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2004, DASCO 122 - Autorisation au Maire de Paris de signer une convention SESAME d’aide à la recherche avec la Région d’Ile-de-France pour le projet de recherche “réseau matériaux et propriétés remarquables : oxydes supraconducteurs et magnétiques” poursuivi à l’Ecole de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris et une convention d’aide à la recherche avec le Centre national de la recherche scientifique.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration de DASCO 122 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention ?S�same? d?aide � la recherche avec la R�gion d?Ile-de-France.

La parole est � M. VUILLERMOZ.

M. Jean VUILLERMOZ. - Je ne serais jamais le porte-parole de Mme BORVO.

Simplement sur ce projet de d�lib�ration, nous nous f�licitons de la d�marche de la Ville qui s?engage dans la convention ?S�same? d?aide � la recherche publique en lien �troit avec la R�gion. Ce projet est un vaste programme qui mettra en ?uvre la collaboration de 6 laboratoires franciliens, qui s?�talera sur 4 ans, avec au bout du compte un rapport d?activit� scientifique et un bilan financier.

Le secteur concern� a besoin d?�tre soutenu car la recherche sur les supraconducteurs � haute temp�rature critique annonce des possibilit�s prometteuses d?application en �lectronique. Cette d�marche est d?autant plus importante que ce secteur strat�gique n�cessite des appareillages lourds et co�teux. Elle est pr�cieuse car elle impulse des �ch�ances scientifiques afin de cr�er une unit� susceptible de faire face au d�veloppement dans ce domaine.

Aider de telles structures de collaboration, c?est comprendre que la recherche en raison de sa complexit� a besoin de mutualiser les �nergies intellectuelles tout comme les moyens techniques.

Alors que l?ancienne mandature ne s?int�ressait pas � la recherche publique et ne lui a accord� aucune subvention, la participation de notre majorit� municipale a �t� en 2002 de

429.000 euros, en 2003 de 875.000, en 2004 de 1.607.500 euros. C?est donc le signe de la volont� de notre Ville de contribuer au d�veloppement de la recherche publique. Et je crois que notre Ville capitale qui accueille nombre d?universit�s, de laboratoires, de centres de recherche dans de nombreux domaines, se devait de corriger son soutien tel que nous le faisons depuis 2001.

Il s?agit, je crois, de poursuivre les �volutions afin de donner � notre soutien un rythme de croissance en phase avec les enjeux que repr�sente la recherche pour notre Capitale. Mais nous ne pouvons passer sous silence l?attitude scandaleuse du Gouvernement qui r�duit son soutien financier � la recherche publique. Les cons�quences sont lourdes pour l?ind�pendance et les possibilit�s de d�veloppement de la recherche publique. Il en va aussi de la notori�t� de notre pays et de sa place dans le monde dans ce secteur.

Le Gouvernement a d�cid� de transf�rer sa responsabilit� en faisant porter les 2/3 de l?effort sur les entreprises alors que tout le monde conna�t l?incompatibilit� totale qu?il y a entre rentabilit� et promotion de la recherche. Les exemples dans le domaine pharmaceutique comme ?Adventis? sont �loquents quand on constate que les entreprises ne soutiennent que les cr�neaux porteurs de rentabilit�.

Dans le projet de loi de finances pour 2005, les autorisations de programmes et les cr�dits de paiement pour la recherche publique conna�tront une hausse nulle. Or, les entreprises ne s?impliqueront dans la recherche industrielle que si la recherche publique est soutenue et dynamique. Le Gouvernement ne prend donc pas le chemin pour r�pondre au d�fi de l?avenir en poussant � l?extr�me la p�nurie des laboratoires publics.

En conclusion, il est imp�ratif de ne pas abandonner la recherche publique et de continuer � faire pression sur ce Gouvernement pour qu?il assume ses responsabilit�s. Je le r�p�te, la recherche publique a besoin aujourd?hui de notre intervention tout comme de celle de la R�gion et de l?Etat.

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame POURTAUD, vous avez la parole pour r�pondre.

Mme Dani�le POURTAUD, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Merci, Monsieur le Maire. Je voudrais remercier le Pr�sident VUILLERMOZ et � travers lui Nicole BORVO pour l?int�r�t qu?ils ont port� � ce projet de d�lib�ration.

En effet, ce projet de d�lib�ration permet de souligner que l?Ecole sup�rieure de Physique et de Chimie industrielle de la Ville de Paris est non seulement une grande �cole, renomm�e pour la qualit� de son enseignement, mais �galement un des centres de recherche les plus performants de France.

L?E.S.P.C.I. sera en effet � travers son laboratoire de physique du solide, le ma�tre d??uvre d?un projet r�unissant des laboratoires des plus grandes institutions de recherche parisiennes et franciliennes dans le cadre d?une convention ?S�same? cr��e et mise en ?uvre par la R�gion Ile-de-France.

Comme l?a fait mon coll�gue, c?est pour moi l?occasion de saluer la politique volontariste de la R�gion pour maintenir le niveau d?excellence de la recherche en Ile-de-France et j?ajouterai aux chiffres qu?il a donn�s que le budget consacr� � la recherche par la R�gion est pass� de 6,6 millions d?euros en 1998 � 42,6 millions d?euros depuis la nouvelle mandature en 2004.

Ce volontarisme, cet engagement, contrastent singuli�rement avec le d�sengagement de l?Etat. Souvenons-nous des coupes sombres dans les budgets 2002-2003. Je note, comme vous venez de le rappeler, cher coll�gue, que malgr� les promesses, le budget 2005 laisse subsister les inqui�tudes. Il s?agit en effet, d?un ?budget sans ambition? d�clarait il y a quelques semaines le collectif ?Sauvons la Recherche? qui s?�tait mobilis� l?ann�e derni�re pour d�noncer la situation de la recherche en France.

Je dirai comme nos coll�gues que la comp�tition en mati�re de recherche comme en mati�re d?enseignement sup�rieur est maintenant internationale et je signale � mes coll�gues de la majorit� parlementaire, et donc de l?opposition municipale, qui ne m?�coutent gu�re, que le Gouvernement anglais vient de d�cider d?augmenter son budget de la recherche de 10 % par an pendant 10 ans ! Et je pourrais ajouter en mati�re de conclusion et en forme de boutade que l?E.S.P.C.I. a �t� cr�� par des industriels et par la Ville de Paris quand l?Etat faisait d�faut, pendant la r�volution industrielle, il y a 120 ans.

Merci.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASCO 122.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DASCO 122).

Novembre 2004
Débat
Conseil municipal
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