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2021 DJS 79 - Approbation du contrat de D.S.P. pour la gestion de la piscine Suzanne-Berlioux (Paris Centre) et autorisation de signer ledit contrat.


M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DJS 79 concernant l'approbation du contrat de DSP pour la gestion de la piscine Suzanne-Berlioux � Paris Centre.

Pour commencer, la parole est au Pr�sident du groupe Communiste et Citoyen, M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Monsieur le Maire.

Tout d?abord, je voudrais, une fois n?est pas coutume, apporter tout mon soutien aux mouvements sportifs parisiens, aux clubs, aux pratiquants, qui sont encore une fois priv�s de leur pratique et dans une situation dramatique. Beaucoup de clubs sont aujourd?hui sans perspective d?ici la fin de l?ann�e sportive de septembre. C?est d?autant plus vrai pour les piscines, puisque, vous le savez, nos piscines parisiennes sont ferm�es depuis pratiquement le premier confinement, c?est-�-dire il y a un an. Elles ont rouvert cet �t�, puis ont referm� en octobre et n?ont pas eu de r�ouverture, notamment pour des clubs tr�s importants. Je pense notamment � un grand club parisien dans le 12e arrondissement, le "Cercle des nageurs parisiens", qui comporte plus de 800 licenci�s n?ayant aujourd?hui pas acc�s � la piscine.

Nous pourrions d?ailleurs imaginer - je lance un peu cette id�e � Pierre RABADAN - essayer d?ouvrir les piscines qui peuvent �tre d�couvertes le plus rapidement possible. C?est le cas de la piscine Roger-Le-Gall, dans le 12e arrondissement. Nous pourrions avancer son ouverture, puisque, vous le savez, les piscines d�couvertes peuvent �tre utilis�es. C?est le cas notamment en banlieue. Beaucoup de pratiquants se dirigent vers ces piscines d�couvertes actuellement.

Concernant les piscines, ce sont les �quipements sportifs les plus pl�biscit�s par les Parisiens. Ce sont 7 millions d?entr�es par an. Ce qui est vraiment �norme par rapport aux autres �quipements sportifs. D?ailleurs, nous observons que la pratique de la natation, et plus largement la fr�quentation des piscines � titre individuel, est en augmentation. C?est aussi gr�ce � l?am�lioration du parc aquatique, aux mesures �cologiques, � l?apprentissage g�n�ralis� de la natation dans les �coles, � la facilitation de la vie des clubs. Finalement, c?est le fruit de notre plan "Nager � Paris" qu?avait mis en ?uvre Jean-Fran�ois MARTINS. Je tiens � le saluer � travers ce projet de d�lib�ration.

Mais je voudrais vous faire part de mon inqui�tude, parce que, lors du deuxi�me mandat de Bertrand DELANO�, le plan d?investissement de mandature �tait de 600 millions d?euros pour le sport. 600 millions d?euros qui ont permis la construction de nouvelles piscines, mais aussi de faire des travaux dans des piscines qui n�cessitaient ces travaux. Dans le pr�c�dent mandat, Jean-Fran�ois MARTINS avait un plan d?investissement de mandature de 500 millions d?euros. Les �chos que j?ai aujourd?hui de la DFA, seraient que nous sommes � la moiti� de ce plan d?investissement de mandature pour le sport. Or, nous allons entrer dans une ann�e olympique, avec notamment une nouvelle piscine olympique, qui va peut-�tre nous donner des m�dailles et continuer � augmenter le nombre des nageurs � Paris.

J?alerte. Si nous ne revoyons pas rapidement ces orientations men�es par la DFA sur l?investissement, notamment pour les piscines, certains projets ne verront pas le jour. J?alerte - et la maire du 10e arrondissement le fait, je ne sais pas si elle est en s�ance - car nous avons une piscine ferm�e dans le 10e arrondissement, � Ch�teau-Landon. J?alerte sur le fait que, dans le 12e arrondissement, depuis presque 3 mandats, nous nous battons pour avoir une piscine dans la Z.A.C. "Bercy-Charenton" et, pour le moment, ceci n?est pas chiffr�.

