retour Retour

25 - 2000, DVD 14 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché de travaux relatif à l'aménagement de la rue du Faubourg-du-Temple (10e et 11e)


M. Manuel DIAZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 14 relatif � l'am�nagement de la rue du Faubourg-du-Temple dans les 10e et 11e arrondissements.
Madame SCHNEITER, vous avez la parole.
Mme Laure SCHNEITER. - Merci, Monsieur le Maire.
L'am�nagement de la rue du Faubourg-du-Temple est une bonne nouvelle ! Le projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent� montre un d�but de volont� de r�vision du partage de la voirie au profit du bus et des pi�tons.
Mais, la pr�sentation du projet reste tr�s floue et n'est, curieusement, accompagn�e d'aucun plan.
Vous dites que le "surdimensionnement de la chauss�e sert non pas � la circulation, mais au stationnement anarchique". C'est le moins que l'on puisse dire. Le c�t� gauche est interdit au stationnement, mais les voitures s'y garent en toute impunit�, y compris dans le goulot d'�tranglement que repr�sente la partie comprise entre le boulevard Jules-Ferry et la rue Yves-Toudic.
La multiplication des panneaux d'interdiction de stationnement, accompagn�s de menaces d'enl�vement, n'y change rien. C'est la pr�sence et l'action des �lotiers et des agents de police qui manquent.
Le c�t� droit est utilis� pour les livraisons dans les nombreuses boutiques qui caract�risent cette rue, y compris dans le couloir de bus, vaguement mat�rialis� � la peinture. Ainsi, de Belleville � la R�publique, quelle que soit la largeur de la rue, la circulation se fait pas � pas sur une seule file, y compris pour le bus 75, qui se trouve englu� dans la circulation.
Les riverains, les commer�ants subissent toute la journ�e les agressions du bruit et la forte pollution de l'air.
Si l'on veut vraiment r�duire la place de l'automobile dans la rue du Faubourg-du-Temple, il faut casser le transit qui am�ne directement les voitures de la Porte des Lilas � la Place de la R�publique, via la rue de Belleville et la rue du Faubourg-du-Temple.
Pourquoi, par exemple, ne pas inverser le sens de la circulation entre l'avenue Parmentier et le boulevard de Belleville ?
Vous d�crivez le projet d'am�nagement en trois s�quences.
La premi�re, entre le boulevard de Belleville et l'avenue Parmentier, est la plus d�taill�e. Vous pr�cisez qu'entre le boulevard de Belleville et la rue de la Pr�sentation, un am�nagement sp�cifique sera r�alis�, avec l'implantation de 8 arbres et la mise en place de 4 cand�labres "de style"... Quel style ? On se le demande !
Le quasi doublement de la largeur des trottoirs dans la portion suivante et la suppression du stationnement recueillent mon appui.
La seconde s�quence, entre l'avenue Parmentier et la rue Yves-Toudic, n'est absolument pas pr�cise. Vous dites juste que "la mat�rialisation du couloir de bus rendra n�cessaire un calibrage � 6 m�tres" et que ce "calibrage permettra n�anmoins l'�largissement de trottoirs". Le couloir de bus sera-t-il mat�rialis� par un simple coup de pinceau ou par un v�ritable s�parateur ? Le stationnement sera-t-il totalement ou partiellement supprim� ?
Dans la partie comprise entre le boulevard Jules-Ferry et la rue Yves-Toudic, les trottoirs font parfois moins de 1 m�tre. Seront-ils �largis et de combien ?
Vous pr�cisez qu'aucune intervention n'est pr�vue sur le carrefour avec le boulevard Jules-Ferry et les quais de Jemmapes et de Valmy. C'est bien regrettable ! L'angle des rues du Faubourg-du-Temple, de la Folie-M�ricourt et de la Fontaine-au-Roi avec le boulevard Jules-Ferry m�riterait, par exemple, un am�nagement sp�cifique.
(M. Pierre GABORIAU, adjoint, remplace M. Manuel DIAZ, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
Enfin, la troisi�me s�quence, entre la rue Yves-Toudic et la place de la R�publique, pr�sente une largeur plus importante et une circulation � double sens. La largeur des trottoirs permet d'envisager la mise en valeur, avec quelques arbres et quelques bancs, de l'entr�e de la rue du Faubourg-du-Temple, qui pourrait inciter � la promenade.
