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58 - QOC 2000-171 Question de MM. Yves OGÉ, Adrien BEDOSSA et des membres du groupe "U.D.F. et modérés" à M. le Maire de Paris au sujet du Château de Longchamp


Libell� de la question :
"Depuis le mois de juillet dernier, l'Association fran�aise des volontaires du progr�s s'est port�e candidate � la reprise �ventuelle du contrat de concession du Ch�teau de Longchamp, � Boulogne (Hauts-de-Seine), que le Centre international de l'Enfance et de la Famille (C.I.D.E.F.) avait quitt� apr�s sa dissolution.
L'Association fran�aise des volontaires du progr�s a �t� cr��e il y a plus de 30 ans � l'initiative du G�n�ral de Gaulle, pour permettre � de jeunes Fran�ais de participer � des programmes de d�veloppement mis en place dans les pays d'Afrique subsaharienne, sur fonds publics bilat�raux et multilat�raux. Elle est aujourd'hui la principale association fran�aise de volontariat de solidarit� internationale.
Cette association dispose d'un budget de 210 millions de francs. Elle mobilise 350 volontaires, 600 cadres nationaux et une centaine de salari�s fran�ais, au si�ge et dans les d�l�gations r�gionales d'Afrique et de Ha�ti.
Cette candidature a �t� port�e � la connaissance de l'adjoint comp�tent depuis le 8 avril 1999. Par souci de transparence, la Municipalit� devait proc�der � un appel de candidature.
A ce jour, aucune information officielle n'a �t� communiqu�e alors que de nombreux �lus de toutes tendances ont appel� l'attention de la Municipalit� en faveur de l'Association fran�aise des volontaires du progr�s.
Cette association vient d'apprendre par une correspondance d'un directeur d�partemental de Paris que la Ville de Paris aurait pris la d�cision de conc�der le Ch�teau de Longchamp � une entreprise de restauration.
Une telle d�cision semble ne pas correspondre � la prise en compte des conditions historiques de d�volution du Ch�teau de Longchamp � des institutions sans but lucratif, � l'origine desquelles on trouve la volont� du professeur Robert Debr�, qui souhaitait que cet immeuble soit un lieu privil�gi� de r�flexion et d'action au profit de l'enfance, de la sant� publique et du d�veloppement.
Il semblait que l'A.F.V.P. pouvait assurer la poursuite de ce volontariat et contribuer au rayonnement de la France, gr�ce � son expertise en mati�re de d�veloppement durable. Le Ch�teau de Longchamp aurait pu ainsi �tre confirm� dans sa vocation. Le cas �ch�ant, l'A.F.V.P. aurait accept� de constituer, avec les associations actuelles pr�sentes dans le ch�teau, une t�te de r�seau d�veloppement-sant� publique, dans l'esprit des fondateurs du Centre international de l'Enfance, puisqu'il s'agit de l'I.N.S.E.R.M., de l'Association internationale de p�diatrie et de la Soci�t� d'�tude et de soin des polymalform�s.
MM. Yves OG�, Adrien BEDOSSA et les membres du groupe "U.D.F. et mod�r�s" demandent si la d�cision prise par la Municipalit� est confirm�e, auquel cas ils s'�tonnent que les int�r�ts priv�s d'un projet commercial aient �t� privil�gi�s aux d�pens de l'int�r�t public d'un projet associatif, propre � renforcer la place du b�n�volat dans tous les secteurs de la solidarit� nationale, donc � favoriser le rayonnement international de Paris."
R�ponse (M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint) :
"Le Ch�teau de Longchamp fait partie des concessions de la Ville de Paris. Jusqu'au 30 septembre 1999, c'est le Centre international de l'enfance et de la famille qui en �tait concessionnaire.
Mais cette association est aujourd'hui en cours de dissolution. Cette situation, relative � la vie d'une personne morale ext�rieure, s'est impos�e � la Ville de Paris, sans qu'elle puisse intervenir.
Aussi, la question du choix d'un nouveau concessionnaire est aujourd'hui pos�e. Il est exact que l'Association fran�aise des volontaires du progr�s (A.F.V.P.) a fait conna�tre son souhait d'installer son si�ge social au Ch�teau de Longchamp. Elle y installerait ainsi ses bureaux et ses locaux administratifs.
D'autres candidatures ont par ailleurs �t� adress�es � la Ville, fond�es sur des utilisations diff�rentes du Ch�teau de Longchamp.
Avant de se d�terminer sur l'utilisation future de ce lieu, la Ville de Paris souhaite explorer l'ensemble des possibilit�s, dans un esprit de compl�te ouverture et dans le souci de pr�server ses int�r�ts.
Plusieurs �l�ments entrent dans cette r�flexion sur l'utilisation du Ch�teau de Longchamp. Ainsi, l'existence d'activit�s associatives, contribuant � un int�r�t public, fait bien entendu partie de ces �l�ments.
Par ailleurs, il faut aussi prendre en compte la n�cessit� d'une plus grande ouverture au public des �tablissements install�s dans le bois de Boulogne.
Ensuite, la configuration du Ch�teau de Longchamp et des am�nagements qui le composent forment un cadre important. Les surfaces utiles (plus de 2.000 m�tres carr�s) comprennent notamment de grandes pi�ces de r�ception dans le Ch�teau proprement dit et des salles de r�union dans un pavillon. En outre, le Ch�teau de Longchamp est implant� au c?ur d'un parc de 30.600 m�tres carr�s.
Enfin, il est souhaitable que le concessionnaire soit en mesure, financi�rement et mat�riellement, d'investir, afin de r�nover et entretenir le patrimoine municipal.
C'est donc l'ensemble de ces �l�ments qui doit fonder l'analyse de ce dossier. A ce stade, la Mairie de Paris a laiss� ouvertes toutes les options, dans le souci de rechercher le rayonnement maximal et l'utilisation optimale de ces lieux et aucune d�cision finale n'a encore �t� prise. La Ville pr�pare un appel � projets, afin de recueillir toutes les id�es qui pourraient se faire jour sur l'affectation du Ch�teau de Longchamp. Cette phase exploratoire permettra de fonder au mieux la future proposition de concession, qui sera bien entendu soumise au Conseil de Paris, d�tenteur de la d�cision finale en la mati�re."

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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