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M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Je vais donner la parole � Mme Anne BIRABEN pour pr�senter le v?u n��30.

Mme Anne BIRABEN. - Monsieur le Maire�? Je ne sais pas si l?on m?entend�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Si, on vous entend, ch�re coll�gue.

Je vois que vous n?avez pas?

Mme Anne BIRABEN. - Je voulais juste vous dire un mot. D?abord, je n?ai pas de le�on � recevoir de vous.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Et moi, encore moins de vous, Madame.

Mme Anne BIRABEN. - La deuxi�me chose, c?est que l?on parle ici, au Conseil de Paris, des sujets qui int�ressent les Parisiennes et les Parisiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Le probl�me n?est pas celui-l�, Madame.

Mme Anne BIRABEN. - Ce sujet int�resse tous les Parisiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Le probl�me, Madame, c?est que vous faites quelque chose d?ill�gal. Je ne suis pas en mesure de?

Il y a deux solutions, Madame BIRABEN. Soit, je vous emp�che de parler et je ne veux pas vous faire ce cadeau, soit je dois supporter, comme tous les coll�gues qui se sentent insult�s par votre fond d?�cran.

Mme Anne BIRABEN. - Monsieur, cela n?est pas une insulte. Cela correspond � quelque chose qui parle � beaucoup de Parisiens et beaucoup de Parisiennes. On en a fait le constat depuis plusieurs jours. Voil�. Ce n?est pas insultant, mais c?est un constat.

Maintenant, si vous le voulez bien je vais faire mon intervention.

Je souhaite parler d?une zone internationale.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Votre intervention, je ne vous accorde pas la parole puisque je vois les banderoles "SaccagerParis" qui ont �t� � nouveau redress�es dans l?h�micycle du Conseil de Paris.

Mme Anne BIRABEN. - J?imagine que je suis une �lue comme vous, cher Monsieur. Ce n?est m�me pas "j?imagine"�: je suis une �lue et je dois avoir la parole.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Non, vous n?avez pas le droit.

Mme Anne BIRABEN. - Le fait que je d�pose?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Non, vous n?avez pas le droit. Vous �tes?

Dans une Assembl�e d�mocratique, on ne peut pas �tre amen� ainsi � importer des slogans, des mots d?ordre, car c?est un �l�ment qui est totalement contraire au r�glement int�rieur du Conseil de Paris. En tant que pr�sident de s�ance, je prends mes responsabilit�s.

Donc, Madame BIRABEN, les choses vont �tre simples�: si vous ne changez pas de fond d?�cran, je vais vous donner la parole, mais, en l?occurrence, dans le respect du Code g�n�ral des collectivit�s territoriales, nous allons seulement vous entendre.

Madame BIRABEN, vous avez la parole.

Madame BIRABEN, vous avez la parole pour pr�senter le v?u n��30.

Mme Anne BIRABEN. - Je voulais savoir, Monsieur le Maire, � quel article vous faisiez r�f�rence.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Au Code g�n�ral des collectivit�s territoriales, Madame.

Mme Anne BIRABEN. - Lequel�? Au niveau du r�glement int�rieur du Conseil de Paris�?

Vous avez �voqu�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Est-ce que vous pr�sentez le v?u n��30, Madame BIRABEN�?

Mme Anne BIRABEN. - C?est l?article n��9, c?est cela�? "La pr�sidence?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Est-ce que vous pr�sentez le v?u n��30, Madame BIRABEN�?

Mme Anne BIRABEN. - "Elle peut faire expulser tout individu qui trouble l?ordre et requ�rir, le cas �ch�ant, l'intervention de la force publique � cette fin".

Je ne vois pas le rapport.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Madame BIRABEN, est-ce que vous souhaitez pr�senter le v?u n��30�?

Je vous donne la parole.

Mme Anne BIRABEN. - Oui, je vais pr�senter le v?u. Excusez-moi.

