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4 - 2000, DVLR 48 - Communication de M. le Maire de Paris faisant suite aux états généraux de la qualité de la vie


M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la communication sur les �tats g�n�raux de la qualit� de la vie.
Le 4 d�cembre se sont tenus les Etats g�n�raux, foisonnants, passionnants, exp�rience novatrice et fondatrice d'une nouvelle �re dans notre vie municipale. Pr�s de 5.000 citoyens, de tous �ges, de tous bords et de tous quartiers se sont mobilis�s, prenant un temps sur leurs loisirs pour r�pondre � l'appel que je leur avais lanc�.
Pour la premi�re fois l'occasion �tait offerte aux Parisiens de se rassembler ici, de dialoguer sans interm�diaire, sans filtre ni censure d'aucune sorte, avec le Maire, les �lus et les responsables des administrations. Cette journ�e a remport� un grand succ�s, nous sommes en train d'inventer � Paris une nouvelle forme de gouvernement municipal.
La Ville change. Elle ne ressemble plus au n?ud routier asphyxiant, au tourniquet des autocars qu'elle �tait encore il y a 25 ans, on y croise des cyclistes, des pi�tons, des rollers qui construisent une nouvelle pratique de la rue que les autres capitales - les maires me l'ont dit - regardent avec �tonnement et int�r�t.
Les g�n�rations, le mode de vie, les besoins coexistent dans les quartiers selon des codes et des pratiques r�centes, s'est engag�e depuis 5 ans une r�volution douce. Elle ne fait, je crois, que commencer. J'ai voulu prendre la mesure du ph�nom�ne en grandeur r�elle et j'ai voulu que la mani�re de r�pondre aux attentes des Parisiens n'ait plus rien � voir aujourd'hui avec ce qu'elle �tait il y a quelques ann�es.
Je crois que cette audace a �t� payante. Depuis le d�but de la mandature c'est toujours ainsi, en concertation avec les Parisiens, les associations et les �lus que tous les grands choix de la Municipalit� en mati�re d'urbanisme, d'am�nagement de l'espace public, des transports, ont �t� faits.
Certains voient dans la concertation et les associations des instruments de conflit, j'y vois des instruments de travail pour faire aboutir des projets. J'�coute les maires d'arrondissement, les associations, la parole libre des Parisiens, j'ai �t� le premier lecteur des questions arriv�es � l'H�tel-de-Ville, il y a eu 10.000 r�ponses � l'enqu�te pr�alable aux �tats g�n�raux, ce chiffre seul prouve combien l'attente �tait grande.
La notion de qualit� de la vie en ville, que j'avais mise en avant devant ce Conseil en avril 1996, a �t�, vous l'avez entendu, prise par tous, de tous bords politiques confondus. Elle recouvre des questions li�es � l'environnement, � l'�cologie, au patrimoine, au respect du cadre de vie urbain et je me f�licite de l'extraordinaire fortune de cette id�e forte qui constitue l'un des grands axes fondateurs de mon action, de notre action.
Nos concitoyens se sont exprim�s librement, �logieux ou critiques, toujours concrets, pr�cis et authentiques, nous signalant, notamment � l'Administration, tout ce qui � leurs yeux m�ritait au moins une enqu�te et quelquefois un changement. Les 15.000 exemplaires du volume du Bulletin municipal donnant - j'y tenais beaucoup - l'int�gralit� de ces textes, ont �t� rapidement �puis�s, preuve de l'int�r�t de ces pages, accessibles par grands th�mes gr�ce � un index qui montre - et cela vaut bien des sondages - quelles sont les vraies pr�occupations des habitants de la Capitale.
Chacun en fit donc son profit mais d'abord - c'est ce que j'ai plaisir � vous dire ce matin - notre �quipe municipale qui s'est sentie soutenue comme jamais elle ne l'avait �t�, fortement encourag�e � pers�v�rer dans cette voie, que je crois excellente, de la d�mocratie directe. Aucune ville au monde ne va dans ce domaine aussi loin que nous.
Je veux faire le point des premi�res mesures mises en oeuvre en trois mois pour r�pondre aux attentes qui se sont exprim�es ce jour l� et satisfaire la totalit�, je dis bien la totalit�, des demandes des parisiens. Cette rapidit� d'ex�cution ne tient pas du miracle, elle a je crois quelques raisons qui me paraissent-elles aussi tr�s neuves.
Vous avez constat� la nouveaut� de la m�thode, vous avez vu une fois de plus que les Parisiens ne se payent pas de mots, ni de l'ampleur des discours fleuris sur "la Seine, axe de vie et de lumi�re", ils veulent savoir pourquoi les douches sont payantes dans les piscines, pourquoi leurs rues sont moins souvent nettoy�es que les rues voisines, pourquoi on ne d�place pas leur arr�t d'autobus. Certains peuvent m�priser des demandes parfois humbles, parfois tr�s limit�es. Je consid�re pour ma part que le devoir d'un maire et la noblesse de sa t�che est d'�couter ces attentes quotidiennes. Un maire est le garant de l'int�r�t g�n�ral.
Pr�cher sur toutes les ondes la politique de proximit� ne suffit pas, il faut la vivre et que le r�sultat soit tangible. La parole des Parisiens est extr�mement puissante, quand la parole de tous arrive aussi directement � l'Administration et que celle-ci la ressent comme authentique et forte, l'action qui vient en r�ponse est imm�diate.
L'efficacit� des fonctionnaires de la Ville explique le grand succ�s de ces op�rations men�es en 3 mois. Je veux les remercier ici, devant vous, mes chers coll�gues, ils ont �norm�ment travaill�, tandis que les projecteurs de l'actualit� se dirigeaient ailleurs. On dit volontiers que le bilan de la Municipalit� est un bon bilan, c'est je crois parce qu'il est d'abord le bilan d'une action tenace, l�gitime, fond�e sur ce parti pris de proximit� et d'�coute attentive de nos concitoyens.
A la majorit� des demandes ponctuelles il a �t� r�pondu imm�diatement, il m'est apparu que les services offerts par la Ville aux Parisiens �taient trop mal connus, mi-avril les premiers Infobus circuleront dans les quartiers afin de faciliter les d�marches administratives de chacun. Les Parisiens trouveront ainsi un bureau de la mairie au pied de leurs immeubles, y seront affect�s des agents administratifs disposant de ma d�l�gation de signature.
J'ai annonc� en outre ce 4 d�cembre 1999 des mesures d'ordre g�n�ral dans quatre domaines: circulation et pollution, environnement et urbanisme, culture et sports, s�curit� et d�mocratie locale. Vous en connaissez le d�tail. Je voudrais souligner simplement quelques id�es qui me paraissent exemplaires.
Pour r�duire la circulation automobile dans Paris, plusieurs projets sont en cours, nous allons cr�er de nouvelles lignes de quartiers �quip�es de bus �lectriques d'une trentaine de places, comme il en existe d�j� sur la Butte-Montmartre dont tous les autocars ont aujourd'hui disparu.
J'ai annonc� �galement les travaux pour la mise en valeur des quais de la Seine, on y croisera bient�t des promeneurs tranquilles. J'ai plaisir � signaler � ceux qui font figurer cette id�e dans des programmes que les travaux commencent dans une quinzaine de jours, ce chantier termin� � la fin de l'ann�e t�moignera avec une tr�s grande force des efforts entrepris depuis 1995 pour embellir la Capitale, repenser les d�placements, faire reculer la pollution de l'air.
Pour encourager les Parisiens � utiliser moins leur voiture, j'ai lanc� ce jour l� le lancement d'une carte hebdomadaire permettant aux r�sidents de stationner une semaine pour 75 F pay�s � l'horodateur. Le 3 avril prochain ce sera chose possible et je parie sur l'imm�diat succ�s de cette mesure.
Le plan "V�lo" suscite dans le m�me esprit une belle unanimit�, nous allons le compl�ter en liaison avec le Comit� technique des associations et les �lus concern�s.
D�sormais les Parisiens sont inform�s en temps r�el de la qualit� de l'air de la Capitale et non plus le lendemain, comme cela s'est produit pour la 5e fois la semaine derni�re la Ville est en mesure de d�clarer tout de suite la gratuit� du stationnement r�sidentiel et la limitation de la vitesse.
De nombreuses demandes concernaient la propret� de la Ville. Pour la propret� de la Ville, pour la propret� des trottoirs, la rubrique "d�jections canines" vient en t�te, dans l'index du volume que j'�voquais ce matin. Il faut agir mieux que nous ne l'avons fait.
J'ai demand� le doublement des effectifs du Centre d'action de la Propret� de Paris. 40 nouveaux agents figureront parmi les emplois du budget modificatif 2000, 20 agents suppl�mentaires seront recrut�s au second semestre pour compl�ter le service de nettoyage des rues � la lance.
En ce domaine comme dans les autres, nous aiderons les Parisiens, mais c'est aussi � eux de respecter l'univers quotidien et de faire preuve de civisme. On leur distribuera le mat�riel qui leur permettra de veiller eux-m�mes � l'agr�ment de leur environnement.
Je ne suis pas favorable � une taxe sur les chiens qui risque d'�tre comprise comme un droit � polluer. En revanche, il faut �tre plus s�v�re. J'invite le Pr�fet de police � faire verbaliser les infractions par ses agents de mani�re syst�matique. C'est naturellement dans les quartiers d�favoris�s que de nouvelles mesures ont �t� prises en priorit� pour l'am�lioration de la qualit� de la vie.
