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(La s�ance, suspendue � treize heures, est reprise � quatorze heures trente-cinq minutes, sous la pr�sidence de Mme la Maire de Paris).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, la s�ance est reprise. Examen des questions d'actualit�.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Mes chers coll�gues, nous nous retrouvons pour les questions d?actualit�. M. le Pr�fet de police doit �tre d?ailleurs connect� avec nous. Je regarde?

Fermez la porte, s?il vous pla�t. I - Question d'actualit� pos�e par le groupe "Ind�pendants et Progressistes" � Mme la Maire de Paris relative � l'am�nagement et l'entretien de l'espace public.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole au premier groupe�: le groupe "Ind�pendants et Progressistes". Madame BERTHOUT, Madame la Maire, je vous donne la parole.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e�arrondissement. - Chers coll�gues, lorsque Victor Hugo �voquait Paris, il parlait d?un chef-d??uvre collectif. Cette belle expression s?adressait �videmment � ses contemporains, mais elle s?adressait �galement aux g�n�rations futures et � leurs d�cideurs pour les inviter � inscrire leur pas dans l?histoire multis�culaire qui a forg� les esth�tiques de Paris, son cadre de vie, et contribu� � son rayonnement.

Comme des milliers de Parisiens, je pense que, �tre ambitieux pour Paris, c?est respecter avec humilit� cet h�ritage qui nous oblige - qui vous oblige, Madame la Maire - et cet h�ritage peut parfaitement se conjuguer avec la modernit�, � condition que l?on fasse preuve de discernement.

En 2021, Paris est d�sormais class�e au 55e rang des villes fran�aises o� il fait bon vivre et offre malheureusement un tout autre visage, celui d?une ville sale, d�grad�e, envahie par des chantiers permanents qui l?ab�ment et rendent la vie impossible aux Parisiens et aux Parisiennes.

Paris est sale�! Poubelles inadapt�es, d�bordant de d�tritus attirant inexorablement les rongeurs qui seraient quatre ou cinq par Parisien, tours d?arbre d�laiss�s, � l?abandon apr�s des permis de v�g�taliser accord�s � l?aveugle depuis un bureau de l?H�tel de Ville - organisation kafka�enne des services�! En 2017, le rapport de la Mission d?information et d?�valuation sur la propret� que j?avais l?honneur de pr�sider vous a pourtant fait 45 propositions pragmatiques pour sortir de cet imbroglio. Quatre ans apr�s, elles n?ont toujours pas �t� mises en ?uvre et le triste constat que nous faisions collectivement s?est aggrav�: la part de la propret� dans le budget municipal est pass�e de 2,5�% en 2001 � 1,7�% en 2021.

Paris est d�grad�e et ab�m�e�! Multiplication des signalisations, messages obsol�tes - sit�t pos�s, sit�t enlev�s�-, panneaux publicitaires hypocritement autoris�s par la Ville pour des raisons financi�res mais install�s � proximit� de monuments ou de sites class�s ou inscrits, � l?instar de cet affreux totem que nous subissons en bas de la rue Mouffetard, � deux pas de l?�glise Saint-M�dard, un des plus beaux quartiers de Paris.

Au nom d?une pseudo-modernit�, vous avez �galement banni les kiosques � journaux et les bancs Davioud, � l?image de ces improbables assises en bois et en pierre que vous avez impos�s contre l?avis des architectes des b�timents de France autour du Panth�on. Comme si cela ne suffisait pas mais au nom d?une �cologie-alibi, vous avez exig� que des h�tres soient plant�s dans des bacs�; il en meurt un quart chaque ann�e. Les amoureux authentiques de la nature appr�cieront.

Et puis, il y a les kilom�tres de chauss�es et de trottoirs qui sont caboss�s, trou�s, d�fonc�s faute de budget d?entretien et de suivi efficace. Il faut dire que vous avez r�form� le R�glement parisien de voirie pour vous d�douaner d?une partie de ces travaux sur les op�rateurs qui interviennent � longueur d?ann�e sur le sous-sol parisien mais � qui on demande rarement des comptes quand ils ne sont pas au rendez-vous.

Depuis Louis XIV, partout dans la capitale, des chantiers grands ou petits sont ouverts pour le meilleur et souvent, �galement, pour le pire. D�noncer ce chaos, j?en ai tr�s souvent fait la triste exp�rience�: c?est l?assurance � coup s�r d?�tre caricatur� ou noy� sous un flot d?annonces. Mais ce chaos est plus que jamais aussi d�nonc� par des milliers de Parisiens qui vous font part de leur exasp�ration via un fameux hashtag. Alors, vous criez au complot?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il faut conclure, Madame.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Sur le terrain, comme maire d?arrondissement, c?est tous les jours que nous sommes confront�s � cette exasp�ration.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Pour �teindre l?incendie, vous avez fait une �ni�me promesse qui est celle de la d�centralisation.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame. Vous avez?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Ma question est donc simple?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Ah�! On en vient � la question?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Comment comptez-vous organiser cette d�centralisation�? Quel en est le calendrier�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup?

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Comment allez-vous associer concr�tement les maires d?arrondissement � un processus?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vous avez d�pass� votre temps de parole.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - ? qui doit s?inspirer des bonnes pratiques. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je recommanderai � chacun de garder son temps de parole, ce qui permettra �videmment de pouvoir travailler dans de bonnes conditions, c?est-�-dire en respectant les r�les des uns et des autres.

La parole est � Emmanuel GR�GOIRE, pour vous r�pondre.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Madame BERTHOUT, Madame la Maire du 5e arrondissement, merci beaucoup de cette question. J?avoue que sa tonalit� ne me surprend pas. Elle soul�ve quelques �l�ments de fond tr�s int�ressants sur lesquels je veux revenir, mais permettez-moi une observation de forme.

Pensez-vous un seul instant que le discours que vous tenez soit conforme � l?exp�rience qu?ont les Parisiens de leur ville, conforme � l?exp�rience que nous avons de la ville, conforme � l?image et � l?exp�rience qu?ont les dizaines de millions de visiteurs de notre ville�?

Que tout ne soit pas parfait, c?est une �vidence. Je crois d?ailleurs que ce principe s?applique � Paris, sans doute aussi au 5e arrondissement et sans doute aussi � beaucoup d?autres villes qui dans le monde - comme leur nom, �tymologiquement, le rappelle - vivent parce qu?il y a des gens qui y habitent, qui les visitent, qui les traversent. Il faut que nous fassions des travaux, que nous puissions accompagner la transformation de la ville.

Vous avez �voqu� �norm�ment de sujets. Il ne me sera pas permis d?y r�pondre en d�tail, m�me si plusieurs fois dans notre Assembl�e, c?est-�-dire � chaque s�ance de Conseil de Paris, nous avons l?occasion d?y revenir, que ce soit sur les sujets tr�s vastes de r�gulation, d?entretien et de conception de l?espace public, la propret�, la voirie, les transports, la v�g�talisation? Pas une seule de nos s�ances - pas une seule de nos s�ances�! - ne nous permet pas, tr�s librement, tr�s d�mocratiquement, d?en parler, d?argumenter, d?y exprimer nos d�saccords - et c?est l�gitime - et l?Ex�cutif d?y apporter des �l�ments de compr�hension.

Oui, il y a, � Paris, des travaux. Ils font l?objet, vous le savez, d?un suivi rigoureux, exigeant. Parfait, non, c?est une �vidence. Encore demain, avec Jacques BAUDRIER et Colombe BROSSEL, nous r�unirons l?ensemble des acteurs qui organisent des travaux dans l?espace public?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Et David BELLIARD�!

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - ? pour les rappeler � leur devoir de responsabilit� de respect du r�glement de voirie.

Vous avez �voqu� la r�forme du r�glement de voirie. Elle a apport� beaucoup de choses tr�s positives dans le pilotage de ces chantiers. Vous confondez tout�! Pardon de ne pas vouloir engager avec vous un d�bat historique, mais les kiosques Davioud?

C?est une blague sur le plan historique�! Ce ne sont absolument pas des kiosques Davioud�: ce sont des kiosques qui datent de la seconde moiti� du XXe si�cle et dont le caract�re pastiche avait �t� tr�s lourdement d�nonc� par les historiens et les amoureux de Paris � l?�poque�!

Bref?

Sur la propret�, l� aussi, quelques �l�ments�: nous y consacrons 500 millions d?euros par an. C?est un th�me, je le rappelle quand m�me, qui a �t� abondamment - "ad nauseam" - r�p�t� pendant la campagne �lectorale. Vous en avez fait un angle de campagne structurant pour d�noncer la majorit� sortante. Permettez-moi de consid�rer que les Parisiens y ont apport� un jugement, sur le plan d�mocratique, qui doit avoir au moins autant de valeur, si ce n?est plus, que celui de vos expressions dans la presse, en s�ance, et m�me sur Twitter�! Il y a deux axes de travail tr�s importants pour corriger ce qui, incontestablement?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Monsieur GR�GOIRE, juste un instant.

Je rappelle � celles et ceux qui vocif�rent dans l?Assembl�e que, certes, ici, cela fait monter le niveau sonore mais que tous nos coll�gues qui nous �coutent, notamment � travers le syst�me vid�o et web, n?entendent rien de tout cela. Ils n?entendent, fort heureusement pour eux d?ailleurs, que les orateurs qui parlent au micro. Ne vous fatiguez pas et restons concentr�s sur les questions et les r�ponses, merci�! Emmanuel GR�GOIRE, et seulement Emmanuel GR�GOIRE, pour poursuivre.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire.

J?avoue que j?essaie de ne pas �tre d�concentr� mais cela demande un grand effort d?abn�gation de ma part.

Il y a deux axes de travail pour corriger ce qui doit encore l?�tre. C?est un travail continu. Je n?aurais pas la coquetterie de rappeler la relation complexe � la propret� qu?ont eue de tr�s �minents maires de Paris�: Bertrand DELANO�, Jacques Chirac, Jean TIBERI. Une plong�e dans l?arch�ologie administrative montrera que, dans tous les si�cles qui se sont d�roul�s, Paris a �t� confront�e, parce que c?est une ville dense, dans laquelle il y a beaucoup de monde?

La propret� est un sujet qui nous mobilise totalement�!

Nous avons donc deux chantiers tr�s importants engag�s. Ils sont d?ailleurs conformes aux engagements que la Maire de Paris a pris pendant la campagne �lectorale. C?est, d?un c�t�, le renforcement et la modernisation des moyens consacr�s � l?entretien, � la r�gulation de l?espace public en g�n�ral. D?un autre c�t�, et cela me permet, Madame la Maire du 5e, d?approfondir un sujet que vous avez �voqu� trop rapidement mais qui est pourtant fondamental, le chantier de la r�organisation administrative sur laquelle nous travaillons depuis plusieurs mois. Il consistera � la pr�sentation d?un plan dit de territorialisation et de d�centralisation � la faveur des maires d?arrondissement. Nous l?avons dit�; nous le faisons�! De tr�s nombreux groupes de travail sont organis�s et il nous arrive parfois d?y regretter votre absence - quand je dis "votre absence", je parle de l?absence de l?opposition�- avec un transfert pr�vu, en mati�re de missions et de moyens, pour le mettre en ?uvre. Nous le pr�senterons au Conseil de Paris de juin.

