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Suspension et reprise de la séance.


(La s�ance, suspendue � quinze heures vingt minutes, est reprise � quinze heures vingt cinq minutes, sous la pr�sidence de M. le Maire de Paris).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous reprenons notre s�ance.

IV - Question d?actualit� de M. AZI�RE, au nom du groupe

UDF, � M. le Maire de Paris relative � l?exposition du

projet de mise en valeur des Halles.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Chers coll�gues, nous passons � la question d?actualit� du groupe U.D.F.

La parole est � M. AZI�RE.

M. Eric AZI�RE. - Merci, Monsieur le Maire.

Si vous me permettez une tr�s courte transition apr�s ce d�bat int�ressant, j?ai peur qu?� travers ce genre de d�bat sur le fond comme sur la forme, le Conseil de Paris ne privil�gie dans un moment pourtant crucial, l?amour des joutes par rapport � l?amour des jeux. N�anmoins, je poursuis.

Cent soixante dix mille visiteurs, Monsieur le Maire, de l?exposition du projet de mise en valeur des halles et beaucoup d?autres, ont esp�r� dans ces derniers mois comme nous, qu?on allait enfin assister, d�couvrir ou m�me participer � la mise en sc�ne, je devrais dire d?ailleurs � la ?mise en ville? d?un nouveau sc�nario urbain.

Je le croyais, tant cette consultation populaire pr�liminaire, appr�ciable, ressemblait pourtant � la prise d?un �lan nouveau attendu en faveur d?une nouvelle architecture parisienne, une nouvelle identit� urbaine, contemporaine, qui tournerait r�solument Paris vers l?avenir.

Que nenni ! Des quatre projets maquette qui nous ont fait tourner la t�te que reste-t-il aujourd?hui ? Nous sommes perplexes ! La m�thode retenue, le march� de d�finition, pr�sent� comme le moyen d?un v�ritable dialogue interactif entre les habitants, les �lus et les diff�rents partenaires et concepteurs du projet pour faire vivre son �volution, cette m�thode est-elle sinc�re ou seulement un paravent pour masquer les n�gociations discr�tes mais incontournables avec votre majorit� ?

En effet, vos principaux adjoints press�s de prononcer leurs pr�f�rences minimalistes de crainte que l?irr�versible empreinte de l?audace n?advienne, ajoutent le tintamarre m�diatique � la confusion d?intention comme si les projets �taient fig�s et ne feraient dans leur authenticit� que de minces �volutions ult�rieures.

Mais, Monsieur le Maire, comme la Perette de la fable et son pot au lait qui pleurait sur ces illusions r�pandues, je crains qu?il ne vous faille dire bient�t ?adieu, Maas, Mangin, Koolhass, Nouvel? et bonjour le plum-pudding pluriel?. Car s?il s?agit de faire un non-choix, un non-�v�nement, un compromis au rabais, de satisfaire � une certaine ?�cologie de la mus�ification de Paris? qui ne conf�re pas au c?ur de notre m�tropole une nouvelle identit� � sa mesure, nous vous d�sapprouverons.

Ce projet, Monsieur le Maire, est-il pour Paris ou pour votre majorit� ? Au-del� de la commission d?appel d?offres, qui inspirera le choix de ce projet, au nom de qui sera-t-il fait ? De vous en assumant une image contemporaine de l?urbanisme parisien et nous y serions int�ress�s ou s?agira-t-il de la minorit� la plus conservatrice de votre majorit� ? Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes Union pour la d�mocratie fran�aise et U.M.P.).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

La parole est � M. Jean-Pierre CAFFET.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

S?il y a un aspect des propos de M AZI�RE avec lequel je suis parfaitement en accord, c?est quand il affirme que les quatre projets-maquette, car c?est ainsi qu?il les qualifie, lui on fait tourner la t�te. Je me demande si le mot n?est pas trop faible, car enfin, Monsieur AZI�RE, quelle condescendance vis-�-vis de la Commission d?appel d?offres, quel m�pris vis-�-vis des �lus, et notamment de M. LEGARET qui a une attitude fondamentalement diff�rente de la v�tre, quelle condescendance, quel m�pris vis-�-vis des quatre �quipes qui travaillent depuis un an et demi, lorsque vous nous dites aujourd?hui que le choix qui sera fait sera un non-choix, un non-�v�nement, un compromis au rabais de mani�re � satisfaire une certaine volont� de mus�ification de Paris.