Dans le cadre de la relance d?apr�s-Covid, le v?u que je d�fends concerne la?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Madame BIRABEN, je vous demande de pr�senter le v?u n��30.

Mme Anne BIRABEN. - Est-ce que je peux parler, Monsieur le Maire, s?il vous pla�t�?

Je voulais vous parler de la relance �conomique et d?un v?u que je d�fends concernant un quartier particuli�rement touch� qui a besoin d?�tre redynamis� par la cr�ation d?une zone touristique internationale. A Paris, on compte 12 Z.T.I. Le 5e arrondissement, centre historique du Paris romain - les ar�nes, la rue Saint-Jacques - et du Moyen Age avec le "Mus�e de Cluny", lieu de plusieurs sites r�pertori�s au patrimoine de l?UNESCO, comme les quais de Seine, n?en a aucune. Ce qui est une anomalie, mais aussi un traitement discriminatoire et pas sans cons�quences.

Ce projet s?inscrit dans une d�marche de quartier, de commer�ants comme de riverains, pour le renouveau du quartier de la Tournelle. Entre 50 et 100 commer�ants sans commerce sont inoccup�s entre Maubert et l?"Institut du monde arabe". Le p�rim�tre entre la Seine et le boulevard Saint-Germain coche toutes les cases d?une inscription en tant que Z.T.I., lieu touristique remarquable et de rayonnement international. Deuxi�mement, fr�quentation par des visiteurs �trangers. Troisi�mement, la densit� d?activit�s. Quatri�mement, la capacit� d?h�bergement et de transports directs avec les a�roports et les gares. Le boulevard Saint-Germain est class� en Z.T.I. dans le 6e arrondissement et jusqu?au boulevard Saint-Michel depuis 2016. Ce n?est pas le cas dans le 5e arrondissement, cr�ant une distorsion de concurrence �vidente.

Ce n?est sans doute pas par hasard qu?une enseigne comme "Decathlon" s?est install�e en 2018 sur le boulevard, c�t� 6e arrondissement, � 50 m�tres du boulevard Saint-Michel en bordure du 5e arrondissement, concurren�ant directement une enseigne familiale du 5e arrondissement�: "Le Vieux Campeur". La boutique historique du "Vieux Campeur" est sur la rue des Ecoles. Mais il a, depuis, repris plusieurs autres emplacements, dont trois sur le boulevard Saint-Germain. Le 5e arrondissement, c?est aussi le Paris vivant qui attire les visiteurs dans le quartier Mouffetard, prolongeant naturellement la zone pr�c�demment d�crite, depuis la rue du Cardinal-Lemoine � l?�glise Saint-M�dard.

Nous proposons que cette zone soit class�e en zone touristique simple pour l?encouragement d?un tourisme plus durable de proximit� tourn� vers les familles le week-end, � proximit� du "Jardin des Plantes", du "Mus�um d?Histoire naturelle", de "La M�nagerie", des bords de Seine dansants.

Tous ces lieux sont d�j� reconnus comme des �tapes et parcours du 5e arrondissement par l?"Office du Tourisme et des Congr�s de Paris". Avec 798.000 visiteurs en 2020, le "Mus�um d?Histoire naturelle" a �t� l?an dernier le second mus�e des monuments les plus visit�s � Paris, pl�biscit� par la client�le familiale et francilienne. La moiti� des 83 h�tels du 5e arrondissement et les deux tiers des lits sont � moins de 5 minutes � pied du quartier Mouffetard.

Voil� la pr�sentation de mon v?u.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��30 ayant �t� pr�sent�, je donne la parole � Mme Olivia POLSKI pour r�pondre au v?u.

Apr�s, je crois que j?ai un rappel au r�glement de Mme Maud LELI�VRE, pour le groupe MoDem, D�mocrates et Ecologistes.

Olivia POLSKI, c?est � vous.

R�pondez, ce sera plus simple pour le d�bat.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Oui, tr�s bien.

