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2004, DVD 123 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention avec la R.A.T.P. pour la création et l’exploitation d’une ligne de bus de quartier dans le 20e arrondissement de Paris. Vœu déposé par le groupe U.M.P. relatif au manque de transport public dans le quartier Batignolles - Cadinet -Epinettes.


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DVD 123 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention avec la R.A.T.P. pour la cr�ation et l?exploitation d?une ligne de bus de quartier dans le 20e arrondissement, sur lequel le groupe

U.M.P. a d�pos� le v?u n� 79.

Il y a sept inscrits, dont j?imagine qu?ils vont s?exprimer tous bri�vement. C?est M. BAUPIN, adjoint aux transports qui est l�, qui r�pondra.

Madame MEYNAUD, vous faites une intervention claire et br�ve comme d?habitude ?

Mme Sophie MEYNAUD. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le projet de d�lib�ration qui nous est soumis propose de cr�er une ligne de bus de quartier dans le 20e arrondissement. Pour la premi�re fois, si on excepte le cas de Montmartre et du Montmartrobus, la Ville va mettre en place avec la R.A.T.P. une ligne de bus de quartier dans le sud du 20e arrondissement, cr�ant ainsi une desserte de proximit� l� o� il en manquait cruellement.

Le S.T.I.F. a approuv� cette cr�ation d�but juillet et l?ambition de la Ville est de cr�er trois lignes de quartier d?ici la fin de la mandature. Des crit�res ont �t� d�finis avec le S.T.I.F. pour mettre en place ces nouvelles lignes : compl�ter le r�seau existant dans des quartiers � ce jour mal desservis ; utiliser des bus � gabarit r�duit ; voir la Ville participer au financement de l?exploitation.

Cette d�cision va dans le bon sens puisqu?elle r�pond � une demande forte et ancienne des habitants.

Toutefois, Monsieur le Maire, si on peut �tre d?accord pour mener des exp�rimentations de cette nature, l?augmentation indispensable de l?offre des transports ne peut se traduire par un transfert de charge massif vers les collectivit�s locales.

En effet, la mise en place de ces lignes va rendre des services certains et attendus par les Parisiens, mais ils induisent des transferts de charge vers la Ville qui devra absorber le d�ficit, d�ficit qui dans la circonstance sera partag� avec le S.T.I.F. mais pour combien de temps puisque rien n?est dit sur la dur�e de son engagement.

Par ailleurs, accepter cette d�rive, c?est accepter d?accentuer les in�galit�s territoriales et sociales en ce qui concerne l?acc�s aux transports collectifs puisque les villes riches pourront se payer des services que les villes moins ais�es ne pourront pas se payer. L?�galit� d?acc�s aux transports suppose l?intervention de toutes les collectivit�s, y compris l?Etat, et c?est dans ce sens que nous devons r�fl�chir.

En l?occurrence, il est pr�vu d?intervenir sur des quartiers ?politique de la ville? et, dans ce cadre, l?intervention active de l?Etat me semblerait d?autant plus justifi�e.

Sur ce dossier, Monsieur le Maire, nous ne devons pas �tre timides et je souhaite que vous nous disiez que vous irez dans ce sens.

Cette ligne s?inscrit dans une r�duction des in�galit�s face aux transports et dessert un quartier ?politique de la ville?. Elle contribue � conforter la place des transports collectifs dans Paris comme donn�e de d�veloppement durable. Reste pos�e la question de la desserte au-del� de 21 heures.

Il nous faudra toutefois poser la question de l?augmentation du nombre de bus � Paris beaucoup plus largement et au fur et � mesure des r�alisations de sites qui leur sont r�serv�s. C?est un moyen fondamental de faire reculer la voiture dans la capitale de bonne mani�re et, en la mati�re, il y a encore des progr�s � faire.

D?ailleurs, si je peux faire cette remarque, tout plan d?am�nagement devrait aussi comporter un plan de transports int�grant les donn�es et les am�liorations apport�es.

