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29 - 2000, PJEV 2 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres pour l'aménagement des espaces verts de la Z.A.C. "Alésia-Montsouris" (14e)


M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration PJEV 2 relatif � un march� sur appel d'offres pour l'am�nagement des espaces verts de la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris".
La parole est � Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, vous nous demandez d'approuver le principe et les modalit�s de r�alisation des espaces verts de la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris" et de lancer les appels d'offres correspondants.
Il s'agit essentiellement d'un jardin de 2.200 m�tres carr�s et d'une aire de jeux de 2.650 m�tres carr�s. La description faite dans l'expos� des motifs est on ne peut plus vague. Aucun plan n'est joint, aucun relev� topographique. Auriez-vous quelque chose � cacher ? Des aqueducs par exemple ?
Il est vrai que l'aqueduc de Marie de M�dicis et son voisin l'aqueduc de Lut�ce n'ont jamais figur� sur aucun document du plan d'am�nagement de zone de la Z.A.C. Vous nous l'aviez cach� lors de l'approbation du P.A.Z. par le Conseil en novembre 1995. Sans l'intervention des riverains et une campagne de presse, ils auraient disparu. Une seule phrase les concerne dans votre expos� des motifs : "Les aqueducs sont mis en valeur, un regard d'acc�s � l'aqueduc M�dicis r�plique du regard dit de la Rochefoucauld est am�nag�." C'est flou ! Combien de m�tres carr�s ont �t� d�truits ? Combien seront pr�serv�s ? Dans quelles conditions ?
Le co�t des travaux est estim� � 10.295.000 F T.T.C. C'est pr�cis. Il n'a pas �t� fix� au hasard, mais par rapport � un projet que l'on ignore.
Compte tenu des surfaces, il me para�t excessif de parler "d'aires de repos au creux des vallons", � moins que ce ne soit de l'humour ! 2.200 m�tres carr�s, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, c'est environ trois fois la surface de la salle du Conseil de Paris avec ses tribunes ! C'est peu pour les 2.500 � 3.000 futurs habitants. Avouez que sur 6 hectares de Z.A.C. 4 % d'espaces verts c'est tr�s insuffisant.
Le jardin et l'aire de jeux en continuit� visuelle, sur des niveaux d�cal�s, vont se trouver largement r�duits par les talus qui en occupent une bonne partie : ceux couvrant les deux aqueducs et ceux encadrant l'espace de jeux, talus des voies ceinturant le jardin et talus c�t� voies ferr�es du R.E.R., couronn� d'un mur �cran antibruit en b�ton.
Les plans de ces am�nagements nous auraient �t� fort utiles pour savoir o� se situent les vallons et la grande pelouse. Mais croyez-vous vraiment que ces am�nagements paysagers permettront une r�elle conservation des deux ouvrages historiques que constituent les aqueducs ? Les faibles �paisseurs de terre assureront-elles durablement la protection de la galerie de l'aqueduc de Marie de M�dicis et son regard qui a d� �tre �tay� ? A quoi bon conserver quelques m�tres de l'aqueduc de Lut�ce sous une butte, alors que sa goulotte a �t� outrageusement d�t�rior�e par les pelleteuses de chantier ?
Je suis inqui�te sur les am�nagements qui seront r�alis�s, de r�centes cr�ations d'espaces verts n'�tant pas une r�ussite. Par exemple les deux petits jardins que vous avez cr��s dans la Z.A.C. "Paris-Rive gauche" sont si mal faits que les enfants sont contraints de jouer au ballon dans les rues adjacentes ou au pied des marches de la Biblioth�que.
Le jardin James Joyce, par exemple, n'a qu'une minuscule pelouse au centre et la majeure partie est recouverte de lauriers imp�n�trables. Cela fait du vert sur un plan, cela ne fait pas un jardin � vivre o� les enfants notamment puissent jouer et courir.
Enfin, la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris" b�n�ficie de quelques mini coins verts, la terrasse triangulaire d�j� plant�e de quelques arbres � l'angle de l'avenue Reille et de la voie nouvelle est une transition d�risoire avec le parc Montsouris. La placette, elle aussi triangulaire, de faible dimension, au droit de l'impasse Reille, sera un lieu de passage et d'attente pour l'�cole voisine. Quant � la terrasse plant�e de 900 m�tres carr�s au-dessus du gymnase, � l'autre extr�mit� de la Z.A.C., elle ne sera pas accessible, mais seulement visible depuis les immeubles en surplomb.
Les espaces verts auxquels on ne peut plus acc�der, ont �t� mis � la mode par le Pr�sident Mitterrand avec la Biblioth�que de France et visiblement imit� par la Ville de Paris maintenant. Nous sommes loin de la Z.A.C. verdoyante annonc�e. Les constructions qui commencent � sortir de terre, ne laissent aucun doute sur son devenir. Elles sont denses, avec trop de logements et des P.L.A. en bordure de voies, l� o� vous auriez pu privil�gier des �quipements sociaux, des terrains de jeux et la conservation des aqueducs.
Je m'abstiendrai sur ce projet.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � Mme MAC� de L�PINAY pour vous r�pondre.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je voudrais tout d'abord indiquer � Mme SCHNEITER que le programme du jardin et de l'aire de jeu de la Z.A.C. "Al�sia-Montsouris" ainsi que les projets de ces �quipements ont �t� pr�sent�s � plusieurs reprises aux riverains, associations de quartier et �lus d'arrondissement, notamment le 7 janvier 1999 et le 1er octobre 1999, le Conseil d'arrondissement ayant pour sa part adopt� le programme le 14 septembre 1998.
Il n'est pas habituel pour des raisons de co�t �videntes de joindre les plans au projet de d�lib�ration mais je tiens bien entendu � votre disposition, Madame SCHNEITER, un plan de zone qui fait appara�tre les nombreux espaces verts de ce quartier Al�sia-Montsouris. Je vais vous le faire porter tout de suite d'ailleurs, si quelqu'un veut bien le prendre...
Merci.
En ce qui concerne les am�nagements eux-m�mes, la mise en valeur des aqueducs, la r�alisation d'un regard d'acc�s ont fait partie int�grante du programme remis au concepteur. Les projets ont �t� mis au point en accord avec la Commission du Vieux Paris. Les terrains seront en effet de ce fait vallonn�s mais les talus recouverts de pelouses seront ouverts au public.
Le jardin comprendra tout de m�me, outre les cheminements vari�s et plusieurs �quipements pour adolescents, un espace de 300 m�tres carr�s permettant les jeux de ballon. On n'aura donc pas besoin d'aller dans les rues adjacentes, Madame SCHNEITER...
Mme Laure SCHNEITER. - 300 m�tres carr�s c'est la moiti� de cette salle.
Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, adjoint, rapporteur. - ... pour taper dans un ballon - je sais que vous aimez bien que les enfants de Paris puissent taper dans un ballon - ce sera quand m�me un espace non n�gligeable. Voil� les �l�ments que je pouvais vous apporter Mme SCHNEITER.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci, ch�re coll�gue.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration PJEV 2.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, PJEV 2).

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
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