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2021 SG 18 - Rapport de la C.R.C. portant sur la gestion de l'E.P.A. "Paris Musées". Vœu déposé par le groupe MoDem, Démocrates et Ecologistes relatif à une réflexion de décloisonnement de la culture. Vœu déposé par l'Exécutif relatif à la reprise de l’activité culturelle et au soutien à la jeunesse. Vœu déposé par le groupe Paris en commun relatif au soutien aux artistes et entreprises culturelles (19e). Vœu déposé par le groupe Communiste et Citoyen relatif au soutien aux acteurs et actrices culturels. Vœu déposé par les groupes "Génération.s" et Ecologiste de Paris relatif à la reprise de la culture.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration SG 18 et les v?ux r�f�renc�s nos�43, 45, 46, 47 et le v?u n��44 bis d�pos� par l'Ex�cutif.

Il s'agit du rapport de la Chambre r�gionale des Comptes portant sur la gestion de Paris Mus�es.

La parole est en premier lieu � Mme Catherine DUMAS.

Mme Catherine DUMAS. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, une nouvelle directrice g�n�rale, Anne-Sophie de GASQUET, a tout r�cemment pris la t�te de l'�tablissement public Paris Mus�es. Nous lui souhaitons bien �videmment r�ussite dans ses nouvelles fonctions.

La p�riode est �videmment difficile, tr�s difficile pour les mus�es et a fortement mis � l'�preuve leur mode de fonctionnement. Paris Mus�es cumule en outre plusieurs handicaps mis en lumi�re par le rapport de la Chambre r�gionale des comptes. Elle a r�v�l�, cette chambre, en particulier deux dysfonctionnements qui doivent �tre r�solus au plus vite. Il s'agit d'une part de l'absent�isme des agents, de leur temps de travail inf�rieur � la r�glementation en vigueur. D'autre part, de l'absence dans les rapports d'orientations budg�taires des informations qui sont pourtant obligatoires et essentielles. Il est aussi pr�occupant que l'�tablissement public ne soit pas toujours capable de retracer le co�t de ses �v�nements et expositions, ni de mettre en place suffisamment d'indicateurs de performance. La d�pendance financi�re quasi totale de Paris Mus�es � la Ville incite en effet peu � la rigueur et explique un certain nombre de ses lacunes. Mais la vie des mus�es bien s�r ne s'arr�te pas � la seule gestion budg�taire. La conservation et la vie des collections sont au c?ur de ce m�tier. Paris Mus�es doit faire face � de nombreux d�fis sur ce plan, notamment, il faudrait�: - d�velopper une vision claire concernant les ?uvres dont on a perdu la trace dans les collections publiques de la Ville. - Mettre en place une strat�gie de conservation et de restauration et �galement r�pondre au risque juridique, aux charges qui sont dues au trop grand nombre d'?uvres qui sont laiss�es en d�p�t. - Ou encore, faire le point sur les risques de contentieux en mati�re de propri�t� intellectuelle. Voil� autant d'axes d'am�lioration incontournables pour les ann�es � venir. Nous esp�rons que ce rapport et l'arriv�e de Mme de GASQUET seront l'occasion de prendre le virage strat�gique et budg�taire attendu. Pour finir, je tiens � rappeler les nombreuses r�ussites de Paris Mus�es, qui est n� gr�ce � la vision de Delphine L�vy, de nombreuses initiatives essentielles ont �t� men�es sous sa direction, je pense notamment aux importants travaux de num�risation des collections et de r�novation des mus�es. Les gains en mati�re de visibilit� et l'attractivit�, la qualit� et la diversit� des collections et des projets scientifiques sont bien s�r des atouts certains. Donc, il ne s'agit pas de faire un rapport � charge, Paris Mus�es est bien un joyau de la Ville de Paris et c'est pour cela que nous devons en attendre une gestion et une conduite irr�prochables en tout point.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Catherine DUMAS.