Monsieur le Maire, ce projet est un bon projet sur le fond et il reste de nombreux projets � construire comme le Mobilien nouvelle g�n�ration par exemple, sur lequel je reviens souvent, la d�centralisation du S.T.I.F., l?�laboration du P.D.P., la mise en r�vision du S.D.R.I.F. devrait nous y aider.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes communiste, socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen et ?Les Verts?).

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame MEYNAUD, pour cette intervention br�ve et dense.

Je donne la parole � Mme CALANDRA qui est en train de pr�parer son intervention. Mme CALANDRA est adjointe � la M�diation.

Vous avez la parole.

Mme Fr�d�rique CALANDRA, adjointe. - C?est surtout en l?occurrence en tant qu?�lue de Paris et bien s�r �lue du 20e que j?interviens tr�s rapidement, et en tant qu?habitante du 20e aussi pour me r�jouir avec vous tous d?ailleurs, je pense, de la mise en ?uvre de cette premi�re ligne de bus de quartier. Car si on peut faire le constat que la Ville de Paris est relativement bien munie par rapport � d?autres cit�s et d?autres capitales en termes de transports en commun, n�anmoins on peut toujours mieux faire et il faut quand m�me constater qu?un certain nombre de nos quartiers ou de nos arrondissements sont moins bien maill�s que d?autres, moins bien couverts. Le 20e en fait partie. C?est un arrondissement extr�mement grand, il y en a d?autres mais c?est l?un des plus grands. C?est un arrondissement qui conna�t - M. BAUPIN qui en est �galement un �lu le sait aussi bien que moi

- des trous dans son maillage de transports en commun.

Je suis donc ravie de cette initiative.

Je souhaite qu?elle soit l?occasion �videmment de faire participer la population au choix des trajets, je ne sais pas si c?est pr�vu mais j?imagine que les conseils de quartier seront peut-�tre consult�s sur la mise en place de cette ligne, parce que ce serait une bonne chose pour l?implantation des arr�ts.

Je souhaite aussi que cette initiative fasse �cole dans d?autres arrondissements comme le 15e, le 13e, le 14e et le 12e

-je ne d�couvre rien, je ne r�v�le rien - qui ont �galement un maillage insuffisant.

Il faut bien voir qu?on parle notamment des personnes � mobilit� r�duite qui peuvent �tre des personnes �g�es comme des personnes handicap�es. Cela peut �tre aussi des personnes transportant un certain nombre d?objets lourds, cela peut �tre des parents avec des enfants, etc.

Je souhaiterais qu?une politique p�renne et de d�veloppement ambitieuse soit mise en ?uvre avec �videmment la collaboration et l?accord du S.T.I.F., car c?est indispensable, ainsi que de la R.A.T.P.

Je souhaite aussi qu?on travaille, comme le projet de d�lib�ration l?indique, de fa�on audacieuse et constante pour obtenir des moyens de transports non polluants.

C?�tait essentiellement le message que je voulais d�livrer.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame CALANDRA.

Je pr�cise que le S.T.I.F. dont on parle, c?est le Syndicat des Transports d?Ile-de-France qui est actuellement pr�sid� par l?Etat et qui sera pr�sid� par le Conseil R�gional � partir du 1er janvier 2005.

Monsieur BARIANI, vous �tiez inscrit mais quelqu?un vous a ray�. Tout va bien ?

M. Didier BARIANI. - Avec mon accord.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Avec votre accord. Tr�s bien. Vous voulez nous faire gagner du temps.

Je donne donc la parole � Mme DOUVIN.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Cela fait bien longtemps que je suis tout � fait persuad�e des apports ind�niables des bus de petite dimension, et les exemples �trangers m?ont bien entendu confort�s dans cette opinion. En effet, la cr�ation et l?exploitation de ces lignes peuvent r�pondre � plusieurs types de besoins tr�s diff�rents, et je voudrais en citer deux.

