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Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à une expérimentation de petits déjeuners gratuits dans les écoles maternelles et élémentaires.


M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u n��100 relatif � une exp�rimentation de petits d�jeuners gratuits dans les �coles maternelles et �l�mentaires.

Pour le pr�senter au nom du groupe Ecologiste de Paris, la parole est � Mme Chlo� SAGASPE.

Mme Chlo� SAGASPE. - Bonjour. Vous m?entendez�?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - On vous entend. Allez-y, Madame SAGASPE.

Mme Chlo� SAGASPE. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, bien manger pour bien apprendre, il s?agit?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - On ne vous entend plus, l�, par contre.

On a entendu juste le d�but.

Mme Chlo� SAGASPE. - Et l�, vous m?entendez�?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - L�, on vous entend, effectivement.

Mme Chlo� SAGASPE. - J?ai des petits soucis de connexion. Je reprends.

Bien manger pour bien apprendre, il s?agit d?un enjeu de sant� et de solidarit�. Nous, �lus �cologistes, nous militons pour une lutte plus forte contre les in�galit�s alimentaires. L?acc�s � un petit-d�jeuner de qualit� pour tous les enfants est une question fondamentale de droit � une alimentation saine. La strat�gie nationale de pr�vention et de lutte contre la pauvret� vient, comme vous le savez, d?�tre renforc�e puisque le Gouvernement va en effet tripler l?aide aux collectivit�s qui choisissent de distribuer des petits d�jeuners gratuits dans les �coles des quartiers populaires. La ville de Lyon a �t� pr�curseur en la mati�re. Je tiens � saluer le succ�s de l?exp�rimentation des petits d�jeuners gratuits � l?�cole, qui a �t� mise en place par Gr�gory DOUCET et son �quipe.

Chaque semaine, ce sont ainsi 80 enfants qui b�n�ficient d?un repas �quilibr�, sain, qui est issu d?une production locale et durable. Ils apprennent les go�ts, les textures, les couleurs. Les familles sont davantage sensibilis�es � l?importance de l?�quilibre des repas. Cela fonctionne d?ailleurs si bien � Lyon, que Lyon pr�voit d?�tendre rapidement cette exp�rimentation tr�s largement dans les �coles des quartiers "politique de la ville".

Paris, � son tour, doit donc saisir cette occasion de remplir sa mission publique de veiller � r�duire les in�galit�s entre les enfants � l?�cole. Le besoin, en effet, est r�el. Pr�s de 13�% des enfants, toutes classes sociales confondues, arrivent � l?�cole le ventre vide. Nous ne pouvons nous r�signer � une telle situation. C?est pourquoi, afin de lutter contre la baisse de la concentration des �l�ves en classe, pour favoriser les apprentissages, pour construire un enseignement p�dagogique autour de l?importance d?avoir une alimentation de qualit� et pour venir en aide � des familles qui sont impact�es de plein fouet par la crise sanitaire, nous exhortons la Ville de Paris � mettre en place une exp�rimentation de distribution de petits d�jeuners gratuits dans les �coles des quartiers populaires. Ces repas devront �tre pr�par�s � base d?aliments sains, �quilibr�s et issus de la production agricole durable, en lien avec les acteurs?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure.

Mme Chlo� SAGASPE. - Mes chers coll�gues, c?est tout l?objet du v?u du groupe Ecologiste de Paris, dont, je l?esp�re, vous partagerez largement les ambitions.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � M. Patrick BLOCHE.

M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Evidemment, je ne peux que rejoindre la pr�occupation exprim�e par Chlo� SAGASPE au nom de son groupe. Effectivement, s?il existe des exp�rimentations de petits d�jeuners dans les �coles � Paris, elles sont tr�s limit�es�: dans les 18e et 19e arrondissements. La crise sanitaire, en ce domaine, a �t� un frein.