Cr�ation par exemple en liaison avec le Conseil r�gional de 3 centres d'accueil de m�diation et de socialisation.
Le premier de ces centres pour les jeunes, dont je suis particuli�rement fier, ouvrira � Belleville en septembre 2000.
Deux autres demandes fortes, essentielles � mes yeux : la culture et les sports.
J'ai d�cid� de la gratuit� des mus�es de la Ville le dimanche jusqu'� 13 heures. Le succ�s a �t� imm�diat.
La premi�re matin�e gratuite, le mus�e Carnavalet a doubl� le chiffre de sa fr�quentation. J'ai par ailleurs d�cid� de proposer au prochain budget modificatif 1 million pour le lancement des �tudes pr�alables afin, dans environ 30 mois, de disposer d'une nouvelle salle de travail dot�e d'une biblioth�que visuelle pour les �tudiants et chercheurs, ouverte tard le soir et le dimanche, dans le b�timent de l'ancien coll�ge Sainte-Barbe voisin de la biblioth�que Sainte-Genevi�ve, des grands lyc�es et des universit�s.
Pas plus que la gymnastique intellectuelle, celle du corps ne doit rester un privil�ge.
Depuis le 1er mars, pour r�pondre � une demande juste, les ch�meurs et b�n�ficiaires du R.M.I. peuvent acc�der gratuitement aux piscines et tennis de la Capitale avant 11 heures.
Les bains douches sont d�sormais gratuits r�pondant � une demande � caract�re social et humain.
Les Parisiens ont compris que tout ne d�pend pas de la Ville, mais qu'elle doit jouer dans le domaine de la qualit� de la vie le r�le d'un premier moteur. Je r�ve d'un Paris capitale de la solidarit�, nous en prenons le chemin, beaucoup de lettres le disent et j'en ai �t� tr�s touch�. C'est pourquoi je souhaite renouveler cette formule souple, efficace, inventive d'�tats g�n�raux � l'H�tel-de-Ville.
Je vous confirme ce que j'annon�ais aux Parisiens le 4 d�cembre : la tenue dans le courant de cette ann�e des �tats g�n�raux de la solidarit�. C'est ainsi que nous rassemblerons tous celles et tous ceux qui sans �couter les remous politiciens veulent nous aider � inventer la Ville de notre avenir.
Je vous remercie.
La parole est � M. TUROMAN.
M. Michel TUROMAN. - Monsieur le Maire, la consultation, la tenue des Etats g�n�raux de la Qualit� de la Vie a montr� avec force, s'il en �tait besoin, l'ampleur des pr�occupations, des exigences et des attentes des Parisiennes et des Parisiens. Elles touchent � tout ce qui fait leur vie quotidienne, � leur environnement, et elles montrent surtout l'ampleur des changements � op�rer dans votre politique.
Ainsi, 5 ans apr�s votre �lection, vous d�couvrez les vertus de la concertation. Il n'est que temps ! Et 5 ans apr�s, vous essayez de r�pondre aux attentes qui s'expriment. Bel exercice en v�rit� qui s'apparente plus � une op�ration de s�duction.
Ceci �tant dit, 10.000 r�ponses sur 600.000 questionnaires envoy�s vous sont parvenues. Ces r�ponses ont �t� consign�es dans un volume de 460 pages. Elles portent sur la voirie, la pollution, la propret�, les parcs et jardins, la voiture, les chiens, le stationnement, le bruit... en un mot, sur des questions sensibles sur lesquelles nous n'avons cess� de vous alerter.
Vous dites les prendre en compte aujourd'hui. Mais comment vous croire car aujourd'hui comme hier, il demeure bien difficile de se faire entendre par votre majorit�.
Pour ne prendre que ces exemples, les grandes op�rations d'am�nagement, la construction de logements chers sont d�cid�s sans concertation. Les aspirations dans des domaines essentiels ne sont pas entendues. Les besoins sont ignor�s dans un budget qui fait des �conomies dans toutes les d�penses utiles.
Cependant, le document issu des �tats g�n�raux est un travail consid�rable que personne ne peut ignorer. Il comporte des id�es utiles qui restent � analyser pour aller au fond des choses. Il s'agit bien l� d'un v�ritable cahier de dol�ances de l'an 2000, d'une photographie de la Capitale et de la vie des Parisiens.
Et il y aurait eu beaucoup plus de r�ponses si, sur cette question centrale de la qualit� de la vie, les habitants de la Capitale, en liaison avec ceux qui y travaillent et qui s'y d�placent, �taient associ�s en permanence � une r�elle concertation d�centralis�e dans les arrondissements et les quartiers. J'y reviendrai.
J'en viens maintenant aux mesures que vous avez d�cid�es de mettre en ?uvre. Toutes sont utiles, mais bien souvent elles restent � la surface des choses.
Ainsi, concernant la circulation et la pollution. Qui peut �tre contre le tramway, la cr�ation de lignes de bus de quartier, la reconqu�te d'espaces publics en faveur des pi�tons, le d�veloppement du v�lo ou une meilleure information des Parisiens sur la pollution ?
Ce sont l� des propositions que le groupe communiste a avanc�es depuis longtemps. Et la R�gion comme l'Etat n'y sont pas �trangers.
Mais o� en est la Ville de l'objectif et des mesures � prendre pour r�duire de plus de 5 % la circulation automobile qui est responsable � 80 % de la pollution comme du bruit que supportent les Parisiens ?
Qu'en est-il de la suppression des axes rouges r�clam�e par nombre d'associations et de riverains ? Vous n'en dites pas un mot.
Qu'en est-il de la d�finition d'un plan pluriannuel de mise en site propre des couloirs de bus, afin d'augmenter leur vitesse commerciale, leur fr�quence pour gagner sur la place occup�e par l'automobile ?
Et qu'en est-il de la circulation des autocars ?
Une communication va nous �tre pr�sent�e lors de la prochaine s�ance. On s'achemine, si j'ai bien compris, vers l'interdiction de la circulation des cars boulevard de Clichy et Rochechouard, mais en la mati�re on le doit aux riverains et aux associations.
Quant � la Ville ? Elle a fait la sourde oreille pendant des mois.
Quant aux transports des marchandises par rail et par voie d'eau, il n'en est nullement question. C'est pourtant crucial pour combattre la pollution.
Concernant l'environnement et l'urbanisme. Evidemment nous sommes d'accord avec la d�finition de nouveaux P.O.S. de quartiers et de secteurs de protection. Bien �videmment nous sommes pour la cr�ation d'espaces verts pour un meilleur traitement des d�jections canines, mais cela peut-il suffire ?
Ainsi, en mati�re de logement, quand allez-vous programmer la construction de logements sociaux, pas seulement dans les arrondissements de l'Est, mais sur les arrondissements du Centre et � l'Ouest afin de favoriser la mixit� sociale ?
Quand allez-vous construire dans les arrondissements fortement densifi�s les �quipements publics de proximit� qui font tant d�faut ?
Quand allez-vous lancer un plan pour le renouveau des quartiers bordant les boulevards des Mar�chaux ?
Quand allez-vous faire l'�tat des lieux des �coles parisiennes pour programmer les travaux et les constructions n�cessaires ?
Quant � la propret�, parlons-en ! Vous vous �tes fait, Monsieur le Maire, chahuter quand vous avez indiqu� que Paris �tait la ville la plus propre du monde. Peut �tre, mais les Parisiens ne le ressentent pas comme cela ! Les avez-vous r�ellement entendus ?
Quand allez-vous mettre des effectifs en nombre suffisant pour nettoyer chaque jour les rues parisiennes, et cela pas simplement dans certains secteurs ?
Quand allez-vous mettre en place un grand service public de la propret� diversifi� dans ses missions avec le retour en son sein des services confi�s au priv�.
Concernant la culture et le sport, bien s�r, il faut une plus large ouverture des mus�es aux Parisiens, bien s�r il faut une biblioth�que ouverte tard le soir, bien s�r il faut une meilleure ouverture des �quipements sportifs, mais enfin n'est-ce pas la Ville qui a tent�, il y a quelques mois, d'augmenter consid�rablement les tarifs des piscines ? N'est-ce pas la Ville qui se refuse � cr�er dans les quartiers les petits �quipements sportifs ou culturels de proximit� ? N'y avait-il pas l� mati�re � recenser tous les besoins dans les arrondissements ?
J'en viens pour terminer au d�veloppement de la d�mocratie locale.
Vous annoncez une s�rie de propositions pour moderniser et adapter les services administratifs pour une meilleure information des Parisiens ; c'est le moins que l'on puisse faire ! Mais est-ce suffisant pour que les Parisiennes et les Parisiens participent concr�tement � la gestion de leur ville, pour qu'ils interviennent et d�cident vraiment des affaires qui les concernent ?
C'est avec les Parisiens eux-m�mes qu'il faut d�battre en permanence des questions, discuter des priorit�s, mettre en place les solutions les meilleures.
Plus on consultera les Parisiens, plus ils constateront qu'ils sont co-acteurs des d�cisions urbaines, plus ils agiront eux-m�mes � la mise en oeuvre de ce qui est d�cid�.
Il y a une immense aspiration � �tre associ� et � intervenir.
