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relatif au projet "Les Messageries" dans le 12e arrondissement.


 

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons le v?u référencé n° 50 relatif au projet "Les Messageries", dans le 12e arrondissement.

La parole est à Valérie MONTANDON.

Mme Valérie MONTANDON. - Merci, Monsieur le Maire.

Nous avons déjà eu l'occasion de parler de ce sujet ce matin, lors du projet de délibération relatif à la création d'un lot. Cela me permet de rebondir par rapport aux différents éléments exprimés par l'Exécutif ou la maire du 12e, qui m'ont demandé justement ce que je ferais sur ce projet.

En fait, je ne ferais pas rien comme le laisse supposer la maire du 12e. Au contraire, je suis favorable à un aménagement sur les friches près de la gare, puisque cela fait partie des rares réserves foncières dont on peut disposer à Paris.

En revanche, ce que je vous reproche, c'est chaque fois qu?il y a un projet, de faire des gabarits imposants, de maximiser tout ce que l'on peut au niveau des réserves foncières. Chaque fois, on se retrouve en effet avec des immeubles très denses, qui ne respectent pas l'existant. Quand je parle d'existant, ce sont les immeubles des riverains déjà dans le quartier. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai déposé un v?u.

Certes, ce n'est pas la première fois, mais j'ai espoir que M. le premier adjoint, cher Emmanuel, petit à petit, vous vous incliniez sur la nécessité d'avoir des hauteurs qui soient intégrées à l'existant.

A ce sujet, vous ne m'avez toujours pas répondu sur les hauteurs. A ce stade du projet, vous devriez être capable de me dire si cela fait 20, 30, 40 mètres. Aujourd'hui, je n'ai toujours pas cette réponse.

Le flou aussi sur les espacements entre les différents bâtiments pour faire en sorte que ce soit un peu aéré. On ne sait pas ce qu'il en est actuellement. Cela a été mentionné dans les réserves de l'enquête publique.

Monsieur Emile MEUNIER, j'ai envie de vous dire aussi : mettez en cohérence ce que vous dites. Vous avez fait un préambule de la 5e Commission en disant que sur les projets, vous vouliez un rééquilibrage. Allez sur "les Messageries". Vous avez dit vouloir plus d'espaces verts, il n'y en a que 8 % actuellement. Si vous vous mettiez en cohérence avec vos déclarations de 50 % de terres pleines, cela ferait 3 hectares. Donc, allons-y.

Entre 1977 et 2001, chaque fois qu?il y avait un grand projet de réaménagement urbain ou une Z.A.C., il y avait de grands projets de jardins, comme à Bercy dans le 12e arrondissement.

Depuis, dans chaque projet, nous avons des choses "rikikis", des petits espaces verts, des toits végétalisés.

Sur ce projet, je vous demande qu'il y ait aussi un vrai espace vert. La dernière fois lors du DOB, vous avez vous-même proposé une réserve financière pour faire en sorte que dans les Z.A.C., il y ait de grands jardins. Allons-y ! Là encore, je vous demande de mettre en cohérence vos propos avec ce projet des Messageries. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Valérie MONTANDON.

Monsieur le premier adjoint, "rikiki" ou pas "rikiki" ?

M. Emmanuel GRÉGOIRE, premier adjoint. - Je suis rarement embarrassé, Monsieur le Maire...

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Je rebondis sur l'intervention de Valérie MONTANDON. Ne montrez pas le premier adjoint à l'écran, il est tout rouge.

M. Emmanuel GRÉGOIRE, premier adjoint. - C'est une tactique entre la présidence de séance et moi pour répondre de façon très légère, sur un sujet important, Monsieur le Maire. Je vais essayer de...

Je vais revenir sur le fond, cela risque de m'attrister assez vite. Essayons de nous concentrer.

Madame Valérie MONTANDON, d'abord, ravi de pouvoir réévoquer...

Je crains que l'on n'ait pas un mandat tout à fait plein si l'on n'a pas au moins une fois une crise de fou rire. Merci, Monsieur le Maire, de m'en donner l'occasion.

