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2021 DDCT 22 - Subventions à 72 associations pour le financement de 97 emplois d’adultes-relais dans les quartiers populaires parisiens.


Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDCT 22�: subventions � 72 associations pour le financement de 97 emplois d?adultes-relais dans les quartiers populaires parisiens.

La parole est � M. Rudolph GRANIER en Webex pour le groupe Changer Paris.

M. Rudolph GRANIER. - Merci, Madame la Maire.

Avec l?inscription, nous souhaitons un vote disjoint pour l?A.C.O.R.T. Le groupe Changer Paris s?oppose toujours � son financement, sous cette mandature comme sous la pr�c�dente, et d�nonce �videmment l?aspect communautariste de cette association et son inad�quation avec les principes et valeurs qui rassemblent les Fran�ais.

Sur le site Internet de cette association - c?�tait le cas de la pr�c�dente et je vous en �voquerai aussi une autre que vous avez le plaisir � financer - nous constatons qu?elle rejette les politiques d?int�gration et les assimile � la discrimination. Je cite�: "En emp�chant au nom de certains principes la participation des immigr�s � la vie d�mocratique, les politiques dites d?int�gration ont abouti � l?exclusion et � la discrimination".

L?A.C.O.R.T. s?est signal�e � plusieurs reprises par la d�nonciation d?un pr�tendu racisme d?Etat, de tortures, de traumatismes, de pers�cutions, d?islamophobie des pouvoirs publics et nous le regrettons avec la plus forte v�h�mence. L?A.C.O.R.T. entretient, pour nous, un climat de d�fiance vis-�-vis des policiers d�j� largement atteints ces derni�res ann�es par la recrudescence de violences qui les visent. En r�alit�, ce discours encourage les populations � se dissocier de la coh�sion nationale.

Enfin, et cela est revendiqu�, cette association se fait le porte-voix d?un discours politique et militant. Je le d�non�ais lors de ma pr�c�dente intervention �galement et cela doit �tre pris en consid�ration.

L?action sociale de cette association �videmment incondamnable vient l�gitimer un discours politique que tout r�publicain devrait combattre. Ce n?est pas le cas de la majorit� autour de Mme la Maire Anne HIDALGO. Sur ce dernier point, nous pouvons rappeler �galement l?audition de la F.A.S.T.I. et les propos de sa copr�sidente�: "Nous sommes une association politique et militante". Nous ne pouvons financer ce genre d?associations.

Par cons�quent, nous vous demandons d?agir avec beaucoup plus de fermet� et de coh�rence. On ne peut pas dissocier l?action sociale du discours politique, les deux sont port�s par une seule et m�me entit�. Il existe de nombreuses associations sociales, dont l?action est reconnue et que nous soutenons et qui ne touchent aucune subvention de la Mairie de Paris.

Ensuite, nous allons interroger de tels financements�: pourquoi la Mairie de Paris, avec Anne HIDALGO, Mme la Maire, s?ent�te-t-elle � soutenir des associations dont les propos sont condamnables et pol�miques�?

Evidemment, nous demandons un vote dissoci� pour l?A.C.O.R.T. et nous voterons favorablement le reste des subventions. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - La parole est � Mme Camille NAGET pour le groupe Communiste et Citoyen.

Mme Camille NAGET. - Madame la Maire, chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration porte sur le financement de 97 postes d?adultes-relais au b�n�fice de 72 associations dans les quartiers populaires parisiens. Sport, culture, �ducation populaire, lien social, citoyennet�, pr�vention sp�cialis�e et vie de quartier, et j?en passe, nous savons combien le travail men� par toutes ces associations pour r�duire les in�galit�s est pr�cieux, d?autant plus apr�s plus d?un an de crise sanitaire, plus d?un an de rupture et d?amoindrissement du lien social pour des milliers de Parisiennes et de Parisiens.

Fermeture des lieux de convivialit�, de culture, restrictions voire annulations des �v�nements d?�changes et de rencontre, l?isolement s?accro�t et bien souvent au d�triment des personnes d�j� en difficult�. C?est le cas en particulier dans les quartiers populaires qui, nous le savons, subissent plus fortement les effets de la crise sanitaire. Dans ces quartiers, avec toutes ces restrictions, les difficult�s r�sonnent plus forts et ont des cons�quences plus lourdes. C?est la fermeture des �coles, par exemple.

