�

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen de v?ux non rattach�s.

Tout d?abord, le v?u n��61 concerne la s�curisation du quartier de la porte de Saint-Cloud.

C?est J�r�my REDLER qui va nous le pr�senter.

M.�J�r�my REDLER. - Bonjour, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, le quartier de la porte de Saint-Cloud au sein du 16e enregistre un grand nombre de faits de d�linquance. De nombreuses rixes entre bandes ou groupes de jeunes ont eu lieu dans ce quartier. D?ailleurs, la seule bande violente du 16e r�pertori�e par le groupement local de traitement de la d�linquance du Parquet de Paris consacr� aux bandes est officiellement d�nomm�e la "bande de la porte de Saint-Cloud".

Lors de notre programme municipal, pr�sent� par Francis SZPINER et approuv� par 76,2�% des �lecteurs, nous avions pr�vu de mettre en place un plan d?urgence pour la s�curit� de la porte de Saint-Cloud comportant notamment l?installation d?une antenne fixe de police dans ce quartier. Par ailleurs, la Police nationale a ferm� le seul poste de police qu?il y avait aux alentours de la porte de Saint-Cloud.

Sur proposition de Francis SZPINER et de l?ensemble des �lus du 16e, nous �mettons donc le v?u que la Mairie de Paris pr�voie l?installation, au plus proche de la porte de Saint-Cloud, des locaux affect�s � la brigade du 16e de la future police municipale, ainsi que la Mairie de Paris mandate sa Direction de la Pr�vention, de la S�curit� et de la Protection, la DPSP, pour �tudier avec la mairie du 16e les emplacements pouvant permettre une telle installation.

J?esp�re que l?Ex�cutif �mettra un avis favorable � ce v?u. Comme notre coll�gue disait qu?il y avait unanimit� sur ce sujet, j?esp�re qu?il y aura aussi unanimit� sur ce v?u.

Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, J�r�my REDLER.

J?ai une demande d?intervention de M. le Repr�sentant du Pr�fet de police.

Ensuite, Nicolas NORDMAN.

M.�LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire.

Le v?u ne s?adresse pas � la Pr�fecture de police mais je veux juste apporter une ou deux pr�cisions.

S?agissant du poste de police qui �tait avenue Exelmans et qui s?appelait "Unit� de police Quartier Auteuil", il ne s?agissait pas d?un poste qui contribuait � la s�curisation du quartier puisqu?il n?�tait ouvert que pour recevoir des plaintes. Il a �t� ferm� dans un contexte o� la prise de plaintes se fait dans d?autres emprises, et aussi en ligne.

Concernant l?activit�, les ph�nom�nes de bande aux abords de la porte de Saint-Cloud sont une r�alit�. Il y a, comme vous le dites, un groupe sensible de jeunes r�pertori� sur la porte de Saint-Cloud, en g�n�ral en conflit avec d?autres groupes du 15e arrondissement. Depuis 2016, nous avons recens� 12 faits en relation avec l?activit� de cette bande, dont un en 2020 et un en 2021 puisqu?il y a eu, le 3�mars dernier, une rixe dans le parc Andr�-Citro�n qui impliquait ce groupe. Cependant, la rixe du 9 mars davantage m�diatis�e qui a eu lieu au square du Tchad ne faisait pas intervenir ce groupe.

Pour le reste, l?action de la Pr�fecture de police est �videmment tr�s forte sur le sujet de la pr�vention des ph�nom�nes de bande mais c?est peut-�tre un sujet que nous pourrons aborder dans le v?u suivant. Je ne vais donc pas �tre plus long sur ce sujet.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Nicolas NORDMAN.

M.�Nicolas NORDMAN, adjoint. - Cher coll�gue, vous avez �voqu� la situation dans cette partie du 16e arrondissement�: un certain nombre de faits de d�linquance, des affrontements entre jeunes.

Nous menons, bien s�r en lien avec la police nationale, une action extr�mement r�solue dans ce secteur. Les parcours d?�lotage de la DPSP ont �t� intensifi�s, en particulier le soir. Environ sept missions par jour sont organis�es dans ce secteur. Nous avons parl� tout � l?heure de l?action du GPIS. Il y a eu de nombreuses interventions ces derni�res semaines dans ce secteur. Il faut bien entendu maintenir l?effort pour essayer, autant que possible, de ma�triser cette situation.

Sur la question des rixes, en effet, des affrontements violents entre jeunes du 16e arrondissement se sont pass�s. Dans le cadre de l?Acte�II de la Strat�gie parisienne de pr�vention des rixes, il s?agira bien entendu de redoubler les efforts pour limiter ce type de violence.