Mes chers coll�gues, Monsieur le Maire, votre v?u est l?occasion pour moi, parce que cela faisait quand m�me deux Conseils que l?on n?avait pas de v?u sur la question des Z.T.I. On retrouve notre traditionnel v?u Z.T.I. C?est l?occasion pour moi de rappeler que nous sommes attach�s au principe de fermeture dominicale tout en permettant, notamment aux petits commer�ants, d?adapter leurs temps forts commerciaux gr�ce aux 12 dimanches de la Maire, et de r�pondre � ce besoin-ci.

Chacune des zones ayant �t� �voqu�e par l?oratrice pr�c�dente, a �t� d�limit�e par les Ministres charg�s du travail, du tourisme et du commerce, apr�s consultation des maires. Je reprends la citation�: "Compte tenu du rayonnement international de ces zones, de l?affluence exceptionnelle de touristes r�sidant hors de France et de l?importance de leurs achats". Vous le savez donc�: � Paris, il y a ainsi 12 zones qui ont �t� cr��es par arr�t� interminist�riel.

Au regard de ces crit�res, le 5e arrondissement, dont la portion que vous �voquez est comprise entre la Seine et le boulevard Saint-Germain, n?a pas �t� retenu par l?Etat comme une zone de tourisme international de la capitale. Je ne peux qu?�mettre un avis d�favorable � votre demande en opportunisme. D?ailleurs, cette position est partag�e par mon coll�gue Fr�d�ric HOCQUARD. Aucun acteur du tourisme n?a fait une telle demande � ce jour sur ce p�rim�tre.

La pr�sence de librairies g�n�ralistes et sp�cialis�es dans le Quartier latin est l?une de ses sp�cificit�s. Nous en sommes d?accord. Elle est aussi li�e � la forte pr�sence d?�tudiants. Le quartier des �tudiants de Paris est en difficult�. Nous en sommes tous conscients et personne ne le niera sur ces bancs. C?est un constat qui est amplifi� par la crise du Covid, qui frappe aussi votre arrondissement. Vous le savez, nous agissons depuis plusieurs ann�es pour soutenir le commerce culturel dans ce p�rim�tre gr�ce � l?op�ration "Vital?Quartier 2", que nous continuerons d?ailleurs � soutenir au-del�.

Plut�t que de sortir de votre chapeau la Z.T.I., qui ne r�soudra pas les probl�mes et les difficult�s rencontr�es aujourd?hui dans ce p�rim�tre, nous avons plut�t besoin que vous demandiez, � nos c�t�s, un plan de relance �conomique territorialis� � l?Etat. Nous, nous avons besoin de vous pour demander cela � l?Etat. Oui. L?Etat et la R�gion Ile-de-France doivent apporter une aide financi�re directe et une aide aux loyers pour tous pour aider ces commerces.

Vous l?avez compris, pour toutes ces raisons, j?�mets un avis d�favorable � ce v?u.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Olivia POLSKI.

Je mets aux voix?

Demande d?explication de vote�? D?accord.

Effectivement, j?en ai m�me deux.

J?ai d?abord une explication de vote de Mme Florence BERTHOUT.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Monsieur le Maire, c?est bon, vous m?entendez�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Excusez-moi, Madame la Maire.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Je vous en prie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - J?avais oubli�. Je vous donne la parole, bien s�r.

Mme Florence BERTHOUT, maire du 5e arrondissement. - Ce v?u a �t� adopt� au Conseil du 5e arrondissement dans sa derni�re s�ance. Il l?a �t� pour au moins deux raisons, Madame POLSKI.

Je ne peux pas vous laisser dire que personne ne demande le classement en Z.T.I. C?est demand� par toutes mes associations de commer�ants. Je vous dis bien "toutes".