Ce projet, Madame MONTANDON, vous dites "vous", c'est une erreur de compréhension, je ne sais comment la rappeler et la marteler. Ce n'est pas nous. Ce n'est pas un projet de la Ville.

C'est un projet, par un propriétaire privé, en l'occurrence la S.N.C.F., qui a une parcelle qu'il entend exploiter, et il entend le faire conformément au seul document d'urbanisme qui lui est opposable, c'est-à-dire le plan local d'urbanisme.

Il est très baroque, chaque fois qu?un projet vous déplaît, de le mettre sur le dos de la Mairie de Paris. Je sais, ou j'ai appris en tout cas que nous avions le dos large. En l'occurrence, c'est un projet privé, par un porteur privé, et je rappelle que c'est un droit constitutionnel. Ceci me permet de redire que nous avons besoin de réviser notre Plan local d'urbanisme pour prendre en compte un certain nombre des critères.

Deuxième élément factuel qui n'est pas vrai, je l'ai redit, je le redis, et le redirai sans doute aussi longtemps qu'il le sera nécessaire : nous avons créé 200.000 mètres carrés de jardins depuis 2014. Je le redis, 55.000 mètres carrés sur la seule année 2020. Martin Luther King, Chapelle-Charbon, je pourrais citer bien d'autres jardins qui ont été mis à la disposition des Parisiens.

Vous savez qu'avec Emmanuelle PIERRE-MARIE, la maire du 12e, nous avons pour projet de faire un jardin continuité verte, qui permettra de faire le lien, via le sud de la parcelle, avec le secteur Dugommier. Ce projet? Le temps est écoulé, mais j'imagine que le fou rire est décompté, Monsieur le Maire. Ce projet est mené de façon très étroite, nous avons porté, avec Emmanuelle PIERRE-MARIE, un discours très exigeant vis-à-vis de la S.N.C.F. qui, je vous l'assure, aurait voulu faire beaucoup plus, et notamment inspiré par d'autres projets que vous avez cités, sur lesquels nous souhaitons travailler. La coulée verte reliant le jardin de Reuilly, le square Jean Morin, sera centrale dans le projet. Nous aurons l'occasion, au fur et à mesure de la maturité des différentes étapes, de le porter ensemble. Nous pouvons être très fiers de ce projet. C'est pour cela que j'émettrai un avis défavorable sur ce v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Monsieur le premier adjoint.

J'ai une demande d'explication de vote pour le GEP, de la maire du 12e arrondissement, Emmanuelle PIERRE-MARIE, qui doit être en Webex.

Vous avez un problème de connexion, de son, d'image ? On n'arrive pas à nous connecter avec Emmanuelle PIERRE-MARIE.

De ce fait, je mets aux voix, à main levée, la proposition de v?u référencée n° 50 déposée par le groupe Changer Paris, assortie d'un avis défavorable de l'Exécutif.

Qui est pour ? Contre ? Abstentions ?

La proposition de v?u est repoussée. Observation sur le déroulement de la séance.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Je vous propose, vu l'heure, de ne pas perdre de temps, de commencer les travaux de la 6e Commission, et d'examiner les dossiers d'Hélène BIDARD.

Je pense que l'on s'arrêtera après les dossiers d'Hélène BIDARD, parce que nous avons après un sujet restauration scolaire, où il y a plusieurs inscrits.

Nous n'aurons pas de compte rendu des travaux de la 6e Commission, parce qu?Emmanuel COBLENCE n'a pas pu la présider. Par honnêteté intellectuelle, il ne peut pas en faire le compte rendu. Alix BOUGERET, qui l'a remplacé de belle façon, ne peut pas non plus assurer ce compte rendu.

Je peux simplement vous en dire, ayant assisté à cette réunion, que nous avons très logiquement parlé des budgets des différentes délégations concernées par la 6e Commission.

 

Décembre 2021
Débat
Conseil municipal
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