Ecoutez, Monsieur AZI�RE, je suis intimement persuad� qu?au moins quelques-unes des �quipes vous sauront particuli�rement gr� des propos que vous tenez. Lorsque vous me posez la question : ce projet est-il pour Paris ou pour votre majorit� ? Et au nom de qui sera-t-il fait ? J?ai envie de vous r�pondre la chose suivante : ce projet est fait pour les Parisiens, pour les Franciliens et au-del� pour les 800.000 usagers qui utilisent le p�le d?�change chaque jour. Cela vous avait peut-�tre �chapp� mais, comme beaucoup d?autres, vous vous �tes laiss� prendre � l?�cume, c?est-�-dire aux couleurs, aux formes et pas non pas au fond des choses.

Puisque vous me demandez de vous pr�ciser les crit�res sur lesquels le choix sera fait, je peux vous dire - comme vous avez pu le lire probablement dans la presse - que ce seront des crit�res urbains, car fondamentalement ce qui m?int�resse, c?est l?insertion urbaine et paysag�re du r�am�nagement des Halles, c?est l?usage du jardin et des espaces publics, c?est la s�curit� des 800.000 usagers des transports en commun, c?est la circulation automobile et c?est le phasage et la limitation des travaux pendant le r�am�nagement de ce quartier.

Voil�, Monsieur AZI�RE, les crit�res sur lesquels je proposerai que la CAO se d�termine et, tr�s honn�tement, s?il y a un non-�v�nement et un compromis au rabais, c?est bien votre intervention et pas le futur choix que nous allons faire.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

V - Question d?actualit� du groupe du Mouvement r�publi

cain et citoyen � M. le Maire de Paris relative aux per

turbations qui menacent les lignes de bus 21 et 67.

M. LE MAIRE DE PARIS. Nous passons maintenant � la question d?actualit� du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen.

La parole est � Mme BACHE.

Mme Marinette BACHE. - Monsieur le Maire, d?abord au nom du groupe du Mouvement r�publicain et citoyen, je tiens � m?associer aux hommages qui ont �t� rendus au Pr�fet de police.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Tr�s bien.

Mme Marinette BACHE. - Je voudrais moi aussi souligner combien il a �t� possible de travailler en concertation avec lui et rappeler son sens de la responsabilit� au service de l?int�r�t g�n�ral et de l?Etat.

Je terminerai tr�s rapidement en notant les succ�s qu?avec lui la Pr�fecture de police a obtenus en mati�re de s�curit� et de baisse de la d�linquance.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Avec notre concours.

Mme Marinette BACHE. - Absolument, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, je passe maintenant � ma question d?actualit�.

Vous n?�tes pas sans savoir que le service des bus

R.A.T.P. des lignes 21 et 67 est aujourd?hui perturb� et que le d�p�t du pr�avis de gr�ve porte �galement sur la journ�e de demain. Je veux d?ailleurs saluer ici la responsabilit� de la C.G.T. de la R.A.T.P. qui a organis� son action en dehors des p�riodes de pointe et de F.O. qui use seulement de son dispositif d?alerte. Cette perturbation est li�e aux cons�quences des travaux du tramway.

Je veux souligner notre attachement fort ancien � ce projet, un projet essentiel � notre mandature en ce qui concerne la politique publique parisienne des transports.

Or, les travaux du tramway sont l?objet de probl�mes, d?inconv�nients, de g�nes. Cette fois-ci, ce sont les usagers qui en sont les victimes. Pourtant, la Direction g�n�rale de la R.A.T.P. n?�tait pas sans conna�tre la r�alit�, l?organisation et la n�cessit� de ces travaux, les modifications que cela entra�nait dans le dessin des parcours des lignes 21 et 67, l?allongement �vident des temps de parcours et les d�gradations des conditions de travail des personnels. Ceci n?est pas nouveau. Le tramway n?est pas une exception. La Direction g�n�rale de la R.A.T.P. devrait et a d?ailleurs l?habitude de g�rer ces difficult�s, de pr�voir les am�nagements utiles. On peut donc se demander pourquoi elle ne l?a pas fait pour ces travaux-ci.

