 353 secteurs parisiens, ce qui garantit la fiabilité des résultats. Cela a été dit aussi, nous avons beaucoup travaillé avec l?INSEE, de façon à avoir un décompte basé sur la méthodologie de la Nuit de la solidarité qui servira au recensement de l?INSEE. Les résultats sont effectivement en légère baisse : moins 8 % de personnes sans-abri ont été décomptées en 2022 par rapport à 2021. Cependant, comme vous l?avez dit, il y avait encore 2.600 personnes en situation de rue dans la nuit du 20 janvier dernier et 487 personnes dans les neuf autres communes de la Métropole du Grand Paris. Nous devons également mettre en perspective ces résultats avec le rapport de la Fondation Abbé Pierre, dont vous avez parlé, sur le mal-logement et je sais l?engagement de mon collègue Ian BROSSAT dans le domaine du logement social. La Ville de Paris, qui n?a pas la compétence de l?hébergement mais qui assume plus que ses obligations, intervient auprès des Parisiennes et des Parisiens, notamment sur la question de la prévention dans le domaine de la lutte contre les expulsions locatives, mais aussi, et je n?y reviens pas, sur tout le travail que nous menons dans le cadre du Fonds de solidarité logement. Concernant l?hébergement, pardon Monsieur, mais nous allons encore une fois dire que c?est une responsabilité de l?Etat, et donc de sa responsabilité si aujourd?hui il en manque encore. Nous maintenons un dialogue soutenu avec ses services pour que l?on augmente encore davantage la capacité d?hébergement, notamment en matière d?urgence. Nous mettons à disposition de l?Etat un certain nombre de bâtiments pour pouvoir en faire de l?hébergement. Nous travaillons aussi, en lien avec Emmanuel GRÉGOIRE, avec des promoteurs qui interviennent sur le territoire parisien, de façon à pouvoir ouvrir et proposer des occupations temporaires afin qu?aucun bâtiment ne reste vide à Paris. Enfin, je le rappelle, ce n?est pas qu?un décompte, ce sont aussi des échanges avec les personnes que nous croisons. Pour cela, nous avons un questionnaire permettant aux volontaires de la solidarité d?avoir un échange avec les publics, ce qui nous permet d?adapter nos propres dispositifs municipaux, de façon à essayer au quotidien de rendre les choses plus simples pour celles et ceux qui sont les plus exclus des dispositifs et pour garantir à l?échelle de chaque arrondissement une réponse aux besoins fondamentaux nécessaires à une réinsertion réussie. Ces dispositifs précieux sont animés, soit par nos propres services, soit par des associations partenaires. Je pense aux maraudes, aux distributions alimentaires, aux espaces de domiciliation, aux lieux d?accueil de jour ou de nuit, aux bains douches qui sont des dispositifs que nous essayons de rendre spécifiquement pour les femmes dont nous savons qu?elles sont particulièrement vulnérables dehors. Ces politiques publiques, qu?elles soient parisiennes, métropolitaines ou nationales, seront aussi mises en cohérence et en complémentarité dans l?acte II du Pacte de lutte contre la grande exclusion que la Ville est en train de construire avec l?ensemble des partenaires institutionnels et associatifs intéressés par cette question. Pour terminer, nous publierons fin juin les rapports consolidés du comité scientifique et de l?APUR de la cinquième édition de la Nuit de la solidarité, afin de pouvoir là encore venir réajuster, construire et renforcer nos propres dispositifs. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci à vous.

Est-ce que vous souhaitez reprendre la parole ?

Mme Mélody TONOLLI. - C?est juste pour remercier notre collègue pour l?ensemble des éléments qu?elle a pu nous apporter, elle qui ?uvre chaque jour sur ces sujets qui sont vraiment fondamentaux. Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci à vous.

 

Février 2022
Débat
Conseil municipal
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