Certes, les CICA existent et il faut am�liorer leur fonctionnement.
Quant aux Conseils de quartier, ils sont un instrument positif pour aller dans ce sens. Il faut les multiplier dans tous les arrondissements et leur donner les moyens r�els d'une fonctionnement.
Pour finir, vous nous confirmez la constitution d'un conseil municipal des associations et vous vantez les m�rites de celles-ci. C'est nouveau, mais quels moyens leur seront accord�s pour �tre v�ritablement entendus ?
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur KUBICZ, vous avez la parole.
M. Richard KUBICZ. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, dans l'introduction qui pr�c�de le vaste catalogue que vous nous avez fait parvenir, vous soulignez que tous les grands choix de la Municipalit�, en particulier en mati�re de d�placements, d'urbanisme, d'am�nagement de l'espace public, ont �t� d�finis en concertation avec les associations, les habitants et leurs �lus.
C'est en effet l'une des ruptures fondamentales avec les m?urs anciennes que d'associer ainsi ceux qui donnent � notre ville sa personnalit�, ses couleurs, son �me.
Quelle rupture avec cette administration pr�fectorale, s�re d'elle, avec ses r�gles d'hygi�ne qui jadis d�truisit une partie du 13e, toute la Place des F�tes, une grande partie du Belleville historique et dont nous voyons encore aujourd'hui la mis�rable signature dans le trottoir ouest de l'avenue de Flandres.
Cette d�monstration, vous l'avez initi�e et nous vous en f�licitons, avec d'autant plus de chaleur que nous avons l'impertinence de penser que nous sommes pour beaucoup dans cette rupture avec le pass�. Le groupe Paris Libert�s ou vos adjoints qui en sont issus, ont en effet toujours milit� pour que les Parisiens soient enfin les acteurs de leur propre destin.
Que dire des mesures et projets qui figurent dans votre communication ? Que votre politique, celle de vos adjoints, MM. TR�M�GE et PLASAIT, est volontariste, ing�nieuse, que ce soit en mati�re de circulation, de stationnement, de d�veloppement de nouveaux moyens de transport ou encore dans le domaine le plus sensible aux Parisiens : la propret�.
Je remarque simplement qu'encore une fois, la Ville est seule.
Prenons l'exemple des autocars. Vous nous annoncez la signature prochaine d'une charte avec la profession. C'est une excellente initiative, mais croyez-vous que la Pr�fecture de police sera d'un grand secours lorsque les cars hongrois ou slovaques m�priseront en toute souverainet� cette charte et continueront � se garer � deux pas de Notre Dame ?
Qui vous aidera � convaincre les propri�taires de chien d'acqu�rir, comme vous le dites joliment, le geste du ramassage ?
Nous avions pu constater lors de l'examen du budget que la Pr�fecture de police n'avait en un an relev� que six infractions canines et, fid�le � la philosophie de Jack LANG, n'avait vu dans les tags qu'une forme hautement sophistiqu�e du d�sespoir urbain !
Il manque � votre politique un maillon, un bras arm�, une police de proximit� qui permette de faire respecter vos projets.
Une proposition de loi a �t� d�pos�e en ce sens par nos �lus, autour de Jacques DOMINATI. Nous attendons que tous ceux qui se sont r�cemment prononc�s en faveur d'une police de proximit� sur tous les bancs la soutiennent pour qu'enfin Paris sorte de son exception qui aujourd'hui est son plus lourd handicap. Merci.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "Paris-Libert�s").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci. La parole est � M. DELANO�.
M. Bertrand DELANO�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la qualit� de la vie constitue la priorit� absolue pour une majorit� de Parisiens; elle d�signe m�me une question pos�e � toutes les grandes m�tropole europ�ennes, une sorte de d�fi lanc� au monde urbain, au-del� des fronti�res car c'est un fait, la ville est souvent assimil�e � un environnement oppressant, anarchique.
A Paris, cette r�alit� trouve des traductions malheureusement connues : hyperdensit� d'un espace public largement d�di� � la voirie, h�g�monie automobile. Quant aux pollutions atmosph�riques et phoniques, elles constituent d�sormais un grave probl�me de sant� publique qui touche en particulier les enfants, les personnes �g�e et toutes celles qui souffrent de probl�mes respiratoires.
Le 4 d�cembre, vous avez organis� vos Etats g�n�raux de la qualit� de la vie, Monsieur le Maire. J'ai l� un interview du 1er avril 1998 dans "Le Monde" o� vous annonciez un grand d�bat sur le sujet avant la fin de l'ann�e.
Donc ces Etats g�n�raux r�pondaient � cet engagement, mais avec juste un an de retard !
C'est toujours int�ressant de recueillir des t�moignages directs de nos concitoyens.
Cependant, chacun a compris que votre initiative s'inscrivait avant tout dans une op�ration de communication et j'en veux pour preuve le formidable d�calage qu'il y a entre les attentes exprim�es � cette occasion et les cons�quences que vous en tirez car ce que nous disent les Parisiens, c'est leur d�sir profond d'une autre ville, d'un autre mod�le citadin qui refl�te les nouveaux modes de vie, la diminution du temps de travail, l'am�nagement des rythmes scolaires, le d�veloppement des activit�s � domicile et la r�volution d'Internet qui change la donne en termes de relations humaines, sociales et m�me commerciales.
Cela implique une r�volution dans l'organisation des d�placements. C'est aussi la volont� de cr�er un ensemble plus ouvert, plus convivial, plus �cologique et moins centralis�.
L'aspiration des citoyens, je devrais dire l'aspiration civique, me semble �vidente � la lecture des t�moignages recueillis.
Or dans vos r�ponses, vous d�montrez surtout votre incapacit� � prendre la r�elle mesure de ces attentes.
L� o� les Parisiens dessinent une vraie rupture, vous vous contentez de rafistoler un mod�le obsol�te ; j'en prendrai plusieurs exemples.
D'abord, la politique du stationnement. Vous nous annoncez la mise en place d'une carte d�sormais hebdomadaire dont le co�t sera de 75 F, mais est-ce vraiment r�volutionnaire ? L'objectif devrait �tre de dissuader les Parisiens de prendre leur voiture pour les trajets domicile/lieu de travail. Ceux-ci ne le font pas forc�ment par plaisir, mais parce que le prix du stationnement r�sidentiel � Paris leur para�t prohibitif.
Or, en quoi votre mesure change-t-elle les choses ? Payer 15 F par jour pendant cinq jours ou bien 75 F pour une semaine, o� est la diff�rence ? La seule d�cision qui pourrait motiver les personnes concern�es seraient une tarification plus attractive. Sur ce point pr�cis, vous ne proposez toujours rien.
M�me remarque concernant la voirie � proprement parler. Paris dispose de 127 kilom�tres de pistes cyclables, soit, je rappelle tout de m�me que cela correspond exactement au nombre de kilom�tres de pistes cyclables de Rennes qui compte 200.000 habitants pour 2 millions � Paris !
Ce chiffre relatif donne la port�e de votre action. Fondamentalement, vous ne remettez pas en cause l'h�g�monie automobile dans la Capitale. Une redistribution de l'espace public.
Exigez des mesures beaucoup plus volontaristes, par exemple, en limitant le nombre de files r�serv�es � la circulation sur les grands axes, la place ainsi r�cup�r�e des espaces verts que je me permets de qualifier de "civilis�s" pourrait �tre cr��e.
- d'autres voies �largies pour les pi�tons en pensant en particulier aux landaus et aux v�hicules des personnes handicap�es ;
- nouveaux dispositifs pour le transport de surfaces ;
- voies r�serv�es aux v�los et aux rollers ;
Cet ensemble serait, selon nous, s�par� physiquement du reste de la chauss�e par une ceinture v�g�tale. En effet la voirie parisienne a malheureusement chass� cet �l�ment de ces r�alisations.
Autre suggestion : ce qu'on appelle les plates-formes inter-modales. Une ville comme La Rochelle les a mises en places avec succ�s afin de rationaliser les livraisons : acheminements, tri, puis r�partition des marchandises, etc.
L'ensemble est g�r� � un niveau unique et le transport est ensuite assur� par des navettes non polluantes.
Pourquoi ne pas s'en inspirer pour Paris en s'appuyant notamment sur ces p�les strat�giques que constituent les gares ? Et en mati�re de fr�t toujours, pourquoi ignorer le r�le �conomique que peut jouer la Seine, que vous r�duisez malheureusement � des fonctions essentiellement touristiques ?
Troisi�me piste : la circulation des autocars. Vous nous annoncez une Charte. Pourquoi pas ?
Mais l� encore, vous �tes dans une logique d'adaptation; pas de r�forme. Plusieurs milliers de places de parking sont pourtant sous-utilis�es � la p�riph�rie de Paris. Par un syst�me de convention, elles peuvent servir au stationnement de ces engins volumineux et polluants, puisqu'ils fonctionnent pour l'essentiel au gasoil.
Des mini-bus propres peuvent assurer le transfert des personnes vers leurs lieux de visite, ce qui limiterait la pr�sence des v�hicules inadapt�s � une ville aussi dense que Paris.
Voil� les quelques axes de r�flexion qui pourraient dessiner les contours d'une ville plus fluide.
Mieux organiser avec des citadins plus libres dans leurs d�placements, en un mot, une ville plus contemporaine, Paris peut en effet jouer un r�le pionnier dans l'invention du nouveau mod�le urbain.