Nous souhaiterions donc conna�tre, Monsieur le Maire, le r�sultat des �changes que vous avez pu avoir avec la Direction g�n�rale de la R.A.T.P. pour faire que celle-ci r�ponde aux l�gitimes questions des personnels et �vite ainsi que les usagers ne soient p�nalis�s.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

La parole est � M. Denis BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Si vous permettez, je voudrais � mon tour me f�liciter du dialogue qui a �t� men� avec le Pr�fet de police pendant plus de trois ans, et Dieu sait que ce n?�tait pas forc�ment simple vu les comp�tences imbriqu�es entre la Ville et la Pr�fecture de police, on n?a pas forc�ment �t� d?accord sur tout, mais je crois qu?� chaque fois on a su trouver des compromis, progresser ensemble, et finalement cela a permis que la politique municipale en mati�re de d�placements se mette en place au fur et � mesure. Je voudrais donc remercier le Pr�fet de police pour la qualit� de dialogue et d?�coute dont il a fait preuve pendant toute cette p�riode.

Je reviens � la question du groupe M.R.C. qui devrait s?adresser plut�t � la R.A.T.P. qu?� la Ville de Paris. Vous le savez, la Ville a engag� les travaux en ce qui concerne le tramway sur les boulevards des Mar�chaux, ce qui n�cessite forc�ment des modifications ponctuelles des trajets des lignes de bus. En tout �tat de cause, je peux vous l?assurer, sur la p�riode pass�e et sur la p�riode � venir, les lignes 21 et 67 seront en permanence maintenues, ainsi que l?acc�s � la porte de Gentilly.

Des mesures provisoires sont actuellement en place pour ces lignes sur le parcours final rue d?Arcueil et rue de l?Amiral-Mouchez, ainsi que sur l?implantation du terminus, puisqu?il nous faut am�nager la partie nord du boulevard. Ces travaux ont donc n�cessit� la fermeture du d�bouch� de la rue d?Arcueil sur le boulevard.

D?ici � quelques semaines, les bus des lignes 21 et 67 trouveront leur nouvel itin�raire, qui pr�figurera d?ailleurs le trac� d�finitif de ces lignes � la mise en service du tramway.

Ces modifications ont fait l?objet d?une information syst�matique aupr�s des riverains et des usagers et ni la R.A.T.P. � notre connaissance, ni la mission ?Tramway? en tout �tat de cause n?ont �t� alert�es de difficult�s particuli�res caus�es par ces adaptations.

Par ailleurs, la ligne 21 dans les semaines qui viennent fera l?objet d?am�nagements plus structurels dans le cadre du projet ?Mobilien? qui a donn� lieu � une concertation approfondie avec les mairies d?arrondissement du 13e et du 14e dans le but de fiabiliser la ligne et d?am�liorer encore son attractivit�.

En ce qui concerne les questions de personnels que vous avez �voqu�es, je voudrais rappeler que la Ville de Paris n?est pas autorit� organisatrice des transports collectifs et, en l?occurrence, la R.A.T.P. ne nous a pas tenus inform�s de probl�mes �ventuels avec les personnels et donc, � l?heure d?aujourd?hui, nous n?avons pas d?informations sp�cifiques � vous donner. Les contacts que nous avons avec la R.A.T.P. nous permettront peut-�tre d?en savoir un peu plus.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

VI - Question d?actualit� de M. CHARON, au nom du groupe

U.M.P., � M. le Maire de Paris relative � la m�moire des

Harkis.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la derni�re question d?actualit�, celle du groupe U.M.P.

Vous avez la parole, Monsieur CHARON.

M. Pierre CHARON. - Je voudrais m?associer au nom du groupe U.M.P. � l?hommage justifi� rendu au Pr�fet de police, � son efficacit�, � son action, qui ont permis de faire baisser la d�linquance � Paris de 30 %. Merci, Monsieur le Pr�fet. J?esp�re qu?on ne vous regrettera pas, parce que si on vous regrette cela veut dire que votre successeur n?en est pas capable !

(Rires).

En tout cas, bonne chance !

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je ne sais pas si c?est tout � fait objectif.

(Rires).

M. Pierre CHARON. - Monsieur le Maire, quelle est cette R�publique o� l?on pr�f�re se souvenir, 50 ans apr�s, du d�but d?une guerre, symbole cruel d?une division, plut�t que de rendre l?hommage qu?ils m�ritent � ceux qui ont consenti de nombreux sacrifices du fait de leur engagement au service de la France ? Alors que partout dans notre pays est c�l�br�e la ?Journ�e nationale d?Hommage aux Harkis et autres membres des formations suppl�tives?, le 25 septembre, vous avez, Monsieur le Maire, fait cette ann�e encore preuve d?in�l�gance � leur �gard, omettant de pavoiser les �difices publics de la Ville.

