retour Retour

Vœu déposé par M. Georges SARRE et les membres du groupe du Mouvement républicain et citoyen, M. Patrick BLOCHE et les membres du groupe socialiste et radical de gauche, M. Jacques DAGUENET et lesmembres du groupe communiste, M. Olivier PAGÈS et les membres du groupe “Les Verts” relatif au relogement des occupants actuels de l’immeuble 3, cité Joly (11e).


M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 66 dans le fascicule, relatif au relogement des occupants actuels de l?immeuble situ� 3, cit� Joly, dans le 11e, d�pos� par les groupes du Mouvement r�publicain et citoyen, socialiste et radical de gauche, communiste et ?Les Verts?.

Un seul orateur, M. DAGUENET et une explication de vote du Pr�sident BLOCHE.

M. Jacques DAGUENET. - Merci, Monsieur le Maire.

Je crois que nous sommes beaucoup � �tre intervenus pour ces familles au 3, cit� Joly pour faire r�tablir tr�s souvent l?eau, l?�lectricit� et obtenir le relogement des familles depuis trois ans. D�j� pr�s d?une dizaine de ces familles ont �t� relog�es, mais en m�me temps ce processus doit s?acc�l�rer pour plusieurs raisons.

La premi�re raison, c?est qu?il est temps de reloger ces familles avec des enfants - il reste douze familles exactement qui vivent depuis plusieurs ann�es dans des conditions honteuses, pr�caires, sans chauffage, sans eau, dans un immeuble qui n?est plus du tout entretenu et au milieu des souris et des rats, et je rappelle que cet immeuble a fait l?objet d?un arr�t� d?insalubrit� et d?interdiction d?habitation. Nous devons faire en sorte que ces familles et ces enfants ne passent pas un hiver suppl�mentaire dans ces conditions inhumaines.

La deuxi�me raison pour laquelle il faut reloger tr�s rapidement ces familles, c?est l?�tat du b�timent lui-m�me. Le b�timent s?est beaucoup d�grad� dans la derni�re p�riode, des plafonds dans des chambres se sont effondr�s, l?escalier ne tient plus, sans parler d?infiltrations d?eau. Le risque, dans ces conditions, est que ces familles et ces enfants soient �vacu�s par la police pour un risque imminent. Cette �vacuation, avec relogement dans des h�tels ou des foyers serait, nous le savons tr�s bien, un drame humain mais aussi un g�chis financier pour la Ville et le D�partement puisqu?il faudra aider financi�rement ces familles � payer l?h�tel. Le comble, c?est qu?on enrichit ainsi des marchands de sommeil.

Pour toutes ces raisons, il est urgent de reloger ces familles.

Il y a une troisi�me raison, c?est que la Pr�fecture de police

- c?est m�me le monde � l?envers !- a �t� assign�e par l?ancien propri�taire sur le fait qu?elle n?a pas fait �vacuer pr�cis�ment cet immeuble ! Le comble, c?est que cela se fasse au nom de la s�curit�, pour des raisons de sant� publique, lorsqu?on sait que ce propri�taire a laiss� pourrir cet immeuble. C?est pour ces raisons qu?il demandait l?�vacuation du b�timent, invoquant aussi le fait qu?on ne lui avait pas notifi� l?arr�t� d?utilit� publique, chose qui a �t� faite depuis.

Je crois que pour toutes ces raisons, il est urgent que ce drame s?arr�te l� et que l?on puisse reloger ces familles dans les plus brefs d�lais.

Merci.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur DAGUENET.

M. MANO va r�pondre et M. BLOCHE fera une explication de vote.

M. Jean-Yves MANO, adjoint. - Nous connaissons tous cet immeuble, h�las, depuis de nombreux ann�es et vous savez tous et toutes les n�gociations que nous avons essay� d?entreprendre avec le propri�taire pour obtenir une utilisation sociale de cet immeuble. Nous pouvons dire que nous avons eu en face de nous un propri�taire qui nous a balad�s de projet en projet et, chaque fois que l?on croyait aboutir, nous avions d?autres informations qui d�montraient que tout cela n?�tait pas cr�dible.

Nous avons donc engag� une proc�dure loi Vivien pour laquelle il y a eu des recours du propri�taire et nous ne sommes pas certains aujourd?hui que nous pourrons aller au bout de notre proc�dure. Le propri�taire pourrait retrouver la propri�t� compl�te de son bien une fois que nous l?aurons �vacu�, l?ensemble des occupants restant � la charge de la collectivit�. La Pr�fecture de police a elle-m�me regard� ce dossier de pr�s. Elle se trouve contrainte, par rapport � la situation et � l?action en justice engag�e par le propri�taire, soit de faire un recours, soit d?ex�cuter la d�cision de justice.

N�anmoins, les occupants ne doivent pas �tre les otages de cette bataille juridique, il faut en convenir. Evidemment, je r�pondrai favorablement � la n�cessit� de relogement malgr� le contexte juridique dans lequel nous sommes et la p�nurie de logements que nous connaissons.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur MANO.

La parole est � M. BLOCHE pour une explication de vote.

M. Patrick BLOCHE. - Ayant Dani�le HOFFMAN-RISPAL, d�put�e de la circonscription � mes c�t�s, je suis donc suffisamment assur� pour dire combien le groupe socialiste et radical de gauche votera ce v?u que nous pr�sentons et qui a �t� adopt� � l?unanimit� du Conseil du 11e arrondissement.

Sur l?aspect social, Jacques DAGUENET a bien r�sum� la situation tr�s difficile de ces familles. Jean-Yves MANO lui a r�pondu avec un souci de la Ville de Paris de leur relogement rapide, ce qui appara�t comme une n�cessit� pour des raisons sanitaires et humaines tout � fait �videntes.

Il y a aussi le devenir de cet immeuble. Je sais combien la situation juridique est compliqu�e. La proc�dure Vivien a �t� engag�e, on a perdu devant le Tribunal administratif, je dis ?on? en pensant � ?la Ville?. Sans doute que ce dossier nous occupera encore plusieurs s�ances du Conseil, moins dans son aspect social que dans son aspect immobilier.

M. Christian SAUTTER, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par les groupes de la majorit� municipale, assortie d?un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2004, V. 255).

Novembre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour