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106 - QOC 2000-194 Question de M. Jean-Pierre REVEAU, élu du Front national, à M. le Préfet de police à propos de l'insécurité grandissante dans le 18e arrondissement


Libell� de la question :
"L'ins�curit� dans le 18e arrondissement s'aggrave semaine apr�s semaine : march� aux voleurs de la rue de Panama, toxicomanie dans le quartier de la Chapelle, commerces illicites rue Myrha, etc.
M. Jean-Pierre REVEAU demande � M. le Pr�fet de police les mesures qu'il entend prendre personnellement ou qu'il compte demander au Gouvernement (Ministre de l'Int�rieur) pour que le 18e redevienne un arrondissement o� s'appliquent les lois de la R�publique."
R�ponse (M. LE PR�FET DE POLICE) :
"Les difficult�s auxquelles sont confront�s les habitants des secteurs Ch�teau-Rouge - Marx-Dormoy - la Chapelle ont essentiellement pour origine les nuisances li�es d'une part, � la fr�quentation de nombreux commerces exotiques et d'autre part, � la pr�sence de trafiquants et de consommateurs de produits stup�fiants.
Conscients de ces probl�mes, les services de la Pr�fecture de police sont particuli�rement mobilis�s et d�veloppent leur action dans plusieurs directions :
- l'intensification de la pr�sence polici�re sur la voie publique ;
- la s�curisation des deux secteurs ;
- les contacts avec les habitants et les soci�t�s gestionnaires d'immeubles ;
- la r�pression du trafic de drogue.
- S'agissant du premier point, la pr�sence polici�re se manifeste par l'implantation d'effectifs, en tenue et en civil, dans ces quartiers.
Le 18e arrondissement b�n�ficie ainsi de points de visibilit�, de rencontre et de dissuasion (P.V.R.D.), tenus par des �lotiers.
En permettant aux riverains de se rapprocher des policiers, � des heures r�guli�res et en des lieux pr�cis et fortement fr�quent�s, ce type de dispositif fait na�tre un sentiment de s�curit� de proximit� dans l'esprit des int�ress�s.
Cette action compl�te le travail d�j� effectu� par les �lotiers et les surveillances men�es par les effectifs de la Brigade anti-criminalit�.
S'agissant des commerces � l'origine de nuisances occasionn�es aux riverains, j'ai �t� amen� � prononcer trois mesures de fermeture administrative � l'encontre d'�tablissements implant�s dans le secteur Ch�teau-Rouge, depuis le d�but de l'ann�e. Deux ont �t� prises au titre de l'ordre et de la tranquillit� publics, l'une pour 3 mois, l'autre pour 6 mois, dur�e qui a �t� port�e � 10 mois par M. le Ministre de l'Int�rieur. La derni�re mesure a �t� prise au titre de l'hygi�ne. Son abrogation est subordonn�e � la r�alisation de travaux prescrits.
- Ce maillage policier est renforc� par des op�rations de s�curisation pour lesquelles d'importants effectifs sont engag�s.
L'action men�e par les services de la Pr�fecture de police, mais aussi de l'Etat, dans ce secteur est de ce point de vue exemplaire. Des op�rations conjointes et coordonn�es de grande ampleur sont, en effet, ponctuellement r�alis�es dans cette partie de l'arrondissement.
Pour le seul site de Ch�teau-Rouge, un bilan portant sur les mois de janvier et f�vrier 2000 fait �tat du contr�le de 2.299 personnes, dont 72 ont �t� conduites au poste de police et 146 ont fait l'objet d'une proc�dure judiciaire. 1.488 proc�s-verbaux de contravention ont, par ailleurs, �t� dress�s pour divers motifs.
Outre ces op�rations ponctuelles, ce quartier b�n�ficie d'une implantation r�guli�re d'une section de compagnie d'intervention de la Direction de l'Ordre public et de la Circulation, appuy�e d'�l�ments issus des effectifs locaux.
- L'action polici�re en direction de ces deux secteurs int�gre �galement un travail de contacts avec la population.
Tous les signalements de riverains, relatifs � des probl�mes de s�curit� dans leur quartier, qui parviennent � mon cabinet, sont suivis d'une prise de contact avec les int�ress�s. Ces rencontres permettent de rassurer les administr�s sur la prise en compte de leurs dol�ances et d'adapter la r�ponse aux difficult�s rencontr�es.
J'ajoute qu'un effort tout particulier est fait en direction des syndics d'immeubles du quartier Ch�teau-Rouge, avec lesquels d'�troits contacts sont �tablis � l'initiative du commissariat central du 18e arrondissement.
- La lutte contre le trafic et l'usage de stup�fiants est une priorit� des services de police.
Dans le cadre de la r�forme de ses directions actives, la Pr�fecture de police a d�concentr� une partie de ses moyens d'intervention, en confiant � la Direction de la Police urbaine de proximit� des comp�tences en ce domaine.
Les r�sultats obtenus par cette direction en mati�re de deal de rue illustrent les effets b�n�fiques de cette r�forme.
Pour les deux premiers mois de l'ann�e, l'activit� polici�re dans le quartier Chapelle se traduit par les r�sultats suivants :
- 9 interpellations en flagrant d�lit de cession et de d�tention de drogue ;
- 65 personnes plac�es en garde � vue, dont 22 ont �t� d�f�r�es au parquet de Paris.
Au sein de la Direction de la Police judiciaire, outre la Brigade des stup�fiants, les services territoriaux sont davantage mobilis�s sur cette mission. Une section sp�cialis�e dans la lutte d'initiative contre les stup�fiants a �t� mise en place, dans chacune des trois divisions de police judiciaire.
Les r�sultats obtenus par cette direction, qui axe essentiellement son action en direction des r�seaux de trafiquants de drogue, sont encourageants.
Plusieurs enqu�tes, initi�es � partir du 18e arrondissement, ont �t� men�es � leur terme, depuis janvier 2000.
La premi�re, r�alis�e le 4 janvier, a permis l'arrestation de deux revendeurs qui s'appr�taient � vendre un peu plus de 3 kilogrammes d'herbe de cannabis.
Treize jours plus tard, un r�seau structur� de trafiquants d'h�ro�ne, approvisionnant les quartiers nord de la Capitale, �tait d�mantel�. L'enqu�te permettait d'�tablir que ces personnes se rendaient aux Pays-Bas et en Espagne, depuis au moins 2 ans, afin de s'approvisionner en produits stup�fiants, la marchandise �tant ensuite �coul�e par des revendeurs parisiens.
Enfin, le 14 f�vrier dernier, deux individus �taient interpell�s en flagrant d�lit de revente de 2 grammes d'h�ro�ne.
Bien entendu, ces multiples formes d'action seront activement poursuivies afin d'assurer la s�curit� des habitants du 18e arrondissement."

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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