Tout d?abord, la desserte de zones o� les voies sont �troites et ne permettent pas la circulation des autobus de taille normale, je pense en particulier au centre-ville d?habitat ancien, comme c?est le cas dans de nombreuses villes europ�ennes voisines, Rome notamment o�, depuis de nombreuses ann�es, des minibus �lectriques circulent. C?est un type de desserte qui serait particuli�rement appropri� � nos rues, dans les quartiers du Marais par exemple, et cela r�soudrait certainement pas mal des probl�mes que nous y connaissons.

Quand on cherche - ce qui est tr�s bien - � faire du r�seau de bus un m�tro de surface, il est �vident que les lignes Mobilien qui sont r�serv�es aux grands axes, ne suffisent pas puisqu?elles ne peuvent pas permettre une desserte fine des quartiers, donc elles ne r�pondent pas aux besoins de certaines cat�gories de riverains.

Le cas qui nous occupe maintenant est autre, c?est le second sur lequel je voudrais intervenir, c?est un besoin de desserte des quartiers p�riph�riques qui sont d�j� moins bien desservis que le centre-ville. Il s?agit alors de rabattement sur les stations de bus, de m�tro ou les gares existantes. Le projet de desserte du 20e arrondissement, tel qu?il nous est pr�sent� correspond tout � fait � ce type de besoins et nous ne pouvons donc que l?approuver vivement et souhaiter la livraison le plus rapidement possible d?un type de mat�riel � propulsion au moins hybride sinon purement �lectrique. Dans une optique identique, je voudrais attirer l?attention du Conseil sur la n�cessit� de proc�der rapidement � une �tude en ce sens dans les quartiers des Epinettes - Clichy - Cardinet. C?est bien le sens du v?u que nous avons d�pos� conjointement avec ma coll�gue, Brigitte KUSTER. Comme nous l?avons souvent �voqu� devant cette assembl�e, ce quartier est un quartier politique de la Ville et la desserte en transport public de cette partie nord du 17e arrondissement, nord-est, laisse vraiment � d�sirer. Nous savons aussi qu?il peut y avoir l?optique des Jeux olympiques, dans ce quartier, mais m�me si nous ne les obtenons pas, il nous para�t urgent de pr�voir une �tude menant � la mise en service de lignes de quartier sur les m�mes principes que celle qui est propos�e aujourd?hui, dans le 20e arrondissement et tel est bien le sens du v?u n� 79 que nous avons d�pos�.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame DOUVIN.

Mme BAUD a souhait� intervenir ainsi que Mme KUSTER.

Mme Dominique BAUD. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, si j?interviens sur ce projet de d�lib�ration c?est afin de saluer une telle initiative conjointe de la Ville de Paris et de la

R.A.T.P. C?est aussi dans le m�me souci de service aupr�s des Parisiens et notamment afin de combler les moyens de transport existants et afin de les am�liorer, notamment au vu des demandes insistantes et r�p�t�es de la population locale que je profite de cette occasion pour qu?une telle initiative voie le jour dans le 15e arrondissement.

En effet, un bus de quartier pourrait ainsi ais�ment combler le d�ficit des bus 42 et 88 qui ne circulent ni le soir ni le week-end, et notamment dans ce quartier et � proximit� d?un grand h�pital, l?h�pital europ�en Georges-Pompidou. Une telle initiative dans ce quartier faciliterait le quotidien d?un bon nombre de malades, de leurs familles ainsi que des personnels hospitaliers compte tenu de leurs horaires d�cal�s et souvent tardifs.

Je vous remercie donc de bien vouloir �tudier cette proposition sp�cifique pour le 15e arrondissement avec la m�me attention que celle que vous initiez aujourd?hui dans le 20e.

M. Christian SAUTTER, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame BAUD.

Derni�re oratrice Mme KUSTER sur un v?u qui a d�j� �t� pr�sent�, mais je vous donne la parole.

