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M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��93 relatif � l?Ecole sup�rieure de physique et de chimie industrielles, dans le 5e arrondissement.

La parole est � Mme Anne BIRABEN, du groupe Changer Paris, pour deux minutes.

Mme Anne BIRABEN. - Merci, Monsieur le Maire.

L?Ecole sup�rieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris est un fleuron de l?universit� depuis 1882. Elle forme des ing�nieurs de tr�s grande qualit�, capables d?apporter des r�ponses aux enjeux de demain. Install�e dans le 5e arrondissement, rue Vauquelin, la prestigieuse �cole riche de six prix Nobel, dont Pierre et Marie Curie et Pierre-Gilles de Gennes, est un �tablissement d�pendant de la Ville de Paris. Apr�s les travaux men�s en 2000 sous la direction de Pierre-Gilles de Gennes, l?�cole a de nouveau besoin de se moderniser et de s?agrandir. Un programme de construction d?un b�timent c?ur et de reconstruction du b�timent couronne est engag�. Les laboratoires doivent �tre modernis�s. Les �l�ves et les chercheurs ont besoin de plus de place.

Mais le chantier est mal parti. Un surco�t budg�taire de 40 millions d?euros s?ajoute � un retard de 2 ans, alors que la premi�re pierre n?est pas sortie de terre. De plus, le projet prive l?�cole de son jardin. Une cinquantaine d?arbres ont �t� coup�s, et un patrimoine architectural et d�coratif important pourrait �tre d�truit, t�moin du glorieux pass� scientifique de l?�cole. Ce surco�t repr�sente plus de 22�% du budget. Une somme colossale. La Ville de Paris cherche par tous les moyens � combler ce d�ficit. Elle pr�voit de valoriser une partie du site et de r�cup�rer les b�timents les plus anciens, soit un total d?environ 7.000 m�tres carr�s. Mais pour quelle destination�? Construire pour c�der une partie�? Etait-ce, l�, le projet de la Ville�? Sacrifier un amphith��tre, des espaces de travail pour les �tudiants�?

L?avenir de l?E.S.P.C.I. se joue en ce moment�: celui d?un enseignement cr�atif et dynamique, celui d?une �cole unique dans le c?ur historique de l?Universit� de Paris, celui d?une excellence scientifique reconnue dans le monde entier.

C?est pourquoi nous demandons, avec le groupe Changer Paris, que le rapport d?audit attendu fin avril soit rendu public et fasse toute la lumi�re sur le d�rapage financier. Nous demandons �galement que la Ville de Paris garantisse que le nouveau campus sera exclusivement r�serv� � l?�cole, � l?enseignement scientifique et � la recherche.

Je vous remercie.

(M. Paul SIMONDON, adjoint, remplace M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL au fauteuil de la pr�sidence).

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � M. Emmanuel GR�GOIRE.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Merci beaucoup, Madame la Conseill�re, Madame BIRABEN, pour votre intervention sur un sujet tr�s important qui concerne l?E.S.P.C.I. et l?attachement tr�s fort que la Ville a pour cette �cole. En t�moigne l?investissement colossal que la Ville a engag� pour la r�novation de cette �cole.

Permettez-moi d?avoir des propos plus nuanc�s que les v�tres dans votre v?u sur ce projet, dont la ma�trise d?ouvrage est assur�e par l?�cole avec une supervision de la Ville. Le d�passement est apparu d�s d�but 2020, au moment des r�ponses � l?appel d?offres des travaux des entreprises. Une conjonction de facteurs qui restent � documenter, notamment � travers le rapport, aussi aux estimations initiales. Nous avons, suite � l?ouverture des plis de r�ponses � l?appel d?offres, demand� � l?architecte de revoir la phase 2 du projet, afin de rester dans l?�pure budg�taire initiale. Il y a une absence de capacit� de r�duction programmatique possible sur ce que l?on appelle "la phase 1". Pour ne pas faire prendre un retard op�rationnel au chantier, la phase 1 a �t� engag�e.