Il est tout � fait � l?aune des besoins que nous renouvelions les subventions aupr�s d?associations pour cofinancer ces 97 postes, dont on conna�t le r�le primordial. Surtout lorsqu?on sait que l?Etat a consid�rablement r�duit son soutien � ces contrats pour pr�f�rer les services civiques bien moins r�mun�r�s.

Suite � l?interpellation de 200 maires, dont Mme la Maire de Paris, le Gouvernement avait promis un milliard pour les quartiers populaires dans le Plan de relance. Nous attendons et nous serons tr�s attentives et attentifs. Car s?il est un s�paratisme que nous combattons, c?est bien celui qui exclut, stigmatise, voire discrimine trop souvent les habitantes et les habitants des quartiers populaires.

Enfin, chaque fois qu?il y a des id�es progressistes, chaque fois qu?il y a une association qui porte des valeurs f�ministes, humanistes, de lutte contre les in�galit�s, je remarque qu?il y a toujours des �lus du groupe Changer Paris pour se trouver en travers de leur chemin.

Et je renouvelle le soutien du groupe Communiste et Citoyen � l?association A.C.O.R.T., association la�que, qui a � nouveau �t� victime d?agression � caract�re islamophobe. Pour la deuxi�me fois en quelques mois, le message "Islam �gale mort" a �t� tagu� sur leurs murs. Et nous sommes extr�mement �tonn�s et effar�s de l?attitude d?�lus qui envoient des courriers et demandent des injonctions � des associations de s?exprimer sur tel ou tel sujet�! Mais enfin, o� sommes-nous�?

Je pense aussi aux mosqu�es de Rennes et de Nantes tr�s violemment attaqu�es parce que les amalgames brandis comme des �tendards des soi-disant valeurs de la R�publique attaquent en r�alit� notre R�publique et participent chaque jour du d�litement du vivre ensemble. Nos mots, nos attitudes ont des cons�quences en dehors de cet h�micycle, ne l?oublions pas, et il serait de bon ton d?arr�ter de jouer les pompiers pyromanes.

Du lien social dans les quartiers populaires, du soutien � l?emploi, ce sont sur ces aspects qu?il faut garder la focale et ce n?est certainement pas sur des pol�miques qui n?ont aucun int�r�t, si ce n?est occulter le travail formidable men� par ces associations, surtout dans le contexte difficile que l?on conna�t. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � Mme Lamia EL AARAJE pour le groupe PEC pour cinq minutes maximum.

Mme Lamia EL AARAJE. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Chers coll�gues, dans le cadre du projet de d�lib�ration DDCT 22, je tiens � souligner quelques enjeux importants qui entourent la question des adultes-relais.

En amont de mon intervention, je n?enl�verai rien � ce que vient de dire ma ch�re coll�gue Camille NAGET par rapport � l?intervention, qui est absolument scandaleuse, de Rudolph GRANIER. On en a l?habitude, on a eu l?occasion d?�prouver sa capacit� � pol�miquer inutilement, sa capacit� � diffamer et sa capacit� � nuire aux acteurs du quotidien, aux associations qui font au quotidien un travail formidable sur nos territoires, un travail formidable aux c�t�s de nos enfants et un travail formidable dans les quartiers populaires.

Monsieur GRANIER, encore une fois, je vous redis ce que je vous ai d�j� dit hier, vous n?�tes pas � un paradoxe pr�s, vous �tes dans la pol�mique inutile et st�rile de fa�on continue. Donc laissez-nous, je vous prie, travailler au quotidien pour ce qui fait l?int�r�t des habitantes et des habitants de Paris.

Comme vous le savez, les associations permettent le lien social dans nos quartiers, ce qui est d?autant plus important que nous sommes - cela a �t� �voqu� pr�c�demment - au milieu d?une crise sanitaire, mais aussi au milieu d?une crise �conomique et sociale majeure. Mais apparemment, du c�t� du groupe Changer Paris, cette pr�occupation n?a pas du tout l?air de faire �cho � leurs consid�rations.