Mme Brigitte KUSTER. - Tr�s rapidement et en compl�ment de ce qu?a indiqu� Laurence DOUVIN, en pr�sentant notre v?u commun, je voudrais juste revenir un instant sur le quartier des Epinettes, puisque je suis d�l�gu�e du Maire sur le Conseil de quartier de La Fourche, Guy M�quet, nous avons bien souvent demand�, avec Fran�oise de PANAFIEU, le prolongement d?un service de lignes de bus puisqu?il suffit de regarder la carte

R.A.T.P des bus pour remarquer en effet une grande zone blanche, mais Mme CALANDRA le disait �galement d?autres quartiers dans Paris sont en effet demandeurs, Monsieur BAUPIN, de cette ligne de bus de quartier.

Principalement, pour notre quartier ce sont les lignes 66 et 81 qui sont concern�es.

Je voulais refaire ici cette demande, m�me si on a bien compris et on le sait tous, que vous n?�tes pas ma�tre en la mati�re pour actionner tous les leviers, mais en m�me temps le choix que vous avez fait du 20e arrondissement, on ne peut pas vous en faire grief puisque vous �tes �lu de cet arrondissement, mais je pense en effet qu?il y a d?autres quartiers dans Paris qui m�ritent votre attention et votre bienveillance, et je profite de la Pr�sidence de M. SAUTTER puisque cela a en effet un certain co�t pour la Ville, de bien regarder parce qu?il y a, et cela est normal chacun est l� pour d�fendre son quartier, un r�el besoin. Laurence DOUVIN vient de rappeler � quoi il correspondait, et je voulais, Monsieur le Maire, attirer votre attention particuli�rement sur ce quartier-l� et les lignes dont je viens de vous parler.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame KUSTER. Je donne la parole � Denis BAUPIN, adjoint?Pardon ?

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. Monsieur LECOQ, maire du 6e arrondissement �tait inscrit.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Pardon ? Il est effectivement inscrit mais il n?est pas l�.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Il m?a demand� de parler en son nom.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - C?est de droit. Allez-y.

M. Fran�ois LEBEL, maire du 8e arrondissement. - Je vous en remercie.

M. LECOQ m?a demand� de vous dire qu?il avait pris connaissance avec int�r�t de ce projet de d�lib�ration qui cr�e une ligne d?autobus de quartier dans le 20e arrondissement. Ainsi, l?actuelle Municipalit� aura mis trois ans pour se convaincre de l?int�r�t des lignes d?autobus de quartier, ceci trois ans �galement apr�s avoir tu� dans l??uf les deux lignes de quartier qui devaient �tre cr��es l?une rive droite dans le marais, l?autre rive gauche dans le quartier latin.

Il faut rappeler en effet qu?� l?�poque il ne s?agissait pas uniquement d?un projet, mais de quelque chose d?abouti puisque les mat�riels avaient �t� achet�s, les lignes test�es en vraie grandeur, il ne manquait � vrai dire que l?agr�ment du S.T.I.F, qui n?est jamais parvenu. Mais il est vrai que le S.T.I.F. � l?�poque �tait pilot� par les amis du Maire de Paris. Il a �t� choquant, � l?�poque, de ne pas avoir repris ces deux lignes qui auraient permis d?avancer dans le domaine de la desserte des quartiers, mais il est vrai que sous l?ancienne mandature ce dossier ne pouvait qu?�tre condamn� � mort. C?est ce qui s?est pass� sans aucune autre forme de proc�s. Il ne restait plus qu?� faire dispara�tre le corps du d�lit, c?est-�-dire les fameux autobus qui avaient d�j� �t� achet�s.

C?est l� o� un �lu a eu une id�e, fort � propos, les voitures achet�es ont �t� red�ploy�es sur la ligne du Montmartrobus dans le 18e arrondissement, terre d?�lection de M. DELANO� et d?un certain ex-Premier Ministre, qui �tait promu � l?�poque aux plus hautes destin�es.