Nous aurons donc � nouveau l?occasion d?�changer sur ces sujets, sur la fa�on dont nous entendons proposer la r�organisation et l?augmentation des pouvoirs des maires d?arrondissement en la mati�re. Nous serons donc tr�s heureux de vous avoir � nos c�t�s pour r�gler les probl�mes des Parisiens.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je vais �videmment vous redonner la parole, Madame BERTHOUT, comme c?est pr�vu par le R�glement int�rieur, mais "au mois de juin", cela veut dire un an pile apr�s notre r��lection. Ce sera une fa�on de c�l�brer cette r��lection - j?entends, y compris celle des membres de l?opposition de cette Assembl�e.

Madame BERTHOUT, � vous. Deux minutes.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Je voudrais vous dire deux ou trois choses, Monsieur le premier adjoint.

D?abord, Madame la Maire, c?est un tr�s mauvais signe - un tr�s mauvais signe�! - de c�der la parole sur la question de la d�centralisation � votre premier adjoint. Cela montre � quel point vous �tes mobilis�e sur le sujet?

Quant � vous, Monsieur le premier adjoint, vous avez commis sans doute un lapsus. Vous avez dit�: "On va vous dire la mani�re dont nous entendons organiser la d�centralisation". Or c?est bien le drame�! Non, Monsieur le premier adjoint, je ne participerai pas, comme de nombreux coll�gues, � des r�unionites sans fin�!

Je ne participerai � des r�unionites sans fin�!

Ce que nous demandons tous, c?est plus de moyens humains et mat�riels et une autorit� fonctionnelle. Si vous nous redonnez, pardonnez-moi, la patate chaude de mani�re cynique parce que vous n?avez pas �t� capables de g�rer les probl�mes, ce n?est pas de la d�centralisation�! Replongez-vous dans les discussions parlementaires sur la loi de d�centralisation. Par ailleurs?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vous n?�tes pas oblig�e de hurler dans le micro. On vous entend tr�s bien, Madame BERTHOUT.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Par ailleurs, Monsieur le premier adjoint, et j?en terminerai par l�: avoir �t� �lus avec 17�% des 3,33 millions d?inscrits ne donne pas moins de droits mais pas plus de droits. Votre parole n?est pas sup�rieure � celles de maires d?arrondissement qui ont �t� �lus avec une participation encore plus importante.

On ne peut pas nous resservir cela � tout, tous les jours, cher ami. Pas plus, pas moins de droits�!

Ecoutons-nous�! Je souhaite que la d�centralisation?

Monsieur l?adjoint, je souhaite que la d�centralisation marche, mais elle ne marche pas en bureau ferm�, entre vous, comme vous le faites aujourd?hui et il y a fort � parier - h�las�! - que vous allez nous imposer en juin des r�formes qui ne seront pas des r�formes de d�centralisation.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Il est dommage que vous n?y participiez pas car nous serons priv�s de voix importantes. Je tiens, comme je le fais depuis le d�but, � ce que les maires d?arrondissement, majorit� comme opposition, puissent y participer. Apr�s, cela rel�ve des choix politiques qui sont �videmment pris sous le regard de la population. II - Question d'actualit� pos�e par le groupe "G�n�ration.s" � Mme la Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police relative au projet de loi Climat et r�silience en cours d'examen � l'Assembl�e nationale.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la 2e question d'actualit�: celle du groupe "G�n�ration.s". Nathalie MAQUOI, vous avez la parole.

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet, chers coll�gues, depuis le 29 mars, le projet de la loi Climat est en cours d?examen � l?Assembl�e nationale. Ce texte fait suite aux pr�conisations de la Convention citoyenne pour le climat. Il est cens� �tre la r�ponse du Gouvernement � l?urgence climatique. Il soul�ve de nombreuses interrogations.

D?abord, une question d�mocratique�: la convocation d?une convention citoyenne sur un tel sujet faisait sens et ses conclusions d�montrent tout le s�rieux de ses travaux. Si la promesse de soumettre "sans filtre" l?essentiel de ses propositions au d�bat parlementaire a �t� vite enterr�e dans le texte initial, celles et ceux de nos parlementaires qui ont souhait� proposer par amendement des mesures pr�conis�es par les citoyennes et les citoyens se sont vu opposer des irrecevabilit�s incompr�hensibles, parfois au motif que leurs amendements seraient sans lien avec la loi simplement parce qu?ils y ajoutaient ce qui n?y figurait pas, et pour cause�! C?est de l?ambition dans les politiques climatiques et �cologiques dont il est question et ce Gouvernement prouve encore qu?il en manque cruellement et se fait toujours le d�fenseur des lobbys.

L?ambition de notre majorit�, celle qu?elle porte en la mati�re pour Paris, se trouve contrainte par les renoncements nationaux. A Paris, nous subissons de plein fouet les effets du d�r�glement climatique avec des vagues de chaleur toujours plus difficilement supportables et tr�s souvent - trop souvent - des pics de pollution. A l?oppos� de ce que propose le Gouvernement, nous nous engageons avec l?�laboration d?un P.L.U. bioclimatique. Nous nous engageons pour l?�co-r�novation de nos �tablissements. Nous nous engageons par un Plan Climat ambitieux, par la lutte contre les passoires thermiques, par la lutte contre la pr�carit� �nerg�tique des Parisiens et des Parisiennes, pour l?alimentation durable, pour un autre mod�le de tourisme.

Nous pourrions aussi regretter l?absence d?ambitions pour limiter la publicit�, un sujet sur lequel la Convention citoyenne avait formul� 7 importantes propositions sur 149. Notre ville pouvait attendre de cette loi qu?elle nous offre de nouveaux leviers de r�glementation en allant plus loin que celle des seules vitrines commerciales, que nous puissions nous appuyer sur cette loi pour r�viser notre R�glement local de publicit�. Au lieu de cela, le Gouvernement ne fait qu?interdire ce qui n?existe pas�: de la publicit� directe pour les hydrocarbures. Rien ne nous permet, par exemple, d?emp�cher qu?un gros S.U.V. soit affich� sur la b�che de l?�glise Saint-Pierre de Montrouge.

Il en va de m�me sur l?a�rien. La r�gulation du transport avec la seule interdiction des vols int�rieurs qui pourraient se faire via une alternative en train de moins de 2 heures 30. La Convention citoyenne recommandait 4�heures. Ainsi, on pourra encore venir � Paris depuis Marseille ou Brest en avion lorsque c?est � peine moins rapide en train pour une �conomie d?�mission de CO2 consid�rable. Rappelons que, dans le Plan Climat de la Ville, 44�% de notre empreinte carbone est li�e � l?activit� des deux a�roports � proximit�. Il nous faut donc accompagner les substitutifs avec le d�veloppement du ferroviaire, et des trains de nuit notamment.

Monsieur le Pr�fet, si le d�ni de d�mocratie est bien entam� par le Gouvernement vis-�-vis des femmes et hommes de la Conf�rence citoyenne, par le Parlement vis-�-vis du droit d?amendement des d�put�s, pouvez-vous?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il faut conclure, Madame MAQUOI. Vous avez largement d�pass� aussi.

Mme Nathalie MAQUOI. - D?accord. Pouvez-vous nous assurer que, comme cela vous a �t� demand� par r�f�r� hier, vous laisserez?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci.

Question � M. le Pr�fet de police, mais je laisserai aussi bien s�r la parole � Dan LERT pour parler du sujet de fond.

Monsieur le Pr�fet, souhaitez-vous intervenir apr�s�?

M. LE PR�FET DE POLICE. - Comme vous le souhaitez, Madame la Maire. A votre convenance.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Puisque vous avez la parole et que vous �tes � l?�cran, Monsieur le Pr�fet de police, je vous en prie.

M. LE PR�FET DE POLICE. - Je vais profiter des bienfaits de la technologie qui, pour le moment, fonctionne pour essayer de vous r�pondre.

La question que pose Mme la conseill�re MAQUOI est simple en termes de principe, du moins la r�ponse que je peux en faire, mais un peu plus compliqu�e dans les modalit�s.

Simple en termes de principe car il n?y a pas de contradiction entre le principe d�mocratique de libert� de manifester et les mesures prises au travers de la pand�mie qui sont, elles, des mesures un peu plus restrictives de circulation. S?agissant de la pand�mie, vous le savez, nous ne devons pas �tre plus de six dans l?espace public, respecter des distances, bref, avoir un mode de comportement qui doit �galement s?appliquer dans les manifestations. Les manifestations �tant libres, elles ne sont pas limit�es en termes de participants mais ces modalit�s, un peu contraires � la pratique de la manifestation qui vise justement � rassembler un maximum de monde, doivent s?appliquer. Et je suis en permanence soumis � cette interrogation, c?est-�-dire�: dans les d�clarations qui sont faites, les pr�cautions prises par les organisateurs sont-elles suffisantes au regard de la pand�mie�? C?est l� o� je vous assure que la r�ponse n?est pas simple.

Le cas d?esp�ce que vous �voquez est celui, assez rare heureusement, des manifestations r�p�titives, c?est-�-dire une manifestation d�pos�e, d�clar�e tous les jours, � la m�me heure, au m�me endroit, pendant toute une s�rie de jours assez longue. Comment s?articulent ces manifestations r�p�titives avec les consid�rations que je viens d?�voquer�? Ce n?est pas simple et, d?ailleurs, je note que le juge des r�f�r�s lui-m�me n?est pas � l?abri d?une contradiction. Jeudi, sur ce type de manifestations, il expliquait qu?elles �taient contradictoires avec les principes de pr�caution �voqu�s et ne suspendait pas ma d�cision d?interdiction. Le lundi suivant, sur exactement la m�me d�claration, il en tirait la cons�quence contraire. Vous voyez que, quand je dis que ce n?est pas simple, y compris pour le juge, cela ne l?est pas. En tout �tat de cause, pour le cas d?esp�ce qui vous pr�occupe, comme je l?ai fait pour la premi�re d�cision de r�f�r� et je le fais �galement pour la deuxi�me d�cision de r�f�r�, je la suivrai � la lettre pour cette manifestation.

Quant aux parlementaires eux-m�mes, il n?y a rien � dire de particulier sur leur droit de manifester. Ils sont comme nous tous. Comme tout citoyen, ils peuvent effectivement manifester�: pas plus et pas moins.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�fet.

Je donne la parole � Dan LERT pour �voquer la question notamment climatique et en profiter, je l?esp�re aussi, pour faire le point sur nos actions et notre engagement en tant que Ville.

Dan�?

M. Dan LERT, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Madame la Pr�sidente, ch�re Nathalie MAQUOI, merci pour votre question dont nous partageons �videmment largement l?analyse. Au moment du lancement de la Convention citoyenne en r�ponse au mouvement des Gilets jaunes, l?espoir �tait permis. Le mandat �tait clair�: les 150 avaient pour mission de faire des propositions pour r�duire de 40�% les �missions de gaz � effet de serre d?ici 2030 dans un esprit de justice sociale.