Les distributions alimentaires, notamment aux jeunes, sont un tr�s bon exemple de ce que ces associations sont capables de faire pour pallier en r�alit� la d�faillance de l?Etat. On pourrait aussi citer les accorderies, telle celle du grand Belleville, qui permettent aux habitants d?un m�me quartier de lutter ensemble contre la pauvret� et la pr�carit� en s?�changeant des services solidaires, permettant ainsi �galement d?am�liorer le lien social.

Une autre association cit�e dans ce projet de d�lib�ration, pour �tre subventionn�e par la Ville dans le cadre de ses contrats adultes-relais, est l?association "Strata?j?m" qui propose, dans le c?ur du 20e arrondissement, d?utiliser le jeu de soci�t� comme un outil permettant l?envie d?�tre ensemble, la mixit� sociale ou tout simplement la convivialit�.

J?aurais pu en citer beaucoup d?autres �videmment, telles que "Archip�lia", "Soleil Blaise" ou encore "Les m�diateurs et les m�diatrices du 20�me", ces associations qui font toutes un travail formidable et qu?il convient de mettre en avant ici, bien loin des pol�miques st�riles et des diffamations que l?on a pu entendre pr�c�demment.

Dans le 20e arrondissement, ce projet de d�lib�ration concerne 22 postes, dont certains �taient auparavant pourvus par les contrats aid�s injustement supprim�s par le Gouvernement en 2018, sans aucune concertation et sans aucun accompagnement.

C?est aussi cela qu?il faut rappeler aujourd?hui sur cette intervention, dans ce projet de d�lib�ration, c?est que la Ville de Paris s?engage r�ellement aux c�t�s de ces structures pour leur permettre de continuer leur activit� en d�pit du d�sengagement majeur qui a �t� celui de l?Etat. C?est ce qui est � saluer. Plut�t que de pol�miquer, c?est � saluer parce que, sans ces financements, sans ces postes, un certain nombre de structures auraient �t� emp�ch�es de continuer leur activit� et d?agir au plus pr�s de nos habitantes et habitants, et je le redis et j?insiste sur ce point, dans les quartiers populaires qui sont particuli�rement touch�s et impact�s par la crise que l?on traverse.

Le choix que nous faisons du c�t� de la Ville de Paris est le choix inverse, c?est celui d?aider les associations en les subventionnant et on ne peut que s?en f�liciter. Ces contrats ont vocation � couvrir des missions diverses de m�diation sociale, �ducative et culturelle, pour faciliter l?acc�s des habitants aux �quipements publics, soutenir la parentalit� ou encore favoriser l?acc�s aux soins et aux droits. � combien, on a pu �prouver ces douze derniers mois combien ces sujets �taient �minemment importants et combien on a essay� de d�velopper des nouvelles d�marches, des d�marches d?"aller vers" en sant� publique.

Voil� ce que je voulais vous dire, chers coll�gues. Soutenir ce projet de d�lib�ration, c?est soutenir notre tissu associatif dans son int�gralit�, soutenir la libert� d?association et non pointer du doigt, sur la base de calomnies, certaines associations qui d�plaisent � M. GRANIER. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

La parole est � M. Sylvain RAIFAUD pour le groupe GEP.

M. Sylvain RAIFAUD. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais r�pondre � M. GRANIER en ce qui concerne la subvention � l?A.C.O.R.T.

L?A.C.O.R.T. fait un travail absolument remarquable dans le Faubourg-Saint-Denis pour faire vivre ce quartier de veille active et mettre en lien les diff�rentes communaut�s qui s?y sont install�es progressivement et en font la sp�cificit�.

L?A.C.O.R.T. joue un r�le unique pour la coh�sion sociale de ce quartier avec des activit�s � destination des femmes, de l?enfance et de la jeunesse, pour la culture, l?apprentissage du fran�ais, l?acc�s aux droits et la m�diation.

L?A.C.O.R.T. est en particulier � l?initiative de la f�te "La petite Istanbul" organis�e chaque ann�e, lorsque les conditions sanitaires le permettent, avec l?ensemble des associations du quartier et plus largement de l?arrondissement.

