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Vœu déposé par le groupe Changer Paris relatif aux enquêtes en ligne sur la nouvelle esthétique parisienne.


M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��92 relatif aux enqu�tes en ligne sur la nouvelle esth�tique parisienne.

La parole est � M. Franck MARGAIN, du groupe Changer Paris, pour deux minutes. Franck MARGAIN, vous nous entendez�?

M. Franck MARGAIN. - Oui.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Est-ce que l?on peut d�bloquer le micro de M. MARGAIN�?

Franck, vous avez d�bloqu� le v�tre�?

M. Franck MARGAIN. - Voil�.

Merci, Monsieur ROMERO-MICHEL, pr�sident de s�ance.

Madame la Maire, Monsieur le Maire, je souhaiterais, dans ce v?u, d�passionner un peu le d�bat sur le sujet de l?esth�tique du mobilier des �quipements urbains de Paris, qui ne devrait pas �tre de gauche ou de droite, mais plut�t pratique, plut�t de bon go�t, inscrit dans son �poque et respectueux de son histoire.

Vous avez lanc� une consultation et c?est une excellente mani�re de r�pondre � ce "challenge" regard� par tous les Parisiens. Je voudrais vous interpeller sur cette consultation si peu �toff�e en offres et en opportunit�s. Nous souhaiterions que vous puissiez int�grer, associer la consultation lanc�e par deux citoyens de Paris, qui s?intitule�: "Vrai manifeste des riverains, voyageurs et amoureux de Paris".

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Ah�! Il a �t� coup� en pleine?

Franck, on ne vous entend plus. Franck, on vous a perdu. Peut-�tre essayez de couper la vid�o.

Il y a un petit souci de r�gie. On r�tablit cela. Excusez-nous, quelques secondes. Cher coll�gue, il y a eu un petit probl�me technique.

Franck, vous pouvez recommencer puisque nous n?avons malheureusement pas entendu votre intervention. Il y avait un probl�me technique qui venait d?ici. Vous pouvez - vous voyez, vous avez plus de temps - reprendre votre intervention. J?en suis d�sol�.

M. Franck MARGAIN. - Monsieur ROMERO�?

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Oui.

M. Franck MARGAIN. - Pouvez-vous me dire � partir de quand vous ne m?avez pas entendu�?

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Un peu moins d?une minute.

M. Franck MARGAIN. - Donc, je dirais, comme vous le savez, � ce moment-l�, sur la gestion de la v�g�talisation et des pieds d?arbres, c?est le grand �chec de la politique de votre �quipe. Vous postez, sur les r�seaux sociaux�: "Un pied d?arbre agr�ablement fleuri" pour 100 que vous occultez. Soit ils sont abandonn�s, soit transform�s en poubelles ouvertes, soit ce sont des nids de rongeurs ou des urinoirs, soit le tout cumul�. Pourquoi ne pas int�grer, comme le propose cette consultation bis, un �quilibre entre le mobilier �quipements traditionnels - fontaines, bancs, r�verb�res, poubelles, d�corations - et des gestes contemporains innovants�? Pourquoi une consultation qui divise, qui alt�re, qui meurtrit les Parisiens�? La consultation de ces deux citoyens a re�u cinq fois plus de r�ponses en un mois que la v�tre. En toute honn�tet�, ne pensez-vous pas que vous pourriez les auditionner, les inviter, les associer, bref, les consid�rer�? Et par ce biais, consid�rer l?avis de nombreux Parisiens�?

L?esth�tique que vous proposez est orient�e. Elle ne fait pas de place � l?�quilibre entre innovation et tradition. Elle ne r�pond pas � l?aspiration des Parisiens plus nombreux que ceux que vous consultez.

Monsieur GR�GOIRE, Madame la Maire, les Parisiens sont fatigu�s de vos bancs inconfortables, des pieds d?arbres abandonn�s, des urinoirs qui d�bordent, des bacs � fleurs s�ch�es et ab�m�es, de la min�ralisation des places comme la R�publique. S?il vous pla�t, s?il vous pla�t, �coutez-les. Ne soyez pas dans l?outrance dans vos "posts", comme l?a �t� M. NAJDOVSKI sur son v�lo avenue Ledru-Rollin, qui se f�licitait d?un pied d?arbre fleuri, et que Mme MONTANDON a tr�s gentiment soulev� avec une avenue Ledru-Rollin enti�rement saccag�e, o� la chauss�e, les trottoirs et les pieds d?arbres sont abandonn�s.

Je vous remercie.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Merci, cher coll�gue.

Deux explications de vote?

D�sol�. La r�ponse, �videmment, du premier adjoint.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

J?ai eu la chance d?entendre deux fois l?intervention de notre cher coll�gue Franck MARGAIN. J?en ai, je crois, saisi la substantifique moelle, et je vais pouvoir vous donner quelques �l�ments de r�ponses.