Je donne � pr�sent la parole � Mme Rapha�lle PRIMET.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, je m'associe � vous pour souhaiter la bienvenue � Anne-Sophie de GASQUET.

Vous le savez, notre groupe �tait r�calcitrant lors de la cr�ation de l'�tablissement public et administratif Paris Mus�es. En effet, s'il y avait besoin de changement, nous craignions � l'�poque un d�sengagement progressif de notre collectivit�. Ce que voulait v�ritablement permettre le changement de statut, c'�tait d'ouvrir et d'offrir de plus grandes possibilit�s en mati�re de m�c�nat. Nous craignions alors que la gratuit� des mus�es ne soit remise en cause. Cette gratuit�, instaur�e en 2002 et concernant l'acc�s aux collections permanentes de nos mus�es avait permis de multiplier par deux la fr�quentation des mus�es.

O� en est-on�? Dans le rapport de la C.R.C., il est indiqu� que depuis la cr�ation de Paris Mus�es, la fr�quentation a fortement augment�, notamment sur les sites touristiques, catacombes, crique arch�ologie de Notre-Dame, et Maison de Victor Hugo, et ceci malgr� les attentats de 2015 et les programmes de r�novation qui ont provoqu� des fermetures d'�tablissements.

La fr�quentation des collections permanentes concern�es par la gratuit� a connu une hausse de l'ordre de 30�%.

Malgr� ce constat, dans le rapport, cette question de la gratuit� a l'air de poser probl�me. Ce serait une aubaine pour les tour-op�rateurs et les touristes et nous n'aurions pas les outils pour savoir si cette gratuit� a permis ou non une diversification des publics.

Il serait donc envisag� diverses solutions pour ne plus l'appliquer ou en tout cas de mani�re moindre. Ce que nous craignions en 2012 serait-il en train d'arriver�?

Nous serons tr�s vigilants sur cette question.

En ce qui concerne les financements priv�s, pour la C.R.C., Paris Mus�es n'en trouve pas assez et le budget serait de fait pilot� par la Ville via sa subvention annuelle. Cela ne nous choque �videmment pas. Il nous para�t indispensable que la Ville puisse rester ma�tre des objectifs et des contenus de ses 14 �tablissements. Il s'agit de pr�server un service public qui travaille au droit culturel des habitants et dont le but n'est pas d'�tre rentable, mais bien de permettre et de travailler � un acc�s facilit� et de qualit� pour les Parisiennes et les Parisiens. D'autant que, comme l'indique la r�ponse de Carine ROLLAND, pr�sidente de l'�tablissement, le taux d'autofinancement a doubl� depuis la cr�ation de Paris Mus�es. D'autres �l�ments inqui�tants dans ce rapport�: il faudrait �largir les plages d'ouverture, g�n�raliser l'ouverture pendant les jours f�ri�s, bref, �tre ouvert H24, mais visiblement sans tenir compte des personnels, qui dans ce rapport ne sont abord�s qu'au sujet de l'absent�isme et de la mise en conformit� de la dur�e de travail des agents avec la r�glementation en vigueur, ce qui constituerait pour eux un retour en arri�re. Vous comprendrez que notre groupe ne peut �tre d'accord avec cette pr�conisation, d'autant que sur les personnels, la question des vacataires est toujours d'actualit�. L'instabilit� et la pr�carit� qu'ils subissent de par leur statut se conjuguent � la catastrophe qu'ont �t� et continuent d'�tre pour eux les diff�rents confinements et fermetures. En mars 2020, ce sont 150 et 180 vacataires qui se sont retrouv�s sans salaire, ni m�me possibilit� de toucher le ch�mage, alors qu?ils �taient engag�s pour des expositions qui ont d� �tre annul�es. Il est urgent de mettre fin � cette situation de mani�re qu'ils puissent b�n�ficier des m�mes r�gles qui se sont appliqu�es aux autres vacataires de la Ville, � savoir qu'ils soient pay�s pendant toute la p�riode de fermeture des �tablissements, m�me si ils et elles n'avaient pas encore pris leur poste. Nous souhaitons que leurs emplois soient p�rennis�s et b�n�ficient du statut des agents de la Ville. Paris Mus�es cumule les contrats � temps incomplet de 10 heures, 16 heures, 20 heures, 25 heures, de telle mani�re que trois vacataires peuvent aller jusqu'� totaliser l'�quivalent d'un temps complet. Le caract�re �ph�m�re des expositions ne peut �tre invoqu� dans la mesure o� les expositions se succ�dent tout au long de l'ann�e quasi sans discontinuer. Leur statut doit �voluer afin de leur permettre d'acc�der � des droits auxquels ils n'ont pas droit aujourd'hui, droit � la formation, cong�s pay�s, au renouvellement sans carence et bien �videmment droit au ch�mage, car je tiens � rappeler que ces vacataires se voient rarement proposer des contrats de plus de quatre mois, alors qu?il est n�cessaire d'avoir travaill� au moins six mois pour ouvrir des droits. Notre groupe a toujours �t� aux c�t�s des vacataires de Paris Mus�es, car il est non seulement possible, mais plus efficace pour le service public de p�renniser les contrats pour ces personnels les plus pr�caires. D'abord, parce qu'ils acqui�rent des comp�tences permettant un meilleur accueil et une meilleure s�curit� pour nos mus�es, mais aussi parce que le renouvellement continu des vacataires est tr�s lourd pour les ressources humaines, qui doivent avoir recours � des campagnes de recrutement incessantes et de multiples gestions des dossiers, et pour l'encadrement interm�diaire pour accueillir et former sur le tas des �quipes novices tous les quatre mois. Il aurait �t� bien d'avoir un vrai d�bat sur ce rapport, parce qu'il y a beaucoup de questions. Mais en tout cas, je voulais au moins parler de ces trois choses-l�. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Rapha�lle PRIMET.

