retour Retour

13 - V - Question d'actualité de M. BRAVO, au nom du groupe socialiste et apparentés, à M. le Maire de Paris relative à la communication de la Ville de Paris


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � la question d'actualit� de M. Jacques BRAVO, au nom du groupe socialiste et apparent�s, relative � la communication de la Ville de Paris.
Monsieur BRAVO, vous avez la parole.
M. Jacques BRAVO. - Merci Monsieur le Maire.
Nous ne cessons depuis plus d'un an de d�noncer les opacit�s et les d�rapages de votre politique de communication. Il y a un an nous avons fait adopter un voeu pour mieux s�parer ce qui est communication institutionnelle de la Ville et ce qui rel�ve de la seule communication du Maire. Six mois plus tard, � la s�ance du 20 septembre 1999, l'autorisation de signer un march� relatif � "Paris le Journal", vous a �t� refus�e, � notre initiative, par 62 voix contre, 61 voix pour et 10 abstentions.
Plus largement, toutes vos initiatives touchant � l'information, � la communication posent probl�me en s�ance.
Ces derni�res semaines, vous venez de multiplier publications et manifestations : luxueuse plaquette de 150 pages intitul�e "Paris c'est Vous" mettant en avant votre bilan mais esquissant aussi vos projets pour l'avenir ; r�sum� de ce "bilan-perspectives" dans la publication municipale Paris, le journal ; cr�ation d'une nouvelle gazette Paris info seniors ; d�veloppement de la lettre des cadres A de la Ville de Paris ; r�ception avec les maires du monde ; manifestations cr��es sur le parvis de l'H�tel-de-Ville... Autant d'actions dont nous ignorons tout de leurs co�ts et de leur imputation budg�taire.
Monsieur le Maire, tous ces d�bordements et ces opacit�s nous posent trois probl�mes :
Premi�rement, explosion du budget de communication que nous avons d�nonc�e lors du vote du budget primitif 2000. Je n'oublie pas que l'augmentation de 24 % a cependant �t� approuv�e par l'ensemble de votre majorit� municipale. Et en plus, nous pouvons craindre des d�passements en cours de gestion comme chaque ann�e.
Deuxi�mement, fr�n�sie d'actions d�sordonn�es qui, � un an de la prochaine �lection municipale, se situent aux limites de la l�galit� et contrastent avec la sagesse d'autres grandes villes aussi diff�rentes que Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes et Strasbourg.
Troisi�mement et surtout, confusion des genres entre la communication l�gitime de la Ville, la propagande du Maire et l'auto-promotion d'un candidat, sans que l'on sache le volume et la nature des financements en jeu.
Monsieur le Maire, cela ne peut durer ainsi. Nous vous demandons de bien vouloir clarifier les diff�rentes activit�s d'information et communication dont vous �tes l'ordonnateur. Je vous interroge donc sur le volume des moyens de toute nature (certes en cr�dits, mais aussi en personnel puisque vous �toffez sans cesse votre staff dans ce domaine) que vous mobilisez, en distinguant clairement les trois domaines que sont la communication institutionnelle de la Ville, la propagande du Maire et tout ce qui rel�ve de la seule auto-promotion d'un candidat.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je r�pondrai � M. BRAVO que je suis d'abord surpris de la question d'actualit� qu'il pose puisque, lors de la s�ance de septembre dernier, ce n'est tout de m�me pas si ancien, le Maire de Paris a fait une importante communication sur tous ces sujets devant le Conseil de Paris.
Je crois que tout cela pr�cisait le cadre. Rien n'a chang� depuis lors; aucune entorse n'a �t� faite � cette r�gle du jeu fort claire qui avait donn� l'occasion au Conseil de Paris d'en d�battre. Je ne vois donc aucune raison, sauf bien entendu des raisons qui tiennent au calendrier pr��lectoral, tout le monde l'aura compris, mais aucune raison de fond qui justifie la question pos�e aujourd'hui par M. BRAVO et par l'ensemble des �lus du groupe socialiste qui, d'ailleurs, s'est vant� tout � l'heure, d'avoir fait �chouer devant le Conseil de Paris, par un vote de circonstance, d'avoir, comme vous l'avez dit, refus� de signer un march� au mois de septembre pour l'�dition de "Paris le journal". Ce n'est pas tout � fait comme cela, Monsieur BRAVO, et vous le savez fort bien.