Je vous proposerai de retirer votre v?u parce que beaucoup des choses que vous sugg�rez dedans, je les ai d�j� engag�es. D?abord, les consultations. C?est toujours difficile pour les concepteurs de le faire, entre l?exhaustivit�, la simplicit� d?acc�s, etc. Nous avons donc fait une consultation. C?est l?un des outils parmi d?autres dans le cadre de notre r�flexion pour la finalisation du manifeste pour une nouvelle esth�tique parisienne. Il y a quand m�me beaucoup de participations sur cette consultation, qui ne se limitent pas, d?ailleurs, au questionnaire�- et j?y reviens - qui a �t� notamment critiqu� et a suscit� la cr�ation d?un autre questionnaire, mais il y a beaucoup d?autres dispositifs de concertation en pr�sentiel alt�r�s malheureusement compte tenu de la situation sanitaire, mais beaucoup de dispositifs en ligne et de r�unions qui sont organis�es � cet effet.

J?ai d?autant plus de respect pour les porteurs de ce questionnaire que je les ai d�j� tr�s longuement re�us. Presque deux heures, � distance. Ils m?ont pr�sent�, de fa�on tr�s exhaustive, leur questionnaire. Je dois dire que cela s?est fait dans un climat extr�mement cordial, int�ressant, constructif, parfois avec des diff�rences d?analyse, parfois avec des convergences r�elles. Je leur ai d?ores et d�j� propos� de venir pr�senter eux-m�mes ce travail dans le cadre de la conf�rence de presse de rendu, o� nous parlerons des travaux qui auront �t� conduits � l?occasion du manifeste pour une nouvelle esth�tique parisienne. Je le crois, c?est un sujet important qui appelle de la s�r�nit�, du s�rieux. Votre intervention l?�tait, d?ailleurs, je le trouve. M�me si elle �tait critique, je l?ai not� en ce sens.

Nous prenons tout cela avec beaucoup de s�rieux et de respect pour les Parisiens qui l?ont stipul�. Elle a eu beaucoup de participants, c?est exact. Il m?arrive de retenir que les oppositions se mobilisent parfois plus que les soutiens. C?est une r�gle d?or en politique que nous connaissons tous.

Je vous proposerai donc de retirer votre v?u, sachant que je l?ai d�j� exauc�.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Premier adjoint.

Pour expliquer ce qui s?est pass� tout � l?heure, en fait, nos coll�gues qui �taient en Webex entendaient les propos de M. MARGAIN, donc ils ont eu droit deux fois � ses propos.

Vous voyez, Monsieur MARGAIN, vous avez eu deux fois plus de temps. Par contre, �videmment, ici, nous n?entendions pas.

D?abord, est-ce que vous maintenez votre v?u, ce que je suppose�?

Madame la Pr�sidente DATI, vous maintenez votre v?u�? Oui.

Explication de vote de Mme Catherine IBLED.

Webex aussi�?

Mme Catherine IBLED. - Non, je suis l�.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - D?accord.

Mme Catherine IBLED. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, Juliette Gr�co, � qui nous avons rendu hommage ici, disait�: "Paris, c?est ma ville. Je suis � chaque fois �blouie par ses lumi�res, son architecture, ses ponts, ses jardins. L?une des plus belles villes du monde, je pense, et j?en ai vu beaucoup."

"Paris, ma ville, la plus belle ville du monde", je pense que nous sommes nombreux ici � penser cela. Dans le cadre de la d�mocratie participative, la Mairie de Paris a lanc� une consultation en ligne sur la nouvelle esth�tique parisienne. Un vaste sujet qui fait r�ver, tant notre ville incarne la beaut�, l?histoire, la m�moire et la culture. Ce questionnaire, s?il a le m�rite d?�tre ouvert � tous, ne permettait pas de laisser les Parisiens s?exprimer suffisamment librement. C?est pourquoi deux jeunes amoureux de Paris, avec qui j?ai eu la chance de pouvoir �changer, dont la d�marche �tait tout � fait apolitique et qui ne veulent surtout pas �tre instrumentalis�s, ont lanc� un contre-questionnaire qui a rencontr� un immense succ�s.

Leurs souhaits�: donner vraiment la parole aux Parisiens, faire vivre la d�mocratie participative et faire �merger les id�es de ceux qui aiment Paris. Leurs craintes�? Que Paris se fane, que son �clat s?alt�re, que ses perspectives disparaissent et que notre ville s?ab�me. Ce questionnaire a r�v�l� que leurs craintes �taient partag�es par de nombreux Parisiens, meurtris par la gestion actuelle de la ville. Sont ressorties plusieurs th�matiques, comme l?augmentation de la salet� et des incivilit�s, et l?engorgement de l?espace public. D?autres sujets sont �galement ressortis, comme l?incoh�rence parfois des choix urbanistiques, l?enlaidissement des places, la destruction des perspectives parisiennes dans certains grands projets urbains, comme la gare d?Austerlitz, dont nous venons de parler tr�s r�cemment, le grand site Tour Eiffel, dont nous avons �galement parl� tout � l?heure, ou les Champs-Elys�es.

Avec notre groupe, nous voterons favorablement ce v?u. Je vous remercie.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Merci, ch�re coll�gue.

Je mets aux voix, au scrutin public, le v?u n��92, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Tout le monde a vot�? Danielle, c?est bon�? Le scrutin est clos. Le v?u n��92 est rejet�.

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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