Monsieur le Maire, nous persistons � penser que vous, c?est-�-dire essentiellement le cabinet de M. BAUPIN, navr� de vous mettre en cause, Monsieur BAUPIN, mais vous vous �tes mal conduit dans ce dossier et nous savons maintenant qu?il y a pour vous deux sortes de Parisiens, ceux qui votent bien et ceux qui votent mal. Ceux qui votent bien ont droit aux autobus de quartier, mais pas les autres.

En dehors de la satisfaction d?avoir fait un mauvais coup, comment pouvez-vous justifier ce retard de trois ans dans la cr�ation des fameuses lignes de quartier, Marais et Quartier latin ? Ce n?est pas s�rieux, ce n?est pas coh�rent, et nous vous demandons donc instamment de r�examiner d�s maintenant la possibilit� de cr�er effectivement comme cela avait �t� pr�vu il y a trois ans ces deux lignes de quartier, Marais et Quartier latin.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur LEBEL, d?avoir lu cette d�claration de M. LECOQ. Elle nous aurait effectivement manqu�.

M. BAUPIN va essayer de r�pondre bri�vement, mais c?est un tr�s beau sujet.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Je veux vraiment remercier M. LEBEL parce que sans son intervention, en effet, le sujet serait apparu trop consensuel pour qu?on puisse commun�ment se satisfaire d?un projet qui pourtant va apporter beaucoup aux Parisiens.

Je commencerai par r�pondre � cette question. C?est vrai, quand on regarde le r�seau de transport collectif dans le 6e arrondissement et dans le 5e arrondissement, on se dit que vraiment en France, s?il y a bien un endroit o� le r�seau de transport collectif est faible, o� sa densit� m�riterait qu?on ajoute encore du transport collectif, c?est vraiment le 5e et le 6e arrondissement !

Permettez-moi de consid�rer, Monsieur LEBEL ou M. LECOQ (je ne sais pas � qui il faut que je m?adresse en l?occurrence) comme l?a fait � juste titre le S.T.I.F. (qui aujourd?hui est pr�sid� par l?un de vos amis, et s?il fallait consid�rer que les questions de cet ordre se posent uniquement de fa�on politique, il nous aurait dit qu?il fallait privil�gier le 5e et le 6e arrondissement), qu?il y a en effet des �quilibrages � faire par rapport au r�seau de transport collectif.

D?un certain point de vue, je consid�rerais m�me d?ailleurs que quel que soit le quartier de Paris dont on parle, nous sommes largement favoris�s par rapport � nos voisins de petite, de moyenne et encore plus de grande couronne. Et cela vaut particuli�rement pour le 5e et le 6e arrondissement. Je n?irai pas plus loin en r�ponse � ce que vous appelez un mauvais coup ou plut�t la remise en question de quelque chose qui visiblement avait une logique beaucoup plus client�liste que r�ellement de transport collectif.

D?ailleurs les d�bats que nous avons pu avoir hier ont montr� � quel point cette politique dans le 5e arrondissement particuli�rement r�pondait � des crit�res autres que ceux de l?int�r�t collectif.

Je voudrais remercier vraiment tous les intervenants, en l?occurrence toutes les intervenantes, qui se sont exprim�es sur ce bus de quartier et qui ont rappel� dans leurs interventions les raisons qui ont amen� au choix de cette ligne de bus. C?est � la fois la desserte de quartiers ?politique de la ville?, le rabattement sur les transports collectifs et le rabattement sur les b�timents administratifs et les centres commerciaux, l?utilisation de minibus qui permet de passer dans les petites rues des quartiers, la desserte de proximit�, enfin tous ces �l�ments qui font qu?un minibus c?est vraiment � la fois un projet de transport collectif et en m�me temps un projet d?am�lioration de la qualit� de vie, du maillage des quartiers et de la vitalit� de ces quartiers.

Ce sont des projets qui sont �minemment urbains.