Ce que le Conseil de Paris a refus�, c'est le lancement d'un march� sur appel d'offres pour l'�dition du journal ; ce n'est pas tout � fait la m�me chose. C'est tellement moins la m�me chose que vous savez fort bien que, depuis lors, l'op�ration a �t� valid�e par le Conseil de Paris.
Ne prof�rez pas des inexactitudes en vous parant de toutes les plumes du paon et en disant que vous avez fait �chouer pour des raisons de morale budg�taire l'�dition du journal "Paris le journal" parce que cela n'est pas exact.
Le journal "Paris le journal", malgr� tous les b�tons que vous lui avez mis dans les roues, continue � �tre �dit� et fort heureusement pour tous les Parisiens qui disposent de ce moyen d'information.
Je voudrais vous dire, Monsieur BRAVO, que depuis le 1er mars et jusqu'au 1er septembre, c'est-�-dire dans la p�riode d'un an � six mois, avant le mois de l'�lection municipale, la Mairie conserve la possibilit� de mettre en valeur les politiques qu'elle m�ne ou qu'elle inaugure sans que cela puisse �tre assimil�, comme vous l'avez dit � mauvais titre, � de la propagande ou � la valorisation d'un seul homme ou d'une �quipe. C'est de l'action municipale, comme cela se fait d'ailleurs dans toutes les autres municipalit�s de France et de Navarre.
Pour les six derniers mois avant l'�lection, les moyens de communication de la Ville ne peuvent plus servir la mise en valeur de la politique men�e. On sera dans la p�riode de "black out" sur laquelle vous manifestez des souhaits d'anticipation.
Calmez-vous, on va y venir. Vous pourrez constater qu'il y a effectivement une absence compl�te de communication dans la p�riode incrimin�e, mais pour l'instant, on n'y est pas encore.
Ce cadre juridique est parfaitement pris en compte et int�gr� par la Direction g�n�rale de l'information et de la communication qui a d'ailleurs organis� des s�ances de formation tr�s sp�cifiques en liaison avec la Direction des affaires juridiques afin que tous les r�dacteurs, cadres, membres de cette direction soient totalement inform�s sur le cadre juridique dans lequel il convient d�sormais d'agir.
Le bilan de la Municipalit� qui a �t� �dit� � la fin du mois de f�vrier respecte totalement ce cadre juridique. Son co�t est de 2 millions pour la conception et la cr�ation de l'ouvrage qui est tir� � 25.000 exemplaires auxquels il faut ajouter, pour �tre parfaitement complet, 1,5 million pour le suppl�ment de "Paris le journal" qui est tir� � 1 million d'exemplaires.
Je vous indique que ces deux ouvrages, l'ouvrage bilan et le journal, ne font plus l'objet d'aucune diffusion suppl�mentaire.
D'une mani�re g�n�rale, la D.G.I.C. poursuit sa mission g�n�rale d'information des Parisiens. Elle n'est, � ce titre, aucunement impliqu�e dans la campagne �lectorale de tel ou tel candidat ou de tel ou tel �lu.
Le sommet des Maires du Monde entre dans le domaine des op�rations pr�vues de longue date � l'occasion des c�l�brations de l'an 2000.
J'ajoute que c'est une op�ration de rayonnement international de Paris qui est venu apporter, en quelque sorte, un point d'orgue � l'action de l'ensemble des services de la Ville dans le domaine de l'action internationale.
L'op�ration a �t� r�guli�rement budg�t�e, pr�vue dans les budgets de la Direction de la Communication, de la D.G.R.I. et de la Questure. Le budget �tait inf�rieur � 5 millions de francs au total.
Voil� les pr�cisions, Monsieur BRAVO, que je souhaitais apporter. Ne faites pas de vaines pol�miques sur le th�me de la communication, vous aurez l'occasion de le constater, vous avez d�j� l'occasion de le constater, la Ville de Paris est prudente et respectueuse des textes, elle sera prudente et respectueuse des textes, soyez-en bien assur� pour les mois � venir.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
Nous allons suspendre la s�ance du Conseil municipal et nous allons reprendre dans quelques instants la s�ance du Conseil g�n�ral.
La s�ance est suspendue.

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
retour Retour