La Ville de Paris s?est toujours honor�e de respecter les traditions r�publicaines et notamment celles qui concernent les comm�morations nationales. Les associations d?anciens combattants se sont l�gitimement �mues de constater que vous aviez d�rog� � cette r�gle sans explication le 25 septembre dernier.

Vous ne pouvez �videmment pas ignorer l?existence de cet hommage national. Ce serait faire injure � ces valeureux combattants qui ont servi avec loyaut� et courage le drapeau fran�ais. Vous pouvez d?autant moins l?ignorer, qu?apr�s la premi�re c�r�monie officielle voulue et pr�sid�e par le Pr�sident de la R�publique aux Invalides le 25 septembre 2001, cet hommage est rendu depuis lors chaque ann�e partout en France et qu?un d�cret du 31 mars 2003 a p�rennis� le caract�re national de l?hommage. Vous pouvez d?autant moins l?ignorer que vous �tes repr�sent� chaque ann�e par l?un de vos adjoints � la c�r�monie des Invalides.

J?ose esp�rer que le non pavoisement des b�timents publics n?est pas le fait de votre propension � avoir une m�moire s�lective et � ne rappeler que les dates qui vous conviennent. Ce serait une atteinte grave de votre part, en tant que Maire de la Capitale, et vous avez une responsabilit� particuli�re pour honorer ce devoir de m�moire au nom de tous les Parisiens.

Ignorez-vous, Monsieur le Maire, la jurisprudence constante du Conseil d?Etat qui autorise le Ministre de l?Int�rieur � suspendre pour un mois le maire contrevenant ?

Comme je ne veux pas croire � cette volont� de s�lectivit�, ma question est simple : Monsieur le Maire, pouvez-vous m?indiquer que le non pavoisement du 25 septembre dernier �tait une regrettable erreur de votre part ? Pouvez-vous prendre l?engagement que les r�gles nationales de pavoisement et, plus g�n�ralement, les traditions r�publicaines seront dor�navant respect�es sans exception � Paris ?

Chacun attend maintenant le 5 d�cembre prochain pour la ?Journ�e nationale d?Hommage? aux morts pour la France pendant la guerre d?Alg�rie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Cette journ�e, fix�e par d�cret du Pr�sident de la R�publique en date du 26 septembre 2003, n?a jusque-l� toujours pas m�rit� le d�ploiement des drapeaux tricolores sur les �difices de la Ville de Paris.

Non seulement vous vous affranchissez de la repr�sentation de l?Etat qui incombe � votre charge, mais vous n?assurez pas davantage votre mission de chef de l?Ex�cutif municipal, laissant sans suite un v?u pourtant adopt� par notre Assembl�e en mai, � l?initiative de Philippe GOUJON, portant attribution � une voie parisienne du nom de Mme Nafissa SID CARA, premi�re femme musulmane membre du Gouvernement de la R�publique Fran�aise sous le G�n�ral de Gaulle. Je r�it�re aujourd?hui l?attente de cette reconnaissance.

Enfin et pour �tablir une m�moire non s�lective, j?ai d�pos� un v?u que je d�fendrai tout � l?heure pour qu?une rue porte le nom ?25 septembre, hommage aux Harkis et autres membres des formations suppl�tives?. Avec cette reconnaissance, Paris honorera enfin tous ceux qui, dans cette �preuve douloureuse, ont r�pondu fid�lement � l?appel de la R�publique.

(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � Odette CHRISTIENNE.

Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Je suis assez surprise par certaines questions, certains d�veloppements critiques, dirais-je, parce que, d�s le d�but de la mandature, la Municipalit� a traduit sa sensibilit� au probl�me des Harkis en recevant leurs repr�sentants nationaux et r�gionaux.

Nous maintenons nos relations avec plusieurs associations de Harkis de province puisqu?il n?existe pas d?association parisienne. Nous avons rencontr� � plusieurs reprises leurs repr�sentants, dont Mme Khadra SAFRIOUNE, M. Andr� WORMSER, M. LOUNIS. Nous sommes en particulier en contacts r�guliers avec M. Salah KERBADOU, Pr�sident de l?Union nationale des Harkis, qui a mis en cause non la Ville de Paris pour le non-pavoisement, mais l?ensemble des villes du territoire.