Franchement, je vous le dis, je suis inquiet aussi sur les baignades de l?�t�. On avait mis en place des baignades dans le 19e arrondissement et dans le 12e arrondissement. J?ose esp�rer que cet �t�, ces baignades vont rouvrir. Tout cela est une question budg�taire. Nous aurons l?occasion d?y revenir.

Concernant ces deux projets de d�lib�ration, DJS 79 et DJS 83, le groupe Communiste et Citoyen va s?abstenir. Pourquoi�? Je l?ai d�j� dit � Paul SIMONDON lors de la Commission des �lus. Pour une chose simple�: c?est que nous avons demand�, � chaque DSP, une �tude sur la possibilit� de revenir en r�gie. Or, aucune �tude ne nous a �t� pr�sent�e sur ces d�l�gations. Il faut �tre conscient que, lorsqu?il y a d�l�gation de service public ou autre mode de gestion externalis�e, nous rar�fions certains corps de m�tier, certaines comp�tences que nous avons en r�gie propre dans nos services. Un jour viendra o�, � force de passer en DSP, le service public ne sera plus en capacit� de g�rer des piscines.

Je pense que cette question de r�flexion de fond doit �tre engag�e, et � chaque fois que nous avons une reconduction d?une d�l�gation de service public - cela viendra notamment sur Pailleron prochainement - nous demandons une expertise tr�s claire sur la possibilit� de retour en r�gie. D?ailleurs, je me souviens d?un v?u pr�sent� par la maire du 5e arrondissement, Mme BERTHOUT, sur une piscine o�, aujourd?hui, nous avons une d�faillance importante du d�l�gataire qui n�cessiterait un retour en r�gie. C?est pour ces raisons que nous nous abstiendrons sur ces deux projets de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Pour commencer, je trouve que les informations transmises par Nicolas BONNET-OULALDJ concernant le prochain PIM - Plan d?Investissement de Mandature - sont extr�mement pr�occupantes, comme celles qui fuitent dans la presse, o� l?on apprend qu?en fait, il est fort probable que vous projetiez des investissements tr�s au rabais par rapport aux mandatures pr�c�dentes, alors que j?estime par ailleurs que les mandatures pr�c�dentes �taient en de�� de la satisfaction des besoins. Oui, pour un plan "Nager � Paris", on a besoin de continuer � planifier la cr�ation de nouvelles piscines.

Maintenant, le rapport aux Jeux Olympiques. Je pense qu?il est, h�las, d?une tr�s grande na�vet� de croire qu?il suffit de s?engager en faveur des Jeux Olympiques pour que, m�caniquement, la Ville, la R�gion, l?Etat, s?engagent � soutenir et � d�velopper le sport pour toutes et tous. D?ailleurs, on voit m�me que c?est l?inverse qui se produit et que, h�las, parce que l?on s?est engag� dans ces Jeux olympiques, on voit des arbitrages en d�faveur du sport pour toutes et tous. J?en veux pour preuve la piscine olympique dans le 93, qui ne r�pond pas au besoin le plus urgent o� il y aurait besoin d?un tr�s grand plan "Nager � Paris", et qu?� la place d?une piscine olympique, on aurait les moyens, avec le m�me budget, de faire environ 12 bassins �coles qui seraient fort utiles, des piscines dans l?ensemble des villes qui n?en ont pas, pour que, v�ritablement, on puisse rattraper un retard terrible vis-�-vis de la jeunesse du 93 et de sa pratique de la natation.

Maintenant, pour en revenir � ces deux projets de d�lib�ration, je voterai contre et vais m?en expliquer. Evidemment, ce n?est pas un vote contre ce que fait l?U.C.P.A. � la piscine Edouard-Pailleron ou � la piscine Suzanne-Berlioux, mais un non de principe. A "La France insoumise", nous sommes oppos�s � ces d�l�gations de service public. Nous estimons que c?est en r�gie directe que ces �quipements doivent �tre assum�s.

Prenons un exemple. Dans les deux projets de d�lib�ration, vous dites que la Ville continue � suivre et � �tre tr�s pr�sente dans le contr�le des politiques tarifaires. On voit bien que, d?une piscine � une autre, les politiques tarifaires ne sont pas du tout les m�mes. Si vous voulez aller nager � la piscine Suzanne-Berlioux, dans le 1er arrondissement, il vous en co�tera entre 4 et 5 euros. Alors que si vous allez dans le 19e arrondissement, � Edouard-Pailleron, cela vous co�tera 2,80 euros. Mais l?abonnement 10 places sera � 39,50 euros, si je ne m?abuse, � 45 euros dans le 1er arrondissement. Par contre, dans les autres piscines, ce sera 10 entr�es pour 28 euros. On voit bien une diff�rence de tarif extr�mement cons�quente.