Encore faudrait-il ne pas tirer de conclusions trop marginales des attentes citoyennes ?
Pour cela il ne suffit pas de faire un coup en accr�ditant l'id�e d'une d�marche d�mocratique exemplaire. Il faut durablement d�concentrer la vie de cette cit�, et s'ouvrir aux influences de tous les corps interm�diaires.
Leurs id�es, leurs visions, sont aussi les ingr�dients d'une qu�te collective qui ne parvient pas � s'exprimer � Paris.
Malheureusement, vous avez toujours refus� la notion de coproduction.
Pour notre part, nous d�fendons une logique inverse : adopter des mesures qui pourraient soutenir, valoriser le travail, et la cr�ativit� de ces acteurs d�mocratiques.
Par exemple, en cr�ant une maison des associations dans chaque arrondissement ou en ouvrant les supports municipaux � l'expression du monde associatif.
En tout �tat de cause, l'�laboration d'un nouveau projet urbain devrait permettre � tous les parisiens d'apporter une contribution, d'affirmer une conscience citoyenne que, selon nous, vous sous-estimez.
Car, comme Rezo Piano, je pense que le mot "urbain" est un tr�s beau mot. Il d�signe � la fois ce qui appartient � la ville mais �galement ce qui est civilis�. C'est en effet un enjeu de civilisation auquel nous faisons face et je crains, Monsieur le Maire, que votre d�marche ne r�ponde plut�t, elle, qu'� des objectifs de fin de mandature.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole � M. BOULENGER de HAUTECLOCQUE.
M. Jean-Marc BOULENGER de HAUTECLOCQUE. - Merci, Monsieur le Maire.
Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la r�ussite des Etats g�n�raux de la qualit� de la vie est ind�niable. Quiconque a consult� le recueil des r�ponses des Parisiens � la consultation pr�alable, quiconque a assist� � la journ�e de rencontre avec les Parisiens � l'H�tel-de-Ville en conviendra.
Pourquoi cette initiative a-t-elle re�u un accueil aussi favorable des Parisiens ? Parce qu'elle correspond � leur attente. Les Parisiens veulent �tre �cout�s et entendus. Ils veulent que l'on prenne en consid�ration leurs vrais probl�mes, ceux qui touchent � leur vie quotidienne.
On se compla�t � gloser sur le peu d'int�r�t que porteraient les citoyens � la politique. Il faudrait plut�t parler du d�sint�r�t suscit� par une certaine mani�re de faire de la politique, jug�e archa�que car coup�e de la r�alit�. Le d�fi que nous avons � relever, toutes sensibilit�s confondues, c'est d'inventer une nouvelle pratique de la politique, une pratique qui lui rende ses lettres de noblesse et qui resserre le lien distendu entre le citoyen et l'�lu.
La lecture du recueil des r�ponses des parisiens est, � ce titre, �loquente. Quel formidable outil pour les �lus locaux que nous sommes ! Les parisiens ont des id�es, il suffit de les consulter. Que de suggestions pertinentes, dont l'�tude et le traitement attentif sont autant de moyens d'am�liorer la qualit� de la vie, de la vraie vie faite d'une multitude de petits d�tails, qui ont chacun leur importance, � l'image de ces plaisirs minuscules d�crits dans un ouvrage � succ�s.
Le souvenir laiss� par la journ�e de rencontre avec les Parisiens � l'H�tel-de-Ville est de m�me nature : il sonne vrai. Il suffit de se rem�morer cette assistance attentive, r�active, nullement complaisante, cette curiosit� manifest�e pour se dire qu'il y a l� des pistes s�rieuses � explorer pour l'�laboration d'une v�ritable d�mocratie directe � Paris.
Parmi ces pistes, il y a la notion de proximit�, je dirai m�me de main tendue. Les �lus, l'administration doivent aller au contact de la population sans attendre qu'elle se manifeste. Nous devons anticiper les critiques et y r�pondre avant qu'elles ne soient formul�es. Votre d�cision, Monsieur le Maire, de mettre en place une ouverture en nocturne des mairies d'arrondissement et des infobus dans les quartiers va dans ce sens. Vous savez combien ces deux projets �taient chers � mon coeur, et je tiens � manifester ma satisfaction de les voir concr�tis�s.
Il faudra certainement aller plus loin encore, �tre imaginatifs, en �tant pr�sents l� o� sont les Parisiens, pour qu'ils puissent trouver un interlocuteur sans avoir � faire une d�marche particuli�re, en mettant en place des points-rencontres sur les march�s, dans le m�tro, dans les centres commerciaux. Il ne faut pas non plus n�gliger les vieilles recettes et h�siter � aller dans les cages d'escalier ou � multiplier les r�unions dans les caf�s.
Je puis vous dire, pour pratiquer assid�ment ce type d'actions, qu'on y trouve la confirmation que les v�ritables sujets d'int�r�t des parisiens sont concrets, quotidiens et fort �loign�s de la politique politicienne.
Ces Etats g�n�raux ont aussi �t� une �tonnante radiographie de la perception par les Parisiens des actions de la Municipalit�. On y trouve par exemple confirmation de la pertinence des choix faits en faveur d'un meilleur partage des rues et des trottoirs, de tout ce qui favorise un autre usage de l'espace public, mais on y discerne aussi les insatisfactions, au premier rang desquelles la malpropret� canine. A nous d'�tre � l'�coute et de r�pondre rapidement aux attentes. Ainsi, sur ce dernier point, vous avez aussit�t d�cid�, Monsieur le Maire, de renforcer les moyens des services de la propret� et de demander � Monsieur le Pr�fet de police une verbalisation plus importante des contrevenants.
Je tiens, � ce propos, Monsieur le Pr�fet de police, � vous remercier au nom de notre groupe d'avoir acc�d� � cette demande.
Je voudrais dire, puisque nous parlons de probl�mes de police, que la qualit� de la vie, c'est aussi de se sentir en s�curit� dans son quartier. Quand on sait la mont�e de la petite d�linquance dans Paris, quand on entend les interpellations de nos concitoyens qui voient leur vie quotidienne g�ch�e par des bandes qui multiplient les d�pr�dations gratuites et autres actes d�lictueux, on ne peut que s'�tonner du peu de consid�ration que la police semble porter � ce probl�me que tous les �lus connaissent bien.
La qualit� de la vie, c'est un objectif qui doit concerner tous les parisiens et je crois qu'il important de faire porter l'effort en direction des personnes handicap�s, afin d'organiser, dans les d�lais les plus brefs possibles, l'accessibilit� � tous les lieux publics (je dis bien l'accessibilit� � tous les lieux publics), et d'am�nager des cheminements exempts d'obstacles dans la Ville, ce qui est loin d'�tre le cas aujourd'hui.
Enfin, de fa�on g�n�rale, un des enseignements majeurs de ces Etats g�n�raux, c'est que les services publics municipaux doivent �tre plus r�actifs. Leur action r�pond, certes, � une planification indispensable mais ils doivent aussi �tre capables de r�pondre � l'impr�vu et � l'urgent. Les Parisiens, nous l'avons vu ici, sont, � juste titre, de plus en plus exigeants sur ce qui fait leur cadre de vie quotidien. A nous d'inventer les r�ponses correspondant � leur attente.
Ainsi les Parisiens ne connaissent pas toujours la tr�s grande qualit� de nos services dont l'organisation, � la fois hi�rarchis�e et verticale, doit �tre compl�t�e par une organisation localis�e et plus forte qui permette de traiter les probl�mes sur le terrain en temps r�el.
La cons�quence de cette n�cessit�, c'est qu'il faut donner � la circonscription de base un vrai pouvoir d�concentr�. Il faut, bien s�r, que ce soit le maire d'arrondissement qui soit comp�tent en la mati�re, d'o� l'obligation, pour que nos r�ponses � ces Etats g�n�raux ne soient pas remises en cause, d'une r�flexion sur l'�volution des relations entre mairie centrale et mairies d'arrondissement et sur la d�volution de pouvoirs � ces derni�res.
Ce n'est pas une question politique qui doit diviser mais une exigence de la vie quotidienne. Une structure existe, les �lus d'arrondissement ont fait leurs preuves, il est donc temps de r�pondre aux aspirations des Parisiens en d�centralisant.
Notre groupe, lui aussi, a des propositions novatrices fond�es sur l'exp�rience et, � ce titre, je voudrais dire, � titre personnel, que je suis convaincu qu'il est indispensable de cr�er des conseils de quartier. Mais attention ! Pas des faire-valoir sans v�ritable repr�sentativit�, comme ceux qu'on a vus parfois jusqu'ici, mais des institutions d�finies par la loi, disposant d'une v�ritable l�gitimit� c'est-�-dire celle du suffrage universel.
Enfin, les Etats g�n�raux ont �t� un moment spectaculaire et positif mais c'est de mani�re r�guli�re, partout, tout le temps, qu'on doit agir pour b�tir la d�mocratie directe dans la ville. Cela passe par une v�ritable participation citoyenne des �lus avec les habitants, dans les caf�s, par des permanences mobiles, sous la forme de collectifs de concertation de quartier. Il faut aussi s'efforcer de favoriser les projets collectifs des habitants des quartiers difficiles.