Chlo� SAGASPE, vous citez l?exemple de Lyon. Mais la diff�rence entre Paris et Lyon, c?est qu?� Lyon, l?accueil des �l�ves d�bute d�s 7 heures 50. De ce fait, il y a un temps p�riscolaire qui n?existe pas � Paris. A Paris, les enfants arrivent � l?�cole pour se retrouver tout de suite sur du temps scolaire. Cette absence de temps p�riscolaire � l?ouverture des �coles le matin nous am�ne � devoir reprendre les discussions avec l?acad�mie, avec les caisses des �coles, bien entendu, afin de d�finir les moyens budg�taires et humains n�cessaires pour exp�rimenter ces petits d�jeuners � l?�cole. La question de l?encadrement et du nettoyage, avec des �quipes d�j� tr�s sollicit�es et mobilis�es, se posera. J?ai voulu donner un avis favorable � votre v?u, en l?amendant n�anmoins pour prendre en compte mes observations.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

L?amendement propos� est-il accept� par le groupe Ecologiste de Paris�? Oui.

Merci, Madame SAGASPE, pour ce geste.

Explication de vote pour le groupe Communiste et Citoyen de M. Jean-No�l AQUA, s?il est bien en ligne.

M. Jean-No�l AQUA. - Oui. D�sol� pour tout � l?heure, mon Wi-Fi a visiblement saut� au moment o� j?intervenais.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Pas de souci. On vous entend maintenant.

Allez-y.

M. Jean-No�l AQUA. - Tr�s rapidement. En fait, nous appr�cions l?intention sociale de ce v?u et la volont� d?aller vers un droit � une alimentation de qualit� pour toutes et tous. Il est n�cessaire de lutter contre les in�galit�s, qui ne cessent d?exploser et sont structurelles par ailleurs. En revanche, nous nous abstiendrons sur ce v?u. Mais c?est une abstention positive, en tout cas. Nous sommes curieux de l?exp�rimentation. En revanche, je voudrais donner un certain nombre d?arguments pour la r�flexion sur ce sujet.

Il nous semble que la question du petit d�jeuner est un temps d?�change entre les enfants et les parents, qui est important et doit �tre sacralis�. C?est un temps constructif pour les enfants qui, souvent, en particulier � Paris, n?ont pas forc�ment toujours beaucoup le temps de voir leurs parents. Je crains qu?avec un dispositif qui part d?une intention sociale plus que louable, on se retrouve � acter que les enfants des familles pauvres voient "de facto" moins leurs parents.

Par ailleurs, deuxi�me sujet, c?est la question du temps de pr�sence. Nous nous posons aussi la question sur l?extension de l?accueil des enfants jusqu?� 19 heures. On pourrait se retrouver avec des enfants qui seraient avec des temps � l?�cole, en collectivit� tr�s importants. Est-ce que c?est � 7 heures 50, comme � Lyon, ou beaucoup plus t�t que l?horaire actuel�? Jusqu?� 19 heures, on pourrait avoir 11 heures en collectivit�, ce qui est beaucoup trop. Tous les chronobiologistes le signalent. Je crains que, derri�re une bonne intention, on se retrouve bien malgr� nous � avoir des enfants qui restent beaucoup trop longtemps dans le collectif. Evidemment, on se doute qu?en ouvrant les �coles beaucoup plus t�t, on va permettre une pression sur les salari�s de la part de leur patron. Une pression sur les salari�s et "salari�es", puisque c?est souvent sur les femmes que va peser la pression pour arriver plus t�t au travail et pour en repartir plus tard, puisque si l?on �tend le p�riscolaire jusqu?� 19 heures, les salari�s devront partir plus tard. Donc, l� aussi, avec une intention louable, on peut se retrouver contre?

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure.

M. Jean-No�l AQUA. - Nous serions plus favorables � une aide mat�rielle directe pour ces enfants, pour respecter la finalit� de ce v?u.

Je vous remercie.

M. Paul SIMONDON, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, au scrutin public, le v?u n��100 sous sa forme amend�e, avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Je vous remercie. Le v?u amend� est adopt�. (2021, V. 166).

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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