En r�ponse � Mme MEYNAUD, j?entends bien sa remarque en ce qui concerne le transfert de charge vers les collectivit�s locales. Il faut bien constater aujourd?hui que la d�centralisation est en marche, la d�centralisation du S.T.I.F notamment est en marche, qui sera effective non pas au 1er janvier 2005, mais au 1er juillet 2005, je le pr�cise � cette occasion, Monsieur le Maire. Il y a donc un transfert de comp�tences de l?Etat vers les collectivit�s.

Nous sommes tous inquiets �videmment sur le fait que, contrairement � ce que les textes affirment, il y a de forts risques que ce transfert de comp�tences se fasse sans transfert de moyens.

Pour autant, en l?occurrence en ce qui concerne les bus de quartier, nous ne sommes pas les premiers � en mettre en place. Des villes plut�t modestes ont commenc� � mettre en place des bus de quartier avant la Ville de Paris. Notamment en Seine-Saint-Denis, un certain nombre de bus de quartier ont commenc� � fleurir avec une participation financi�re des collectivit�s locales et cela ne nous para�t pas compl�tement illogique que cela puisse se faire en la mati�re. C?est la raison pour laquelle nous avons estim� que la Ville de Paris pouvait mettre en place ce type de dispositif.

Ceci �tant, bien �videmment, je vous confirme que nous ne comptons pas �tre timides en mati�re de rapport de force avec l?Etat, et d?ailleurs avec le Pr�sident HUCHON nous travaillons r�guli�rement dans cette p�riode de d�centralisation, � faire en sorte que les moyens soient transf�r�s et qu?une augmentation de l?offre de transports collectifs soit mise en ?uvre.

Je peux d?ailleurs vous annoncer que nous avons r�ussi � obtenir lors du dernier conseil d?administration du S.T.I.F. un doublement du nombre de bus qui circuleront la nuit � partir de l?�t� prochain.

Sur les diff�rentes interventions, je veux rassurer sur le fait que la mise en service dans le 20e arrondissement sera rapide puisqu?elle aura lieu le 29 novembre prochain, soit dans moins de quinze jours maintenant, avec une inauguration en pr�sence de la population le 27 novembre.

Je souhaite confirmer � Mme CALANDRA, � cette occasion, que non seulement les conseils de quartier ont �t� associ�s au choix du trajet mais que ce sont m�mes eux qui ont �labor� le trajet. C?est une grande premi�re. Ce sont les habitants qui ont �labor� le trajet de ces minibus en tenant compte des contraintes qui doivent pr�sider � n?importe quel projet de ce type.

J?en termine par les demandes compl�mentaires qui ont �t� faites en disant � Mme KUSTER que, non, chacun ne d�fend pas son quartier ! Nous avons conscience, bien s�r, les uns et les autres, que nous sommes �lus d?un arrondissement, ce qui nous conf�re �videmment plus de capacit� � entendre un certain nombre demandes. Mais en tant qu?adjoint au Maire de Paris, je n?ai pas l?impression d?avoir, depuis trois ans, particuli�rement privil�gi� le 20e arrondissement par rapport � d?autres quartiers. Nous avons des projets dans tous les quartiers.

Ceci �tant, j?ai bien entendu votre demande concernant le quartier Epinettes - Clichy - Cardinet, sur lequel deux v?ux sont pr�sent�s, le v?u n� 79 qui nous est soumis actuellement et le v?u n� 82 qui doit intervenir dans quelques minutes.

Comme je vous l?ai dit en Commission, je suis favorable au v?u n� 82 qui permet de prendre en compte la globalit� des transports collectifs dans ce quartier, � la fois la ligne 13 de m�tro, les lignes de bus classiques et l?�ventualit� d?une ligne de minibus. Il suppose une �tude globale pour regarder quel est le mode de transports le plus adapt� pour le renforcement de l?offre dans ce quartier.