Nous sommes nombreux, aux c�t�s de Jean JOUZEL, Cyril DION et d?autres grandes figures engag�es, � �tre convaincus que le travail issu de la Convention �tait remarquable. Il s?agissait de le reprendre tr�s largement dans le projet de loi. Pourtant, force est de constater que la promesse pr�sidentielle du "sans filtre" n?a pas �t� respect�e. La Convention citoyenne, pas plus que les alertes des scientifiques n?ont �t� entendues par le Gouvernement. Malheureusement, la majorit� parlementaire � l?Assembl�e nationale a poursuivi dans cette voie. Ce sont les associations de solidarit� et de d�fense de l?environnement, le Haut Conseil pour le climat, le Conseil �conomique et social, qui alertaient sur le manque d?ambition du texte, qui n?ont pas �t� entendus. Ce sont les collectivit�s, � commencer par la n�tre, ou le r�seau "France urbaine" qui ont propos� des amendements sur la publicit� sur l?eau. Sans succ�s. Nous avions propos� aux rapporteurs de la loi d?�tre auditionn�s�; nous n?avons pas �t� entendus. Ce sont les jeunes que l?on tente d?emp�cher d?exercer leur droit fondamental � manifester. Je suis all� les rencontrer devant le Palais Bourbon, la semaine derni�re. Eux non plus n?ont pas �t� entendus.

En revanche, les travaux parlementaires ont montr� que certains amendements visant � abaisser davantage les ambitions du texte pour satisfaire les int�r�ts �conomiques avaient trouv� leur chemin - � croire que les lobbys, eux, sont entendus.

Vous avez raison, Madame MAQUOI�: l?ambition que porte la Ville de Paris � travers son Plan Climat, en ligne avec les objectifs de l?accord de Paris, est mise � mal par les renoncements de l?Etat. Les exemples du transport a�rien et de la publicit� que vous citez sont �loquents. La question de la r�novation �nerg�tique des logements l?est tout autant. Il n?y aura pas de v�ritable transition �cologique sans un changement de braquet majeur sur cette question de la r�novation �nerg�tique. A Paris, nous devons multiplier par cinq le rythme des r�novations d?ici 2030 mais il manque toujours des incitations financi�res et r�glementaires pour acc�l�rer le rythme de ces r�novations. La Convention citoyenne avait pourtant propos� une obligation de r�novation assortie d?aides financi�res progressives. Cette mesure nous aurait permis de rester sur la bonne trajectoire et de lutter conjointement contre la question du d�r�glement climatique et contre la pr�carit� �nerg�tique. Elle n?a malheureusement pas �t� retenue.

Il est temps d?agir pour un nouveau mod�le qui tirerait les le�ons de la crise pour une soci�t� dans laquelle on se nourrit mieux, on respire mieux, on respecte les �cosyst�mes, on produit mieux, pour une soci�t� qui garantirait enfin un avenir serein � nos enfants. C?est le sens de l?action que nous portons � Paris et je d�plore, comme vous, que les renoncements de l?Etat freinent nos ambitions en la mati�re. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Dan LERT. Madame MAQUOI, je vous redonne la parole.

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci, Madame la Maire.

Les propos le montrent et je connais l?engagement de notre majorit� dans la transition �cologique et quelles sont nos ambitions. Il �tait donc important pour nous de pouvoir y revenir, de faire le point au moment o� la loi Climat est en examen � l?Assembl�e. Vous l?avez tr�s bien dit, cher Dan LERT, cela montre � quel point nous en attendons tant et � quel point les renoncements vont peser alors que nous avons besoin d?acc�l�rer.

Un mot aussi � M.�le Pr�fet�: je pense que, � un moment donn�, vu les enjeux et vu ce que cela mobilise dans les jeunes g�n�rations qui, par ailleurs, font extr�mement attention aux conditions sanitaires, on ne peut pas laisser passer une loi aussi importante � l?Assembl�e et contester les droits d�mocratiques de venir interpeller les parlementaires qui ont une immense responsabilit� pour les ann�es � venir.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Et tout cela se fait sous le contr�le du juge, qui r�tablit les droits et les devoirs.

Tr�s bien, merci beaucoup. III - Question d'actualit� pos�e par le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes � Mme la Maire de Paris relative au tourisme.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vais donner � pr�sent la parole pour la troisi�me question d'actualit� au groupe MoDem, D�mocrates, Ecologistes.

Qui prend la parole�?

Maud LELI�VRE.

Mme Maud LELI�VRE. - Merci, Madame la Maire.

Au nom du groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes, je souhaiterais vous faire part de nos inqui�tudes sur la situation du tourisme � Paris et son avenir en particulier.

La situation du tourisme est catastrophique, tant pour ses acteurs que pour ses op�rateurs, et la crise sanitaire laissera des traces durables. En Ile-de-France, les pertes directes sont �valu�es � au moins 15 milliards d?euros de recettes et � 33 millions de voyageurs �trangers en moins, soit pr�s de 15�% des emplois parisiens, sans compter le tourisme d?affaires puisque 100�% des salons et congr�s ont �t� annul�s en 2020 pour un manque � gagner de plus de 1,5 milliard d?euros. Le retour � la normale, selon les professionnels, n?est pas � esp�rer avant 2023. H�tels et restaurants sont bien �videmment les premiers touch�s, mais c?est �galement le cas pour les m�tiers de service. Je pense en particulier aux taxis qui sont les oubli�s des politiques d?accompagnement. Depuis le d�but de la crise, ils ont pour certains connu une baisse de leur activit� de 60�%, voire jusqu?� 90�% selon les organisations professionnelles.

Face � cette situation, si des mesures provisoires ont �t� prises, tant au niveau de la Ville de Paris que des mairies d?arrondissement, la situation reste tr�s inqui�tante. Les Assises du tourisme qui viennent de se d�rouler n?ont pas permis d?�clairer la fa�on dont la Ville de Paris entendait relancer le tourisme � Paris, en tant que moteur en Ile-de-France. J?ai particuli�rement �cout� les propos de M.�l?adjoint hier pour reparler des questions du tourisme durable.

Les propositions aujourd?hui manquent de coh�rence. Vous avez en effet reconnu le caract�re obsol�te de notre mod�le �conomique du tourisme � Paris, fortement tourn� jusqu?� maintenant sur un tourisme international, et vous souhaitez � juste titre lancer une nouvelle dynamique. Or, dans le m�me temps, vous affichez comme objectifs principaux la valorisation du tourisme d?affaires et un tout pour les J.O. dont le tourisme de masse, la consommation, la surconsommation, l?encombrement des transports, la promotion publicitaire sont le corollaire.

J?ai un certain nombre de questions pour lesquelles nous n?avons pas trouv� de r�ponse dans le cadre des Assises.

Comment pr�voyez-vous changer l?image de Paris, aujourd?hui per�ue comme une ville mal entretenue, mais aussi d?incivilit�s, de petites incivilit�s, avec une augmentation des d�lits sur les personnes, en particulier sur les femmes et les voyageurs�?

Pensez-vous que l?acc�s fluvial et l?intermodalit�, par exemple � v�lo, seront adapt�s pour un public du troisi�me �ge ou peu habitu� � Paris et pouvant venir de petites villes de r�gion�?

Que pr�voyez-vous pour enrayer le probl�me de l?effet saisonnier, voire tr�s saisonnier du secteur, d?autant plus si les Parisiens doivent �tre les premiers touristes de demain�? Comment dynamiser en particulier les p�riodes creuses�?

Avez-vous, dans l?�laboration de votre strat�gie, anticip�, r�fl�chi aux prochaines crises, notamment sanitaires, s?il doit y en avoir�?

Enfin, quel mod�le �conomique r�silient et durable peut �tre compatible demain avec l?accueil de 50 millions de touristes, comme c?�tait le cas avant la crise du Covid�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame LELI�VRE.

Je donne la parole � Fr�d�ric HOCQUARD, pour vous r�pondre.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Merci, Madame LELI�VRE, pour ces questions. Pour qu?il n?y ait pas de malentendu entre nous, nous avons lanc� les Assises du tourisme durable dans lesquelles il y a sept groupes de travail charg�s, avec les �lus, les professionnels, les adjoints sur les diff�rents sujets, de travailler � des propositions sur toutes les questions que vous venez de poser. Je ne vais donc pas y r�pondre car sinon je me substituerai au travail qui se r�alisera dans le cadre des Assises du tourisme durable qui auront lieu � la fin du mois de juin et au d�but du mois juillet. Nous rendrons compte de l?ensemble du travail effectu�.

Je ne vais donc pas r�pondre directement � vos questions, mais peut-�tre revenir sur la question du tourisme en g�n�ral. Evidemment, depuis un an que la pand�mie et ses restrictions chamboulent nos vies, le tourisme a �t� touch� de plein fouet � Paris. Vous avez rappel� les chiffres de perte pour l?ensemble de cette industrie qui repr�sente 10�% de notre PIB, je vous le rappelle.

La Ville n?est pas inactive, avec diff�rents types d?actions. D?abord, une action � court terme, d�s 2020, avec le plan de 200�millions d?euros, dont 10 millions d?euros pour le tourisme dans le plan de relance. Le travail que nous avons fait avec l?augmentation des subventions accord�es � l?Office du tourisme. Permettez-moi de saluer � cette occasion le nouveau pr�sident de l?Office du tourisme, Jean-Fran�ois RIAL, qui vient d?�tre �lu pr�sident il y a 15 jours de cela, de m�moire. La participation � un certain nombre de fonds�: le fonds de r�silience avec la R�gion Ile-de-France, le fonds FAST avec la B.P.I. Une �tude en cours avec la Caisse des d�p�ts sur les questions sp�cifiques du secteur de l?h�tellerie. Les exon�rations de loyers, notamment, dans tout ce qui concerne le tourisme d?affaires car il y avait des besoins particuliers. L?op�ration billetterie pour les vacances, l?accompagnement des diff�rents acteurs, les visites guid�es?

Je ne vais pas vous passer tout cela en revue. Nous avons agi � court terme.

Evidemment, un travail doit �tre fait � moyen terme et � long terme. Pour cela, nous avons lanc� les Assises du tourisme durable � impact positif. L?id�e est d?agir d?abord sur des questions de relance, mais aussi de relance autrement, de regarder de quelle mani�re nous travaillons sur un tourisme plus durable, �coresponsable, plus respectueux de la ville, en agissant sur un certain nombre de sujets, d?effets du surtourisme � Paris. Nous avons par exemple parl� hier de la question d?Airbnb - je n?y reviendrai pas - avec le v?u que nous avons vot�. Une question se posera �videmment sur la question du transport a�rien et son impact fort, et la possibilit� de substituer un certain nombre de transports et d?avions avec le train, notamment avec le d�veloppement du train de nuit. Et puis, il nous faudra travailler sur un certain nombre d?autres sujets importants comme l?exclusion des cars diesel � partir de 2024 de la Z.F.E., c?est-�-dire de Paris et de sa proche couronne, question � laquelle, gr�ce aux Assises du tourisme durable, nous trouverons des solutions et pourrons travailler � des alternatives.

L?id�e n?est pas que nous arr�tions de d�velopper le tourisme � Paris, ni que nous arr�tions de faire en sorte que les touristes viennent dans notre capitale. A cette �tape et de ce point de vue, nous travaillerons pour que les futurs �v�nements sportifs - comme les J.O. de 2024 ou, d�s 2023, l?accueil de la Coupe du monde de rugby, un �v�nement sportif certes moins important que les Jeux olympiques mais qui verra venir un certain nombre de touristes - aient un impact touristique positif et durable sur notre ville.