Les sentiments d'ins�curit� et de malaise proviennent de ph�nom�nes objectifs comme ceux que j'�voquais tout � l'heure, mais aussi d'absence de solidarit� de voisinage.
Cette solidarit� ne peut pas �tre trouv�e seulement dans l'action sociale et humanitaire. Elle passe �galement par la mise en place d'une v�ritable participation pour que les gens se retrouvent dans des projets collectifs.
Je voudrais citer l'exemple des espaces de quartier mis en place dans le 13e, structures innovantes visant � retrouver un v�ritable esprit de quartier qui permettra aux gens de mieux vivre ensemble leurs difficult�s et leurs espoirs.
En conclusion, je poserai deux questions : vit-on mieux � Paris aujourd'hui qu'il y a vingt ans ? Evidemment oui. Vit-on mieux � Paris qu'il y a cinq ans ? Bien s�r que oui.
Aurait-on pu faire mieux ? On peut toujours faire mieux mais je voudrais inviter � la mesure ceux qui pr�tendent laver plus blanc que blanc et dont le bilan local est pourtant pour le moins modeste.
Merci, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
La parole est � M. FERRAND.
M. Eric FERRAND. - Merci, Monsieur le Maire.
Le samedi 4 d�cembre dernier, vous avez convi� les Parisiens � d�battre de la qualit� de vie dans leur ville. La notion de d�mocratie locale, de participation des citoyens � la vie de la cit�, si peu famili�re � la Municipalit�, semblait prendre place timidement, de mani�re d'ailleurs assez opportune puisque c'�tait pr�s d'un an avant la prochaine �ch�ance municipale.
Il faut dire que l'h�ritage est lourd en mati�re de politique urbaine ou encore en raison du choix op�r� en faveur du tout automobile. Mais si le discours para�t �voluer, si les m�thodes tentent de changer, les actes restent cependant, il faut bien le dire, extr�mement limit�s.
Quels enseignements tirez-vous de cette journ�e et quelles sont les r�ponses que vous apportez aux attentes des Parisiens ?
Avec Georges SARRE, j'�tais pr�sent � ces Etats g�n�raux une partie de la journ�e et je dois vous dire que j'ai entendu, de la part des participants pr�sents, des interventions pleines de bon sens, ancr�es dans la r�alit� : pourquoi les rues des quartiers populaires ne sont-elles jamais nettoy�es le week-end ? Que fait la Ville de Paris pour r�primander les propri�taires de chiens ind�licats ? Comment est-il possible d'am�liorer l'accueil des services municipaux et de r�duire l'attente dans les mairies d'arrondissement ? Pourquoi n'y a-t-il pas assez de places en cr�che � Paris. On notera aussi que l'id�e d'une police municipale n'a pas remport� un franc succ�s aupr�s du public.
Je note d'ailleurs que dans le document transmis aux �lus, vous proposez de retenir certaines id�es et de mettre en ?uvre, par exemple, la cr�ation d'une carte hebdomadaire pour le stationnement r�sidentiel. C'est bien mais c'est franchement tr�s peu.
Que reste-t-il, aujourd'hui, de ces propositions ?
Quelques jours apr�s cette consultation, lors de la discussion budg�taire, vous avez c�d� � la pression pour le moins inamicale des �lus lib�raux et centristes.
Au souhait exprim� par les Parisiens d'une am�lioration de la qualit� du service rendu au public, vous r�pondez par la suppression des emplois pr�vus. A l'encontre du souci d'une am�lioration de la qualit� de la vie, vous r�duisez les subventions d'�quipement � l'O.P.A.C. destin�es � la r�novation des logements. A la volont� d'une plus grande d�centralisation, vous opposez la diminution du montant des subventions aux associations parisiennes.
Bref, le grand �lan de d�mocratie n'aura dur� que le temps d'une journ�e et les bonnes intentions ont rapidement disparu de la vitrine. Il y a l� un effet de leurre qui n'aura pas, je le crois, �chapp� aux Parisiens.
Il est vrai que l'on ne peut pas souhaiter tout et son contraire. Une politique coh�rente implique des choix politiques clairs. Des choix ax�s sur la relance des investissements de proximit� et l'accroissement des moyens de certains services. Des choix qui servent, sur le long terme et durablement, l'am�lioration de la qualit� de la vie des Parisiennes et des Parisiens.
Faute de cette volont�, Monsieur le Maire, ces Etats g�n�raux ne resteront qu'une simple et co�teuse op�ration m�diatique pour servir la campagne �lectorale du Maire de Paris.
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
La parole est � M. OG�.
M. Yves OG�. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, nous nous f�licitons au groupe "U.D.F. et Mod�r�s" de votre initiative de mettre ce sujet � l'ordre du jour de notre Conseil. Les r�sultats de cette enqu�te pr�sentent l'int�r�t de confirmer ce que, dans de nombreux cas, nous savions, notre premi�re mission d'�lus d'arrondissement �tant, bien s�r, d'�tre � l'�coute des Parisiennes et des Parisiens et de leurs souhaits.
Si nous approuvons globalement la d�marche, nous ne pouvons que d�plorer le nombre relativement faible des r�ponses et de la participation g�n�rale. Ce r�sultat m�diocre correspond � une divergence fondamentale entre vos conceptions centralisatrices et notre d�marche pour une promotion de la vie locale � Paris, au plus pr�s de ses habitants.
Pour que cette consultation obtienne le succ�s qu'elle m�ritait, il aurait �t� n�cessaire que les arrondissements, voire les quartiers soient des relais, que les maires d'arrondissement et les �lus soient tr�s fortement associ�s, que vos d�l�gu�s dans les �coles, les personnalit�s d�sign�es par vous dans les lyc�es, les administrateurs du Centre d'action sociale, les responsables d'associations soient tous motiv�s pour apporter � cette enqu�te le point de vue de citoyens actifs, b�n�voles, ayant une parfaite connaissance des probl�mes de la vie locale et du quartier dans lequel ils s'investissent.
Monsieur le Maire, vous le savez, les Conseillers de votre Cabinet, les Directions de la Ville ont, la plupart du temps, � traiter des probl�mes g�n�raux. Ils ne sont pas toujours au courant des d�tails qui font le "bien et le mal" parisien.
Est-il normal qu'il soit n�cessaire de faire une grande r�union, des Etats g�n�raux de la qualit� de la vie pour qu'une Direction entreprenne rapidement des travaux ressentis comme urgents par les Parisiens ?
Il y a l�, nous le constatons avec regret, un dysfonctionnement patent, qui montre combien la centralisation a ses limites. Pourquoi ne pas avoir d�localis� cette enqu�te au plus proche de nos quatre vingt villages qui font la sp�cificit�, le charme et la vie de Paris ?
Nous aurions eu, � travers des milliers de b�n�voles d�vou�s � leur Paris, � travers les commer�ants, les artisans et tous les habitants amoureux de Paris, une approche plus compl�te des probl�mes de d�cisions � prendre par notre Municipalit� pour am�liorer la qualit� de la vie � Paris.
Pour en revenir aux mesures concr�tes d�cid�es par vous � la suite de ces Etats g�n�raux, elles correspondent en partie aux demandes de nos concitoyens consign�es dans le rapport. Elles pourront d'ailleurs �tre le sujet de d�bats constructifs au sein de notre Conseil.
Je ne souhaite aborder que quelques sujets principaux comme celui de la pollution.
Diminuer la pollution � Paris devient maintenant plus qu'un d�sir, c'est une obligation. Pour cela, vous souhaitez diminuer les v�hicules en circulation de 5 %. C'est bien. Mais ne croyez-vous pas que les efforts de la R.A.T.P. dans le sens des v�hicules propres est bien mince ? Ne croyez-vous pas que nous pouvons faire pression pour acc�l�rer ce processus ?
Ne pouvons-nous pas intervenir aupr�s des services nationaux tels qu'E.D.F. qui, c'est un comble, poss�de si peu de v�hicules �lectriques ? Il en est de m�me pour de nombreuses administrations implant�es � Paris.
En mati�re de pollution et de circulation, nous souhaitons, Monsieur le Maire, que toutes les solutions s�rieuses sans exception fassent l'objet d'�tudes approfondies. Notre groupe, par la voix de son Pr�sident, Yves GALLAND, a propos� la cr�ation d'un r�seau autoroutier souterrain. Ce projet comporte certes des difficult�s comme d'autres, mais l'id�e fait son chemin puisque le Conseil r�gional d'Ile de France a vot�, dans le cadre du contrat de plan Etat-R�gion, les cr�dits n�cessaires � cette �tude.
Pour diminuer la circulation des v�hicules particuliers, il faut am�liorer les transports en commun ; c'est une �vidence.
Cr�er de nouvelles lignes d'autobus, c'est bien. Encore ne faut-il pas en supprimer d'autres. Mais pour inciter les Parisiens � utiliser les transports en commun, il faut am�liorer de fa�on significative le confort, la s�curit� et la propret� du m�tro, mais l� nous savons que notre pouvoir est malheureusement tr�s limit�.
Autre nuisance pour les Parisiens dont nous ne parlons pas assez : le bruit.
En dehors de l'�cole du civisme, la r�pression est du pouvoir de M. le Pr�fet de police, la Ville n'ayant pas encore � notre grand regret de police municipale. Mais sachez, mes chers coll�gues, que la Pr�fecture de police constate en moyenne 4 infractions par jour en rapport avec le bruit des v�hicules. Cela prouve � l'�vidence que ce probl�me n'est pas s�rieusement pris en compte, je pense particuli�rement aux milliers de Parisiens r�veill�s toutes les nuits pour ces m�mes raisons !