Je donne � pr�sent la parole � Mme B�atrice LECOUTURIER.

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la cr�ation de Paris Mus�es en 2013, qui regroupe 14 mus�es parisiens, a �t� une belle r�ussite pour redynamiser la fr�quentation des mus�es parisiens.

Certaines expositions ont �t� un r�el succ�s populaire, je pense entre autres � celle de la peinture danoise au Petit Palais, pl�biscit�e par le public � l'automne dernier.

Ces nouveaux succ�s tiennent aussi au talent et � l'�nergie de son ancienne directrice, Delphine L�vy, et � sa volont� de mettre en place des expositions de grande qualit�, s'adressant � un public large.

Nous ne pouvons qu'encourager bien �videmment Anne-Sophie de GASQUET, nouvelle directive de Paris Mus�es, � poursuivre cette politique d'expositions ambitieuse pour les Parisiens mais aussi pour les Franciliens, et les touristes fran�ais et �trangers lorsqu'ils seront de retour. M�me si nous nous f�licitons de ces �l�ments positifs, il nous appartient aussi de reconna�tre, comme le fait tr�s justement la C.R.C., que la gestion de Paris Mus�es m�rite encore de grands axes d'am�lioration. D'un point de vue financier tout d'abord, la C.R.C. d�nonce un flou des informations financi�res produites par Paris Mus�es. La perfusion financi�re aux subventions de la Ville de Paris qui finance � 65�% ses besoins d�montre que c'est bien la Ville de Paris qui pilote le budget, laissant peu d'int�r�ts � Paris Mus�es � d�gager des ressources propres. D�velopper le m�c�nat serait une des sources de financement compl�mentaire aux mus�es parisiens. D'un point de vue budg�taire, aucune information n'est communiqu�e sur l'�volution des effectifs, les composantes de la masse salariale ou l'�volution d�taill�e des charges externes. Sept ans apr�s sa cr�ation, Paris Mus�es est toujours incapable de produire un bilan financier des �v�nements qu'il organise comme le souligne la C.R.C. Sur le sujet de la gratuit� de l'acc�s aux collections permanentes, appliqu�e depuis 2002, la C.R.C. d�non�ait d�j� en 2013 un manque de diversification des publics fr�quentant les mus�es de la Ville. Aujourd'hui, il est toujours difficile d'�valuer si la gratuit� a �t� effectivement un outil de diversification des publics. En revanche, nous savons que la gratuit� a �t� une aubaine pour tous les tour-op�rateurs et les touristes �trangers. Alors, nous demandons qu'une �tude fine et pr�cise soit effectu�e sur la gratuit� des entr�es des collections, savoir si elle profite r�ellement aux Parisiens et si la diversification des publics est bien atteinte, je pense notamment aux familles et aux publics les plus �loign�s de la culture. Enfin, la C.R.C. d�nonce �galement le manque de flexibilit� des horaires comme notre groupe le fait r�guli�rement concernant les biblioth�ques de la Ville, et demande �galement une meilleure gestion des ressources humaines pour �viter le taux �lev� de l'absent�isme des agents des mus�es de la Ville de Paris. La C.R.C. d�nonce un immobilisme dans le mod�le de Paris Mus�es et nous vous proposons alors de bouger les choses. C'est pourquoi, afin d'amorcer la reprise