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relatif à la préfabrication des éléments de l’espace public et au pré-percement en atelier.


 

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons maintenant le v?u référencé n° 32 relatif à la préfabrication des éléments de l?espace public et aux possibilités de pré-percement en atelier.

La parole est à Delphine MALACHARD DES REYSSIERS pour le présenter, au nom de son groupe Changer Paris, et elle a deux minutes pour le faire.

Mme Delphine MALACHARD DES REYSSIERS. - Monsieur le Maire, mes chers collègues, je vous présente ce v?u proposé par mon collègue Vincent BALADI et les élus du groupe Changer Paris, et j?espère qu?il retiendra toute votre attention.

Plus de 6.000 chantiers par an ont été recensés par la Ville. Bon nombre d?entre eux, publics comme privés, ont une emprise et un impact sur la voirie. Nous constatons tous les jours que la rénovation des espaces publics parisiens entraîne des nuisances sonores, un encombrement du passage des piétons ou encore des risques de blessures, et qu?il conviendrait donc d?atténuer autant que possible ces désagréments qui deviennent dans certains cas très dangereux.

Les bordures de trottoir en granit sont souvent posées puis aussitôt percées pour accueillir des potelets, poteaux et autres équipements, tels que le stationnement de vélos ou motos comme les arceaux. Nous avons consulté des ingénieurs qui nous ont précisé que des percements pourraient être réalisés en atelier sur des machines adaptées avant l?approvisionnement des chantiers. Concrètement, la mise en place de dispositifs de préfabrication permettrait de réduire la durée des chantiers, de limiter les diverses nuisances et de diminuer la quantité de déchets à évacuer. Pour toutes ces raisons, la préfabrication est aussi un processus susceptible d?améliorer la qualité de la production et les conditions de travail des ouvriers. Le pré-percement des potelets, en instaurant une forme de standardisation, éviterait un fort risque de dégradation au moment de la découpe ou à l?usage. Aussi, nous émettons le v?u que la Ville de Paris lance une réflexion sur le processus de préfabrication dans la rénovation des trottoirs et de l?espace public parisien, que la Ville étudie la possibilité de pré-percement en atelier des bordures de trottoir intégrant des potelets ou d?autres éléments de mobilier urbain, et par conséquent que la Ville modifie le règlement de voirie afin d?inciter les intervenants à recourir à la préfabrication et au pré-percement en atelier. je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, chère collègue.

Je donne évidemment la parole à Jacques BAUDRIER, pour vous répondre avec la technicité qu?on lui connaît.

M. Jacques BAUDRIER, adjoint. - Merci, Monsieur le Président.

Merci, Madame la Conseillère, pour cette proposition, dont l?ambition va tout à fait dans le sens des démarches que nous menons pour réduire les désagréments dans la réalisation des travaux, en particulier sur l?espace public.

Ce type de solutions illustre bien les réflexions menées avec les concessionnaires, avec les entreprises partenaires et la Fédération régionale des travaux publics dans le cadre du travail que nous menons actuellement sur le 8e protocole de voirie qui sera bientôt signé avec l?ensemble de nos partenaires. J?en profite pour les remercier pour cette mobilisation dans le cadre de ce travail, puisqu?ils ont participé à pas moins de 18 réunions techniques de groupes de travail et avec un chantier spécifique d?échanges avec les mairies et arrondissements. Pour ce qui est de votre proposition précise, c?est une idée tout à fait intéressante et légitime à être portée, mais elle apparaît malheureusement relativement inadaptée pour la réalisation effective des aménagements à Paris. Pour que l?implantation de potelets soit parfaitement pertinente, elle ne peut que s?effectuer sur place à l?issue de la réalisation des travaux d?infrastructure. En effet, pour qu?ils soient disposés de façon régulière et harmonieuse, il est indispensable de tenir compte de l?implantation des autres mobiliers urbains et des spécificités de chaque site, de chaque rue, comme les abaissements de trottoirs et les angles des voies. Cela ne permet pas d?avoir une préfabrication. Cela aurait un aspect positif en termes de bruit, comme vous l?avez souligné à juste titre, mais on n?arriverait pas à le faire concrètement du fait de ces adaptations locales réalisées car c?est très compliqué. Par ailleurs, une très grande partie des potelets sont positionnés sur la partie asphaltée des trottoirs et non dans les bordures en granit, ce qui est une exception même dans le cas où les trottoirs sont particulièrement étroits. De toute façon, plus globalement, dans le cas d?amélioration de l?accessibilité, nous essayons de désencombrer les rues parisiennes de ces mobiliers trop souvent synonymes d?obstacles, et ces démarches de désencombrement sont bien entendu menées sous le pilotage des mairies d?arrondissement. Compte tenu de ces éléments techniques, et en vous remerciant de cette proposition qui avait un intérêt à être portée dans nos débats, je vous propose de bien vouloir retirer votre v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Delphine MALACHARD DES REYSSIERS, compte tenu des explications nourries et très techniques de Jacques BAUDRIER, acceptez-vous de retirer votre v?u ?

Mme Delphine MALACHARD DES REYSSIERS. - Nous le maintenons avec Vincent BALADI.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - #déception !

Je mets aux voix, à main levée, la proposition de v?u référencée n° 32 déposée par le groupe Changer Paris, assortie d'un avis défavorable de l'Exécutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repoussée.

 

Novembre 2021
Débat
Conseil municipal
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