Enfin, je ne voudrais pas terminer mon intervention sans dire � tous ceux qui expliquent que la ville ou l?image de Paris serait d�grad�e, � tous ceux qui penseraient que cette ville est devenue sale, moche, que ce ne sont absolument pas les chiffres?

Pourquoi vous sentez-vous vis�e, Madame DATI�? Je n?ai pas parl� de vous�!

J?ai dit�: "ceux qui pensent que cette ville est sale". Je n?ai pas parl� de vous�!

Les chiffres des diff�rents instituts, notamment de l?Institut du tourisme allemand, montrent que Paris, notamment sur les moteurs de recherche pour les voyages, les touristes et les s�jours, est en t�te devant toutes les capitales europ�ennes et dans le monde. Nous avons une augmentation de 53�% de la demande de s�jours sur Paris par rapport � 2019 et � 2020. Bref, l?image que certains veulent essayer de colporter sur les r�seaux sociaux est fausse. Les faits sont l� et, comme dirait l?autre, les faits sont t�tus�!

Paris continuera � rayonner - n?en d�plaise � certains�! - et � accueillir le monde. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, cher Fr�d�ric HOCQUARD.

Fiers de Paris�! Nous sommes fiers de Paris - et fiers, d?ailleurs, de la victoire du P.S.G. hier soir au parc des Princes�!

Madame LELI�VRE, souhaitez-vous reprendre la parole�? Vous avez le droit de reprendre la parole. � vous.

Mme Maud LELI�VRE. - Je vous remercie, Monsieur HOCQUARD, pour ces pr�cisions. Je serais, en tant qu?�lue dans mon arrondissement aux questions du tourisme, int�ress�e par les chiffres que vous avez �voqu�s sur l?augmentation des r�servations.

J?aimerais compl�ter mon intervention par une pr�cision. Nous entendons, en tant qu?�lus, les acteurs. Nous r�fl�chissons avec eux. Il nous semble vital et urgent de s?appuyer sur leurs propositions - je n?en citerai que quelques-unes�: les bornes de taxis pourraient, demain, �tre des bornes d?attente mais aussi de recharge pour faciliter la mobilit� �lectrique de taxis propres. La s�curisation de l?espace public - vous n?en avez pas parl� - semble absolument vitale pour faciliter l?acc�s � un tourisme, notamment f�minin. Ou encore la diversification des services dans les h�tels et la r�organisation des lieux touristiques pour permettre un acc�s facilit� et pond�r�.

En un mot, le tourisme doit s?appuyer sur les professionnels, ceux qui r�fl�chissent au tourisme de demain, ceux de notre ville. Il nous semble important, en ma�tre mot, de laisser Paris accessible � tous, les plus �g�s qui n?auront pas forc�ment la facilit� de la mobilit� � pied ou � v�lo, mais �galement les moins ais�s financi�rement pour que Paris ne soit pas juste r�serv�e aux plus riches.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Fr�d�ric HOCQUARD l?a tr�s bien dit�: le choix qui a �t� fait pour l?Office de tourisme, avec un professionnel, un entrepreneur, un grand professionnel du tourisme, Jean-Fran�ois RIAL, est aussi un choix que nous assumons pour mettre en place cette strat�gie et les actions que nous devons conduire afin de pouvoir accompagner, apr�s la crise sanitaire, le changement de mod�le et en m�me temps la visite de tous les �trangers qui r�vent de notre ville. Le fait d?avoir choisi un entrepreneur est pour nous un choix r�solu et toutes les bonnes id�es seront les bienvenues, ch�re Madame LELI�VRE.

Merci � vous. IV - Question d'actualit� pos�e par le groupe Paris en commun � Mme la Maire de Paris relative au bilan et aux perspectives de la Nuit de la solidarit� 2021.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� suivante, pos�e par le groupe Paris en commun. Dominique KIELEMO�S, je vous donne la parole.

Mme Dominique KIELEMO�S. - Madame la Maire, Monsieur le Pr�fet de police, mes chers coll�gues, la situation sanitaire, nous le savons car nous en avons d�battu hier, affecte profond�ment et durablement l?ensemble des dimensions de la vie parisienne.

Elle est un d�fi quotidien depuis plus d?un an pour les services qui ont su rivaliser de cr�ativit� et adapter leur action � cette nouvelle r�alit� sid�rante et �volutive. Les personnels de sant� font face � une situation sans pr�c�dent. Ils sont les premiers et souvent les seuls t�moins de l?ampleur de l?h�catombe silencieuse qui se joue dans nos h�pitaux.

Mais un autre drame se joue et ce sont les professionnels et b�n�voles de l?action sociale qui en sont les t�moins. C?est celui des personnes sans-abri, fant�mes errants dans les rues de Paris aux heures de couvre-feu, plus isol�es encore qu?en temps normal, sans r�pit ou chaleur en raison de la fermeture de tant de lieux, particuli�rement expos�s et vuln�rables au Covid selon les annonces de Jean-Fran�ois DELFRAISSY en d�cembre dernier qui estimait � 40�% la proportion d?entre eux positifs au virus.

"Les gens font les gestes barri�res vis-�-vis de nous. On est d�j� consid�r�s comme des virus pour eux", disait en d�cembre dernier Daniel, h�berg� au centre de La Mie de Pain. Ce n?est pourtant pas faute d?anticipation ou d?action des services d?h�bergement�: le nombre de places d?h�bergement, de nuit�es h�teli�res, de places pour les mises � l?abri localis�es � Paris, s?�l�ve actuellement � pr�s de 32.300 et ces mises � l?abri sont exceptionnellement plus durables qu?en p�riode normale.

La crise augmente aussi le nombre de personnes en grande pr�carit�, notamment parmi les travailleurs pauvres, tout comme elle augmente les in�galit�s. C?est pourquoi je me r�jouis que, malgr� les complications li�es � la situation sanitaire, la "Nuit de la Solidarit�" ait pu avoir lieu le 25 mars dernier pour la quatri�me ann�e cons�cutive. Je salue l?engagement de toutes et tous les b�n�voles qui ont pu y prendre part.

Je voudrais saluer � cette occasion le travail engag� autour de cette initiative aussi bien par L�a FILOCHE que par Dominique VERSINI et, � travers elles, celui des services sociaux parisiens et des associations qui contribuent � leur mission. Nous savons d?ores et d�j� que leur action a permis de d�nombrer 2.785 personnes sur l?ensemble du territoire parisien contre 3.601 en 2020. Moins de personnes dans la rue, particuli�rement moins de familles et moins de femmes � la rue, certes, mais un nombre qui reste bien trop �lev� alors m�me que tant d?efforts ont �t� faits pour cr�er des places d?h�bergement et d�bloquer des nuits h�teli�res.

La lutte contre la grande exclusion a constitu� une des grandes causes de la mandature pr�c�dente, � raison. Alors que nous entamons cette nouvelle mandature dans des circonstances si particuli�res, les donn�es des questionnaires transmis � l?APUR vont �tre particuli�rement pr�cieuses pour ressourcer notre analyse des r�alit�s que vivent les personnes sans-abri et informer notre action � venir.

Madame la Maire, pouvez-vous nous indiquer, en fonction des retours les plus imm�diats de cette "Nuit de la Solidarit�", les constats les plus saillants que vous retenez de cette �dition et quelle r�ponse vous envisagez de proposer�? Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame KIELEMO�S.

Je donne la parole � L�a FILOCHE, pour vous r�pondre.

Mme L�a FILOCHE, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Madame KIELEMO�S, merci beaucoup, ch�re coll�gue, de poser cette question autour des r�sultats de la "Nuit de la Solidarit�" qui nous permet d?aborder cette question dans cet h�micycle, et j?en suis assez ravie.

Comme vous l?avez dit, nous avons fait le choix d?organiser cette quatri�me �dition de notre d�compte des personnes sans solution d?h�bergement, dans la nuit du 25 mars dernier, malgr� le contexte sanitaire que vous connaissez. Il �tait d?autant plus important pour nous de pouvoir aller � la rencontre de celles et ceux qui passent leur confinement et leur couvre-feu dehors. Par ailleurs, le contexte sanitaire a fait l?objet d?un des th�mes du questionnaire que pr�s de 2.000 Parisiennes et Parisiens ont partag� avec celles et ceux qu?ils rencontraient.

Cette quatri�me �dition a �galement �t� l?occasion d?associer d?autres collectivit�s territoriales, comme la M�tropole du Grand Paris, Nancy, Saint-Denis, Montpellier et d?autres, au d�compte et � la d�marche notamment lors de la soir�e en ligne. Il �tait particuli�rement int�ressant pour nous d?associer les villes limitrophes car nous constatons toutes et tous que des campements qui �taient avant � Paris sont aujourd?hui �parpill�s en petite couronne, ce qui ne r�sout rien des difficult�s rencontr�es par ces personnes, notamment dans leur acc�s aux droits. Nous souhaitons travailler avec l?ensemble des collectivit�s qui le souhaitent et qui partagent notre objectif de la d�marche scientifique "Mieux conna�tre pour mieux agir".

Certes, par rapport � l?ann�e derni�re, le nombre de personnes sans solution d?h�bergement a diminu� de 23�%, passant de 3.601 personnes d�compt�es en 2020 � 2.785 cette ann�e. Comme vous le savez, des r�sultats plus d�taill�s ne sont pas encore disponibles car ils n�cessitent une �tude approfondie par l?APUR, par le conseil scientifique, que nous aurons dans quelques semaines avant le rapport final publi� � l?automne. J?invite les plus int�ress�s, si ce n?est pas d�j� fait par ailleurs, � aller sur le site de la Ville car les r�sultats y sont connus arrondissement par arrondissement. Cela donne d�j� quelques �l�ments de pr�cision.

Cette baisse de 23�% est aussi le r�sultat d?un effort cons�quent, il faut le reconna�tre, de l?Etat pour ouvrir des places d?h�bergement. Faute de touristes, un certain nombre d?h�tels, mais d?autres lieux aussi, ont �t� mis � disposition pour y faire des centres d?h�bergement d?urgence. Au total, le soir de la Nuit de la Solidarit�, l?Etat nous a annonc� que 32.300 places d?h�bergement �taient ouvertes � Paris, soit 2.000 de plus que l?an dernier. La Ville y contribue pleinement de son c�t�, bien au-del� de ses comp�tences l�gales, puisqu?un quart des places d?h�bergement sont mises � disposition ou financ�es par la Ville directement. Nous savons que ce n?est pas encore assez. Le chiffre de 2.785 personnes restant � la rue �tant bien trop �lev�, nous restons tr�s d�termin�s. Il est maintenant important que l?ensemble de ces places ouvertes soient bien p�rennis�es apr�s la fin de la tr�ve hivernale qui a �t� d�cal�e au 1er�juin. C?est la demande que nous portons r�guli�rement vis-�-vis de l?Etat.

Cette quatri�me �dition nous oblige donc collectivement � poursuivre notre effort. La Ville de Paris prendra toute sa part en construisant avec l?ensemble des acteurs concern�s l?Acte�II du Pacte de lutte contre la grande exclusion, qui viendra construire les projets li�s � cet effort. Nous allons poursuivre la dynamique partenariale impuls�e par ma coll�gue Dominique VERSINI lors du dernier mandat. Nous allons l?�largir en associant des partenaires au-del� m�me des fronti�res parisiennes.