culturelle qui se profile dans les prochaines semaines, nous vous pr�sentons un v?u afin que la culture, confin�e pendant de longs mois, reprenne un grand bol d'air. Ce v?u, c'est une occasion pour les mus�es parisiens d'innover dans l'acc�s � la culture des Parisiens pour les amener en dehors de la routine des mus�es. Il est imp�ratif de mener d'ores et d�j� une r�flexion de d�cloisonnement de la culture, en faisant sortir les collections des mus�es dans des lieux ouverts et in�dits. Car, � travers le rapport de la C.R.C., c'est bien ce qui est demand� � Paris Mus�es, c'est de trouver des solutions nouvelles, des solutions financi�res plus transparentes, plus innovantes, en �largissant des publics qui ne demandent qu'� avoir un acc�s de plus en plus large � la culture. Osons une culture de qualit� pour tous, qui casse les codes conventionnels dans laquelle elle est trop souvent enferm�e � Paris. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, B�atrice LECOUTURIER.

Je vois parmi les inscrits Mme Danielle SIMONNET, je ne la vois pas en s�ance, est-elle par Webex�?

Je donne donc la parole � M. Fran�ois DAGNAUD, maire du 19e arrondissement qui, lui, est par Webex, je crois. Oui.

Fran�ois DAGNAUD�?

M. Fran�ois DAGNAUD, maire du 19e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire. Chers coll�gues, gr�ce � leur engagement, � leur d�termination, � leur cr�ativit�, et malgr� des mod�les �conomiques fortement �branl�s par la crise, les actrices et les acteurs du secteur culturel ont r�ussi � mettre en ?uvre plusieurs projets et initiatives au cours de cette ann�e, malheureusement rythm�e par les diff�rents confinements et restrictions sanitaires. Aujourd'hui, ils souffrent toujours de l'incertitude prolong�e quant aux perspectives de r�ouverture des lieux de culture et de reprise des activit�s artistiques et culturelles. Et avec eux, �videmment, l'ensemble de nos concitoyens. Alors m�me que les protocoles sanitaires adapt�s ont �t� pens�s et pr�par�s par la Ville de Paris et de nombreux �tablissements culturels, qui permettent une r�ouverture et une reprise ma�tris�e des activit�s d�s que possible. C'est pourquoi le Conseil d'arrondissement du 19e a adopt� un v?u d�pos� par l'ensemble des groupes de la majorit� municipale, pour proposer qu'un plan de relance soit �tabli en lien avec le minist�re de la Culture, avec la Ville et l'ensemble des collectivit�s locales, afin de permettre la r�ouverture des �tablissements et la reprise des activit�s artistiques et culturelles, et de soutenir l'ensemble des actrices et acteurs du secteur, notamment � travers une prorogation qui para�t indispensable de l'ann�e blanche pour les intermittentes et intermittents du spectacle. Aujourd'hui plus que jamais, la culture reste un bien essentiel, une inspiration indispensable � nos imaginaires et � nos liens humains, au plaisir de vivre tout simplement. Je salue par anticipation le v?u de l'Ex�cutif, qui sera pr�sent� dans quelques instants par Carine ROLLAND, qui prolonge tr�s utilement l'esprit de ce v?u. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire, cher Fran�ois DAGNAUD.

