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M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner le v?u r�f�renc� n� 63 dans le fascicule, relatif � l?attribution du nom ?25 septembre, hommage aux Harkis et aux autres membres des formations suppl�tives? � une art�re de la Capitale.

C?est M. SCHAPIRA qui r�pondra parce que nous avons un petit probl�me d?affectation sur les Commissions.

Monsieur CHARON, vous avez la parole.

M. Pierre CHARON. - Le 25 septembre 2001, le Chef de l?Etat fran�ais a rendu pour la premi�re fois de l?histoire un hommage solennel aux Harkis renouvel� l?an suivant par le Premier Ministre. La date du 25 septembre a �t� retenue comme celle de la ?Journ�e nationale d?Hommage aux Harkis et autres membres des formations suppl�tives?, par d�cret en date du 2 avril 2003. L?officialisation et la p�rennisation de cette journ�e nationale manifeste la reconnaissance de la Nation envers les anciens membres des forces suppl�tives et assimil�s, ou victimes de la captivit� en Alg�rie, pour les sacrifices qu?eux-m�mes et leur famille ont consentis. Harkis, Mozghanis et membres des forces suppl�tives des groupes mobiles de s�curit�, des groupes d?autod�fense et des sections administratives sp�cialis�es, ce sont plus de 200.000 hommes qui ont ainsi r�pondu fid�lement � l?appel de la R�publique. Paris, Capitale de la France, se doit � son tour de leur faire l?honneur. C?est ce qui me conduit au nom du groupe U.M.P. � proposer au Conseil de Paris l?adoption du v?u suivant: sur proposition du groupe U.M.P., le Conseil de Paris �met le v?u qu?une art�re de la Capitale porte le nom ?25 septembre hommage aux Harkis et autres membres des formations suppl�tives.?

Merci.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur SHAPIRA, vous avez la parole.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint. - Je remercie Pierre CHARON pour son v?u. Comme vous l?avez rappel� tr�s justement ce sont plus de 200.000 hommes qui ont �t� engag�s, ou quelquefois enr�l�s, sous le drapeau de la R�publique. Bien entendu la Capitale se doit de leur rendre un tel hommage. Les Harkis, les Mozghanis et les autres forces suppl�tives ont fait le choix de la France, choix difficile � assumer, qui n?a pas �t� beaucoup pay� de retour, puisque je me souviens personnellement, qu?en juin 1962, quand nous sommes rentr�s d?Alg�rie, il y avait des Harkis avec nous et c?est vrai que j?y pense beaucoup en ce moment, avec le retour de nos compatriotes de C�te d?Ivoire.

Quand nous sommes rentr�s d?Alg�rie, nous, les pieds-noirs, il a �t� extr�mement difficile pour un million de personnes, d?int�grer ce pays qui �tait le n�tre et il y avait � c�t� de nous les Harkis et c?est vrai que le Gouvernement de l?�poque s?est tr�s bien occup� de nous, a fait le maximum, mais pour les Harkis en 1962, ils ont �t� mis un peu � c�t�. Dans le Lot ou dans le Gard, o� ils sont rest�s tr�s longtemps enferm�s dans ces camps, non pas de concentration, mais ils �taient dans ces camps, ils �taient 200.000, ils sont devenus 400.000 parce qu?il y avait eu des enfants et ils ont fait leur vie ici. Je disais que pour eux, il a �t� difficile d?assumer et ils n?ont pas �t� pay�s de retour puisque leur vie ici a �t� compliqu�e, mais leurs familles aussi rest�es sur place en Alg�rie ont eu une vie extr�mement compliqu�e et difficile. Je n?irai pas plus loin.

J?�mets un avis favorable � votre v?u et nous nous associerons � cette c�l�bration pour le 25 septembre car il nous semble important de participer ensemble � ce travail de m�moire.

(Applaudissements sur tous les bancs de l?Assembl�e).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P., assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

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Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 254).

Je vous remercie.

(Applaudissements sur tous les bancs de l?Assembl�e).

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