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Vœu déposé par le groupe Changer Paris relatif à la parcelle du garage Nation dans le quartier Picpus/Nation (12e).


M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u n��91 relatif � la parcelle du garage Nation dans le quartier Picpus/Nation, dans le 12e arrondissement.

La parole est � Mme Val�rie MONTANDON, pour le groupe Changer Paris.

Je pense en Webex�?

Mme Val�rie MONTANDON. - Oui. Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers coll�gues, pendant toute la campagne municipale, les promesses des candidats �cologistes et de Paris en commun ont fus� de toutes parts, promettant de d�densifier fortement le projet de garage Nation/Picpus. Par la p�riode de concertation avec les riverains, la Ville de Paris et la mairie du 12e arrondissement n?ont cess� de pratiquer le double langage.

Cher Emmanuel GR�GOIRE, je vais citer vos engagements de l?entre-deux-tours des �lections municipales, qui disaient�: "Nous nous engageons fortement � ce que le projet immobilier soit con�u comme un �coquartier avec une d�densification significative du projet, en revoyant � la baisse le nombre et la hauteur des b�timents afin de permettre notamment aux habitants de b�n�ficier d?un espace vert public encore plus g�n�reux".

Je crois aussi qu?en politique, il faut avoir de la coh�rence et, en effet, assumer. Sans cruaut�, je vais vous montrer la r�alit�. Elle est l�, la r�alit�. La surface du plancher demeure inchang�e � 28.000 m�tres carr�s. Le nombre de b�timents reste identique � neuf, contrairement � vos engagements. Les �tages ont �t� revus � la marge. Je ne suis pas s�re que l?on puisse qualifier ceci d?une avanc�e significative. De m�me, la v�g�talisation n?est pas � la hauteur des promesses des �lus de la majorit� ni des attentes des habitants.

Pour cesser le double langage de la Ville et respecter vos engagements, voil� ce qu?il faudrait faire pour une vraie d�densification du projet et plus d?espaces verts. Je vous le dis�: il n?y a pas 36.000 solutions. La Ville doit d?abord agir et prendre sa part dans la r�alisation d?un jardin public plus grand. D?ailleurs, nous venons d?en discuter avec le site de la Tour Eiffel, vous pouvez mettre les moyens quand vous le souhaitez. Alors pourquoi, justement, ne pas agir dans le quartier Nation/Picpus, qui va accueillir, je le rappelle, juste en face du projet de la parcelle dont nous parlons, la Sorbonne Nouvelle, avec ses 17.000 �tudiants, ses 700 enseignants-chercheurs, ses 960 charg�s de cours ou encore ses 620 personnels administratifs�?

Ensuite, vous ne pouvez pas, d?un c�t�, exiger du promoteur qu?il d�densifie fortement son projet et lui imposer, de l?autre, une r�serve dite des "60/60" comme le pr�voit le P.L.U. C?est pourquoi, d?ailleurs, nous vous demandons de modifier le P.L.U. Ne vous cachez pas derri�re le fait que cela n?est pas possible, car la Ville de Paris fait voter r�guli�rement en Conseil de Paris des d�rogations au P.L.U. afin de r�aliser des projets d?urbanisme. Voil�, en effet, un v?u qui peut vous aider � sortir d�finitivement de vos ambigu�t�s.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint. - Je vous remercie.

Vous avez d�pass�: 2 minutes 20.

On peut donc donner la parole � la maire du 12e arrondissement, Mme Emmanuelle PIERRE-MARIE.

Mme Emmanuelle PIERRE-MARIE, maire du 12e arrondissement. - Nous avons d�j� largement r�pondu.

Depuis que nous avons obtenu du promoteur le retrait de son premier permis, nous n?avons cess� de travailler pour rendre ce projet plus conforme aux enjeux dont notre ville a besoin. Enjeux environnementaux, pour que cette parcelle, qui accueille un garage automobile et constitue un v�ritable �lot de chaleur, puisse notamment compter un grand jardin ouvert sur le quartier qui n?�tait initialement pas pr�vu. Enjeux d�mocratiques, pour que les riverains et riveraines puissent �tre associ�s au mieux � ces discussions. Enjeux sociaux pour que les Parisiennes et les Parisiens puissent continuer � se loger d�cemment dans la capitale.

Ainsi, nous avons d�j� pu organiser une premi�re r�union publique, suivie de cinq ateliers tripartites. Ces discussions sont en cours, le nouveau permis de construire pas encore d�pos�. Nous resterons particuli�rement vigilants jusqu?au bout de ces �changes. Comptez sur moi pour que ce projet permette un cadre de vie vivable. La formulation m�me de votre v?u dit finalement tout de son r�el objet�: l?instrumentalisation des inqui�tudes des riverains et riveraines au prix d?une profonde m�connaissance de ce qui constitue la mission d?une collectivit� et de notre vocation d?�lu.