Dans le contexte sanitaire et malgr� le contexte financier, la lutte contre l?exclusion reste une priorit� de notre Municipalit�. L?engagement de toutes et tous sera fondamental. Depuis hier, c?est vrai, beaucoup dans cet h�micycle parlent du monde d?apr�s. Nous souhaitons aujourd?hui, nous, construire celui d?aujourd?hui et que toutes et tous y trouvent leur place. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, ch�re L�a FILOCHE.

Madame KIELEMO�S, vous avez la parole.

Mme Dominique KIELEMO�S. - Merci, Madame la Maire.

Je voudrais de nouveau remercier L�a FILOCHE, Dominique VERSINI et tous les b�n�voles qui ont particip� � cette Nuit de la Solidarit�, la quatri�me, cette ann�e.

Je suis effectivement tr�s int�ress�e par le fait que cette lutte contre l?exclusion reste une grande priorit�, malgr� les difficult�s financi�res, et qu?un pacte pour lutter contre la grande exclusion est en voie d?�tre r�alis�. Je suis �galement heureuse de constater que la lutte contre l?exclusion et le combat pour la solidarit� ne forcent pas la pol�mique. Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je voudrais ajouter un point. D?abord, vraiment merci � L�a FILOCHE, merci � l?ensemble des services de la Ville qui ont contribu� � la r�alisation de cette Nuit de la Solidarit�, quatri�me �dition. Une nuit exceptionnelle puisque, dans un contexte de crise sanitaire, beaucoup de services ont �t� mobilis�s�: bien s�r, toutes les �quipes qui rel�vent du social, mais je pense aussi � notre police municipale et � tous les agents qui sont sur le terrain.

Remercier aussi, vous l?avez dit, les volontaires. Chaque ann�e, nous avons 2.000 Parisiens b�n�voles, volontaires, qui viennent, qui se forment et qui ensuite vont sur le terrain. D?ailleurs, ces volontaires, tr�s nombreux chaque ann�e, viennent aussi participer � un lieu - j?invite toutes celles et ceux qui ne le connaissent pas encore � aller le voir�: c?est la Fabrique de la Solidarit�, o� nous avons aujourd?hui 10.000 volontaires, 10.000 Parisiens, des personnes qui s?engagent, qui se forment et qui viennent contribuer aux actions de solidarit� en appui de la Ville, mais aussi en appui des nombreuses associations.

Permettez-moi de relayer aussi ici l?appel de plusieurs associations, notamment d?Emma�s Solidarit�, quant � la vaccination des sans-abri. Il y a l� un sujet majeur. Ce sujet ne peut pas �tre un impens� des strat�gies de vaccination. Nous allons donc le porter, aux c�t�s des grandes associations humanitaires. En tous les cas, je le dis ici, avec l?ensemble de mon �quipe�: nous serons au rendez-vous de ce sujet sanitaire majeur. Vous avez commenc� par ce propos, Madame la conseill�re, sur la perception d?un certain nombre de personnes en grande pr�carit�, de ce qu?elles repr�sentent aux yeux, parfois, de la soci�t�. Nous allons poursuivre dans le respect des valeurs qui sont les n�tres, mais aussi en apportant des actes concrets. Nous serons donc mobilis�s aux c�t�s des associations pour la vaccination des sans-abri.

Je vous remercie. V - Question d'actualit� pos�e par le groupe Changer Paris � Mme la Maire de Paris concernant l'espace public � Paris.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� suivante, celle pos�e par Mme la pr�sidente du groupe Changer Paris.

Madame Rachida DATI, vous avez la parole.

Qui vous voulez? Vous savez, je ne m?immisce pas dans vos sujets.

Qui parle�? Monsieur BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Madame la Maire, vous aviez l?information.

Apr�s avoir fait escale � Bordeaux, Douai, Nancy et avant de poser vos valises � Dunkerque, Nantes, Rennes et Montpellier, un trou d?air vous a fait atterrir pr�cipitamment � Paris.

Un atterrissage en urgence, un retour sur terre.

Un retour � la r�alit� apr�s une l�vitation pseudo-pr�sidentielle aussi ind�cente qu?incompr�hensible en pleine crise sanitaire, surtout lorsqu?on est aux manettes d?une ville de plus de 2 millions d?habitants, d?un budget de 10 milliards et que l?on pr�side l?A.P.-H.P. qui ne compte pas moins de 39 h�pitaux. Magie ou trag�die des r�seaux sociaux, les Parisiens vous offrent la plus belle illustration par l?image de votre �chec, un �chec retentissant, visible de tous�: celui d?une ville d�grad�e, rabaiss�e, trop visiblement saccag�e�!

Oui, Paris est une ville sale. Ce constat est partag� au-del� des rangs de notre opposition, Madame la Maire.

Refusant d?interroger votre action, vous n?avez rien trouv� de mieux que r�duire la col�re spontan�e des Parisiens � une manipulation digitale orchestr�e par les soldats num�riques de l?extr�me droite. Quel m�pris pour les Parisiens qui n?en peuvent plus de devoir slalomer entre les amas de cartons d�s qu?ils sortent de chez eux�! Quel m�pris pour les Parisiens qui assistent chaque jour, incr�dules, � la d�gradation de l?espace public o� pullulent vos exp�rimentations urbaines qui finissent par pourrir avec votre accord�: ces bacs � fleurs non entretenus, transform�s en poubelles � ciel ouvert, ces v�g�talisations sauvages dignes d?un m�morial de la Z.A.D. ou encore ces blocs de pierre faisant office de bancs�! Les membres du Comit� international olympique ne doivent plus reconna�tre la ville que vos graphistes leur ont vendue. Quel m�pris pour les Parisiens qui vous demandent de mettre un terme au saccage de Paris�!

Mais vous vivez sur une autre plan�te�: aucun Parisien ne vous interpelle sur la propret�. Circulez, il n?y a rien � voir�! La propret� n?est pas un luxe, Madame la Maire. C?est un droit auquel aspirent l�gitimement tous les Parisiens. Pour cela, il faudrait encore que vous acceptiez d?�couter les �lus qui repr�sentent aussi les Parisiens au Conseil de Paris. Il faudrait que vous acceptiez d?�voluer, de reconna�tre l?inefficacit� d?une politique centralis�e et que vous engagiez une refonte compl�te de l?organisation de la propret� � Paris. Taux d?absent�isme record, d�couragement des agents, mat�riel us�, inadapt�, carri�re peu stimulante? Le diagnostic, nous le connaissons.

Des propositions, nous en faisons avec Rachida DATI, les maires et les �lus du groupe Changer Paris. Ce que les Parisiens attendent, ce sont des d�cisions fortes, pas le filet d?eau ti�de auquel nous ont habitu�s tous vos adjoints respectifs qui ont eu cette responsabilit�, pas un compromis � mi-chemin entre la d�centralisation et la d�concentration des comp�tences de propret� aux arrondissements.

Je pr�f�re vous pr�venir, Madame la Maire�: nous n?accepterons pas la cr�ation d?un nouvel �chelon administratif central dans nos mairies.

Madame la Maire, le d�ni dans lequel vous vous enfermez jour apr�s jour ne profite � personne. � quoi bon refuser le soutien compl�mentaire, notamment dans la lutte contre les d�p�ts sauvages, provenant de la R�gion Ile-de-France qui vous propose depuis des ann�es de mobiliser son fonds propret�?

Vous avez annonc� un doublement du budget de la propret� de Paris. C?est dire l?insuffisance des moyens allou�s apr�s quatre plans d?urgence. Comment allez-vous financer cette d�pense alors que vous avez annonc� dans le m�me temps que nos �coles ne pourraient plus �tre entretenues, faute de cr�dits�? Comment ces millions d?euros suppl�mentaires que vous nous promettez permettront de rendre nos rues plus propres�?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - L�, vous avez vraiment d�pass� votre temps. Il va falloir conclure, Monsieur BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Revenez donc � Paris, Madame la Maire, et r�pondez � la col�re des Parisiens�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je vais donner la parole � Emmanuel GR�GOIRE, pour vous r�pondre.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Merci, Monsieur le Maire du 17e arrondissement. Comme tout le monde ici, nous ne sommes pas vraiment �tonn�s que le groupe ait choisi de revenir sur ce sujet et, d?ailleurs, nous avons l?occasion, Conseil apr�s Conseil, d?y revenir.

Simplement, je note un petit d�calage entre le ton ferme mais courtois qui a �t� le v�tre et les vocif�rations, pardon de le dire, y compris tr�s d�sagr�ables, pendant la tenue de notre s�ance, auxquelles notamment votre pr�sidente de groupe s?adonne avec provocation, ind�cence et irrespect pour la d�mocratie. On a le droit d?�tre en d�saccord. On a le droit de l?exprimer. Il est toujours plus courtois, plus constructif, plus opportun de le faire avec des mots choisis.

Paris ne ressemble pas � l?image que vous voulez en donner. Qu?il y ait des situations � r�gler, c?est une �vidence. Que les incivilit�s r�p�t�es, tags, d�gradations, stickages suscitent de l?indignation chez les Parisiens, nous le comprenons et nous le partageons?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Monsieur Emmanuel GR�GOIRE, juste un instant.

Est-ce que l?on peut s?�couter�?

On peut s?�couter�?

Non, simplement, est-ce que l?on peut s?�couter�? Est-ce que l?on peut �tre respectueux vis-�-vis des Parisiens qui nous �coutent, en montrant que l?on est capable d?�coute�?

Est-ce que l?on est capable de s?�couter�? Je pense que oui. Pour s?�couter, il faut laisser parler.

Cher Emmanuel, vous avez la parole et vous �tes le seul � avoir la parole.

Vous pourrez reprendre la parole ensuite, comme l?indique notre r�glement du Conseil.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire, mais je progresse � g�rer la bande sonore de fond permanente.

Vous avez pr�f�r�? Je progresse, mais enfin je suis?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Cela progresse, mais peut-�tre que l?on peut encore faire un peu mieux.

Est-ce que vous acceptez de laisser la parole � la majorit� de cette Assembl�e pour vous r�pondre�? Monsieur BOULARD, est-ce que vous l?acceptez�?

Merci beaucoup.

Merci beaucoup�!

Monsieur GR�GOIRE, vous avez la parole.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Ce d�bat m�riterait beaucoup de s�r�nit�, de s�rieux et d?esprit de collaboration pour trouver les solutions et les mettre en ?uvre collectivement. Mais vous avez pr�f�r� instrumentaliser cette pol�mique plut�t que de travailler avec nous, notamment sur un point - et, excusez-moi, je reviens �galement sur l?intervention de Mme BERTHOUT�: en ne participant pas - certains l?ont fait, et tant mieux�! - aux r�unions de travail extr�mement nombreuses organis�es sur le programme de d�centralisation des comp�tences que nous pr�senterons lors du prochain Conseil de Paris.

Alors, je m?interroge un peu. Est-ce vraiment la propret� de Paris qui vous int�resse ou est-ce la pol�mique�? Ni pour la r�alit� de l?espace public parisien, ni pour le travail des agents municipaux en premi�re ligne depuis un an maintenant, ni pour notre exercice d�mocratique, je le dis, vu le climat d�l�t�re et tr�s peu r�publicain que vous imposez dans notre Assembl�e, alors que nous devrions pouvoir y travailler sereinement?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Un instant, un instant�!

On progresse de seconde en seconde. Vous arrivez � parler un peu plus longtemps, ce qui me r�jouit.