Vous allez me dire que les amplitudes horaires et les services propos�s ne sont pas les m�mes. Oui, mais enfin, les activit�s qui sont propos�es, annexes, font aussi l?objet d?autres tarifications par ailleurs. On voit bien que cela cr�e des in�galit�s dans la politique tarifaire, dans l?acc�s au service public. Par ailleurs, je reprends les arguments pr�c�demment d�velopp�s�: nous avons besoin de garder la ma�trise des comp�tences, des m�tiers, de nos fili�res internes � la Ville, de nos agents. Il est totalement aberrant, de mandature en mandature, de dire�: "Ah, oui, mais certaines piscines demandent des comp�tences techniques particuli�res que la Ville ne peut pas fournir". La Ville peut, au contraire, avoir l?ambition d?augmenter en comp�tences et elle doit �tre capable d?exploiter toutes les piscines municipales.

C?est la raison pour laquelle je voterai contre ces deux projets de d�lib�ration et continuerai � d�fendre la r�internalisation de la gestion de ces piscines, parce que nos agents sont capables de le faire. Vous savez pertinemment, comme moi, puisque vous en avez fait l?exp�rience de mani�re positive sur l?eau, que lorsqu?un service public est � nouveau g�r� par le public, ce sont des �conomies �galement, parce que nous n?avons plus besoin de r�mun�rer l?op�rateur priv� qui doit d�gager son propre profit. C?est la logique du priv�.

Voil� pourquoi, dans l?int�r�t des Parisiennes et des Parisiens, dans l?int�r�t du d�veloppement de notre service public et des capacit�s des comp�tences de la Ville, il faut absolument sortir de ces d�l�gations de service public et, au contraire, d�fendre le service public g�r� en r�gie directe.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � pr�sent � Mme Corine FAUGERON, en ligne avec nous.

Corine, est-ce que vous m?entendez�?

Je me sens seul, Corine.

Je vous vois � l?�cran, mais ne vous entends pas.

Vous m?entendez, manifestement.

Votre micro est coup�, en tout cas.

Mme Corine FAUGERON. - Est-ce que vous m?entendez�?

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - C?est parfait. Allez-y. Vous avez cinq minutes maximum.

Mme Corine FAUGERON. - Bonjour, Monsieur le Maire.

J?ai beaucoup de probl�mes avec cette connexion, qui en est � sa cinqui�me coupure.

Je vais vous pr�senter notre position de vote sur cette piscine Suzanne-Berlioux. Les �lus �cologistes de Paris Centre se sont abstenus sur ce projet de d�lib�ration en Conseil de secteur et les �lus �cologistes du Conseil de Paris s?abstiendront �galement sur ce projet de d�lib�ration.

La piscine Suzanne-Berlioux est en DSP - d�l�gation de service public - depuis son ouverture en 1985. Ses tarifs sont plus �lev�s que dans beaucoup d?autres piscines. Nous n?avons malheureusement aujourd?hui que 6 piscines parisiennes qui ont un bassin olympique ou quasi olympique, c?est-�-dire autour de 50 m�tres. Cette d�l�gation �tait attribu�e � la soci�t� "Espace". Il avait �t� constat� que le dialogue social y �tait d�grad� et les enqu�tes de client�le laissaient entrevoir un m�contentement des usagers. Depuis 2019, la soci�t� "Espace" a chang� de propri�taire. Elle appartenait au groupe "Fimalac", de Marc LADREIT de LACHARRI�RE, et appartient aujourd?hui au groupe "R�cr�a" de Gilles SERGENT, groupe plus sp�cialis�, semble-t-il, dans le sport.

Bien qu?oppos�s au principe de la d�l�gation de service public, nous avons choisi de nous abstenir et de ne pas voter contre, car nous souhaitons que ce nouveau mandat soit l?occasion pour la soci�t� "Espace" de mettre en ?uvre une strat�gie de responsabilit� soci�tale de l?entreprise pour engager une d�marche de d�veloppement durable. Nous esp�rons que le changement de propri�taire va permettre un meilleur fonctionnement. C?est pourquoi nous allons nous abstenir.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Pierre RABADAN.

