M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 37 dans le fascicule, relatif aux modalit�s de r�servation des courts de tennis municipaux, qui a �t� d�pos� par le groupe du Mouvement r�publicain et citoyen.

Monsieur SARRE, vous avez la parole.

M. Georges SARRE, pr�sident du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, maire du 11e arrondissement. - Merci, Monsieur CARESCHE.

Si je voulais perdre du temps et faire perdre de du temps, je demanderais bien � Pascal CHERKI comment il se fait qu?il peut n�gocier cette op�ration avec les �lus U.M.P. alors que j?ai cru comprendre, th�oriquement, que les �quipements sportifs sont g�r�s par les mairies d?arrondissement. Mais c?est une r�flexion qui m?est venue � travers la r�ponse qui �tait faite.

La Mairie de Paris a mis en place un nouveau service de r�servation de courts de tennis intitul� ?Paris-Tennis?. Les Parisiens sont d�sormais invit�s � r�server des cr�neaux horaires par Internet et par un serveur vocal. A premi�re vue, on pourrait consid�rer qu?il s?agit de mettre � la disposition des Parisiens des outils technologiques modernes et forc�ment performants. H�las, comme souvent, les choses ne sont pas aussi simples.

Depuis la mise en place de ce dispositif, les r�servations par Minitel ont �t� supprim�es. Reste Internet et le fameux serveur vocal. Nombreux sont les Parisiennes et les Parisiens, ne l?oublions pas, qui ne sont pas encore �quip�s en postes informatiques. N?en d�plaise aux incorrigibles optimistes de toutes ob�diences, la fameuse fracture num�rique n?est pas pr�te de se r�sorber, et cet outil restera longtemps encore r�serv�e � une partie seulement de la population qui ne saurait donc, � elle seule, repr�senter l?ensemble des Parisiens dans leur diversit�.

Quant au serveur vocal, je serais tent� de vous inviter toutes et tous qui ne s?y sont pas encore frott� � essayer, et je vous garantis le succ�s, vous ne serez pas d��us ! Une voix m�tallique invite l?usager � appuyer dans un ordre pr�cis sur une s�rie de touches. Cela dure un certain temps, et la moindre erreur tactile est impitoyablement sanctionn�e ! C?est le retour � la case d�part ! R�sultat, le serveur est rapidement satur� et un grand nombre d?usagers sont irr�m�diablement ?�ject�s?. C?est le mot juste, entre guillemets : ?�ject�s du syst�me?.

Il faudrait alors prendre garde, sous couvert de modernit� et d?efficacit�, � ne pas d�shumaniser l?accueil du public et � continuer � offrir, dans ce cas comme dans d?autres, une diversit� de possibilit�s pour ne pas exclure des Parisiens qui ont aussi le droit, sans �tre des as de l?informatique, de b�n�ficier des m�mes facilit�s d?acc�s aux �quipements municipaux qui sont mis � leur disposition.

Un v?u a donc �t� d�pos�, tendant, Monsieur CHERKI, � ce que la Mairie de Paris assure un bon fonctionnement du serveur - vous ne pouvez qu?�tre d?accord, mais cela va prendre du temps vu les bases sur lesquelles nous sommes aujourd?hui -, r�tablisse la possibilit� de r�server des courts de tennis municipaux par le biais du Minitel, - le rebrancher n?est sans doute pas un exploit technique-, et instaure un service de r�servation t�l�phonique plus accessible aux gens qui ne sont pas encore compl�tement modernis�s. Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur CHERKI, vous avez la parole.

M. Pascal CHERKI, adjoint. - Je ne vais pas r�pondre au pr�sident SARRE sur les �quipements transf�r�s parce que, sinon, je pourrais inviter les maires d?arrondissement sur les tennis transf�r�s car il y en a o� user du Minitel !

Mais vous �tes d?accord que l?on peut essayer d?�tre garant de l?int�r�t g�n�ral en lien avec les mairies d?arrondissement. Je reviendrai donc � l?objet du v?u.

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Il y a deux choses dans le v?u. Je vais revenir sur la question du Minitel. D?abord, je remercie le pr�sident SARRE de nous avoir interpell�s sur les difficult�s que peuvent rencontrer, cela peut arriver, un certain nombre d?usagers sur l?utilisation du nouveau dispositif qui, comme il est nouveau, n�cessite un temps d?adaptation et qui est perfectible.

En quoi consiste-t-il ? Nous avions jusqu?� pr�sent un mode de r�servation des tennis par Minitel, et nous avons d�cid� de changer cela et de passer � une application de r�servation de trois mani�res. Premi�re mani�re, vous pouvez r�server en vous rendant sur place, comme cela existait auparavant. Deuxi�mement, vous pouvez r�server par serveur vocal, et je veux bien refaire l?exp�rience avec vous, Monsieur SARRE, mais, je l?ai faite moi-m�me et les �chos que nous avons recueillis jusqu?� pr�sent montrent qu?elle satisfait plut�t les usagers. J?ai aussi re�u des courriers de gens qui nous remercient. Nous avons donc peut-�tre l� un avis partag�.

Quant au troisi�me mode de r�servation, par Internet, donc, quand je dis qu?il rencontre un succ�s, c?est qu?aujourd?hui, alors que nous l?avons lanc� � la rentr�e, plus de

32.000 personnes se sont inscrites sur le syst�me de r�servation des courts.

Nous avons donc r�uni en trois mois un nombre d?inscrits sup�rieur au nombre de titulaires de la carte ?Paris-Tennis? puisque, avant, une carte ?Paris-Tennis? �tait d�livr�e. Nous avons supprim� cette carte ?Paris-Tennis? et l?avons remplac�e par des inscriptions sur Internet.

Nous sommes en train de modifier le syst�me de r�seau par Internet � propos des d�lais pour se rendre sur les courts : quand les gens ne viennent pas au bout de 10 minutes, ou 5 minutes, nous avons chang� l?affectation du court, mais nous avons une affectation optimis�e. Nous avons plus de 178.000 r�servations � ce jour, et un des effets de la r�servation par Internet a �t� de les d�multiplier.

Quand bien m�me on voudrait en revenir au Minitel, se pose le probl�me suivant : le maintien du Minitel n?est juridiquement, pour l?instant, plus possible parce que le march� d?exploitation liant la Ville � la soci�t� ?Accenture?, gestionnaire de l?application Minitel a expir� � la fin de l?ann�e 2004 et n?a pas �t� reconduit. Il faudrait donc relancer un march� pour relancer l?application Minitel.

Si le Minitel acc�de au portail de la Ville et si la structure du serveur Internet de la Ville permet la connexion par Minitel, je n?ai pas d?objection � ce que l?on permette � des usagers du Minitel en se connectant sur le serveur de la Ville de le faire. Si ce n?est pas techniquement possible, c?est un probl�me qui d�passe ma comp�tence et qui est du ressort de l?application informatique de la Ville.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je rel�ve donc que M. CHERKI n?est pas d�favorable sur le principe sous r�serve des v�rifications techniques qui seront faites et de la compatibilit�.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe du Mouvement r�publicain et citoyen qui a fait l?objet d?un avis favorable de l?Ex�cutif sous r�serve.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 247).

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