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2021 DPSP 4 - Subventions (709.340 euros), conventions et avenants aux conventions avec 26 associations dans le cadre de la politique parisienne de prévention de la délinquance et de la récidive.


 

Mme Laurence PATRICE, adjointe, présidente. - Nous examinons maintenant le projet de délibération DPSP 4 et l?amendement technique n° 128 qui s'y rattache.

S?il vous plaît, s?il vous plaît !

DPSP 4 : Subventions, conventions et avenants aux conventions avec 26 associations dans le cadre de la politique parisienne de prévention de la délinquance et de la récidive.

Je donne la parole à M. Nour DURAND-RAUCHER, du groupe Ecologiste de Paris.

M. Nour DURAND-RAUCHER. - Merci, Madame la Maire.

Ici, nous abordons des subventions données à de nombreuses associations dans la lutte contre les rixes, la récidive ou le complotisme, mais aussi l?esprit critique et l?antisémitisme. Des questions particulièrement importantes dans une période où, malheureusement, nous sommes toujours en période de procès et nous savons à quel point ne pas suivre des petits délinquants peut mener certains d?entre eux aux extrémités les plus graves. La lutte contre la récidive et la lutte contre la radicalisation également sont des choses extrêmement importantes. Par ce projet de délibération, on voit que l?on peut les aider, que notre Ville peut les accompagner, et que nous avons des associations formidables dans notre Ville.

J?aimerais insister ici sur un point noir : ce sont les moyens donnés à la justice. Malheureusement, dans notre pays, à la sortie de prison, le suivi judiciaire est précaire, car la justice manque de moyens pour le suivi. Que ce soit la justice des mineurs, que ce soit une justice pour les petits délinquants et aussi des moyens de suivi psychiatrique. C?est ainsi que les associations, qui font un travail formidable et sont ici subventionnées, ne peuvent malheureusement pas faire leur travail comme elles le devraient, car il faudrait que l?Etat donne les moyens à la justice de faire son travail, qui n?est pas seulement un travail de mettre en prison les délinquants, mais bien aussi d?assurer le suivi derrière. Je vous remercie.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, présidente. - Je vous remercie.

Pour vous répondre, la parole est à M. Nicolas NORDMAN.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint. - Merci, cher collègue, cher Nour DURAND-RAUCHER, d?avoir mis en lumière ce projet de délibération d?un montant global de 700.000 euros à des associations engagées dans la politique de prévention de la délinquance et de lutte contre la récidive.

Au moment même où nous voyons se déployer dans les rues parisiennes les premiers policiers municipaux, il est crucial de rappeler aussi que notre vision de la tranquillité publique repose bien sur deux piliers : la sécurité et la prévention. Ce projet de délibération met en lumière certains des sujets et certaines des subventions que nous donnons à des associations, notamment sur ces questions de prévention.

C?est d?abord soutenir des projets de prévention de la délinquance et d?occupation positive du domaine public. Je cite un exemple : la petite ferme du jardin d?Eole, qui a permis à de nombreuses familles et enfants une occupation positive de ce lieu, qui, on le sait, a malheureusement connu des difficultés importantes ces derniers mois.

C?est aussi un effort soutenu pour l?accompagnement vers l?insertion professionnelle des jeunes grâce à des projets portés dans les quartiers "politique de la ville", avec des chantiers éducatifs, et le soutien aux associations de prévention spécialisées.

C?est également un engagement en faveur de la prévention de la récidive et de la radicalisation. Nous le faisons notamment via un partenariat remarquable avec la "Mission locale" et le milieu pénitentiaire pour accompagner les jeunes Parisiens sortant de prison, ou au travers du soutien aux associations développant l?accueil des T.I.G. - Travaux d?Intérêts Généraux - pour des majeurs ou des mineurs. En 2020, 161 jeunes ont été accompagnés en milieu fermé et 283 en milieu ouvert.

J?en profite pour indiquer que, conformément à nos engagements, nous allons développer à partir de l?année prochaine l?Agence parisienne de travail d?intérêt général et de prévention de la récidive, qui permettra, en lien avec l?ensemble des acteurs de la justice - vous avez parlé tout à l?heure du financement de la justice - de l?insertion et de la prévention, de renforcer, améliorer, diversifier le travail d?intérêt général au sein de notre Ville, avec l?ensemble des satellites de la Ville. Il y a là un projet extrêmement important que nous voulons développer, notamment en lien avec le Parquet et la Protection judiciaire de la jeunesse.

C?est, enfin, l?accompagnement des auteurs présumés de violences conjugales. Dans ce projet de délibération, il nous est proposé de reconduire le projet porté par l?APCARS, qui mène une action d?hébergement et d?accompagnement social des auteurs permettant la décohabitation dans le cadre de leur contrôle judiciaire. Le dispositif permet la protection des victimes et l?accompagnement des auteurs. En 2020, 27 personnes ont été suivies dans le cadre de ce dispositif.

Pour toutes ces raisons et pour d?autres subventions que je n?ai pas évoquées ici, je vous invite à voter ce projet de délibération qui permet de mettre évidemment au centre de notre action la question de la prévention, qui est un sujet extrêmement important.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, présidente. - Merci.

Je mets aux voix, à main levée, le projet d?amendement n° 128 déposé par l?Exécutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet d?amendement n° 128 est adopté.

Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DPSP 4 ainsi amendé.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de délibération amendé est adopté. (2021, DPSP 4).

 

Novembre 2021
Débat
Conseil municipal
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