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7 - 2000, ASES 134 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer avec l'Association nationale de réadaptation sociale - A.N.R.S. une convention pour la gestion et l'animation d'une Maison d'accueil et de médiation. - Subvention d'investissement à l'Association nationale de réadaptation sociale - A.N.R.S. - pour la Maison d'accueil et de médiation de Belleville. - Montant : 225.000 F


M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration ASES 134 G relatif � la signature avec l'Association nationale de r�adaptation sociale une convention pour la gestion et l'animation d'une Maison d'accueil et de m�diation.
Vous avez la parole, Monsieur REVEAU.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
La cr�ation de cette "maison d'accueil et de m�diation" est identique, dans ses finalit�s, aux "espaces de socialisation" que je connais bien en tant qu'�lu r�gional. Ces espaces ne constituent cependant plus depuis longtemps le nec plus ultra de la politique r�gionale, tant leur �chec est patent.
Il y a quelques mois, vous nous aviez pr�sent� ici le plan "Paris-Espoir" pour renforcer la pr�vention en direction des "jeunes". Le constat �tait plus qu'alarmant : "mont�e de la violence et prolif�ration des armes blanches mais aussi � feu, banalisation de la consommation de cannabis, �conomies parall�les, regroupements porteurs d'ins�curit�, constitution de bandes, identification aux violences urbaines am�ricaines..."
Cette "maison" a pour objectif de suivre des adolescents ou des jeunes majeurs en situation de rupture personnelle, sociale et p�nale. Pour que cette action ait un minimum de chances de succ�s, le diagnostic doit �tre exact. Or il n'est pas complet. Il faut tout d'abord dire combien la politique d'immigration est inhumaine : on a laiss� venir dans des conditions �conomiques � court terme, des populations et des familles qui, transplant�es brutalement dans notre cadre de vie urbain et artificiel, ont �clat�.
Quant � l'errance, elle est le r�sultat de la dissolution voulue de la Famille. On ne peut toujours plus fragiliser les couples et vouloir que les enfants qui en sont issus n'en ressentent pas les effets n�gatifs. On y ajoutera le d�mant�lement quasi complet de la politique des prestations familiales et la d�mission d'autorit�s publiques qui se refusent � faire appliquer la loi p�nale et laissent se d�velopper �conomies parall�les li�es � la drogue et zones de non droit.
Il y a enfin la fascination qu'exercent, sur les esprits jeunes et d�boussol�s, les "pires valeurs" d'une soci�t� mat�rialiste, jouisseuse et violente. Pourquoi en seraient-ils �cart�s alors qu'il n'y a pas de jour o� on n'exalte pas quelque droit, f�t-il le plus aberrant, au d�triment des devoirs. En d�pit de sa technologie avanc�e et de sa m�diatisation, nous avons cr�� une "dissoci�t� barbare", c'est-�-dire le contraire de la civilisation. Pourquoi d�s lors s'�tonner que nous en r�coltions les fruits amers ?
Dans ces conditions, votre maison d'accueil et de m�diation ne sera qu'un gadget co�teux et inutile de plus dans une politique qui compense sa faillite, de mani�re quasiment n�vrotique par un gaspillage de cr�dits publics toujours plus grand. Mais on ne remplit pas le Tonneau des Dana�des avec une petite cuill�re...
Merci.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Monsieur LAFAY, vous avez la parole pour r�pondre � l'intervenant.
M. Philippe LAFAY, vice-pr�sident, au nom de la 5e Commission. - La collectivit� parisienne en association avec la R�gion Ile-de-France, a souhait� offrir aux jeunes en difficult� d'insertion des quartiers de l'Est de la Capitale, et plus particuli�rement aux jeunes des quartiers de Belleville, un espace d'accueil, d'�coute, d'information et surtout un espace proposant des solutions concr�tes � leurs probl�mes d'insertion pour favoriser leur autonomie autour d'un projet professionnel.
Ce type de structure a d�j� permis sur d'autres secteurs de la R�gion d'orienter efficacement des jeunes vers les dispositifs adapt�s de formation et d'emploi, apr�s une p�riode interm�diaire de bilan de mobilisation, d'acquisition de savoir-faire, de r�solution de difficult�s diverses, le souci des responsables d�partementaux est de faire de cette maison d'accueil et de m�diation un compl�ment aux structures mises en place au b�n�fice des jeunes de 18 � 25 ans dans la Capitale et de permettre aux plus d�favoris�s de s'int�grer normalement par des modalit�s souples et adapt�es.
La comp�tence et la solidit� de l'association gestionnaire am�nent � penser que les jeunes en difficult� sur ces quartiers disposeront d�sormais de chances suppl�mentaires pour cette insertion socioprofessionnelle.
Merci, Monsieur le Pr�sident.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 134 G.
Qui est favorable � son adoption ?
Epreuve contraire ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, ASES 134 G).

Novembre 2000
Débat
Conseil général
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