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2021 DAE 324 - Subvention (34.000 euros) et convention avec la Mutuelle des étudiants.


 

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, président. - Nous examinons maintenant le projet de délibération DAE 324 : subvention de 34.000 euros et convention avec la Mutuelle des étudiants.

Je donne la parole à Mme Raphaëlle RÉMY-LELEU pour cinq minutes.

Mme Raphaëlle RÉMY-LELEU. - Merci, Monsieur le Maire.

La Mutuelle des étudiants et des étudiantes veille au bien-être des étudiants et étudiantes, un bien-être à la fois physique ou psychologique, et c?est tout l?objet de cette convention.

Je tenais, avant de débuter sur la convention elle-même, à vous faire lecture d?un paragraphe, qui est présent dans le rapport présenté hier par la Défenseure des droits concernant la bonne santé mentale des enfants et des jeunes, santé mentale qui a été mise à mal par les derniers mois que nous venons de vivre.

La Défenseure des droits appelle à prendre la pleine mesure de l?enjeu décisif que représente la bonne santé mentale des enfants et à agir urgemment pour sortir des approches fragmentaires et strictement sanitaires. Elle souhaite que la santé mentale soit appréhendée dans sa globalité, conformément à l?approche retenue par l?O.M.S., en lien avec la santé physique et avec l?environnement dans lequel évolue l?enfant ou le jeune, comme l?environnement familial et scolaire, les relations affectives, les conditions de vie, les réseaux sociaux, etc.

Ce rapport de la Défenseure des droits est assorti de plusieurs dizaines de recommandations pour améliorer les dispositifs d?accompagnement et d?aide face à la crise de la santé mentale chez les jeunes. Je crois profondément que ce dispositif, qui nous est présenté par la L.M.D.E. et que nous connaissons bien puisque nous l?accompagnons depuis plusieurs années, répond à ces recommandations. En effet, il s?agit d?aller vers, directement dans des résidences universitaires où on sait que les étudiants et étudiantes sont particulièrement précaires et soumis à des situations de rupture familiale, en tout cas plus souvent qu?ailleurs. Il s?agit également d?un dispositif complet en lien avec la médecine universitaire de prévention par les pairs encore une fois, ce qui nous semble particulièrement important.

Je dois dire que j?ai repéré que mes camarades communistes étaient aussi inscrits sur ce projet de délibération et que nous avons un désaccord au sujet de ce dispositif depuis plusieurs années, puisque ce dispositif est assuré par des services civiques. Cela me paraît indispensable pour cette fameuse prévention par les pairs. Bien entendu, cela ne remplacera jamais le manque de psychologues présents dans les universités, cela ne remplacera jamais le mauvais état dans lequel se trouvent les services de santé, qu?il s?agisse de ceux qui sont censés être présents dans les CROUS, dans les résidences universitaires ou dans les établissements d?enseignement supérieur. Malheureusement, les difficultés du mouvement associatif et mutualiste sont telles que je pense que nous devons nous contenter de tels dispositifs.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, président. - Merci, chère Raphaëlle.

Pour vous répondre, je donne la parole à Marie-Christine LEMARDELEY.

Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Merci, Raphaëlle RÉMY-LELEU.

Comme vous le savez tous, les confinements successifs, la fermeture des universités, la distance imposée ont eu des conséquences graves sur la santé mentale des étudiants. D?ailleurs, Nathalie MAQUOI l?a rappelé tout à l?heure.

Depuis le début de la mandature mais déjà avant la Covid, nous avons fait de la lutte contre le mal-être psychique une priorité. Je souligne que c?était également un v?u voté par le Conseil parisien de la Jeunesse que la Ville se saisisse de cette question. Dans ce cadre, il est essentiel de mieux informer et d?aller vers les étudiantes et les étudiants. En effet, toutes et tous n?ont pas conscience d?aller mal.

Il est nécessaire d?aller les chercher où ils se trouvent pour les sensibiliser. Pour cela, nous travaillons avec la L.M.D.E. qui forme des étudiants en service civique qui interviennent auprès d?autres étudiants dans 13 résidences universitaires ou lors des distributions alimentaires ou aussi dans les opérations de dépistage à destination des étudiants. C?est-à-dire qu?ils vont là où sont les étudiants.

Le travail entrepris par la L.M.D.E. depuis 2017 est organisé à travers le programme Cité Zen pour des interventions dans les résidences du CROUS de Paris. Concrètement, cela veut dire que les intervenants relais santé, qui sont des étudiants volontaires en service civique encadrés par un coordinateur en C.D.D., vont à la rencontre des étudiants en organisant des porte-à-porte, littéralement des porte-à-porte avec trois objectifs : faire le point avec les étudiants sur leur parcours de soins, rompre l?isolement des étudiants et aborder les grandes thématiques de prévention santé, comme la nutrition, la sexualité, le tabac, l?alcool, les conduites à risques, le stress, l?isolement, le mal-être, et surtout pour informer les étudiants de l?existence de structures d?accompagnement local.

Un suivi particulier est mis en place concernant la santé mentale.

Pour faire face à la crise sanitaire et pour être au plus près des étudiants, des actions supplémentaires sont menées sur les sites de distribution alimentaire de la Ville. Par exemple, un premier stand sera testé à l?ESS'pace, qui est un lieu de la Ville dans le 13e, dans le cadre de la distribution de l?association "Linkee" lundi prochain.

L?an dernier, 4.296 entretiens ont ainsi été menés. Derrière ce nombre, ce sont autant d?étudiantes et d?étudiants qui ont vu leur isolement se dissiper et leur mal-être s?alléger.

Je vous propose donc de voter cette subvention qui permet la tenue de ce dispositif visant à améliorer le recours aux droits des étudiants et notamment à la santé. Merci.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, président. - Merci, Madame la Maire.

Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DAE 324.

Qui est pour ?

Qui est contre ? Qui s?abstient ?

Le projet de délibération est adopté. (2021, DAE 324).

 

Novembre 2021
Débat
Conseil municipal
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