L?A.C.O.R.T. est ainsi devenue au fil du temps un partenaire essentiel de la Ville dans le quartier, et plus globalement dans le 10e arrondissement, prenant en charge de nombreuses missions d?int�r�t g�n�ral et b�n�ficiant � ce titre du soutien de la Ville.

L?A.C.O.R.T. porte haut les valeurs que sont la la�cit�, la libert�, le respect des droits humains, l?�galit� des droits et notamment l?�galit� des femmes et des hommes.

L?A.C.O.R.T. s?est engag�e fortement pour la reconnaissance du g�nocide arm�nien et travaille �troitement avec le Conseil de coordination des associations arm�niennes de France.

Je regrette que l?association soit victime, depuis plusieurs ann�es, d?une campagne de harc�lement et de chantage aux subventions orchestr�e par la droite parisienne. Alors, que reproche la droite � l?A.C.O.R.T.�? D?avoir sign�, en 2019, un appel � lutter contre l?islamophobie � l?instar de beaucoup d?autres acteurs�?

La lutte contre le racisme et les discriminations dans toutes leurs formes devrait souder l?ensemble de notre Assembl�e, tous bords politiques confondus. Si vous consid�rez que certaines des prises de position de cette association sont condamnables, vous devriez saisir la justice plut�t que de menacer l?action sociale de cette association.

Cette posture de la droite est � la fois choquante et dangereuse. Vous reprochez � l?A.C.O.R.T. de tenir un propos politique. C?est oublier quelle est le produit d?une lutte, celle des travailleuses et travailleurs sans papiers arriv�s de Turquie en France dans les ann�es 1970 et qui voulaient travailler, vivre l�galement en France et s?int�grer pour construire leur vie ici.

Oui, les dirigeants de l?A.C.O.R.T. prennent position politiquement. Ils manifestent r�guli�rement leur opposition � la politique men�e en Turquie par l?Etat islamo-nationaliste de Recep Tayyip ERDO?AN. Ils ont ainsi appel� tr�s r�cemment � manifester contre le retrait de la Turquie de l?Accord d?Istanbul sur la pr�vention et la lutte contre la violence � l?�gard des femmes et la violence domestique.

La campagne que vous avez engag�e � l?encontre de l?A.C.O.R.T., sommant ses dirigeants de revenir sur certaines de leurs prises de position, est non seulement une atteinte � la libert� d?expression, elle met aussi l?association, ses b�n�voles et ses salari�s en danger. A deux reprises, des inscriptions haineuses ont �t� trac�es sur leurs locaux.

Ces tags s?inscrivent dans un climat de tension, que vous avez cr�� et que vous continuez d?alimenter, de haine et stigmatisation, cr�ant l?amalgame entre une religion et des terroristes qui se r�clament d?elle. Pour cela, vous prenez � partie une association qui a fait de la la�cit� sa boussole. Ces tags sont l?expression de la connivence entre les pratiques de l?extr�me droite fran�aise et l?int�grisme religieux qui se nourrissent mutuellement.

La pluralit� et la diversit� des opinions dans le cadre r�publicain ne peuvent �tre fragilis�es par un discours � g�om�trie variable comprenant, qui plus est, une forme de chantage � la subvention. C?est ce qu?ont rappel� les principales associations du 10e arrondissement ce matin qui ont apport� leur soutien � l?A.C.O.R.T.

Ce discours, votre discours, est particuli�rement inqui�tant venant d?�lus qui se revendiquent r�publicains. J?esp�re que vous cesserez bient�t d?instrumentaliser les subventions � cette association.

Je tiens donc � exprimer fortement ici le soutien du groupe Ecologiste de Paris � l?A.C.O.R.T. et aux actions sociales essentielles qu?elle porte. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme Anne-Claire BOUX.

Mme Anne-Claire BOUX, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Je vais r�pondre en deux points, d?abord sur le projet de d�lib�ration global et je reviendrai apr�s sur l?association qui anime les d�bats, l?A.C.O.R.T.