M. Pierre RABADAN, adjoint. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Merci � toutes et � tous de vos interventions.

Je vais faire quelques points d?information avant de pr�ciser sp�cifiquement les deux projets de d�lib�ration.

Cher Nicolas BONNET-OULALDJ, merci de votre proposition sur les piscines d�couvertes, que l?on a expertis�e et � laquelle on a d�j� pens�, voyant que cela pouvait �tre autoris�. Pour ce qui est de la piscine Roger-Le-Gall, nous avons un probl�me de classification d?�quipements. Je ne vais pas rentrer dans les d�tails, mais c?est un E.R.P. class� qui ne peut pas actuellement, � moins d?une d�rogation de la Pr�fecture, recevoir l?autorisation m�me si elle �tait d�couverte.

Nous avons fait la demande au Minist�re et sommes dans l?attente de faire une ouverture anticip�e sur les bassins qui permettent d?�tre � l?air libre pour une ouverture anticip�e. Je voulais le partager avec vous, vous dire que nous avons �voqu� cette pr�occupation depuis pr�s d?un mois et que nous sommes toujours dans l?attente d?une r�ponse. Compte tenu de l?�volution de la situation sanitaire, cette d�rogation ne nous a pas �t� accord�e pour l?instant.

Deux choses diff�rentes sur le DJS 79. Il s?agit d?attribuer le contrat de DSP � "Espace R�cr�a", comme Mme FAUGERON l?a bien expliqu�. Je rappelle juste qu?il y a eu tout un processus. D?abord, la d�cision d?attribuer une DSP � la piscine Suzanne-Berlioux a �t� vot�e lors du Conseil de Paris de juin 2019. Apr�s, s?est d�clench�e la proc�dure qui a conduit au choix de cet exploitant, l?exploitant en place, qui a r�pondu � un ensemble de crit�res de mani�re anonyme, puisque les �lus n?en �taient pas inform�s, jusqu?au choix et � la validation en commission d?appels d?offres.

Cela a �t� dit aussi�: c?est une piscine qui est en d�l�gation de service public depuis son ouverture. Avec la piscine Edouard-Pailleron, ce sont les deux piscines qui ont la plus grande fr�quentation � Paris - cela a �t� rappel� par Mme SIMONNET - aussi parce qu?elles ont des horaires qui r�pondent � une certaine demande, puisqu?elles font des nocturnes qui sont tr�s appr�ci�es, notamment des Parisiens.

Evidemment, des garanties ont �t� demand�es. Il y a eu des remont�es concernant certaines insatisfactions qui ont pu avoir lieu. La nouvelle DSP est plus exigeante � bien des �gards. Il serait trop long de vous les �num�rer, mais je me tiens � la disposition de chacun d?entre vous pour les expliciter dans le d�tail.

Quant � Edouard-Pailleron, il s?agit de la r�ouverture, en tout cas de l?attribution de la d�l�gation de service public sur ses principes et ses modalit�s de passation. Juste pour dire que l?U.C.P.A. r�pondra � Mme SIMONNET sur ce point. L?U.C.P.A., qui g�rait Edouard-Pailleron jusqu?� pr�sent en DSP, est une association. Elle n?a donc pas pour but de faire des profits.

Ce sont deux �quipements extr�mement utilis�s, qui, malgr� les insatisfactions que l?on entend parfois et sur lesquelles on discute avec les d�l�gataires, vont tenter de s?am�liorer. Nous y veillerons avec la plus grande attention � la Ville de Paris, pour continuer � satisfaire au maximum la demande tr�s large qui, parfois, ne trouve pas preneur dans d?autres piscines parisiennes. Je ne reviens pas sur les d�bats budg�taires que vous avez �voqu�s. Ils sont en cours. Je ferai le maximum qui est en mon pouvoir pour avoir les cr�dits les plus importants possible.

Je vous remercie d?approuver ces deux projets de d�lib�ration.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup. Je mets aux voix, au scrutin public, le projet de d�lib�ration DJS 79. Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DJS 79).

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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