Simplement, je repose ma question�: est-ce que vous laissez la majorit� r�pondre � la question que vous avez pos�e�?

D?accord�? Est-ce que l?on peut avancer sur une question de fond, qui concerne les Parisiennes et Parisiens, et qui renvoie notamment � la r�organisation que j?ai effectivement souhait� porter pendant la campagne des municipales et qui nous conduit, moins d?un an apr�s, finalement, � apporter une proposition de r�forme�?

D?ailleurs, je remercie Laurence GIRARD, ici pr�sente, qui est celle qui, au sein du Secr�tariat g�n�ral de la Ville, aux c�t�s de Marie VILLETTE, nous accompagne dans cette r�forme.

Est-ce que l?on peut continuer�?

On peut continuer�? Tr�s bien, merci beaucoup. Emmanuel GR�GOIRE, vous pouvez poursuivre.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Les Parisiennes et Parisiens qui veulent interpeller les �lus et l?administration sur les probl�mes du quotidien savent - et les maires d?arrondissement savent, majorit� comme opposition? Ils le font abondamment avec les outils qui sont � leur disposition, que ce soient les courriers, les e-mails, l?application "DansMaRue" ou le 39.75.

Pour revenir sur quelques �l�ments concrets, � Paris, 12.000 tonnes de d�chets sont collect�es par semaine�; 10.000 signalements "DansMaRue" sont trait�s par semaine - 10.000 par semaine�! Cela renvoie au caract�re tr�s picrocholin des mobilisations que vous avez �voqu�es et qui seront quand m�me trait�es avec diligence par l?administration pour y apporter des r�ponses pr�cises lorsque ce sont des sujets encore d?actualit�. Il y a un million d?enl�vements d?encombrants chaque ann�e, il y a 6.900 agents pr�sents, 7 jours sur 7, 24�heures sur 24. Ils ont �t�, permettez-moi de vous le dire, un tout petit peu �branl�s par la campagne de tweets qui ont remis en cause leur professionnalisme, y compris de la part d?�lus, y compris de la part de maires d?arrondissement qui devraient pourtant conna�tre et reconna�tre leur engagement chaque jour�!

Malgr� la crise que nous traversons depuis un an, les engagements de la Maire ont �t� mis en ?uvre. Nous les avons �voqu�s�: l?entretien territorialis� et globalis� pour s?adapter au territoire de vie des Parisiens, � leurs horaires et aux usages de l?espace public. De nombreuses mesures ont �t� pr�sent�es, mises en ?uvre, notamment pr�sent�es par Colombe BROSSEL�: le budget de 3�millions d?euros suppl�mentaires pour le d�graffitage et la peinture du mobilier urbain, le sujet des op�rations "24�heures�propret�" pour remettre en �tat, y compris les peintures, dans des secteurs entiers. Pardonnez-moi de vous dire que les maires d?arrondissement d?opposition travaillent intelligemment en pratique - hors de Twitter, pour le dire plus clairement - avec Colombe BROSSEL, avec la DPE et les services d�concentr�s pour programmer?

Ce n?est pas ce que disent les maires d?arrondissement dans le travail bilat�ral�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je confirme, d?ailleurs, et je ne citerai aucun nom ici de maires d?arrondissement de l?opposition qui me disent leur g�ne face � ce spectacle qui est donn�.

Vraiment�!

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - Cette r�forme de la d�centralisation, nous l?avons construite avec tous les maires d?arrondissement.

Paris conna�t des changements importants�: la v�g�talisation, le d�veloppement des mobilit�s douces, l?augmentation de la place et la s�curit� pour les pi�tons. Face � ces changements, plusieurs postures sont possibles. On remarque que de tr�s nombreuses villes dans le monde s?inspirent de Paris, viennent voir ce qui se passe � Paris, viennent travailler avec l?administration parisienne pour reproduire ce que nous avons engag�.

De l?autre c�t�, nous avons une droite parisienne qui a une posture d�faitiste qui consiste � ne relever que ce qui va mal. Pardonnez-moi de le dire�: ce n?est pas digne, ce n?est pas juste avec le travail fourni par l?administration parisienne.

Fallait-il renoncer aux pistes cyclables provisoires, dont vous avez compris qu?elles deviendront p�rennes, en esp�rant que cela ne d�clenche pas de vocif�rations suppl�mentaires, sous pr�texte de l?urgence sanitaire�? Evidemment, il fallait le faire�! Evidemment, le jaune ne convient � personne�! Evidemment, le jaune est provisoire�! Evidemment, nous p�renniserons ces pistes et elles seront mises en ?uvre�!

On voit bien que, par un effet de d�formation, un effet d?emphase, un effet d?outrance, vous avez choisi non pas de vous comporter comme une opposition responsable, mais de vous complaire dans une opposition � la TRUMP�: le bruit et la fureur sur la forme, la vocif�ration et l?insulte sur le fond. C?est insupportable�!

Je pense que cela agace, Madame la Pr�sidente, encore plus sur vos rangs que dans les n�tres, mais c?est un commentaire plus personnel.

Je conclurai, parce qu?on pourrait en d�battre tr�s longtemps. Beaucoup de ce que vous �voquez me font penser � Talleyrand�: "Tout ce qui est excessif est insignifiant." Nous allons essayer de nous concentrer sur l?essentiel, c?est-�-dire la vie quotidienne des Parisiens.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Emmanuel GR�GOIRE. Nous allons �couter dans un silence tout la�c et r�publicain? Enfin, sauf si votre pr�sidente ne vous laisse pas la parole, ce qui est aussi une �ventualit�? Monsieur BOULARD, vous avez le droit de reprendre la parole pour deux minutes.

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Madame la Maire, bon? La propret� n?est pas votre sujet. Vous n?avez pas r�pondu. Vous avez fait un tour de passe-passe. Vous rafistolez, vous bricolez, vous �tes toujours dans l?urgence�!

Nous sommes quand m�me heureux de savoir que vous allez faire un Conseil de Paris au mois de juin sur le sujet. Heureusement que la droite parisienne vous le demande, sinon nous ne l?aurions pas eu�!

Et puis, cette territorialisation qui est en fait un groupe bureaucratique qui n?associe pas les propositions des maires? Je le redis�: ce que vous nous avez communiqu� la semaine derni�re, je l?ai en main, ce n?est pas une refonte compl�te de la propret� � Paris. Ce n?est pas vrai�! C?est un �l�ment suppl�mentaire bureaucratique dans nos mairies. Voil�! Le choc de propret� que nous appelions de nos v?ux il y a quelques ann�es n?a pas eu lieu.

Soyez volontariste�: consultez les Parisiens. Vous les consultez sur tous les sujets, sauf un�: la propret� de Paris, la gestion de l?espace public�! Consultez-les�! Faites une grande consultation citoyenne, comme vous savez faire, sur la propret�!

Osez Paris�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, pour ces bonnes suggestions.

Je vous rappelle, au cas o� vous l?auriez oubli�, mais vous �tiez d�j� pr�sent lors de la mandature pr�c�dente, que nous avons justement fait une tr�s grande conf�rence citoyenne avec plus de 100 Parisiens qui ont travaill� et qui sont d?ailleurs venus rapporter ici. Ils ont fait de tr�s belles propositions. Il y a eu aussi une mission d?information et d?�valuation, � laquelle faisait r�f�rence Mme BERTHOUT tout � l?heure. Elle a permis d?aboutir � des propositions vot�es � l?unanimit� ici.

Nous allons poursuivre ce travail, notamment, comme l?a dit Emmanuel GR�GOIRE, dans cette logique de d�centralisation que j?ai port�e?

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - D�mocratie�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - ? dans cette campagne des municipales, d?ailleurs en insistant sur deux points�: non seulement, il y aura un transfert de comp�tences et des moyens vers les maires d?arrondissement?

M. Geoffroy BOULARD, maire du 17e arrondissement. - Ce n?est pas vrai�!

Mme LA MAIRE DE PARIS. - ? mais il y aura aussi un travail, � partir de ce concept sur lequel nous travaillons, qui est la ville du quart d?heure, pour mobiliser aussi les acteurs locaux dans la proximit�.

Je le redis ici�: les questions de propret� doivent pouvoir se r�gler dans la proximit�. Je pense que c?est � l?�chelle de l?arrondissement, dans la responsabilit� des maires d?arrondissement, bien s�r avec l?appui des moyens et de l?ensemble des investissements que nous devons aussi porter ensemble au niveau parisien, mais c?est dans cette d�marche que nous allons proc�der, comme je m?y suis engag�e aupr�s des Parisiens lors de la derni�re campagne des municipales.

Et donc, rendez-vous en juin pour travailler � partir de la proposition �labor�e non pas avec la bureaucratie? Pardon, mais je pense que Laurence GIRARD n?est pas, � elle seule, l?incarnation de la bureaucratie. C?est plut�t une haut fonctionnaire de la Ville qui conna�t le terrain et qui est capable, vous le savez au quotidien puisque vous me le dites, les uns et les autres, de travailler intelligemment avec nous et bien s�r avec Colombe BROSSEL sur ce dossier majeur.

Je vous remercie. VI - Question d'actualit� pos�e par le groupe Ecologiste de Paris � Mme la Maire de Paris et � M. le Pr�fet de police sur la strat�gie de mise � l'abri en Ile-de-France.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous passons � la question d'actualit� suivante, celle du groupe Ecologiste de Paris.

Je donne la parole � Mme Nour DURAND-ROCHER? M. Nour DURAND-ROCHER, excusez-moi�! J?ai une Nour � mon cabinet, c?est pour cela que j?ai dit "madame". Pardon.

M. Nour DURAND-RAUCHER. - Il n?y a vraiment aucun souci.

Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�fet de police, le 25 mars dernier, 480 femmes, enfants et hommes exil�s ont �t� mis � l?abri suite � une occupation pacifique du collectif "R�quisitions" sur la place de la R�publique. Ce collectif avait install� des tentes pour abriter ces personnes qui dormaient dans la rue.

La r�ponse de la Pr�fecture de police et de la Pr�fecture de R�gion � cette occupation fut un communiqu� conjoint, d�clarant que cette occupation �tait "d?autant plus incompr�hensible que la pr�fecture de R�gion d?Ile-de-France dispose des places d?h�bergement n�cessaires", ajoutant que ces derni�res seraient disponibles le soir m�me.

Ces d�clarations nous ont surpris. Dans la semaine qui a suivi, ce sont 80�personnes mises � l?abri suite � l?action du collectif "R�quisitions" qui ont �t� remises � la rue, faute de place. Chaque jour, dans le cadre de distributions alimentaires et de maraudes, les associations qui sillonnent Paris transmettent des bilans qui d�montrent que le manque de moyens est consid�rable et les d�faillances de l?Etat, nombreuses. Le 25�mars dernier �tait aussi le soir de la quatri�me �dition de la Nuit de la Solidarit� qui a rappel� que 2.785�personnes dorment encore dehors, sans aucune solution d?h�bergement � Paris. Chaque jour, des milliers de personnes sollicitent le 115 dans l?espoir de passer une nuit � l?abri mais, chaque nuit, faute de solution, des centaines d?entre elles sont contraintes de dormir dehors dans les rues de notre capitale.

Donc non, Monsieur le Pr�fet, nous ne disposons pas de moyens suffisants.