Nous poursuivons nos d�bats.

Nathalie MAQUOI n'est pas l�.

Nous avons termin�?

Mais alors qui le pr�sente�?

Mme Rapha�lle PRIMET. - Effectivement, c'est un �ni�me v?u, puisque depuis le d�but du mandat nous en parlons � chaque Conseil de Paris, mais on voulait quand m�me apporter notre soutien, particuli�rement en ce moment o� les intermittents occupent 90 lieux dans toute la France et 2 lieux � Paris, pour effectivement un plan de r�ouverture des lieux. Aussi, cela me renvoie au d�bat d'hier, c'est-�-dire contre la r�forme de l'assurance ch�mage, donc cela concerne aussi les intermittents, des acteurs culturels parisiens qui se mobilisent contre cette r�forme et aussi pour avoir la prolongation de l'ann�e blanche. C'�tait un v?u pour continuer � apporter notre soutien.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Rapha�lle PRIMET.

J'ai bien confirmation que Mme Fatoumata KON� doit prendre la parole pour pr�senter le v?u qu'elle copr�sente avec le groupe "G�n�ration.s".

Mme Fatoumata KON�. - Notre v?u va dans le m�me sens que la pr�sentation de Rapha�lle PRIMET et vise � soutenir la culture dans cette p�riode difficile de crise sanitaire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame la Pr�sidente. Pour r�pondre � l'ensemble des intervenants, je donne la parole � Mme Carine ROLLAND.

Mme Carine ROLLAND, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire, je vais tenter d'�tre concise, mais le po�te disait, l'art est long et le temps est court, et l� les sujets sont nombreux.

Quelques mots d'abord sur le rapport de la Chambre r�gionale des comptes, concernant Paris Mus�es. Je vous remercie, Madame DUMAS, de l'esprit constructif de votre intervention, qui mentionne bien combien la C.R.C. souligne les avanc�es intervenues depuis la cr�ation de Paris Mus�es en 2013.

Tant et si bien que comparer, comme vous l'avez fait, Madame LECOUTURIER, des chiffres de 2013 et des chiffres d'aujourd'hui, c'est parfois un peu sp�cieux puisqu'en 2013 l'�tablissement public n'existait pas.

En tout cas, entre-temps, que s'est-il pass� et que nous dit ce rapport de la C.R.C�?