J?�mettrais n�anmoins un avis d�favorable � votre v?u, d?abord, parce que vous faites le lien tr�s direct entre le d�m�nagement d?une antenne de police nationale et l?arriv�e d?une antenne de la police municipale. Je souhaite r�affirmer dans notre Assembl�e que police municipale et police nationale doivent avoir des missions diff�rentes et que l?une ne peut se substituer � l?autre. Ce n?est pas parce qu?il y a eu le d�part de cette antenne de police qu?il faut aujourd?hui y installer une antenne de police municipale. Je ne souhaite pas que ce lien soit �tabli dans un v?u.

Ensuite, et je m?y engage, je suis tout � fait dispos� pour discuter avec la mairie du 16e arrondissement de deux choses. D?abord, et vous ne l?avez pas �voqu� dans votre v?u, sur la question de la r�organisation de la police municipale, se pose aujourd?hui la question, peut-�tre, d?une circonscription, d?une division pour le 16e arrondissement. Deuxi�me �l�ment�: sur la question de l?implantation de cette division du 16e arrondissement, je suis tout � fait disponible pour en discuter avec la mairie d?arrondissement.

Je vous demande donc, compte tenu de ces engagements, peut-�tre, de bien vouloir retirer votre v?u.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - J�r�my REDLER, retirez-vous votre v?u, compte tenu de ce qu?ont dit M. le Repr�sentant du Pr�fet de police et Nicolas NORDMAN � l?instant�?

M.�J�r�my REDLER. - J?entends �videmment les retours de M. le Repr�sentant du Pr�fet de police et de Nicolas NORDMAN, et je les en remercie. Pour autant, je maintiens le v?u.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - D?accord, merci.

Explication de vote de Rapha�lle R�MY-LELEU sur ce v?u n��61.

Mme�Rapha�lle R�MY-LELEU. - Merci, Monsieur le Maire.

� rebours de l?intention du groupe Changer Paris, ce v?u d�montre en quoi la police municipale est une mauvaise id�e. En effet, cela a �t� dit�: l?id�e de l?implantation de la future police municipale apr�s la fermeture d?un poste de police nationale participe � la confusion entre les missions des deux forces. Voil� qui va augmenter la pression subie par les agentes et les agents en les soumettant � des sollicitations auxquelles elles et ils ne seront pas en mesure de r�pondre. C?est donc prendre le risque de d�grader les conditions de travail de la DPSP et d?exacerber le m�contentement des citoyens et des citoyennes.

Vous participez �galement du d�sengagement de l?Etat, un d�sengagement politique et financier qui s?illustre dans les nouveaux contrats locaux de s�curit�. Ces contrats imposent aux collectivit�s un certain nombre de conditions sous peine de ne pas b�n�ficier de l?action de l?Etat dans ce qui rel�ve pourtant de l?exercice de sa mission la plus r�galienne. Vous abandonnez l� l?id�e m�me d?une �galit� de toutes et de tous, d?une responsabilit� collective quant � notre service public de s�curit�.

Nous avons un d�saccord majeur sur l?orientation � donner � la politique locale de s�curit�, c?est sans surprise, mais nous avons �galement une interrogation sur la m�thode. Vous �voquez la future police municipale plusieurs fois. Vous demandez � la Ville de s?engager sur son lieu d?implantation. Pourtant, notre Conseil ne s?est pas prononc� sur sa cr�ation. Voil� qui para�t un peu pr�matur�!

J?en profite �galement pour exprimer la surprise des �lus �cologistes de d�couvrir sur Twitter des affichages de plannings au sein de l?H�tel de Ville de l?inauguration du cycle de formation des agents et agentes par le C.N.F.P.T. Pour rappel, cette formation avait fait l?objet d?une inscription � l?ordre du jour avant d?�tre retir�e. Engagement fut alors pris de nous donner le d�tail de ce plan de formation et de l?adapter aux besoins identifi�s, notamment par les �lus d?arrondissement. Cet engagement n?a pas �t� suivi d?effets et nous esp�rons, Monsieur le Maire Nicolas NORDMAN, que vous pourrez nous donner � la fois les d�tails du dispositif enclench�, mais aussi la m�thode d?association des diff�rents groupes que vous pr�voyez maintenant de mettre en ?uvre.

Tr�s honn�tement, il est peu probable que nous changions d?avis sur la police municipale mais qui ne tente rien n?a rien.

M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien. C?est ce que l?on appelle une explication de vote.

Je mets aux voix, au scrutin public, le v?u n��61 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Je pense que l?on peut dire que le scrutin est clos.

Le v?u n��61 est rejet�.