Bien �videmment, et contrairement � ce que vous avez mentionn�, il n?est pas question d?alt�rer le rayonnement international de l?�cole. Les ambitions de la phase 2, pr�cis�ment, que ce soit pour la recherche, pour l?enseignement, pour la vie �tudiante, ne sont pas d�grad�es, mais adapt�es � de nouvelles exigences de frugalit� et de sobri�t� qui s?imposent � tous. Afin d?�tudier les diff�rents sc�narios de cette phase 2, nous avons missionn� un audit de recherche d?optimisation et de conseil � quelqu?un d?�minemment reconnu en la mati�re, qui s?appelle Jean-Pierre WEISS. C?est un sp�cialiste notamment en �conomie de la construction. Les r�sultats de cette mission seront rendus fin avril. Le rapport n?a pas vocation � �tre rendu public, parce que c?est un rapport qui vient nourrir l?administration parisienne. En revanche, les r�sultats seront tr�s clairement communiqu�s, �videmment � la maire d?arrondissement d?abord. Ensuite, nous vous proposons de les pr�senter de mani�re exhaustive en 6e Commission, de fa�on que nous puissions en d�battre. C?est bien naturel collectivement.

En conclusion, et pour la bonne information de tous les Conseillers de notre Assembl�e, je tiens � rectifier un grand nombre d?informations erron�es dans votre v?u. Cela me conduira � vous proposer de le retirer ou � �mettre un avis d�favorable.

Vous mentionnez la suppression des espaces verts sur pr�s de 7.000 m�tres carr�s en c?ur d?�lot. C?est faux. Les surfaces v�g�talis�es vont, au contraire, passer de 902 m�tres carr�s � 2.900 m�tres carr�s, avec 28 arbres suppl�mentaires. C?est donc factuellement faux. Peut-�tre ne connaissez-vous pas l?�cole et sa configuration historique�?

Deuxi�mement, vous citez la Ville comme pilote du projet. Or, je l?ai dit, la Ville n?est pas ma�tre d?ouvrage. La ma�trise d?ouvrage est assur�e par l?E.S.P.C.I. depuis mai 2015.

Enfin, vous �voquez une accumulation de retards dans les travaux. Or, � ce jour, il n?y a aucun retard dans les travaux qui concernent cette �cole.

Oui, il faut travailler pour ajuster le risque de d�passement budg�taire, mais vos propos, sur beaucoup d?�l�ments, sont faux pour que l?on puisse y r�pondre favorablement.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je pense pouvoir consid�rer que le v?u du groupe Changer Paris est maintenu.

Nous avons une demande d?explication de vote de Mme Florence BERTHOUT.

Madame la Maire?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Mes chers coll�gues, en d�pit de quelques ajustements sur ce v?u, notamment sur les espaces verts - pour le coup, je suis d?accord avec vous, Monsieur le Premier adjoint - je m?associe � l?esprit de ce v?u. Vous savez que, comme maire et ancienne administratrice de l?E.S.P.C.I., j?ai toujours d�fendu et continue � d�fendre la coh�rence d?ensemble du projet. C?est bien de cela qu?il s?agit aussi�: seul � m�me de renforcer la vocation scientifique du site.

J?ai demand� qu?il y ait une �tude. Je me r�jouis vraiment que M. WEISS - qui, vous avez raison, Monsieur le Premier adjoint, est une personnalit� reconnue�; il avait notamment fait un audit tr�s remarqu� en 2016 sur la "Maison de la radio" - ait �t� mandat� par la Maire de Paris.

Je souhaite vraiment que toute la publicit� soit faite sur ce travail. Il s?agit de comprendre la cause du d�rapage�- 23 mois de retard, ce n?est quand m�me pas anecdotique - d?�tudier tous les sc�narios, nous dites-vous. Je voudrais quand m�me rappeler que le Conseil de Paris a vot� un sc�nario, Monsieur le Premier adjoint. Vous �tes bien plac� pour le savoir. Ce sc�nario, c?est une premi�re phase et une deuxi�me phase. Or, pour permettre � l?E.S.P.C.I. de fonctionner pendant la dur�e des travaux qui ont pris ces fameux 23 mois de retard, le programme a �t� d�coup� en 2 phases�: une premi�re concernant le b�timent c?ur, une seconde concernant le b�timent couronne, auquel ma coll�gue a fait r�f�rence, ainsi qu?un programme compl�mentaire permettant � la Ville de r�cup�rer, pour les valoriser, 7.000 m�tres carr�s. Que cela nous plaise ou pas, � l?�poque - tout le monde l?a vot� dans l?h�micycle - ce point �tait important pour l?�quilibre �conomique du programme.

Je me permets de rappeler ces �l�ments, qui sont des �l�ments factuels. J?attends impatiemment la remise de ce rapport.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, au scrutin public, le v?u n��93, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement). Le scrutin est clos. Je vous remercie.

Le v?u n��93 est rejet�.

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