Monsieur le Maire, dans votre communication, au chapitre "d�mocratie locale", vous �voquez les heures d'ouverture des mairies et leur modernisation. Je pense qu'il faut voir l� une erreur de chapitre. C'est une am�lioration certes, tr�s demand�e depuis plus de 15 ans, mais qui reste du domaine administratif.
Il en est de m�me, par exemple pour l'Infobus, sorte de bureau temporaire et mobile qui est demand� depuis plusieurs mois, sans succ�s, par mon coll�gue et ami Adrien BEDOSSA et moi-m�me, par rapport � la cr�ation de la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris" dans le 14e.
Enfin, pour en terminer �voquer v�ritablement la d�mocratie locale, vous envisagez, Monsieur le Maire, la constitution d'un Conseil municipal des associations � l'H�tel-de-Ville. L� aussi, Monsieur le Maire, notre point de vue diverge s�rieusement.
Ecoutons et aidons les associations, celles qui font un travail remarquable dans nos quartiers mais d�veloppons cette d�marche essentielle � l'�chelon de nos arrondissements. Qui conna�t mieux, en effet, les associations que les maires et les �lus locaux qui sont � m�me de se rendre compte du travail effectu� par celles-ci et qui sont en mesure de proposer des subventions en rapport avec les r�sultats ou l'effort � effectuer ?
Monsieur le Maire, ne constituez pas un comit� "Th�odule" l� o� le dialogue peut et doit �tre permanent entre le monde associatif et les �lus. Donnez � ces derniers la possibilit� de d�velopper un dialogue permanent avec les associations et nous obtiendrons plus que des grands colloques, � condition bien s�r que les �lus puissent �tre �cout�s et que leurs propositions soient prises en compte pour aboutir � des r�alisations.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe "U.D.F. et Mod�r�s").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, reconnaissons que la journ�e organis�e sur la qualit� de la vie � Paris, le 4 d�cembre dernier, a �t� un succ�s. Les Parisiens ont r�pondu, nombreux, � votre appel et vous ont fait part de leurs pr�occupations sur des sujets touchant � leur environnement imm�diat et � leur vie quotidienne.
Je tiens � noter, mais ce n'est pas nouveau, que les sujets qu'ils estiment prioritaires - transports, pollution, urbanisme, espaces verts, d�mocratie locale, etc. - sont ceux que les �cologistes et le Mouvement �cologiste ind�pendant d�fendent inlassablement depuis 20 ans, ce qui n'a pas �t� le cas des autres partis politiques pendant longtemps. Que de temps perdu b�tement !
Je ne peux que vous f�liciter quand les mesures que vous annoncez vont dans le bon sens, mais en r�gle g�n�rale, vous ne vous donnez pas les moyens d'aller jusqu'au bout des solutions � mettre en place pour r�gler tel ou tel probl�me.
Ainsi, les embouteillages, le stationnement anarchique, la pollution de l'air, le bruit sont toujours l�. La vitesse des autobus stagne toujours � 9 kilom�tres � l'heure. Avec 7,7 kilom�tres de couloirs en site propre, par an, l'ensemble de notre r�seau de bus ne sera am�nag� qu'en 2049 ! A d�faut d'une politique ambitieuse pour les autobus, depuis le 24 mars 1997, plus de trois ans, je vous demande d'am�nager en priorit� certains points noirs d'encombrement, concernant 47 lignes de bus. Notre Conseil a vot� cet amendement pour la premi�re fois, il y a 3 mois. Quand allez-vous passer aux actes ?
Vous avez perdu 5 ans pour ce qui aurait pu �tre le "tramway de l'an 2000" sur la Petite ceinture ferroviaire ou le boulevard des Mar�chaux, au besoin, sans l'aide de l'Etat ou de la R�gion, mais avec le soutien de tous les Parisiens.
Vous dites que c'est gr�ce � "l'insistance unanime de la Municipalit� parisienne qu'une premi�re tranche de r�alisation" d'une ligne de tramway a �t� inscrite au nouveau contrat de plan. Lors des budgets de 1997 et 1998, j'ai d�pos� des amendements sur le principe de la cr�ation d'une ligne de tramway circulaire, autour de Paris sur les Mar�chaux ou la Petite ceinture, pour mettre tout le monde d'accord. Vous avez, deux fois, tous, vot� contre cette proposition avec le parti socialiste et le parti communiste. Les "Verts", curieusement, se sont abstenus en 1997 et n'ont pas pris part au vote en 1998 ! Nous sommes loin de l'unanimit� !
Si vous avez frein�, modifi� ou am�lior�, il est vrai, certaines op�rations d'urbanisme, c'est l'ensemble du P.O.S. de Paris qu'il faut revoir � la baisse.
Malgr� ces tentatives de meilleurs am�nagements ponctuels, vous voyez bien, Monsieur le Maire, que le tissu urbain continue � se densifier dans un Paris cern� par la banlieue, donc sans possibilit� d'extension ; Paris, l'une des villes les plus denses du monde, Paris, o� les Z.A.C., en cours ou � venir, vont encore surdensifier des quartiers d�j� trop denses, pollu�s, o� il y a peu de diversit� sociale.
Tant mieux si les Jardins d'Eole voient enfin le jour, ainsi qu'un jardin sur les terrains S.N.C.F. des Batignolles. Mais n'annoncez pas un grand parc urbain lorsqu'il s'agit, aux Batignolles, de planter sur une dalle qui recouvrirait les lignes S.N.C.F. !
Neuf arrondissements comptent moins d'un m�tre carr� d'espaces verts par habitant (Paris intra-muros) et les enfants n'ont toujours pas le droit de jouer au ballon dans les jardins !
En 20 ans, j'ai calcul� ann�e apr�s ann�e au bas mot que 188 hectares d'espaces verts ont �t� d�truits, amput�s, abandonn�s, contre 156 hectares d'espaces verts cr��s � Paris ! C'est d'autant plus grave que la densification, notamment des arrondissements p�riph�riques, fait dispara�tre l'ancien tissu a�r� des faubourgs. En contrepartie, il aurait fallu r�aliser des jardins, en proportion, pour a�rer le tissu urbain.
Quand d�ciderez-vous de cr�er un vrai grand parc d'une quinzaine d'hectares sur les 130 hectares � am�nager dans la Z.A.C. "Paris-Rive gauche" et de vrais jardins dans les arrondissements les moins biens dot�s ?
Le tri s�lectif des d�chets stagne depuis 10 ans. Vous en avez pris conscience, c'est bien, mais nous n'en sommes qu'� quelques exp�riences "pilotes" suppl�mentaires.
Depuis 5 ans, je suis la seule �lue dans ce Conseil � me battre pour que les propri�taires de chiens soient p�nalis�s, s'ils ne ramassent pas les d�jections de leurs animaux. Souvenez-vous, Monsieur le Maire, le 4 d�cembre dernier, aux seuls mots "crottes de chien" l'assistance s'est embras�e, tant c'est un sujet qui lui tenait � coeur ! Ce n'est pas avec 80 agents que vous ferez appliquer la r�glementation mise en place en 1992, pr�voyant des amendes envers les propri�taires ind�licats.
Les pistes cyclables, m�me imparfaites, restent votre meilleure r�alisation, Monsieur le Maire, ainsi que le projet de pi�tonnisation de la place de la Concorde, le r�am�nagement partiel des berges de la Seine et des quais hauts, les batobus...
Quelques tron�ons de lignes d'autobus en site propre, des r�habilitations d'immeubles, au compte-gouttes, sont bien insuffisants, compar�s � la nouvelle politique qu'il faut oser et dont Paris a besoin.
Je reconnais que vous avez instaur� plus de concertation et de transparence � l'H�tel-de-Ville, mais certaines commissions, dont la Commission Extra-Municipale de l'Environnement, ne fonctionnent pas de fa�on satisfaisante. Quant au Conseil de Paris, je vous rappelle qu'il n'est pas possible de d�battre s�rieusement des projets � �tudier en une journ�e et d'examiner l'�norme budget de Paris en deux jours (� titre de comparaison, le Conseil r�gional met une semaine � examiner son budget).
M. LE MAIRE DE PARIS. - M. LAMBERT va prendre la parole, ensuite M. TR�M�GE et M. PLASAIT peuvent dire un mot, s'ils le souhaitent.
M. Claude LAMBERT, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je voulais simplement r�pondre au niveau de la vie locale - la d�l�gation que j'assume - pour vous dire que ces Etats g�n�raux que nous avons organis�s ont �t� une r�ussite, il fallait le pr�ciser.
M. TUROMAN nous a dit que c'�tait une op�ration-s�duction. M. DELANO� nous a dit que c'�tait une op�ration de communication. M. OG� nous a dit qu'il d�plorait les m�diocres r�sultats et les retomb�es de ces Etats g�n�raux. Moi, je ne suis pas de cet avis, parce que je pense qu'il �tait d'abord utile que vous fassiez, Monsieur le Maire, ce que vous aviez promis en 1996. Vous avez tenu parole.