La deuxi�me, c?est ce qu?a point� Anne BIRABEN, c?est-�-dire la question de la distorsion de concurrence. D?ailleurs, cette distorsion de concurrence n?est pas que sur le boulevard Saint-Germain, entre le 6e arrondissement et le 5e arrondissement. Elle est pour tout Paris. C?est d?ailleurs la raison pour laquelle mon excellent coll�gue Jean-Baptiste de FROMENT, dans le rapport qu?il avait rendu dans sa mission d?information et d?�valuation relative au travail dominical en 2015, avait pr�conis� l?ouverture des commerces le dimanche et la classification de Paris en commune d?int�r�t touristique. Car il ne s?agit pas d?une obligation, mais d?une facult� qui est laiss�e. Partout o� les m�tropoles r�gionales se sont engag�es sur ce terrain, il y a une esp�ce d?�cosyst�me qui s?est mis en place. Ceux qui n?avaient pas obligation d?ouvrir, parce que cela n?�tait pas positif pour leurs affaires, n?ouvraient pas.

Je vous invite � aller relire le rapport de 2018, qui a �t� rendu par deux d�put�s, dont je crois Daniel FASQUELLE, qui conclut que les Z.T.I. ont permis un d�veloppement notable du chiffre d?affaires et de l?emploi dans les zones concern�es, entre plus 5�% et plus 25�%. Ce n?est pas moi qui le dis, mais les �tudes d?augmentation du chiffre d?affaires.

Derni�re chose. Vous avez bien voulu rappeler, Madame POLSKI, qu?il y avait beaucoup d?�tudiants dans le 5e arrondissement. Je voudrais dire que ces �tudiants � Paris, ce sont ceux qui ont �t� le plus touch�s - je dis bien "le plus touch�" - en France par l?augmentation du ch�mage. Trois fois plus d?augmentation du ch�mage chez les moins de 25 ans que partout en France. Ces �tudiants ont aussi besoin de travailler dans les restaurants quand ils vont rouvrir, dans tous les commerces le samedi et le dimanche.

Faites confiance un petit peu � la libert� et � ce que nous demandent aussi les associations de commer�ants, que je vous invite � venir rencontrer dans le 5e arrondissement. Merci. Je voterai �videmment ce v?u. J?esp�re que Paris, enfin, de mani�re pragmatique, va s?engager sur l?instauration d?une zone touristique - unique d?ailleurs - � Paris.

Merci beaucoup.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame la Maire du 5e arrondissement, pour cette explication de vote, au nom de votre groupe.

Demande d?explication de vote du groupe Communiste et Citoyen, c?est cela�?

C?est vous, Pr�sident�?

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Tout � fait, Monsieur le Maire.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Nicolas BONNET-OULALDJ.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Ecoutez, ce que je remarque, c?est que nous sommes en plein confinement, que le pays est ferm� aux touristes depuis un an et que la pr�occupation du groupe de Mme DATI, c?est de faire des zones touristiques internationales qui ne serviront � rien aujourd?hui.

Madame DATI, vous �tes vraiment hors sol. Votre faiblesse politique et d?arguments vous oblige aujourd?hui � ne faire que des incidents de s�ance - oui, brandissez votre pancarte - pour pouvoir exister. Madame DATI, vous me faites piti�. Vous me faites piti�. Vous faites piti�, parce qu?aujourd?hui vous faites, Madame DATI, la politique du caniveau. Avec votre hashtag "SaccageParis", ou je ne sais quoi, vous me faites penser, vous savez � quoi, Madame DATI�? Vous me faites penser aux militants de Donald TRUMP qui ont perdu aux Etats-Unis. Vous me faites penser � tous ces populistes qui surfent aujourd?hui avec l?extr�me droite et les propos haineux sur les r�seaux Internet. Voil� o� vous �tes tomb�e, Madame DATI. Vous faites honte et vous n?�tes plus dans le camp des r�publicains. Vous �tes dans le camp de la honte�!

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci pour cette explication de vote. Je mets donc aux voix, au scrutin public, la proposition de v?u r�f�renc�e n��30 d�pos�e par le groupe Changer Paris, assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

La proposition de v?u est repouss�e.

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