Je vous sugg�rerai, Madame DOUVIN, puisqu?un v?u plus g�n�ral englobe l?ensemble, que le v?u n� 79 soit retir�, de fa�on � voter ensemble le v?u n� 82 permettant de faire une �tude globale sur ces diff�rents modes de transport.

En ce qui concerne l?h�pital Georges-Pompidou, Madame BAUD, il n?y a pas d?opposition de notre part � examiner cette question. L� aussi, il faut examiner l?ensemble du r�seau de transports collectifs et j?ai l?impression que sur les quartiers concern�s, avec l?arriv�e du tramway, avec m�me l?arriv�e de deux lignes de tramway puisqu?il y aura aussi le tramway T2 � la Porte de Versailles, et avec le r�seau de bus existant, il y a d�j� un certain r�seau de transports collectifs. Cela ne veut pas dire forc�ment qu?il est suffisant. Nous ne sommes donc pas oppos�s � regarder aussi cette possibilit�.

Voil� ce que je pouvais vous dire aujourd?hui sur ce projet et �videmment vous appeler � voter favorablement le projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Madame DOUVIN, �tes-vous pr�te avec Mme KUSTER � retirer le v?u n� 79, sachant que l?Ex�cutif soutiendra le v?u n� 82 qui porte sur le 17e arrondissement ?

Mme Laurence DOUVIN. - Monsieur le Maire, dans ces conditions, oui, nous le retirons.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.

Le v?u n� 79 est retir�.

Je mets aux voix...

(M. VUILLERMOZ fait signe qu?il souhaite s?exprimer).

Ah, j?avais oubli� l?explication de vote du Pr�sident VUILLERMOZ.

Avec mes excuses, je vous donne la parole.

M. Jean VUILLERMOZ. - Je vais faire une tr�s rapide explication de vote. Evidemment, nous allons voter ce projet de d�lib�ration. Ceci dit, je voudrais faire deux remarques. La premi�re, c?est qu?avec ce projet de d�lib�ration - et je crois que le d�bat l?a montr� -, nous sommes en train d?ouvrir une bo�te de Pandore car chaque �lu de chaque arrondissement va vouloir sa ligne de bus. C?est une �vidence ! Car m�me si la Ville de Paris qui est une grande Capitale, est particuli�rement bien maill�e par les transports en commun, il reste que dans un certain nombre de quartiers il manque des transports en commun.

Simplement regardons que nous sommes en train de faire un maximum de couloirs de bus, qui co�tent tr�s chers � la Ville de Paris et pourtant la plupart du temps ces couloirs de bus sont vides, et m�me de temps en temps, ils servent � d?autres fins que la circulation des autobus. C?est quand m�me un probl�me.

Deuxi�me remarque, je voudrais dire � mon coll�gue de droite qu?il y a une grande contradiction. Pourquoi le service public en tant que tel, c?est-�-dire l?entreprise R.A.T.P., le S.T.I.F., ne veulent pas mettre en place des lignes de bus, qui correspondent � un besoin, puisque vous demandez des bus de quartier ? Et bien, tout simplement parce que ces bus sont dits pas rentables. Quelle conception du service public !

C?est donc la Ville de Paris qui va payer la diff�rence, c?est elle qui va payer ces bus ! Ce qui va co�ter tr�s cher ! Ne nous cachons pas les choses ! Cette ligne de bus, c?est 340.000 euros par an et nous n?en resterons pas � une ligne de bus.

Nous allons donc remplacer le service public par un service qui sera pay� par la seule Ville de Paris.

Voil�, je trouve que c?est une d�rive tr�s grave. Nous r�clamons des bus qui sont utiles pour remplacer l?automobile, et il n?y a aucune raison que la R.A.T.P., donc que le service public en tant que tel, ne soit pas amen� � remplir cette responsabilit� qui est la sienne.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Pr�sident VUILLERMOZ, de ce couplet que l?adjoint au budget approuve pleinement.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 123.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DVD 123).

Novembre 2004
Débat
Conseil municipal
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