M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DAUC 28 concernant l'attribution des d�nominations "rue de l'Astrolabe et rue du Mont-Tonnerre" � 2 voies du 15e arrondissement.
La parole est � Madame SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Je m'�tonne que vous souhaitiez changer dans le 15e l'appellation des "impasses" de l'Astrolabe et du Mont-Tonnerre, en "rues" de l'Astrolabe et du Mont-Tonnerre. Cela est moins anodin qu'il n'y para�t.
Je rappelle en passant que ces deux charmantes impasses, habit�es essentiellement par des artistes, ont failli �tre d�truites en raison d'un projet d'extension du mus�e Bourdelle.
Pendant 15 ans, les projets les plus irr�alistes se sont succ�d�s et n'ont pas abouti, gr�ce � la r�sistance farouche des habitants, dont j'ai bien souvent �t� la porte-parole.
Une fois les impasses sauv�es, la Ville de Paris a d�cid� de les relier entre elles par un terrain qui devient un parking de 39 places, vivement souhait� par les habitants.
L� o� le b�t blesse, c'est que la plupart de ces places, donc en surface, devraient �tre r�serv�es en priorit� � ces riverains, avec tout au plus 3 ou 4 places de stationnement � la disposition des non r�sidents.
En r�gle g�n�rale, je ne suis pas pour la multiplication des parkings mais il est certain que dans ces voies �troites, il fallait trouver une solution.
En plus, les voitures sont gar�es n'importe comment bien souvent sur la chauss�e elle-m�me.
J'en viens au changement de nom d'impasse en rue. Une rue, au sens strict du terme, est une "voie bord�e de maisons qui �tablit une liaison avec d'autres voies". C'est donc un endroit de passage.
Ce n'est pas parce que deux impasses vont �tre reli�es entre elles, que cela change le probl�me.
Arithm�tiquement, une impasse plus une impasse font toujours des impasses ! Des automobilistes non r�sidents ou des non visiteurs en voyant le nom de "rue" au lieu d'impasse, qui est dissuasive en soi, s'engageront plus facilement dans l'une de ces voies qui ne m�nent nulle part, se retrouveront dans l'autre et ressortiront au m�me endroit o� ils �taient entr�s c'est-�-dire rue de Vaugirard, au m�me num�ro.
Le seul r�sultat, que vous obtiendrez, c'est que les automobilistes iront y chercher des endroits pour stationner et contribueront encore davantage aux encombrements inextricables auxquels on assiste, lorsque l'on se rend sur les lieux. D'autre part, la rue de ces voies est �troite, ce qui emp�che d'avoir � la fois des trottoirs et des chauss�es de taille convenable et qui emp�che les personnes handicap�es en fauteuil roulant ou des m�res avec des landaus de circuler !
Pour les personnes en fauteuil roulant c'est strictement impossible. La seule solution, pour loger les trottoirs et une chauss�e de taille normale, ce serait de transformer ces voies en "cours urbaines".
Je ne vous red�taillerai pas ce soir la fa�on dont on am�nage des cours urbaines. On supprime, en tout cas, les trottoirs en diff�renciant les pav�s pour les divers modes de circulation et en y installant un mobilier urbain de qualit�.
L'essentiel, Monsieur le Maire, consiste � ne pas induire les automobilistes en erreur, en les incitant � s'engager dans des rues qui ne vont nulle part.
Il y a bien d'autres cas dans Paris o� des habitants d'impasses nous disent : des gens se sont engag�s, se sont tromp�s et ont vu que cela ne les m�nerait � rien, ils faisaient alors demi-tour, ce qui est un probl�me suppl�mentaire de circulation dans ces voies.
Voil� pourquoi il serait raisonnable de garder l'appellation "impasse" pour l'Astrolabe et le Mont-Tonnerre.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Monsieur BULT�, vous avez la parole.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - J'ai entendu, Madame SCHNEITER, votre intervention avec la plus grande attention. Il me semblait d'ailleurs que nous avions eu un avis favorable � l'unanimit� du Conseil du 15e arrondissement.
La majorit� des gens consult�s y compris les �lus puisqu'ils ont vot�, �taient plus favorables � la d�nomination de rue � la place de celle d'impasse. Il est vrai qu'une rue qui n'arrive nulle part, peut �tre consid�r�e comme une impasse. Les gens trouvent que c'est plus valorisant d'aller rue de l'Astrolabe. En cons�quence, je souhaite qu'on maintienne cette position et je regrette que Mme SCHNEITER n'ait pas �t� pr�sente lors de la r�union du Conseil du 15e arrondissement. C'est dommage mais en l'occurrence, je maintiens.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAUC 28.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DAUC 28).