Nous avons fait des Etats g�n�raux o� nous avons eu � peu pr�s 10.000 lettres (ce qui nous a quand m�me surpris parce que nous en attendions moins). Sur ces 10.000 lettres, 8.000 ont �t� r�pertori�es et parce que la date limite �tait pass�e, 2.000 n'ont pas �t� trait�es.
Il est �vident que sur ces 10.000 lettres re�ues et ces 8.000 lettres prises en compte, les th�mes qui ressortent sont la qualit� de la vie : c'est la propret�, c'est le bruit, c'est la s�curit� �galement et c'est la vie au quotidien des Parisiens et des Parisiens face aux administrations de la Municipalit�.
M. KUBICZ a dit qu'il nous f�licitait pour cette d�mocratie locale de dialogue, que les mesures et projets �taient volontaristes et ing�nieux. Je l'en remercie, parce que nous avons pass� beaucoup de temps pour tenter de relancer ces Etats g�n�raux apr�s le mois de d�cembre et apr�s les vacances de fin d'ann�e, afin que les souhaits des habitants soient rapidement satisfaits.
Vous nous avez dit aussi, Monsieur KUBICZ, que la Ville �tait souvent seule dans son combat pour la proximit�. Nous nous en rendons compte parfois, mais je crois qu'il ne faut pas d�sesp�rer, il faut �tre toujours pr�curseur et, au niveau de la qualit� de la vie, nous n'avons pas de le�ons � recevoir de M. DELANO�, qui nous a dit que c'�tait son principal objectif, que c'�tait sa priorit�. C'est aussi une priorit� du Maire de Paris et Jean TIBERI l'a d�montr� en organisant ces Etats g�n�raux de la qualit� de la vie.
M. DELANO� nous a donc reproch� d'avoir mont� une op�ration de communication. Je suis un peu g�n� de r�pondre � M. DELANO� puisqu'il est d�j� reparti - probablement en campagne - et que je n'aurai pas l'occasion de lui r�pondre clairement, mais je crois que M. DELANO�, au niveau de la communication, est un expert et qu'il sait manier la communication � son avantage.
On vous reproche, Monsieur le Maire, d'avoir fait des Etats g�n�raux de la qualit� de la vie. Nous avons eu 1.500 � 1.600 personnes le matin, nous avons eu plus de 3.000 personnes l'apr�s-midi, nous avons eu plus de 8.000 lettres r�pertori�es, nous avons vu des citoyens qui ont pris contact avec les administrations, qui ont pris contact avec les diff�rentes directions. Nous avons eu vraiment un dialogue tr�s fructueux et les r�sultats, � mon avis, sont de bons r�sultats.
Nous avons envisag� des premi�res mesures, au niveau de la Direction de la Vie locale. Ces mesures ne peuvent pas �tre prises dans les jours qui viennent, mais elles le seront dans les semaines ou les mois � venir concernant certaines r�formes � effectuer.
Il y a d�j� des mesures qui sont maintenant d�cid�es. Par exemple, dans les piscines, le matin, comme vous l'avez dit, Monsieur le Maire, nous accueillons les R.M.istes gratuitement et nous accueillons aussi les ch�meurs jusqu'� 11 heures.
Concernant les horaires des piscines, nous sommes en train de les revoir. Il faut en discuter avec le personnel. Il faut aussi savoir que gr�ce � la gratuit� des bains-douches, nous pouvons r�cup�rer les caissi�res de ces bains-douches, ce qui nous permettra de mieux g�rer les nocturnes dans les piscines mais il nous faut trouver des ma�tres-nageurs suppl�mentaires. Et je pense que nous pourrons faire des nocturnes assez spectaculaires dans certaines piscines, comme le r�clament beaucoup de Parisiennes et de Parisiens.
M. de HAUTECLOCQUE a parl� aussi avec beaucoup d'�loquence et beaucoup de passion de l'Infobus et des heures d'ouverture des mairies d'arrondissement.
Je sais que son combat ne date pas d'hier puisque, depuis presque deux ans, concernant les mairies de quartier et concernant aussi l'Infobus, M. de HAUTECLOCQUE nous avait fait part de ses souhaits, les maires d'arrondissement aussi.
Je peux vous annoncer que les Infobus seront op�rationnels dans les semaines � venir. Nous aurons une premi�re �tape avec un grand et un petit Infobus, qui ira, comme cela se fait dans le 17e arrondissement sous la conduite de M. R�MOND, depuis pas mal de temps d�j�, � la rencontre des Parisiennes et des Parisiens, des riverains. C'est ce que l'on appelle de la politique de proximit� et je vous remercie, Monsieur R�MOND, de nous avoir donn� le bon exemple. Je pense que ce sera une op�ration qui marchera, parce que les Parisiennes et Parisiens sont avides d'informations et de documents pratiques.
Je voulais vous dire aussi qu'au niveau des mairies nous sommes en discussion et, � la demande des maires, il est probable que, dans les mois � venir, nous d�ciderons de fermer les mairies peut-�tre plus t�t. Mais elles ouvriront � la m�me heure et nous aurons une nocturne qui pourrait se terminer vers 19 heures 30, peut-�tre le jeudi.
Je crois que c'est une bonne op�ration parce que cela permet aux Parisiennes et Parisiens qui travaillent et qui rentrent tard, de pouvoir consacrer une soir�e � leurs papiers administratifs.
Je voulais �galement dire que le samedi les �tats-civils et les bureaux des mariages resteront ouverts dans les mairies. Nous d�velopperons s�rement un syst�me d'h�tesses d'accueil dans les mairies d'arrondissement ce jour-l�. C'est un projet qui sera op�rationnel aussi dans les mois prochains.
Donc, vous voyez que ces Etats g�n�raux de la qualit� de la vie n'ont pas �t� une pure op�ration de communication du Maire. Il est tout � fait normal que le Maire de Paris s'adresse aux Parisiennes et aux Parisiens, n'en d�plaise � certaines et � certains dans cet h�micycle.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Rassemblement pour Paris" et "Paris-Libert�s").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie, Monsieur LAMBERT.
Monsieur TR�M�GE, vous avez la parole.
M. Patrick TR�M�GE, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, diff�rents intervenants ont parl� tout � l'heure des probl�mes de pollution. J'imagine que mon coll�gue Bernard PLASAIT va y revenir, singuli�rement sur les probl�mes de circulation.
Il est quand m�me assez frappant d'entendre les diff�rents intervenants, notamment ceux de l'opposition, mettre en cause r�guli�rement la Ville de Paris, alors m�me que dans une tr�s large mesure ces probl�mes de circulation int�ressent la Pr�fecture de police et que notre poids sur celle-ci est pour le moins minime.
Il n'en reste pas moins que la Ville, dans ce domaine comme dans d'autres, invente un certain nombre de moyens et il est dommage, d�s lors que l'on parle de d�concentration, que ces m�mes interlocuteurs n'envisagent pas que vous puissiez avoir, Monsieur le Maire, un certain nombre de pouvoirs en mati�re de circulation.
M. TUROMAN parle d'un grand service public pour la propret�. Il sait mon point de vue, je le rejoins. Il n'en reste pas moins, quand il �voque les probl�mes de d�jections canines, qu'il sait bien que l� aussi l'ensemble des moyens que nous d�ployons - et ils ne sont pas minimes - sont tr�s largement conditionn�s par l'adossement qu'il devrait y avoir � une politique claire et nette de sanction.
M. TUROMAN, nous nous rencontrons r�guli�rement en 3e Commission, vous voyez passer devant vous l'ensemble des dossiers, vous savez que sur ce point nous sommes tout � fait exemplaires mais quelles que soient, encore une fois, la multiplicit� des moyens, l'imagination avec laquelle nous essayons d'appr�hender ce probl�me, si in fine il n'y a pas une politique claire de sanction, alors il est clair que la politique que nous mettons en oeuvre risque malheureusement de ne pas porter ses fruits.
Monsieur DELANO�, vous parlez d'un certain nombre de domaines, alors m�me qu'ils ne sont pas de notre comp�tence, des bus par exemple, et des dessertes de quartiers, l� encore adressez-vous � vos coll�gues du Gouvernement qui pourraient utilement sur ce point nous aider, particuli�rement dans les diff�rents projets que nous avons en terme de protection de l'environnement, l� encore nous sommes singuli�rement d�nu�s de moyens.
Merci, Monsieur BOULENGER de HAUTECLOCQUE, qui a bien saisi toute la difficult� de l'op�ration et singuli�rement il a su mettre en exergue la pr�occupation de la Municipalit� pour tout ce qui est de l'environnement de proximit�.
Monsieur FERRAND, pourquoi les rues des arrondissements populaires ne sont-elles pas nettoy�es le week-end ? Il ne s'agit pas simplement des rues des arrondissements populaires, mais des rues des arrondissements de tout Paris. C'est une n�gociation sur laquelle nous sommes en train de travailler avec les diff�rents syndicats, malheureusement le cadre des initiatives li�es aux 35 heures fait que le dossier doit �tre examin� dans sa globalit�. Mais j'aurai peut-�tre dans quelque temps l'occasion de vous en parler.
Quid des sanctions des propri�taires de chiens ? Monsieur FERRAND, merci singuli�rement � un repr�sentant du Mouvement des citoyens de soulever cette question. Il est clair - encore une fois je ne fais pas de pol�mique - que pour une part la sanction des propri�taires de chiens inciviques ne rel�ve pas de notre comp�tence, c'est une comp�tence essentiellement de la Pr�fecture de police.