Eh bien, que sur bien des aspects, les ambitions ont �t� tenues, notamment du point de vue scientifique et mus�al, c'est aujourd'hui un million d'objets qui ont �t� r�colt�s par les �quipes de Paris Mus�es, atteignant ainsi un taux de r�colement de 95�% � fin 2018, que le programme de r�novation des 14 �tablissements qui composent Paris Mus�es a atteint un montant de 120 millions d'euros, g�n�rant aussi une pr�sentation mus�ale fort am�lior�e et une fr�quentation � l'avenant. Et concernant les ressources propres, puisque cela a �t� �voqu� plusieurs fois, leur taux a �t� simplement doubl� entre 2013 et aujourd'hui, passant de 16 � pr�s de 33�%, ce qui n'est pas rien, vous en conviendrez, si l'on compare � d'autres �tablissements. L� o� nous nous �loignons un peu de ce que demande la C.R.C., c'est sur des points o� nous sommes en cours, notamment, vous en avez parl�, la mise en conformit� de la dur�e de travail des agents. Il s'agit l� de rentrer dans le rang, je dirais, de la loi de la transformation de la Fonction publique d'ao�t 2019, vous savez qu'elle est applicable au 1er janvier 2022, donc c'est en cours. L�g�re nuance avec la C.R.C. Pour ce qui est des n�cessaires pr�cisions � apporter dans les rapports sur les orientations budg�taires de l'�tablissement public, depuis cet automne, depuis le C.A. d'octobre 2020, nous r�pondons � ces exigences, donc c'est d�sormais exauc�. Il reste effectivement un certain nombre de choses sur lesquelles nous comptons progresser et Anne-Sophie de GASQUET, dont l'arriv�e a �t� salu�e, s'y attelle, notamment la mise en place de la comptabilit� analytique. C'est en bonne voie, et la mise en place aussi d'un contrat d'objectifs et de moyens pluriannuels, ce qui effectivement n'�tait pas le cas. Pour ce qui est de vos inqui�tudes, Madame PRIMET, ainsi que le groupe Communiste et Citoyen sur des amplitudes horaires trop importantes, il n'en est pas question. Il est simplement question de voir dans quelle mesure nous pourrions acc�der � des demandes d'ouverture en nocturne, certains soirs, de mani�re exceptionnelle, sur la base du volontariat, et tout cela fait l'objet d'un dialogue social tr�s nourri et tr�s suivi. Enfin, dernier point, la C.R.C. mentionnait une question de gestion des r�serves, vous le savez certainement, nous r�fl�chissons � une solution mutualis�e et ouverte au public sur la gestion des ?uvres de Paris Mus�es. Pour r�pondre � votre v?u, Madame LECOUTURIER, sur l'aspect hors les murs, j'ai not� l'expression un peu �trange de "sortir de la routine des mus�es". Pour moi, les mus�es, notamment ceux de notre �tablissement public, sont tout sauf routiniers, tant ils s'appliquent � mettre en ?uvre des actions culturelles innovantes. C'est le cas ce printemps avec l'op�ration appel�e "un printemps avec les mus�es", qui permet aux �tablissements de se d�ployer dans les �coles, les coll�ges et les lyc�es tant qu?ils �taient ouverts, dans d'autres �tablissements sociaux aussi. Et puis, nous pr�parons justement actuellement des expositions hors les murs, dans l'espace public, de chefs-d'?uvre de nos collections, de vos collections, ainsi que des expositions qui n'ont pu se tenir pendant la p�riode de fermeture et tout cela sera accompagn� bien entendu, d�s que l'ouverture sera possible, d'importantes campagnes de communication. Pour terminer et m'associer � tout ce qui a �t� dit sur les appels � la reprise de la vie culturelle, effectivement nous vous proposons un v?u de l'Ex�cutif que mes coll�gues Marie-Christine LEMARDELEY et H�l�ne BIDARD, que je remercie, cosignent � mes c�t�s. Je remercie aussi tous les coll�gues qui ont pu s'exprimer au titre des diff�rents groupes, pour redire, comme cela a �t� fait par Florian SITBON tout � l'heure, combien il est urgent d'avoir d�sormais de la visibilit�. Nous entendons bien que les conditions sanitaires ne permettent pas de rouvrir imm�diatement, n�anmoins il faut un calendrier, un phasage. Une premi�re �ch�ance � mi-mai a �t� �voqu�e par le Pr�sident de la R�publique, encore faut-il en conna�tre les modalit�s. C'est ce � quoi nous travaillons, Mme la Maire l'a �voqu� hier, la Ville a mis en place un Comit� consultatif qui se r�unit � son initiative et associe des scientifiques � des responsables d'�tablissement, pour �tablir des protocoles sanitaires qui permettent une r�ouverture prochaine. Nous redisons ici aussi parce qu'elles sont trop souvent n�glig�es en ce moment, les pratiques amateurs comme l'�ducation artistique et culturelle ne doivent pas rester en dessous des radars, et pour l'instant, force est de constater que le Gouvernement n'en parle pas. Et bien s�r, je n'oublie ni les artistes mobilis�s � l'Od�on � la Colline et ailleurs, ni les �l�ves et �tudiants, nous leur porterons une attention toute particuli�re. J'en termine pour vous annoncer que nous lancerons dans les prochains jours un appel � projets � destination des professionnels de la culture, pour ouvrir un grand �t� culturel dans toute la ville, en acc�s libre et rassemblant toutes les disciplines artistiques dont pourront profiter les Parisiennes et Parisiens et tous ceux qui seront � Paris dans les prochains mois. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Carine ROLLAND. Nous allons donc passer au vote sur les v?ux, qui sont nombreux.