Oui, Monsieur le Pr�fet de police, nous restons d�faillants face � l?envergure des besoins.

Alors nous vous le demandons aujourd?hui�: comment, face � un tel constat, vous est-il possible � vous et � la pr�fecture de R�gion de porter publiquement de telles d�clarations�?

Et, surtout, Monsieur le Pr�fet, pouvez-vous aujourd?hui nous pr�senter la strat�gie que vous comptez d�ployer pour, enfin, accompagner ces milliers de personnes � la rue vers des solutions p�rennes de mise � l?abri�? C?est la seule solution si on veut leur permettre d?envisager l?avenir loin de la mis�re. Merci.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup.

Je vais donner la parole � L�a FILOCHE pour r�pondre, mais je rappelle que M. le Pr�fet de police n?est pas comp�tent sur l?h�bergement d?urgence. Je ne vais pas demander? Enfin, je donnerai la parole � M. le Pr�fet de police ensuite, mais pas pour r�pondre sur les questions d?h�bergement d?urgence parce que je suis attach�e � une chose tr�s claire, et je le redis r�guli�rement ici�: le Pr�fet de police est l� sur les questions de s�curit� et de pr�vention. Il n?est pas l� pour r�pondre de toute l?action du Gouvernement et de l?Etat sur Paris. J?y tiens beaucoup car sinon cela voudrait dire que nous sommes sous tutelle et je ne souhaite absolument pas �tre sous tutelle.

Je donne donc la parole � L�a FILOCHE pour parler du dispositif d?h�bergement d?urgence et je donnerai la parole au Pr�fet de police pour parler des questions qui rel�vent de sa comp�tence, c?est-�-dire de ses pouvoirs de police et, bien s�r, de contr�le sur l?espace public et de ce qu'il s?y passe.

L�a FILOCHE�?

Mme L�a FILOCHE, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Cher Nour, chers coll�gues, effectivement, cette question ne s?adresse pas directement � l?Ex�cutif en v�rit�, puisque c?est l?Etat qui est comp�tent en mati�re d?h�bergement.

Par ailleurs, c?est un dispositif qui rel�ve du l�gal et j?y tiens beaucoup car cela permet de garantir l?�galit� de traitement de tous les citoyens, de toutes celles et ceux qui en ont besoin, sur l?enti�ret� du territoire, qu?il soit national ou r�gional. C?est donc une garantie importante que ce soit l?Etat qui g�re les questions d?h�bergement.

Il n?emp�che que, avec Ian BROSSAT et tous les services concern�s, c?est un sujet que nous suivons de pr�s parce que nous voyons bien - nous en avons parl� tout � l?heure - que le sujet est d?actualit�. Il reste encore aujourd?hui beaucoup d?efforts � faire pour essayer d?avancer sur ces questions d?h�bergement, notamment celle des h�bergements d?urgence.

Sur le sujet pr�cis des campements comprenant un grand nombre de personnes � chaque installation, la Ville de Paris intervient pour faciliter les mises � l?abri, le plus souvent en lien avec le maire d?arrondissement, en lien avec la Pr�fecture de police et avec la Pr�fecture de R�gion, mais aussi avec le Samu social. La gestion des petits campements sur l?espace public mobilise de nombreux acteurs, qu?ils soient institutionnels ou tr�s localis�s, de fa�on � essayer de r�gler les choses de mani�re intelligente, coordonn�e et structur�e.

C?est ce que nous avons fait, une nouvelle fois, la nuit du 25 mars pendant la "Nuit de la Solidarit�". Effectivement, un campement important s?est install�, avec 350 tentes, et c?est l?unit� d?assistance aux sans-abri de la Ville de Paris, pr�sente sur place, qui a fait le lien avec les services de l?Etat. Elle a accompagn�, pour ce qui concerne la Ville de Paris, 124 personnes, en famille, dans un gymnase du 17e arrondissement pour les mettre � l?abri, le temps qu?une �valuation sociale soit faite dans des conditions sereines, donc � l?abri, au repos, au chaud, et qu?une orientation puisse leur �tre trouv�e.

Vous connaissez toutes et tous notre mobilisation et notre engagement pour que les places ouvertes en urgence soient p�rennis�es. C?est un vrai enjeu. Nous en avons parl� � l?instant sur la question de la "Nuit de la Solidarit�", nous souhaitons qu?elles soient p�rennis�es, mais aussi r�parties de mani�re �quilibr�e sur le territoire, ainsi qu?en fonction des publics. L?enjeu pour nous est aussi d?avoir une meilleure visibilit� et c?est peut-�tre une petite difficult�. Nous souhaitons qu?il y ait un meilleur partage de l?information avec la pr�fecture de R�gion, qui g�re directement ces questions sur notre territoire, pour conna�tre en temps r�el le d�tail des capacit�s d?h�bergement sur l?enti�ret� du territoire. Il est �galement important que la prise en charge des personnes � la rue puisse se faire dans le cadre d?une strat�gie globale et coordonn�e, peut-�tre encore renforc�e avec l?Etat qui a probablement encore des choses � am�liorer, afin de resserrer encore les mailles du filet. Nous sommes dans une p�riode tr�s particuli�re o� la crise sanitaire a des effets tr�s sp�cifiques sur les publics � la rue et cela nous oblige � �tre encore plus efficients, plus forts et plus coordonn�s sur ce que nous sommes capables d?apporter comme r�ponse.

Pour rappel, s?il en �tait besoin, je l?ai dit tout � l?heure et je le redis�: la Ville de Paris fait le choix de contribuer pleinement � l?effort d?h�bergement et bien au-del� de nos propres comp�tences puisqu?un quart des places d?h�bergement sur le territoire parisien sont mises � disposition ou financ�es par la Ville de Paris. Nous y tenons beaucoup.

Madame la Maire, mes chers coll�gues, je r�it�re notre ambition pour que Paris reste une ville accueillante. Nous serons vigilants � la p�rennit� de ces questions d?h�bergement. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, ch�re L�a FILOCHE.

Je donne la parole � M. le Pr�fet de police.

M. LE PR�FET DE POLICE. - Merci, Madame la Maire.

Je ne rajouterai pas grand-chose � ce que vous avez dit, si ce n?est que je transmettrai � mon coll�gue Pr�fet de la R�gion Ile-de-France la question pos�e par M. le conseiller de Paris afin qu?il puisse vous apporter par �crit des r�ponses.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur le Pr�fet.

Nour DURAND-ROCHER, je vous redonne la parole.

M. Nour DURAND-RAUCHER. - Merci beaucoup.

En effet, mon interpellation du Pr�fet de police faisait effectivement suite au communiqu� que j?ai trouv� particulier. Je connais bien la s�paration des pouvoirs et ce n?�tait pas l� ma question. Je m?�tonnais tout de m�me du contenu du communiqu� co-sign� par la Pr�fecture de police. Je remercie n�anmoins L�a FILOCHE pour sa r�ponse et je la rejoins pour r�clamer � l?Etat de p�renniser les places ouvertes chaque hiver et demander une politique de logement volontariste. Je rappelle enfin que ce sont non seulement des places d?h�bergement qu?il faut ouvrir, mais c?est sans doute aussi l?ensemble du parcours logement qui doit �tre revu par l?Etat.

Je reste n�anmoins tr�s surpris par ce communiqu� sur des places qui sont malheureusement, 364�jours par an, introuvables. J?avoue avoir �t� particuli�rement impressionn� par ce communiqu� de presse. Merci beaucoup.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous. VII - Question d'actualit� pos�e par le groupe Communiste et Citoyen � Mme la Maire de Paris relative aux strat�gies municipales pour une relance �conomique et un plan d'investissement massif.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je donne � pr�sent la parole � M. le Pr�sident du groupe Communiste et Citoyen, Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Notre Ville a cumul� plus d?un milliard d?euros de d�penses suppl�mentaires pour r�pondre aux urgences sanitaires, �conomiques et sociales. Vous nous l?avez confirm� hier en s�ance, Madame la Maire, tout en pr�cisant que, � ce jour, aucun m�canisme n?a �t� mis en ?uvre par l?Etat pour compenser ces pertes.

Cette situation pourrait amener certains d?entre nous � suivre le chemin glissant de la strat�gie d?aust�rit� trac�e par le Gouvernement. La r�duction de la d�pense publique pr�n�e par le minist�re de l?Economie, comme �ni�me cure d?aust�rit�, nous obligerait � faire des �conomies sur des d�penses de fonctionnement. Ceci impacterait directement les associations sportives, culturelles et autres, d�j� durement touch�es par la situation sanitaire et �conomique, alors que ces associations cr�ent du lien social et sont des acteurs majeurs de la solidarit�. La synth�se du soutien de la Ville de Paris � la vie associative pr�sent�e en 7e�Commission l?a d?ailleurs tr�s bien d�montr�: le nombre de demandes a augment� de mani�re cons�quente pour faire face � une crise sociale d?une rare violence. C?est � la fois tr�s inqui�tant et r�v�lateur des liens de solidarit� qui existent dans notre ville � travers la vie associative. Nous sommes tout aussi inquiets sur notre capacit� � investir et � engager un plan d?investissements municipal ambitieux, � la hauteur des engagements que nous avons pris devant les Parisiens. Ils attendent de nous de nouveaux centres de sant�, des �quipements sportifs et culturels, de nouveaux logements sociaux, des places suppl�mentaires en cr�che. Nous ne pouvons pas y renoncer, sauf � vouloir pr�senter un mandat blanc en 2026.

Les marges de man?uvre ne sont r�duites que pour celles et ceux qui se r�signent et manquent d?imagination. Plusieurs leviers existent pour refuser l?aust�rit� impos�e et envisager la relance �conomique. Il est urgent de changer de paradigme, de suivre la voie initi�e par Joe BIDEN aux �tats-Unis, qui a choisi d?investir massivement dans le service public par un recours � la dette sur le long terme�: 6�milliards de dollars pour la seule ville de New York. Il est aussi urgent de repenser la fiscalit� locale. C?est la proposition que je vous ai faite par l?organisation d?Assises des finances et de la fiscalit� locale. Il est encore plus urgent d?abandonner la contractualisation avec l?Etat qui nous contraint dans des logiques financi�res que nous n?avons pas choisies.

Madame la Maire, nous avons accueilli ici m�me, dans cet h�micycle, la Conf�rence territoriale de la relance �conomique. Quelle suite allez-vous donner � cette initiative et quelle est la strat�gie de la Ville pour une relance �conomique et un plan d?investissement massif de notre collectivit�?

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, cher Nicolas BONNET-OULALDJ.

La parole est � Paul SIMONDON, pour vous r�pondre.

M. Paul SIMONDON, adjoint. - Mes chers coll�gues, Monsieur le Pr�sident, merci pour votre question.

Vous l?avez dit, l?acuit� in�dite de la crise dans notre ville capitale, et son �conomie si sensible au tourisme, � la culture, aux �v�nements, a frapp� tout le monde. La relance efficace, rapide de l?�conomie parisienne, moteur de l?�conomie du pays, demande que chaque acteur se mobilise, que les dispositifs d?aide, de soutien, de relance soient coh�rents et convergents. C?�tait tout le sens, justement, de cette conf�rence organis�e en f�vrier pour la relance �conomique locale avec tous les grands acteurs �conomiques, les partenaires sociaux, des repr�sentants de l?Etat, la pr�sence du ministre Olivier DUSSOPT.