Cette derni�re association, dont le si�ge national est fix� au domicile de M. KERBADOU dans le 93, recherchait un local pour pouvoir y accueillir les Harkis venant de province et permettre les contacts et les �changes. L?ONAC n?ayant pas donn� suite � sa demande, nous avons pu, gr�ce au soutien du Maire du 11e arrondissement, M. Georges SARRE, obtenir que la mairie du 11e mette � la disposition de l?Union nationale des Harkis une bo�te aux lettres et un local servant trois heures par semaine de permanence parisienne en attendant qu?il puisse trouver une solution plus confortable et plus conforme � l?importance de cette association.

Bien s�r, nous participons aux principales c�r�monies rendant hommage aux Harkis.

Faut-il rappeler, Monsieur le Maire, que vous �tiez pr�sent le 25 septembre aux Invalides � l?occasion de la Journ�e nationale d?hommage aux Harkis ? Faut-il rappeler que nous rendons hommage � ces Harkis, lors de diff�rentes c�r�monie ?. Nous sommes en relations �troites, je le r�p�te, avec eux ! Je dirai que, lors des ravivages de flamme � l?Arc de Triomphe nous accompagnons les quatre principales associations, et une gerbe est d�pos�e au nom du Maire de Paris.

La Ville a soutenu financi�rement l?important travail de recherche entrepris sous la direction du Comit� national pour les Musulmans fran�ais. C?est une des plus anciennes associations de Harkis puisqu?elle a �t� fond�e en 1963. Deux sociologues y travaillent, visant � mieux cerner la situation mat�rielle des enfants et petits-enfants de Harkis et leur insertion dans la soci�t� fran�aise. Nous sommes en contacts r�guliers avec le pr�sident de cette association, M. Andr� WORMSER (par ailleurs pr�sident aussi de la Soci�t� des amis de Georges Cl�menceau et membre du Comit� directeur du C.R.I.F.). Ce dernier faisait remarquer en janvier 2003 : ?Nul ne conna�t avec pr�cision le nombre exact d?anciens suppl�tifs et de leurs enfants vivant dans Paris intra muros.?

Je dirais que nous avons diff�rentes fa�ons de rendre hommage, et il me semble que celle-ci, cette aide que nous apportons aux associations est fondamentale.

Monsieur le Maire de Paris, vais-je d�voiler que vous avez d�cid� de rendre un hommage officiel aux Harkis en inaugurant en 2005 une plaque en leur hommage en un lieu de Paris qui reste cependant � d�terminer ? Vous direz mieux que moi, Monsieur le Maire, combien votre volont� est forte de porter les diff�rentes m�moires h�rit�es de cette page tragique de notre histoire et de rendre un hommage f�d�rateur � l?ensemble des victimes du conflit afin que les blessures qui les ont traumatis�s pendant des d�cennies puissent enfin cicatriser.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et ?Les Verts?).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur CHARON, d�sirez-vous ajouter un mot ?

M. Pierre CHARON. - Juste un petit mot : il s?agissait de r�pondre � ma question simplement, Madame. Tout ce que vous dites ne concerne pas vraiment la question que j?ai pos�e. Celle-ci porte sur le non pavoisement et des d�cisions prises, et cela fait trois fois que cela se produit : une fois le 25 septembre, une deuxi�me fois et le 5 d�cembre dernier. C?est ma question, il ne s?agit pas des relations publiques que vous entretenez avec des associations minoritaires.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur CHARON, Mme CHRISTIENNE vous a parfaitement r�pondu, y compris sur ce point, le B.M.O. en fera foi car moi j?ai �cout� et vous, apparemment, pas bien. Elle vous a parfaitement r�pondu sur ce point. Mais certains n?avaient pas bien entendu.

Pour le reste, Monsieur CHARON, j?ai cru comprendre quand m�me qu?il y avait dans votre intervention quelque chose d?un petit peu pol�mique qui ne cherchait pas qu?� honorer la m�moire de nos compatriotes, mais c?est votre droit. Ce n?est pas dramatique. Je n?en ferai pas une affaire.

Novembre 2004
Débat
Conseil municipal
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