En r�ponse aux v?ux nos�43, 45, 46 et 47, l'Ex�cutif a d�pos� le v?u n��44 bis. C'est d'ailleurs parce qu'il y avait beaucoup de v?ux que Carine ROLLAND avait en r�alit� 11 minutes de temps de parole, et qu'elle n'en a utilis� que la moiti�, et je l'en remercie.

Le v?u n��43 du groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes est-il retir� au profit du v?u de l'Ex�cutif, Madame LECOUTURIER�?

Mme B�atrice LECOUTURIER. - Il est maintenu, Monsieur le Maire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Je suis donc saisi d'une demande d'explication de vote de Mme Catherine DUMAS�? Non�?

Je mets donc aux voix, au scrutin public, cette proposition de v?u d�pos�e par le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

La proposition de v?u est repouss�e.

Nous passons au v?u n��45 du groupe Paris en commun. Est-il retir� au profit du v?u de l'Ex�cutif�?

C'est Fran�ois DAGNAUD qui r�pond, j'imagine�?

Est-ce que Fran�ois DAGNAUD est avec nous�?

M. Fran�ois DAGNAUD, maire du 19e arrondissement. - Je suis d�sol�, on est d�pendant du r�tablissement du son, il faut aussi que la technique suive pour qu'on puisse r�pondre � la question. Je confirme le retrait du v?u.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Fran�ois DAGNAUD.

Le v?u n��46 du groupe Communiste et Citoyen est-il retir� au profit du v?u de l'Ex�cutif�?

Rapha�lle PRIMET me fait signe que oui.

Le v?u n��47 des groupes "G�n�ration.s" et Ecologiste de Paris est-il retir� au profit du v?u de l'Ex�cutif�?

Fatoumata KON� me fait signe que oui.

Je mets donc aux voix le v?u n��44 bis d�pos� par l'Ex�cutif?

Est-ce qu'il y a des demandes d'explication de vote�?

Madame Fatoumata KON�, pour le groupe Ecologiste de Paris, c'est � vous.

Mme Fatoumata KON�. - Nous voterons �videmment ce v?u de l'Ex�cutif, qui reprend les demandes adress�es � l'Etat, exprim�es dans le v?u que nous cosignons et que je viens de pr�senter en d�tail avec "G�n�ration.s", notamment celles portant sur la reconduction de l'ann�e blanche pour les intermittents et le soutien des �tudiants en art.

Je mentionne plus particuli�rement ces deux derniers points, car si l'Etat doit apporter une r�ponse forte, juste et coh�rente � cette crise conjoncturelle, il devra �galement en apporter une � celle syst�matique de la pr�carit� qui s'est aggrav�e avec la pand�mie et qui touche particuli�rement celles et ceux qui vivent de la culture.