Pour notre Ville - le compte administratif pr�sent� � notre prochain Conseil permettra de le d�tailler -, le co�t est immense�: 800 millions d?euros pour la seule ann�e 2020, un milliard d?euros maintenant en ajoutant l?effet des premiers mois de 2021, des d�penses exceptionnelles qui continuent, en particulier des d�penses sociales, et des pertes de recettes tr�s fortes, on le sait, qui se r�tablissent progressivement - mais "progressivement" seulement. En effet, sur les droits de mutation, nous sommes toujours � un rythme de 9�% en dessous de la situation avant la crise. Tout cela, vous le savez, conduit � un effondrement de la capacit� d?autofinancement pourtant indispensable pour jouer pleinement notre r�le dans la relance �conomique.

Sur ce d�s�quilibre pr�cis de fonctionnement, quelle a �t� l?action de l?Etat�? Quelle aide directe�? J?aurais aim� apporter une r�ponse plus nuanc�e. Pour l?instant, c?est z�ro�! Z�ro euro�! Une aide nette promise pour une facture de masques de 17 millions d?euros�? Peut-�tre. Toujours pas touch�e. Cela fait un an. Pas de visibilit� pour l?instant sur ce que nous avons mis en place et nous avons tous �t� au rendez-vous - je veux en profiter pour remercier tous les services de la Ville qui l?ont fait et tous les maires d?arrondissement - pour installer les centres de vaccination. Nous n?avons pour l?instant aucune visibilit� sur la part de prise en charge par l?Etat que nous aurons.

Pour le reste�: des dispositifs d?avances remboursables tr�s faibles et sans aucun co�t pour l?Etat. Nous devrons bien s�r les rembourser.

C?est dans ce contexte que je veux particuli�rement remercier tous mes coll�gues de l?Ex�cutif pour leur sens des responsabilit�s�: ils veillent, dans cette p�riode de crise, � prioriser nos d�penses pour que l?argent public soit le plus utile possible, le plus efficace pour accompagner les Parisiens dans cette p�riode.

Sur l?investissement, malgr� la crise ou peut-�tre plut�t � cause de la crise, nous avons confirm� notre volont� d?avoir un effet de relance � plein d�s 2021�avec un effort plus important que lors de la pr�c�dente mandature�: 1,450 milliard pour 2021. Ce choix essentiel permet de booster l?�conomie pour se relever plus vite de la crise et, par ailleurs, d?avancer notre politique en faveur de la transition �cologique et de davantage de solidarit�.

Le plan d?investissement de la mandature sur lequel nous travaillons confirmera cette ambition avec les priorit�s que vous avez pu citer�: sant�, logement, sport, entretien de nos �quipements. Avec un autofinancement aussi r�duit, cet investissement est bien s�r financ� par un recours accru � l?emprunt. C?est n�cessaire et indispensable dans cette p�riode. La question de la dette Covid se posera � l?avenir et nous avons commenc� � la poser � l?Etat sur les perspectives de la dette Covid. Standard & Poor?s a confirm� la semaine derni�re notre notation au niveau�AA en soulignant le s�rieux de notre gestion malgr� cette situation. C?est bien s�r dans ce cadre, sur le rapport aux investissements, que le plan de relance doit �tre questionn� et la comparaison est assez cruelle avec le plan BIDEN, qui est ancr� dans les territoires et qui vise une d�pense massive par les collectivit�s territoriales - 6 milliards pour la ville de New�York.

Dans ce contexte, nous avons saisi � plusieurs reprises le Gouvernement, et nous continuons � le faire, pour demander un acc�s direct, y compris au plan de relance europ�en, une r�elle association des villes. Ce n?est pas le cas pour l?instant. Il n?y a aucun canal de discussion avec l?Etat sur la territorialisation parisienne du plan de relance. Nous continuerons cette mobilisation. Je sais que je peux compter sur vous pour que nous le menions ensemble.

Mais je tiens � dire que ce d�bat, dans cet h�micycle, ce ne sont pas les enjeux parisiens, ce n?est pas le clivage droite-gauche, mais bien sauvegarder l?autonomie politique et financi�re de nos villes et sauvegarder l?efficacit� de la relance �conomique pendant cette crise. Je pense que chacun devra, dans ce d�bat, agir de mani�re responsable et savoir s?�lever au-dessus des clivages habituels.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, cher Paul SIMONDON.

Je vais vous redonner la parole, Monsieur le Pr�sident.

Ajouter un point, d?ailleurs�: la position et le travail que nous faisons, nous le faisons au sein des diff�rentes associations de maires. Je pense bien s�r � l?"Association des maires de France". Je pense �videmment � l?association "France urbaine" des grandes villes et des m�tropoles, et je pense aussi � l?"Association des maires d?Ile-de-France". Nous sommes effectivement avec des maires de tout bord politique. Nous travaillons s�rieusement parce que nous sommes tous confront�s, en tant que maires, aux m�mes r�alit�s quant � la discussion ou la non-discussion avec l?Etat.

Pour ma part, j?ai r��crit au Premier Ministre pour lui faire part, � nouveau, de propositions que j?ai pu faire d�s l?�t� dernier � la fois sur la fa�on dont on pourrait g�rer pour les collectivit�s une part de ce que l?on appelle rapidement la dette Covid, � laquelle toutes les collectivit�s sont confront�es, mais aussi et surtout sur le plan de relance.

D?ailleurs, sur le plan de relance, j?ai fait des propositions d�s l?�t� dernier�: certaines s?int�grent totalement dans ce que nous avons programm� en termes d?investissements. Je pense, avec Dan LERT, � tout le secteur de la r�novation �nerg�tique, la r�novation thermique des b�timents�; je pense au secteur de la mobilit�, avec David BELLIARD, � la question de la v�g�talisation qui est �galement un sujet d?investissement et de pr�paration de notre ville aux enjeux climatiques, mais aussi � la transition num�rique, en nous alignant d?ailleurs sur les deux grandes orientations fix�es au niveau europ�en pour ces plans de relance.

Je constate aujourd?hui qu?il n?y a absolument pas d?association de notre ville et de nos villes � l?�laboration de ce plan de relance. C?est un sujet que nous allons d?ailleurs porter au prochain sommet europ�en avec l?association "Eurocities", l?association des villes europ�ennes, pr�sid�e par le maire de Florence. Nous allons porter cela d�but mai � l?�chelle europ�enne. Comme l?a tr�s bien dit Paul SIMONDON et vous l?avez dit aussi, Monsieur le Pr�sident, dans votre propos, il est vrai que le plan BIDEN, avec sa puissance et le fait qu?il s?appuie sur les entreprises, sur les citoyens am�ricains, mais aussi sur les collectivit�s territoriales, devrait plut�t ouvrir un certain nombre de portes qui rendraient sans doute plus efficace ce plan de relance. D?ailleurs, au niveau de la Commission europ�enne, ils sont bien convaincus que, s?il n?y a pas cette association des villes, il n?y aura pas la m�me efficacit� que s?il y a cette association des villes et des collectivit�s.

Et donc, c?est un sujet que nous portons, sur lequel je pense que la r�alit� finira par l?emporter. Mais, en m�me temps, je suis inqui�te lorsque je vois l?adresse du Gouvernement � la Commission europ�enne sur les perspectives notamment de la France. On y lit plut�t quelque chose autour d?un r�tablissement des finances publiques dans les cinq ans, ce qui veut dire en fait de l?aust�rit� assur�e. Ce serait un contresens absolu au moment o�, partout sur la plan�te, c?est � travers de l?investissement public massif, y compris en Europe, que nous pensons pouvoir soutenir l?�conomie, soutenir les territoires, soutenir les m�nages pour sortir de cette crise le plus rapidement possible. Cette crise se conjugue avec d?autres crises structurelles�: je pense bien s�r � la crise climatique, mais aussi � la crise de l?accroissement des in�galit�s.

Voil� ce que je voulais ajouter aux propos de Paul SIMONDON. Bien s�r, d�s que j?aurai le retour du Premier Ministre qui s?�tait engag� � consid�rer la situation de Paris, et je pense que sa parole est importante - en tous les cas, j?estime que nous n?avons pas fini la discussion et je pense qu?il sera �videmment soucieux d?honorer sa parole�-, je reviendrai vers vous pour vous dire comment l?Etat et le Gouvernement honorent leur parole vis-�-vis de Paris.

Monsieur le Pr�sident�?

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Je suis assez content de vos propos qui r�pondent � une question tr�s s�rieuse pour l?ensemble des Parisiens et des acteurs �conomiques aujourd?hui, avec d?ailleurs beaucoup d?emplois � la clef derri�re et de gens qui tombent dans la pr�carit�.

Sur ce que l?on appelle la dette de la Covid, permettez-moi de vous dire, Madame la Maire, que je partage ce que vous dites�: ce n?est ni aux collectivit�s, ni aux citoyens de payer cette dette. Par contre, et je l?ai dit hier matin au moment du d�bat organis� sur la situation sanitaire, il y a une certaine ind�cence, dans ce monde o� nous voyons aujourd?hui, encore une fois, des records de dividendes vers�s � des actionnaires et une augmentation du nombre de milliardaires sur la plan�te, mais aussi en France. Cela m?am�ne � dire - c?est une proposition que je vous ai fait � plusieurs reprises, Madame la Maire - que l?une des propositions fortes que les collectivit�s pourraient porter est une r�forme de la fiscalit� locale. Elle permettrait notamment de redonner cette autonomie politique?

Que l?on soit de gauche ou de droite, Madame DATI, ou que l?on soit au centre�!

Une autonomie des collectivit�s territoriales passe par une autonomie fiscale et cette fiscalit� doit �tre adapt�e � l?�volution des richesses dans notre monde. C?est pour cette raison que je vous ai propos� � plusieurs reprises - je sais que vous m?avez r�pondu, mais je suis pr�t � assumer une mission avec Paul SIMONDON - de lancer un audit ou des assises, comme vous voulez, ce que vous voudrez comme travail, mais sur la fiscalit�.

Le deuxi�me sujet que Paul SIMONDON et vous avez �voqu�, c?est qu?il y aura des priorit�s � faire. Je viens de lire, entre midi et deux, une nouvelle enqu�te qui vient des Etats-Unis sur le probl�me du manque d?activit� physique de nos concitoyens et des cons�quences dans la pand�mie. Tous les acteurs s?accordent aujourd?hui sur le fait, et cette enqu�te le dit, que les personnes qui n?ont pas d?activit� physique sont doublement touch�es par rapport aux autres, ce qui nous am�ne � dire que le sport doit �tre une priorit�, � la fois dans les subventions aux clubs et dans nos efforts d?investissement.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci?

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Je vous fais part, ainsi qu?� Pierre RABADAN, de mes pr�occupations sur les investissements sur les �quipements sportifs. J?esp�re que ce sera une priorit� de notre mandat.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup. Au moins, vous �tes tr�s constant�!

C?est vrai�! Sur la question du sport, et vous avez raison, vous �tes vraiment tr�s constant et cela fait plaisir parce qu?il y a des gens, et vous l?�tes, convaincus. Sur la question du sport, je vous rejoins bien s�r non seulement quant aux bienfaits, mais � l?importance. C?est pour cela que nous nous sommes battus ensemble pour avoir les Jeux Olympiques et Paralympiques.

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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