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2021 DLH 201 - Réalisation 19, rue Caillié (18e) d'un programme d'acquisition-amélioration de 6 logements sociaux (2 P.L.A.-I., 2 PLUS, 2 P.L.S.) par "Elogie-SIEMP". - Subvention (510.451 euros).


 

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Nous examinons à présent le projet de délibération DLH 201 et je donne à nouveau la parole à Rudolph GRANIER.

M. Rudolph GRANIER. - Merci, Monsieur le Maire.

L?immeuble concerné par ce projet de délibération est frappé d?insalubrité, très dégradé. Je suis d?accord, c?est une vraie ruine. Dire en revanche qu?il faut reloger les mêmes personnes qui y habitaient me paraît totalement erroné car cela fait longtemps que cet immeuble était inhabitable et vidé de ses occupants, heureusement pour eux, d?ailleurs !

Une nouvelle fois, j?y vois ici la volonté de pérenniser des difficultés, eu égard aux ratios proposés. Selon nous, il faut faire venir une autre population située dans ce secteur près des jardins d?Eole comme des étudiants, des chercheurs, des policiers.

Sur le plan technique, nous l?avons déjà évoqué pendant le Conseil d?arrondissement, Monsieur l?adjoint, la parcelle est petite et la volonté de conserver à tout prix même une ruine sans intérêt architectural conduit à un projet qui est somme toute assez inabouti, notamment pour l?accessibilité avec des ascenseurs et le chauffage qui est au gaz.

Comme vous le savez, Monsieur l?adjoint, le dossier a fait l?objet de nombreuses critiques. L?occasion m?est donnée ici de vous répondre de visu puisque vous vous êtes autorisé à dire sur Twitter que la droite votait contre le programme visant à sortir des immeubles de l?insalubrité. Evidemment, évidemment? Je siège à la SOREQA. L?objet n?était évidemment pas de traiter de l?insalubrité de cet immeuble et de l?opportunité à le refaire ; encore une fois, l?objet, c?est la destination que vous en faites.

Finalement, ce commentaire sur Twitter m?a été ramené puisque, Monsieur l?adjoint, communiste de votre état, vous m?avez bloqué sur Twitter. C?est bien là, le sens de la démocratie que vos collègues conseillères Barbara GOMES et sa voisine ont tout à l?heure bien voulu essayer de m?instruire en termes de démocratie, de prise de parole, etc.

Si vous voulez, des communistes qui parlent de démocratie? Franchement, commencez un peu à regarder ce que vous avez fait dans l?Histoire. Commencez à compter vos morts, mais ne venez pas me donner des leçons à ce sujet !

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Bien, Monsieur GRANIER, je pense que nous allons rester sur la première partie de votre intervention.

M. Ian BROSSAT a la parole, et lui seul.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Vraiment, merci à Rudolph GRANIER de me demander de parler d?histoire. J?en suis très heureux car j?ai en tête l?histoire de la lutte contre l?insalubrité dans cette ville. J?ai en tête la situation dans laquelle nous avons trouvé le bâti parisien en 2001 quand Bertrand DELANOË est devenu maire. J?ai en tête les 1.030 immeubles insalubres - 1.030 ! - que comptait notre ville quand Bertrand DELANOË est devenu maire, dont un tiers était situé dans le 18e arrondissement, notamment à la Goutte-d?Or. J?ai tout cela en tête !

J?ai même en tête, voyez-vous, une histoire encore plus récente : celle de Marseille, lorsqu?elle était dirigée par l?un de vos amis, lorsqu?il y a eu l?affaire de la rue d?Aubagne. Je crois que beaucoup de Marseillais l?ont en tête et que c?est d?ailleurs l?un des éléments qui a conduit au fait que beaucoup de Marseillais se sont dit qu?il était temps de tourner la page et de se débarrasser de l?équipe municipale que vous souteniez à l?époque. Toute cette histoire, je l?ai en tête.

Je passe au présent.

Cela fait juste deux fois - lors du dernier Conseil de Paris et lors de celui-ci - que vous votez contre des projets de délibération de sortie d?insalubrité. C?était le cas sur le 40-44, rue Marx-Dormoy, le mois dernier ; c?est le cas cette fois-ci, avec cet immeuble du 19, rue Caillié.

Je veux vous le dire avec beaucoup de fierté : nous allons continuer à lutter contre l?habitat insalubre et nous le ferons sans gentrifier ces quartiers, c?est-à-dire en permettant que ceux qui habitaient dans cet immeuble - je l?assume ! - puissent y revenir car l?objet de la lutte contre l?insalubrité n?est pas de se débarrasser des familles modestes.

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Merci beaucoup, Ian BROSSAT.

Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DLH 201.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de délibération est adopté. (2021, DLH 201).

 

Novembre 2021
Débat
Conseil municipal
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