retour Retour

2004, DU 124 - Cession de gré à gré des terrains communaux situés quai du Lot (19e) au profit de la Compagnie des Entrepôts et Magasins généraux de Paris (EMGP).


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DU 124 concernant la cession de gr� � gr� des terrains communaux situ�s quai du Lot dans le 19e � la Compagnie des entrep�ts et Magasins g�n�raux de Paris.

Monsieur BLET, vous avez la parole.

M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, si les Pyr�n�es avaient leur ours Cannelle, derni�re ourse d?origine pyr�n�enne abattue r�cemment par un chasseur, Paris avait Platetrum depressum, la libellule d�prim�e. Platetrum depressum coulait des jours paisibles, avec la bergeronnette printani�re, au bord d?une mare du Nord du 19e, jusqu?� ce jour funeste o� les E.M.G.P. envoy�rent les bulldozers an�antir la mare et d�truire ce havre reconquis par M�re nature.

La mare devait pourtant �tre conserv�e. En novembre 2001, sur proposition des �lus ?Verts?, nous avions vot� un v?u demandant la r�union d?un groupe de travail charg� d?�tablir des ?sc�narii? pr�servant l?exceptionnelle r�serve �cologique de ce secteur o� devaient �tre �rig�s 100.000 m�tres carr�s de bureau dans le cadre de l?op�ration du parc du Mill�naire. Le groupe de travail se r�unit quelques mois plus tard et acta la cr�ation d?une r�serve �cologique, pr�servant la mare. C?�tait sans compter sur le courroux des impitoyables am�nageurs de la parcelle qui, profitant l�chement de la tr�ve des confiseurs d�but janvier 2003, accomplirent sans vergogne leur besogne destructrice.

Aujourd?hui, la r�serve �cologique est toujours envisag�e. Nous nous en r�jouissons. Qu?une telle r�serve voie le jour serait ainsi une premi�re � Paris. Toutefois, que serait cette r�serve sans ses habitants ?

Dans les Pyr�n�es, suite � la mort de Cannelle, un d�put� local a demand� au Ministre de l?Ecologie que trois ourses soient introduites dans le massif suite � l?abattage. Aussi, je me tourne vers vous, Monsieur le Maire. Je me trouve vers votre adjoint � l?urbanisme, Jean-Pierre CAFFET, et je vous demande solennellement de r�introduire un couple de libellules d�prim�es sur la r�serve �cologique bordant le canal Saint-Denis. Mais �galement, pour qu?elles ne se sentent pas seules, de r�introduire aussi la bergeronnette printani�re, la fameuse Motacilla flava au plumage jaune vif et � la t�te gris-bleu, la bergeronnette grise et la bergeronnette des ruisseaux, le troglodyte, l?accenteur mouchet, l?�tourneau sansonnet, le traquet p�tre, le traquet motteux aussi, la grive musicienne, la m�sange charbonni�re, le rouge-queue noir, les traditionnels rouges-gorges, moineaux domestiques, moineaux friquets et merles noirs, plusieurs esp�ces de fauvette telles notamment l?hypola�s polyglotte, la fauvette � t�te noire, la fauvette grise, la fauvette des jardins et m�me le pouillot v�loce, phylloscopus collybita, plusieurs repr�sentants du groupe des fringilles comme la linotte m�lodieuse, le chardonneret �l�gant, le verdier d?Europe, les serins sinis, le pinson des arbres, des repr�sentants des pipits, pipits farlouses et pipits des arbres, le canard colvert, la poule d?eau, le chevalier guignette et les petits gravelots, le faucon cr�cerelle, les sternes pierregarins, la mouette rieuse, le martinet noir, l?hirondelle de fen�tre, le pigeon ramier, le pigeon colombin, la tourterelle turque, la pie bavarde et la corneille.

Ainsi, le forfait commis par les bulldozers sera effac� et cette r�serve �cologique pourra rena�tre, gr�ce � vous Monsieur le Maire, gr�ce � Jean-Pierre CAFFET qui va r�introduire toutes ces esp�ces, je suis convaincu qu?il va nous le confirmer, et nous serons fiers de clamer : gardarem lou platetrum depressum !

(Rires dans l?h�micycle).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur CAFFET, vous avez la parole.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, au nom de la 8e Commission. - Chacun sa d�l�gation !

(Rires dans l?h�micycle).

Moi, je fais en sorte que la bergeronnette cendr�e, la printani�re, la libellule d�prim�e et toutes les esp�ces qu?a cit�es M. BLET?

(Rires dans l?h�micycle).

? puissent revenir. C?est la raison pour laquelle, dans ce projet, l?emprise de ce que sera la r�serve �cologique est pr�serv�e et d?ailleurs les E.M.G.P. nous en c�deront une partie � titre gratuit.

Maintenant, pour r�introduire toutes ces esp�ces, dont j?esp�re qu?elles ne sont pas en voie de disparition � Paris, je laisserai la place � mon ami Yves CONTASSOT, mais je peux dire � M. BLET que le jour o� la bergeronnette sera revenue, ainsi que la poule d?eau et le colvert, je serai pr�sent pour inaugurer et f�ter le retour de tous ces animaux ! Et puis si M. BLET veut y passer la nuit, je l?y laisserai !

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste et radical de gauche, du Mouvement r�publicain et citoyen, communiste et ?Les Verts?).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Mais le colvert, cela se chasse !

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint, rapporteur. - Ah non, non, non ! La chasse est interdite � Paris !

(Rires dans l?h�micycle).

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 124.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2004, DU 124).

Novembre 2004
Débat
Conseil municipal
retour Retour