Vous nous dites, en effet, qu?il faudra que la Ville offre un d�dommagement au promoteur concern� et qu?il faudrait d�roger au P.L.U. pour r�duire la part de logements sociaux pr�vus. Vous pr�tendez donc que nous l�sons ce projet en cherchant � l?am�liorer. Vous ne vous contentez pas d?acter qu?un promoteur priv� ait � assurer son mod�le �conomique, mais vous consid�rez que nous devrions l?aider � optimiser ce dernier.

Par ailleurs, vous niez le fait que ce quartier accuse un net d�ficit en mati�re d?habitat abordable, notamment pour les �tudiants qui vont arriver, en proposant quelque chose que vous savez, en outre, l�galement impossible. Etrange conception de la politique qui voudrait que nous mettions fin aux efforts collectifs pour mettre en compte l?int�r�t g�n�ral au profit de quelques int�r�ts particuliers.

Je vous remercie.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire.

La parole est au premier adjoint, M. Emmanuel GR�GOIRE, pour r�pondre � ces deux interventions.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint. - C?est bon. L?administrateur ne m?avait pas autoris� � remettre mon son. C?est fait.

Merci beaucoup, Monsieur le Maire.

Merci, Madame la Conseill�re, ch�re Val�rie MONTANDON.

Merci, Madame la Maire du 12e arrondissement, Emmanuelle PIERRE-MARIE.

Evidemment, ma r�ponse sera dans les pas de l?intervention de la maire du 12e arrondissement. C?est un sujet "tr�s 12e arrondissement". J?en pardonne, d?ailleurs, les autres groupes de notre Assembl�e. C?est un sujet important et symbolique de la m�thode de travail de l?Ex�cutif. En particulier dans le 12e arrondissement, nous avons veill�, avec Mme la maire du 12e arrondissement, � respecter les engagements que vous avez fort opportun�ment rappel�s, ch�re Val�rie MONTANDON, d?�volution de ce projet. Je me suis bien gard�, pendant la campagne, de faire des promesses irr�alisables. Confort que ne se sont pas autoris� d?autres candidats.

Nous avons, main dans la main avec Emmanuelle PIERRE-MARIE, discut� avec le promoteur pour faire �voluer ce projet. Le plan-masse que vous pr�sentiez n?est pas l?aboutissement de nos discussions, puisqu?elles sont en cours. Mais, oui, il y aura un �coquartier. Oui, il y aura de la d�densification, non seulement par rapport au P.C. initial, mais par rapport m�me - je le rappelle - � la volum�trie th�orique qu?autorisait le P.L.U. � ce promoteur. Il y aura une baisse des hauteurs ainsi que du nombre d?implantations, avec une r�vision des implantations qui est en cours de finalisation.

Permettez-moi aussi de souligner l?incongruit� de la proposition que vous avez formul�e, comme l?a fait Emmanuelle PIERRE-MARIE. Vous nous demandez, par ce v?u, d?injecter de l?argent public pour r�mun�rer un promoteur au titre d?un objectif de d�densification autoris�e par le P.L.U. C?est quand m�me incroyablement baroque. Imaginez mon inconfort s?il me venait � l?id�e de proposer de donner de l?argent � un promoteur pour qu?il construise moins pour s?enrichir plus. Ce n?est pas ainsi que cela fonctionne, et fort heureusement pour les finances publiques.

Nous allons donc bient�t finaliser les discussions avec ce porteur de projet. Je suis convaincu que ce sera en conviction avec les habitants du 12e arrondissement en g�n�ral, parce qu?�videmment, c?est un projet qui a un rayonnement plus large, et �videmment, en conviction avec les futurs habitants de ce quartier. Je sais que l?on ne peut jamais faire plaisir � tout le monde - c?est malheureusement un imp�ratif de la d�cision publique - mais nous avons veill� � mettre en ?uvre les engagements que nous avions pris. J?en remercie tr�s chaleureusement Emmanuelle PIERRE-MARIE.

M. Jean-Luc ROMERO-MICHEL, adjoint, pr�sident. - Merci, cher Emmanuel GR�GOIRE.

Je mets aux voix, au scrutin public, le v?u n��91 du groupe Changer Paris, avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif. Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement). Tout le monde a vot�? Le scrutin est clos.

Le v?u n��91 est rejet�.

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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