Devant ces impr�cisions et le manque de documents graphiques, je m'abstiendrai sur ce projet qui, je le r�p�te, montre un d�but de volont� de partager la voirie au b�n�fice du bus et des pi�tons, mais sans r�gler r�ellement les probl�mes.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
La parole est � Mme CAPELLE.
Mme Liliane CAPELLE. - Merci, Monsieur le Maire.
Ce projet de d�lib�ration est le fruit d'une longue n�gociation entre les mairies du 11e et du 10e arrondissement et la Municipalit� parisienne.
L'�tat d�grad� de la rue du Faubourg-du-Temple, l'inconfort des cheminements des pi�tons et, par ailleurs, son caract�re tr�s commer�ant, nous ont amen�s d�s 1996 � vous demander d'envisager un programme d'am�nagement de voirie visant l'am�lioration de l'espace public.
Il serait inutile d'entrer ici dans le d�tail de l'histoire de cette longue n�gociation. Je tiens cependant � remercier les services de la Direction de la Voirie et des D�placements qui ont su travailler dans un tr�s bon esprit, prendre en compte les demandes des mairies d'arrondissement, mais aussi celles des riverains qui se sont exprim�s lors d'une r�union de concertation sur le projet d'am�nagement que nous avons organis�e en novembre dernier.
Ce projet, Monsieur le Maire - et nous avons pu le constater lors de cette r�union -, constitue une v�ritable opportunit� pour la revalorisation de tout un quartier laiss� � l'abandon pendant des ann�es par les pouvoirs publics parisiens.
Le projet de d�lib�ration rappelle ces objectifs sur lesquels nous avons pu nous mettre d'accord, je n'y reviendrai donc pas. Cependant, la r�union de concertation aura �t� l'occasion, pour de nombreux riverains, d'exprimer leur souhait de voir conserv� le rev�tement pav�.
En effet, le projet initial des services de voirie � partir duquel a �t� d�fini le montant du budget de cette op�ration pr�voyait au contraire un rev�tement en asphalte. Compte tenu de l'importance accord�e par les riverains au maintien de ce rev�tement, t�moignage du caract�re faubourien de cette voie, il nous est apparu souhaitable de le prendre en compte dans le projet, ce que les services ont fait.
Cependant, la restauration du rev�tement pav� engendre un surco�t. Compte tenu du montant de l'autorisation de programme vot�e en d�cembre 1999 pour la premi�re tranche des travaux, vous proposez dans ce projet de d�lib�ration un nouveau phasage de l'op�ration en trois tranches :
- la premi�re irait de Belleville � Saint-Maur ;
- la seconde, de Saint-Maur � Parmentier ;
- la troisi�me, de Parmentier � R�publique.
Je ne vous cache pas, Monsieur le Maire, que nous souhaiterions vivement qu'� l'occasion du vote du budget modificatif 2000 soient propos�s des cr�dits suppl�mentaires pour la r�alisation des travaux entre la rue Saint-Maur et l'avenue Parmentier. Ceci permettrait de revenir au calendrier de travaux d�fini initialement et de r�aliser d�s cet �t� la totalit� du tron�on Belleville-Parmentier.
L'impatience des riverains est grande et l'am�nagement de cette voie, encore une fois, constitue un enjeu consid�rable pour l'am�lioration du cadre de vie de ces riverains, de ceux des quartiers environnants, mais aussi des conditions dans lesquelles s'exerce l'activit� commerciale de cette art�re.
Je vous remercie.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je donne la parole � M. PLASAIT pour r�pondre aux intervenants.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Je r�ponds tout d'abord � Mme BACHE en lui disant que sur son souci financier...
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Madame CAPELLE !
M. Bernard PLASAIT, adjoint, rapporteur. - ... Madame CAPELLE, excusez-moi...
Mme Liliane CAPELLE. - Il y a un probl�me !
