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37 - 2000, DPA 114 - Transfert des activités d'une halte-garderie et aménagement de locaux dans l'immeuble communal situé 8, rue des Prouvaires (1er). - Autorisation à M. le Maire de Paris de déposer les demandes de permis de démolir et de construire correspondantes


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DPA 114 concernant le transfert des activit�s d'une halte-garderie et am�nagement de locaux dans l'immeuble communal situ� 8, rue des Prouvaires.
La parole est � M. LE GARREC.
M. Alain LE GARREC. - Merci, Monsieur le Maire.
Cette fois-ci, vous nous demandez d'approuver le transfert d'une halte-garderie du 1er arrondissement, sans nous dire d'ailleurs que ce transfert co�tera � la collectivit� parisienne 2,8 millions de francs.
Quel est le probl�me ? Cette halte-garderie se trouve rue Rambuteau et vous voulez la transf�rer rue des Prouvaires. Traduit en terme de quartier pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de transf�rer une halte-garderie qui est au nord du jardin des Halles vers un immeuble qui se trouve au sud du jardin des Halles. Pourquoi ? Parce que la rue Rambuteau et l'immeuble qui accueille aujourd'hui la halte-garderie subissent - ce sont vos termes - des contraintes de bruit et de s�curit�. En clair, disons les choses telles qu'elles sont, des S.D.F. dorment devant la porte, urinent sur les murs et, effectivement, les parents - et je les comprends - qui am�nent leurs enfants ne sont pas tr�s � l'aise, les employ�s non plus.
Monsieur le Maire, depuis des ann�es, ce quartier d�p�rit. Depuis des ann�es, des b�timents qui entourent le Forum des Halles sont laiss�s � l'abandon, espaces non utilis�s, non nettoy�s, car la municipalit� du 1er et la Municipalit� de Paris font ici le minimum.
Accepter, Monsieur le Maire, qu'un �quipement collectif soit transf�r� parce que la Ville de Paris n'a pas fait son m�tier dans ce quartier est irresponsable et ne r�soudra en aucun cas les probl�mes. M�me plus, il va les augmenter.
Expliquer aux habitants que la Ville de Paris se sauve au lieu de faire face va �tre tr�s difficile.
Ce qui est extraordinaire, c'est que c'est la S.E.M. Centre, pr�sid�e par le maire du 1er arrondissement, qui offre l'emplacement rue des Prouvaires, l'offre pour 2,8 millions quand m�me ! C'est aussi la S.E.M. Centre qui doit entretenir les b�timents qui accueillaient la halte-garderie.
Le maire du 1er arrondissement a �mis l'id�e de remplacer la halte-garderie par une sorte de tour de contr�le qui accueillerait des agents de s�curit� surveillant, � l'aide de moniteurs de t�l�vision, les all�es et venues dans le quartier des Halles. Je laisse aux membres de notre Conseil le soin de r�fl�chir � cette id�e. Souriez dans le jardin des Halles, vous �tes film�s ! Je suppose que la nuit, le relais sera pris par des cam�ras � infrarouge.
Tout ceci n'est pas s�rieux. Pour rendre le quartier des Halles s�r, il faut que la Ville de Paris y prenne ses responsabilit�s en rendant utilisables les espaces laiss�s � l'abandon, en y cr�ant des activit�s, en s'y int�ressant. Le reste n'est que de la mauvaise science fiction.
Nous voterons contre, car quand une collectivit� d�m�nage des �quipements � usage collectif et de proximit�, elle ne joue pas son r�le, elle d�serte, et c'est la plus mauvaise solution.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. LEGARET.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au lieu et place de Mme Marie-Th�r�se HERMANGE, adjoint, au nom de la 5e Commission. - Monsieur le Maire, il est tr�s commode de rejeter sur la Ville de Paris toutes les responsabilit�s, notamment en pr�tendant que c'est de la faute de la Ville si des S.D.F. sont install�s toute la nuit � proximit� de la porte de la halte-garderie Rambuteau o� se trouve un renfoncement propice � l'incrustation de ces S.D.F...
(Protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
... C'est ce que vous avez dit, c'est la faute de la Ville de Paris. Vous avez dit que vous ne pouviez pas assumer ces carences de la Ville. Je suis bien oblig� de constater que ce n'est pas faute d'avoir fait des travaux d'entretien, de nettoyage, de d�sinfection tr�s importants. Le fonctionnement normal de cet �tablissement ne peut pas �tre assur�. Je pense qu'il faut que les autorit�s de police veillent � ce qu'on redonne � cette terrasse Rambuteau un acc�s normal.
N'importe comment, il reste d'autres �quipements publics en dehors de la halte-garderie, c'est une longue affaire, je me tourne vers le repr�sentant de M. le Pr�fet de police pour dire que nous sommes tr�s attentifs et toujours, malheureusement, tr�s insatisfaits de la mani�re dont la s�curit� est assur�e sur cette terrasse Lautr�amont.
Pour le reste, je crois qu'il faut tirer les cons�quences de cette localisation parce que pour les parents et pour les familles, ce n'est pas vivable. Il faut le savoir et si vous connaissiez bien les probl�mes locaux, Monsieur LE GARREC, vous seriez oblig� d'admettre que pour les familles et pour les m�res de famille, ce n'est pas acceptable de laisser des enfants dans ces conditions l�.
C'est la raison pour laquelle nous nous sommes effectivement r�solus � contre coeur � proc�der � ce d�m�nagement qui est une op�ration relativement co�teuse qui consiste � r�parer une erreur d'implantation et, h�las, � constater qu'il n'a pas �t� possible de restituer � ce lieu un usage normal. Nous le regrettons comme vous, mais nous ne restons pas sans agir, nous proposons une solution et cette solution nous para�t satisfaisante.
C'est la raison pour laquelle je vous propose, Monsieur le Maire, de d�lib�rer favorablement sur cette proposition.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 114.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DPA 114).

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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