Nous attendons bien entendu toutes et tous la r�ouverture des cin�mas, des th��tres, la reprise des festivals, mais pour le secteur de la culture aussi, le monde d'apr�s ne devra pas ressembler au monde d'avant. Ainsi, nous d�plorons l'ent�tement du Gouvernement dans son logiciel �conomique et socio-n�olib�ral, son ent�tement � maintenir sa r�forme de l'assurance ch�mage, sa surdit� face aux pr�conisations du rapport Racine et aux revendications des artistes auteurs et celles des th��tres occup�s. La Ville devra bien entendu participer � l'invention de ce monde d'apr�s, nous aurons l'occasion d'y revenir tout au long de cette mandature. Mais, dans les prochaines semaines, les prochains mois, elle devra continuer � soutenir et � accompagner le secteur culturel � traverser et � sortir de cette crise. Elle se devra tout particuli�rement d'�tre vigilante � la protection des travailleurs et travailleuses de la culture. Je pense aussi aux agents qui travaillent dans les biblioth�ques de la Ville de Paris, suite aux nouvelles mesures prises par le Gouvernement, la Ville a r�adapt� la semaine derni�re l'ouverture et le fonctionnement des biblioth�ques, ce que nous approuvons. N�anmoins, mon groupe souhaite que nous restions � l'�coute des demandes des agents et des syndicats dans les semaines � venir, y compris une fois ce nouveau pic �pid�mique pass� et les mesures sanitaires nationales assouplies. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Fatoumata KON�.

Deuxi�me explication de vote, Genevi�ve GARRIGOS, pour le groupe Paris en commun.

Est-ce qu'elle est parmi nous�? Par Webex, je la vois et je sais qu'elle s'appr�te � prendre la parole. Genevi�ve GARRIGOS, la parole est � vous.

Mme Genevi�ve GARRIGOS. - Bonjour et merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, le groupe Paris en commun votera avec une ferveur particuli�re ce v?u de l'Ex�cutif tant il est essentiel de r�affirmer l'importance de la culture et de ceux qui la font dans cette p�riode si particuli�re. En tant que pr�sidente de la Maison des pratiques artistiques amateurs, je ne peux que regretter que le Gouvernement soit rest� sourd aux nombreux appels des �lus locaux, qui en plus de n'�tre jamais consult�s ont � maintes reprises soulign� le non-sens total de l'interdiction de pratiquer le th��tre, la musique ou la danse, notamment pour les jeunes priv�s d�j� d'activit�s culturelles, voire sportives. Les professionnels attendent des prises de position claires de la part du Gouvernement concernant la reprise de l'activit� et l'accueil des publics comme cela a d�j� �t� soulign�, et ces revendications que nous soutenons sont port�es par de nombreux acteurs qui occupent actuellement les th��tres � travers toute la France. La culture est une richesse pour Paris, et comme le soulignait Florian SITBON il y a quelques instants, elle est essentielle � l'�mancipation, elle est une force contre les populismes et nous savons que la menace qu'ils font peser sur nos d�mocraties ne doit jamais �tre n�glig�e, cultivons cette force. Je veux aussi rappeler la fiert� que nous avons � porter la politique culturelle que vous incarnez, Madame la Maire, Madame ROLLAND, une politique qui s'attache � prot�ger les plus fragiles comme en t�moignent les centaines de subventions que la Ville accorde aux petites et grandes associations vitales pour nos quartiers. Une politique qui se positionne aux c�t�s des ind�pendants, des collectifs d'artistes, des acteurs priv�s institutionnels comme alternatifs, les th��tres, les salles de concert, les r�sidences d'artistes, les commerces culturels. Une politique qui n'oublie personne et permet � la fois la cr�ation la plus innovante, la plus exigeante gr�ce au travail remarquable de nos grandes institutions, l'enseignement artistique et culturel pour tous dans les biblioth�ques, les conservatoires, les ateliers beaux-arts et surtout dans les �coles publiques, et finalement, la cr�ation culturelle amateur et professionnelle la plus vive et la plus spontan�e au c?ur de nos quartiers. C'est cette diversit� que nous devons pr�server et tout est fait pour y parvenir, je le sais. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Genevi�ve GARRIGOS.

Je mets aux voix, au scrutin public, le projet de v?u r�f�renc� n��44 bis d�pos� par l'Ex�cutif assorti, par d�finition, d'un avis favorable.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Le projet de v?u est adopt�. (2021, V. 140).

Je mets aux voix, au scrutin public, le projet de d�lib�ration SG 18.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, SG 18).

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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