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Mme LA MAIRE DE PARIS. - J'ai une demande de rappel au règlement de la part d'un vice-président du groupe Changer Paris.

M. David ALPHAND. - Ce rappel au règlement au nom de notre groupe et notamment de sa présidente, Madame le Maire. Ce rappel au règlement s'appuie sur l'article 8 de notre règlement intérieur. Les séances, selon cet article 8, peuvent être retransmises par les moyens de communication audiovisuels, sous le contrôle de la conférence d'organisation. Cette conférence d'organisation n'a en l'espèce jamais abordé la nouvelle gestion de la séance, à laquelle vous vous prêtez, Madame le Maire. Vous perdez vos moyens, gardez votre calme. Nous vous demandons donc de cesser au plus vite cette manipulation et ce détournement de procédure, qui mettent en lumière vos carences et bien plus encore, vos faiblesses. Ou alors, d'ouvrir tous les micros de tout l'hémicycle et vous pourrez ainsi constater, Madame HIDALGO, la fragilité de votre majorité. Nous aurions pu au passage profiter par exemple des nombreuses interjections commises par vos élus lors des interventions des élus d'opposition. En conclusion, j'ajoute également que l'administration parisienne ne peut pas et ne doit pas être l'otage de vos détournements de procédure.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Très bonne intervention, Monsieur, au nom de votre groupe, plusieurs éléments.

Hier, de façon très transparente, j'ai dit que nous allions ouvrir les micros et je crois qu'il y a même un enregistrement qui montre que Mme DATI dit : "allons-y, bien sûr, ouvrez les micros, cela ne me pose pas de problème". D'ailleurs, les commentaires peu élogieux sur ses interventions ont fait florès dans les médias depuis hier soir, et je m'en réjouis parce que je pense que les Parisiennes et Parisiens doivent savoir ce qui se passe ici.

Pourquoi le micro de Mme DATI ? Depuis longtemps maintenant, je dirais presque depuis le début de cette mandature, il y a en permanence des interruptions de la nature de ce que l'on a entendu hier, voire parfois pire, que j'entends ici, parce que de là où je suis, j'entends ces différentes interventions, qui viennent perturber le débat, sa sérénité, l'écoute respectueuse et républicaine que nous nous devons. Quand un interlocuteur parle, on attend son tour de parole pour lui répondre, on n'essaie pas de l'interrompre.

Je dois dire que depuis le début de cette mandature, nous assistons à quelque chose qui n'a rien à voir avec cela, et qui vient, pour l'essentiel, de Mme DATI.

Vous me dites, il faudrait ouvrir tous les micros de l'ensemble du Conseil de Paris. Chiche ! Qu'entendrions-nous ? Un silence plutôt respectueux de la part de la totalité, quasiment, de cette Assemblée, à part vous, Madame DATI ! Je veux bien que l'on ouvre tous les micros chaque fois que quelqu'un intervient pour interrompre, comme vous êtes en train de le faire en ce moment, une oratrice ou un orateur.

Je propose que la conférence d'organisation en débatte, parce que je pense que c'est très important, que le respect de la parole et le respect des temps de parole? Voyez, elle est en train d'intervenir à nouveau.

Madame la présidente du groupe Changer Paris est en train d'intervenir, pour empêcher cette explication démocratique que je suis en train de faire. Alors oui, je propose, cher Patrick BLOCHE, que la prochaine conférence d'organisation s'en saisisse, et que l'on voie comment on peut, dans notre Assemblée, par la transparence, parce que je ne vois pas d'autre façon de faire qu'en étant totalement transparent vis-à-vis des Parisiennes et Parisiens qui nous regardent, comment nous pouvons faire pour mettre en place une règle, d'ailleurs que vous avez acceptée hier, consistant à entendre ces interruptions, parce qu'elles perturbent la sérénité de nos débats. Elles perturbent l'écoute dans laquelle nous devons être, et le respect. On peut ne pas être d'accord. C'est très bien ce matin qu'il y ait des opinions différentes, des visions différentes, de ce que l'on appelle l'attractivité de Paris. C'est très bien d'en débattre, et c'est très bien que les Parisiennes et Parisiens voient nos différences. C'est comme cela que doit vivre la démocratie. Pour autant, la démocratie ne peut pas se satisfaire d'élus de la République qui viennent entraver le débat en empêchant la sérénité des débats, et la prise de parole. Oui, je demande que la conférence d'organisation se saisisse de ce sujet et puisse apporter des solutions, qui doivent se faire dans la transparence, et donc dans la décision collective de rendre public le contenu de ces interventions, qui se font de façon totalement inopportune, de mon point de vue, et totalement désorganisée, simplement pour perturber ce qu'il se passe ici. Je vais finir. Ce qu'il se passe ici, cela ne peut pas être du spectacle, du mauvais spectacle. Il n'y a pas de comédiens et de comédiennes ici. Nous sommes des élus de la République. Nous ne jouons pas une mauvaise pièce de théâtre. Nous sommes là, parce que les Parisiens nous ont demandé d'être là, à la place qu'ils nous ont donnée, et dans le rôle qu'ils nous ont attribué. Et cela, nous devons le respecter. Vous n'êtes pas au spectacle ici. Vous êtes dans une enceinte qui décide de la vie quotidienne des Parisiennes et Parisiens !

 

Novembre 2021
Débat
Conseil municipal
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