M. Bernard PLASAIT, adjoint, rapporteur. - Nous nous verrons tout � l'heure. Vraiment, je suis au comble de la confusion, Madame CAPELLE ! Cela m'incite plus encore � vous donner satisfaction et � vous proposer, puisque l'instant le permet, d'attendre le modificatif de juillet pour aller dans votre sens.
Vous avez rappel� que la concertation avait �t� d�s le d�part bien organis�e, puisque ce projet est effectivement � l'initiative de la Mairie, mais avec l'assentiment et le travail des mairies d'arrondissement concern�es.
Mme SCHNEITER, qui est intervenue sur ce dossier, a d'abord rappel� un certain nombre de difficult�s locales qui, en r�alit�, interpellent M. le Pr�fet de police. Je lui laisserai donc le soin, s'il le souhaite, de r�pondre � ces questions.
Pour le reste, je voudrais approuver un certain nombre de r�ponses puisqu'il y a beaucoup de choses dans ce qu'a dit Mme SCHNEITER...
Je crois qu'elle se trompe lorsqu'elle parle de la n�cessit� de "casser le transit", pour reprendre son expression, puisqu'en r�alit� il n'y a pas, sur cet axe, de "transit", mais de "la desserte". La rue du Faubourg-du-Temple circule � sens unique des boulevards des Fermiers-G�n�raux � la rue Yves-Toudic, elle ne constitue pas une voie importante de transit puisque la circulation y est organis�e sur une file ; il est d'ailleurs utile de lui conserver une fonction de liaison entre les 19e et 20e arrondissements d'une part et la place de la R�publique d'autre part ; si l'on supprimait cette fonction, on nuirait �videmment � la dynamique commerciale de cette voie, et aussi � la tranquillit� des quartiers environnants, � cause des reports de circulation.
Je voudrais insister sur le fait que l'am�nagement entre le boulevard de Belleville et la rue de la Pr�sentation pr�voit un �largissement important du trottoir pair et la plantation d'arbres d'alignement. La mise en place de cand�labres est souhaitable, d'une part, pour agr�menter l'espace, d'autre part, pour renforcer l'�clairement pour les pi�tons. Et si le choix s'est port� sur ce type de cand�labres, c'est en effet parce qu'ils sont consid�r�s comme des cand�labres "de style"... Vous me demandez : quel style ? Eh bien, le style haussmannien, qui est utilis� aux abords du canal Saint-Martin, plut�t que des cand�labres "contemporains" dont on pourrait aussi se demander � quel style r�ellement ils appartiennent, qui seraient sans doute moins appropri�s au site.
Deuxi�mement, entre l'avenue Parmentier et le quai de Jemmapes, le couloir de bus sera mat�rialis� en effet par un marquage au sol, parce que (et c'est une r�ponse que je suis oblig� de faire souvent) malheureusement la mise en place d'un s�parateur n'est pas possible car elle emp�cherait toute possibilit� de livraison.
Des possibilit�s de stationnement seront localement maintenues entre l'avenue Parmentier et le quai de Jemmapes du c�t� pair de la voie, ce qui repr�sentera 8 emplacements.
Entre le boulevard Jules-Ferry et la rue Yves-Toudic, la largeur entre fa�ades varie de 10 m�tres � 13 m�tres, la largeur actuelle des trottoirs est comprise entre 1,40 m�tre et 2,50 m�tres. Le calibrage � 6 m�tres de la chauss�e permet d'obtenir des largeurs de trottoirs variant de 1,80 m�tre � 3,60m�tres.
Enfin votre suggestion, Madame SCHNEITER, de plantation d'arbres entre la rue Yves-Toudic et la place de la R�publique malheureusement ne peut pas �tre retenue, car la larguer des trottoirs de 5 m�tres, contrairement � ce que vous estimiez � l'instant est insuffisante, mais surtout, parce qu'il y a une pr�sence de r�seaux tr�s importante en sous-sol, notamment R.A.T.P., France-T�l�com, qui le rendent malheureusement impossible.
Voil�, Monsieur le Maire.
M. Pierre GABORIAU, adjoint, pr�sident. - Merci.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 14.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DVD 14).

Mars 2000
Débat
Conseil municipal
retour Retour