J'ai eu avec les repr�sentants du Pr�fet un certain nombre de r�unions, il n'en reste pas moins que dans la probl�matique de s�curit� que le Pr�fet a le devoir d'aborder le probl�me des d�jections canines n'appara�t pas comme prioritaire. Je ne peux pas lui en vouloir. C'est pour moi, en revanche, responsable municipal, un point prioritaire. Vous avez soulign� que dans le cadre de ces journ�es beaucoup de Parisiens se sont plaints et il est dommage que sur un probl�me qui en r�alit� est un petit peu moins s�rieux que les autres il ne puisse pas y avoir de r�ponse de la Municipalit�.
Alors pour pallier ces insuffisances nous avons fait un effort substantiel puisque 80 agents vont � terme pouvoir proc�der � la surveillance, il n'en reste pas moins que leurs moyens seront limit�s et qu'en r�alit� le signe fort doit venir de la Pr�fecture. J'esp�re qu'elle saura d�gager des moyens lui permettant sur ce point de faire avancer les choses.
Monsieur OG�, vous avez parfaitement raison, nos concitoyens ont une vue assez pr�cise de leurs probl�mes de proximit�, singuli�rement ceux de la pollution et de la circulation. Pour ma part en tous cas je n'exclue aucune esp�ce d'exp�rience, vous en soulignez quelques-unes, pourquoi ne pas les �tudier ?
Vous parlez du bruit et vous indiquez qu'il n'est pas s�rieusement �tudi� par la Pr�fecture, je vous laisse ce jugement que je partage pour une part. L'Observatoire du bruit y travaille de fa�on - et vous le savez - assez s�rieuse et pertinente. J'aurai l'occasion dans l'apr�s-midi de d�fendre, mes chers coll�gues, devant vous un projet tout � fait ambitieux dans le cadre d'une collaboration avec l'A.N.A. pour le remplacement d'un certain nombre de fen�tres des Parisiens situ�es sur un certain nombre d'art�res particuli�rement bruyantes.
Je note � ce sujet, et je le regrette, que �a n'est pas une comp�tence de la Ville de Paris, la carte du bruit, elle s'y est mise assez rapidement, nous avons remis ce projet il y a maintenant un an au Pr�fet de Paris, nous n'en avons malheureusement pas aujourd'hui re�u la validation, je le regrette, cela nous ferait avancer.
Madame SCHNEITER, vous parlez de collecte s�lective, d'exp�rience partielle, vous ne manquez pas de souffle, alors m�me que dans 2 ans les 2 millions de Parisiens seront soumis � la collecte s�lective et que dans un mois et demi pr�s de 500.000 personnes en un an seront soumises � la collecte s�lective. Je crois que vous manquez m�me de punch dans votre d�claration tant vous ne croyez pas � cette condamnation.
Vous indiquez le probl�me des chiens, je crois que j'ai assez enti�rement r�pondu. Vous savez mieux que quiconque, parce que j'ai eu l'occasion de vous r�pondre assez s�rieusement sur ces diff�rents sujets, que nous sommes concernant cette pr�occupation l� tout � fait exemplaires, il nous reste encore une fois, comme je l'indiquais tout � l'heure, � finaliser le probl�me de la sanction sans laquelle il est clair que nous n'arriverons pas � grand chose.
Sur les probl�mes de pollution enfin, je voudrais dire que le Maire de Paris, d�s lors qu'il s'agit d'un niveau d'alerte, prend maintenant syst�matiquement des d�cisions sur le stationnement r�sidentiel gratuit, pour �viter que les Parisiens n'aient � utiliser leur v�hicule pour aller sur leur lieu de travail.
Je voudrais simplement dire qu'il serait souhaitable que les pouvoirs publics mettent en place des syst�mes aussi contraignants d'une part et que par ailleurs ces mesures, aussi intelligentes soient-elles, ne porteront des fruits que si elles sont prises dans la totalit� des communes d'Ile-de-France o� se d�clarent ces seuils d'alerte.
J'engagerai par cons�quent les diff�rents repr�sentants des pouvoirs publics et �galement mes coll�gues qui sur ce point prennent assez r�guli�rement la parole pour leur demander de joindre leurs voix � la n�tre pour faire en sorte que ce dossier de ce point de vue l� avance. Chacun comprendra bien que le probl�me de la pollution dans Paris - mais j'imagine que Bernard PLASAIT va le dire tout � fait judicieusement - n'int�resse que pour une part minime les Parisiens et qu'en r�alit� le probl�me de la pollution int�resse pour les trois quarts les circulations se situant en dehors m�me de la Capitale.
Si par cons�quent les mesures n'int�ressent pas la totalit� des populations d'Ile-de-France, alors les d�cisions prises par le Maire de Paris ne sont que des coups d'�p�e dans l'eau. Je voudrais que sur ce point les choses soient assez claires et que quand M. DELANO� distribue des masques pour se pr�server de la pollution il prenne le soin notamment d'aller les distribuer dans les communes limitrophes de Paris, cela aurait du sens parce qu'en r�alit� c'est l� qu'il faut d�signer le manque de mesures.
Voil�, Monsieur le Maire, les diff�rents points sur lesquels je voulais intervenir.
Merci.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je vous remercie, Monsieur TR�M�GE.
Monsieur PLASAIT, vous avez la parole.
M. Bernard PLASAIT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.
Je viens d'�couter avec attention M. TR�M�GE qui a donn� l'essentiel des r�ponses. Ce sont de bonnes r�ponses. J'avais, avant de l'�couter attentivement �cout� non moins attentivement les diff�rents orateurs. Je me suis aper�u sans surprise que ce sont les m�mes propos qui sont tenus depuis des mois, des ann�es, qui reviennent, auxquels on est bien oblig� d'opposer les m�mes r�ponses de bon sens. Donc je ferai une fois de plus les m�mes r�ponses.
Par exemple, la d�couverte que vous auriez faite de la concertation. Je crois que c'est M. TUROMAN qui disait que vous d�couvriez � l'instant les vertus de la concertation. Je crois que nous sommes, au contraire, en mati�re de concertation exemplaires depuis le d�but de cette mandature, et singuli�rement dans le domaine de ma d�l�gation, puisque depuis 1996, le mois de novembre, o� nous avons pr�sent� ce plan de d�placement, syst�matiquement la concertation est organis�e, je dirais presque quotidiennement.
Aussi, je ne ferai pas la litanie des r�ponses � la fois techniques et politiques que j'ai l'occasion de faire pratiquement � chaque d�bat. Je voudrais me borner � relever ce que disait M. DELANO� : il disait : "logique d'adaptation, pas de r�forme". Eh bien oui, c'est vrai que c'est une logique d'adaptation. Mais je crois que c'est judicieux. C'est en effet un effort d'adaptation, d'�volution, pour aller d'�quilibres nouveaux en �quilibres nouveaux, et ce sont l� les conditions d'am�lioration et de progr�s sans fracture. C'est cela la bonne m�thode pour des r�formes r�ussies.
A d�faut, c'est la fracture avec toutes les difficult�s quotidiennes que l'on rencontrerait in�vitablement dans la vie �conomique, dans la vie sociale, dans la vie de la Ville d'une mani�re g�n�rale.
J'esp�re que vous me pardonnerez, Monsieur le Maire, de ne pas r�pondre dans le d�tail � tous les orateurs. Mais je crois que c'est dans les propos de M. DELANO� en particulier que se trouvent les �l�ments auxquels il faut r�pondre.
Il y a, dans les propos de M. DELANO�, tout ce que l'on trouve � l'int�rieur de son programme pour les prochaines �lections municipales. Il y a confusion des genres. Il est d�j� en campagne. Il y a bien tous les �l�ments de son programme, que j'ai lu l� avec beaucoup d'attention. C'est dommage que M. DELANO� ne soit pas l� parce que je lui aurais dit que j'ai trouv� son document � la fois bon et original :
- malheureusement, comme le dit la formule : la partie qui est originale n'est pas bonne parce que ce sont des �l�ments qui, le plus souvent, sont techniquement parfaitement impossibles ;
- et malheureusement, la partie qui est bonne n'est pas originale parce que c'est ce que nous faisons, mais sans exc�s.
M. DELANO� est dans l'opposition. Il croit pouvoir user de d�magogie et, comme il est sans aucun doute pour longtemps encore dans l'opposition, il se permet d'en rajouter. Il n'est pas avare de surench�res :
- 150 kilom�tres de pistes cyclables ? Ce n'est pas suffisant, il en faudrait 500 !
- Les kilom�tres de site prot�g�, c'est bien timide, il en faudrait... il ne dit m�me pas le chiffre !
Non, son document et les propos de M. DELANO� ne sont pas s�rieux. D'ailleurs je le mets au d�fi de dire d'une fa�on claire et pr�cise ce qu'il ferait, si d'aventure il avait la possibilit� de mener une politique en mati�re de circulation � Paris : que ferait-il de fa�on pr�cise et claire pour la voiture ? Quelle place donnerait-il � la voiture ?...
J'attends cette r�ponse, car elle sera utile pour prendre les Parisiens � t�moins de ce que, les uns et les autres veulent faire.
Merci, Monsieur le Maire.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Paris-Libert�s" et "Rassemblement pour Paris").
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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