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Vœu déposé par le groupe Changer Paris relatif à la mise à disposition de créneaux à la piscine Molitor pour les groupes scolaires.


M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous encha�nons avec le v?u r�f�renc� n��14 relatif � la mise � disposition de cr�neaux � la piscine Molitor.

La parole est � Mme Samia BADAT-KARAM, qui est en ligne.

Mme Samia BADAT-KARAM. - Mes chers coll�gues, le v?u que nous portons avec le maire du 16e arrondissement et l?ensemble de mes coll�gues rev�t une importance toute particuli�re. En effet, je ne reviendrai pas sur tout l?historique de la r�novation de la piscine Molitor et des conditions qui r�gissent les relations entre la Ville de Paris et le concessionnaire. Mais il est clair, et cela a toujours �t� int�gr� dans les discussions, que cet �quipement sportif exceptionnel qu?est Molitor devait garder l?une de ses vocations premi�res�: celle de son utilisation par les publics scolaires. Les plus anciens d?entre nous s?en souviennent�: c?est Jean VUILLERMOZ, l?adjoint charg� des sports de Bertrand DELANO�, qui avait pris, en novembre 2008, un engagement moral afin que des cr�neaux de natation soient toujours propos�s aux �tablissements scolaires avoisinants pour permettre aux coll�giens et aux lyc�ens de recevoir des cours de natation.

Or, les associations de parents d?�l�ves de ces �tablissements concern�s, parmi lesquels Jean-Baptiste-Say, La Fontaine, Claude-Bernard et Moli�re - ce qui repr�sente un nombre consid�rable de familles - nous ont saisis sur l?arr�t brutal, en 2017, de l?achat par la Ville de ces cr�neaux de piscine. Il est grand temps que la Ville se r�veille et tienne donc ses engagements.

J?esp�re que vous ne nous parlerez pas de la location de ces cr�neaux, car je vous r�pondrai que la location des bus pour emmener les �l�ves dans les piscines plus loin a non seulement un co�t financier, mais �galement un co�t environnemental. J?esp�re �galement que vous n?�voquerez pas des arguments juridiques, car il s?agit avant tout d?un engagement politique et moral qu?un �lu de votre majorit� a pris ici, dans cette m�me Assembl�e.

Aujourd?hui, nous vous demandons donc, non seulement de tout mettre en ?uvre pour r�tablir ces cr�neaux, mais aussi de faire en sorte que tout se passe bien vis-�-vis du concessionnaire, vis-�-vis des scolaires, en leur garantissant des conditions ad�quates conform�ment aux engagements pris en 2008 et en 2014. Votre majorit�, en cessant la location de ces cr�neaux, a sacrifi� un service public essentiel, � l?heure o� le savoir nager est une priorit�, pour une question de pure rentabilit� financi�re. Il est d�sormais temps d?y rem�dier.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

La parole est � Karim ZIADY, pour vous r�pondre.

M. Karim ZIADY. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame BADAT-KARAM, la mise � disposition de cr�neaux � la piscine Molitor pour les groupes scolaires du 16e arrondissement est pour le moins d�licate et complexe, et je vais essayer de l?expliquer.

D?un point de vue juridique, tout d?abord, pour la bonne information du Conseil de Paris, je souhaiterais rappeler que le bail emphyt�otique qui a �t� engag� et concerne la r�novation et l?exploitation privative de la piscine Molitor, n?impose aucune obligation d?accueil des groupes scolaires du 16e arrondissement. Il en pr�voyait effectivement, et vous l?avez rappel�, la possibilit�.

En 2014, vous l?avez dit, quelques classes de l?arrondissement ont �t� accueillies dans le cadre d?une convention de mise � disposition de cr�neaux, qui �tait annex�e au contrat de bail. Au titre de cette convention, la Ville occupait la piscine � raison de 3 fois 3 heures par semaine - cela repr�sentait entre 297 et 324 heures de natation par an - exclusivement pour les groupes du secondaire, donc les coll�ges et les lyc�es. Cela concernait majoritairement les coll�ges et lyc�es Jean-de-La-Fontaine, Jean-Baptiste-Say, Gerson et Moli�re. A la suite de l?arr�t de la convention pour 2007-2018, ces �tablissements ont b�n�fici� de cr�neaux dans le 15e arrondissement, � la piscine Mourlon, situ�e en bordure du 16e arrondissement, en compl�ment des cr�neaux dont ils disposaient d�j� dans les autres piscines du 16e arrondissement.

Nous avons mis fin � cette convention et n?allons pas la renouveler pour deux raisons.

La premi�re est que la piscine Molitor s?est malheureusement av�r�e totalement inadapt�e � l?usage des publics scolaires, dans la mesure o� les agents de la Ville de Paris n?avaient pas de locaux sociaux � disposition et qu?aucune �quipe de ma�tres-nageurs - en termes administratifs, on dit "E.A.P.S. aquatiques" - n?�tait d�di�e au site. De ce fait, il fallait mobiliser des agents d?autres arrondissements en veillant � un �quilibre territorial des effectifs, ce qui a toujours �t� tr�s compliqu� � mettre en ?uvre.

La seconde et principale raison, c?est qu?il convient de souligner l?impossibilit� de faire cohabiter une activit� scolaire sanctuaris�e, car les enfants n?ont pas le droit de nager en m�me temps que les adultes, avec une offre �v�nementielle habituelle du site, sans g�n�rer des conflits d?usage.

Comme vous le savez, la piscine Molitor organise souvent des "shootings" photos, des �v�nements, plus largement des op�rations de privatisation, qui conduisaient r�guli�rement � annuler les cr�neaux scolaires. La direction de l?�tablissement de la piscine Molitor, que nous avons contact�e et qui nous a dit n?avoir aucun contact avec la mairie du 16e arrondissement, r�affirme tr�s clairement que le site est "un complexe h�telier resort, donc une station de tourisme, dont le fonctionnement n?est pas compatible avec un accueil de communaut� scolaire compte tenu de la gestion de sa client�le".

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Il faut conclure.

M. Karim ZIADY. - Nous estimons par cons�quent que les autres piscines de l?arrondissement et celles des arrondissements voisins peuvent accueillir la communaut� scolaire dans de bien meilleures conditions.

Pour toutes ces raisons, j?�mettrai un avis d�favorable � votre v?u.

Je vous remercie.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Le v?u est-il retir�?

Mme Samia BADAT-KARAM. - Je le maintiens.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous proc�dons � l?ouverture du vote.

Oui, c?est bien not�.

Je mets aux voix, au scrutin public, la proposition de v?u r�f�renc�e n��14 d�pos�e par le groupe Changer Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif. Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

La proposition de v?u est repouss�e.

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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