Le projet de d�lib�ration qui est pr�sent� aujourd?hui vise � subventionner 97 emplois d?adultes-relais dans les quartiers populaires. Avec ce projet de d�lib�ration, la Ville de Paris marque ainsi son soutien � l?emploi dans les quartiers populaires et nous savons, en cette p�riode de crise sanitaire que nous traversons, le r�le primordial des associations de proximit� dans les quartiers populaires. La m�diation sociale, �ducative, culturelle contribue � faciliter l?acc�s des habitantes et des habitants aux services publics et aux �quipements publics, � favoriser l?acc�s aux soins et aux droits particuli�rement essentiels en cette p�riode.

C?est un effort financier important pour notre collectivit�, mais un effort n�cessaire pour maintenir l?emploi, alors m�me que le nombre de ch�meurs et de b�n�ficiaires du R.S.A. augmente fortement. C?est d?autant plus important que, comme cela a �t� rappel� par mes coll�gues Camille NAGET et Lamia EL AARAJE, cette contribution vient au regard du d�sengagement de l?Etat et de la R�gion sur les contrats aid�s qui vise particuli�rement les quartiers populaires, et nous le d�plorons.

Toutes les associations, qui ont �t� cit�es par mes coll�gues, accomplissent des missions importantes et essentielles qui refl�tent les priorit�s d?action de la Ville dans tous les arrondissements, aussi bien en termes de jeunesse, d?emploi, de parentalit�, de solidarit� et d?insertion.

Parmi ces associations, l?A.C.O.R.T. Je ne reviendrai pas sur les propos tr�s clairs de mes coll�gues, que ce soient Mme Camille NAGET, Mme Lamia EL AARAJE et mon coll�gue Sylvain RAIFAUD. Je ne reviendrai pas sur la qualit� du travail de cette association, un travail de terrain. Je ne reviendrai pas non plus sur les contr�les qui sont r�alis�s et qui permettent de suivre la bonne utilisation des subventions de la Ville par les associations en quartiers populaires. Je voudrais plut�t venir sur le fond car, Monsieur GRANIER, je pense que vous faites une erreur de jugement vis-�-vis de cette association.

L?A.C.O.R.T. est un lieu tr�s ouvert et tr�s mixte. Mon coll�gue Sylvain RAIFAUD a cit� le festival qu?ils organisent, un festival ouvert avec toutes les associations. L?A.C.O.R.T. met � disposition ses locaux � de nombreuses associations du quartier. On est bien loin du lieu renferm� que vous voulez montrer.

Si ces associations qui portent avec force le principe de la�cit�, les valeurs de la R�publique, les droits des femmes n?existaient pas, alors nous laisserions la place � l?obscurantisme. C?est bien l� o� vous faites erreur. Heureusement que ces associations sont l� pour faire le lien sur le terrain.

D?ailleurs, je suis tr�s �tonn�e que vous demandiez, d?une part � l?association de revenir sur certaines de ces prises de position que vous qualifiez de positions politiques, ce qui va m�me � l?encontre de la libert� d?expression. Sans libert� d?expression, il n?y a pas de d�mocratie. D?autre part, vous demandez � l?A.C.O.R.T. de prendre position dans le d�bat politique sur un sujet strasbourgeois, bien loin des consid�rations parisiennes. C?est compl�tement contradictoire et permettez-moi de douter de vos intentions r�elles devant des arguments si contradictoires. Il est d?autant plus regrettable que vous mettiez en doute cette association qui, comme cela a �t� dit, est victime pour la deuxi�me fois de tags mena�ants.

Pour ma part, je m?y suis rendue. J?�change r�guli�rement avec cette association dans le cadre de mes travaux sur la promesse r�publicaine. Je tiens � leur r�affirmer tout mon soutien face � ces actes d?intimidation. Je les remercie pour leur action essentielle pour faire soci�t�.

Avec la lutte contre les discriminations, la promotion de la la�cit�, la promotion de l?�galit� entre les femmes et les hommes, cette association, comme celles qui font l?objet du pr�sent projet de d�lib�ration, porte les valeurs d?�galit� et d?�mancipation, ces valeurs qui font l?�me de Paris et qui doivent �tre renforc�es.

C?est pr�cis�ment le sens de la mission relative � la promesse r�publicaine que nous a confi�e la Maire de Paris avec mon coll�gue Jean-Luc ROMERO-MICHEL, pour que Paris porte toujours plus haut cette promesse d?�galit� pour toutes et tous. Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Nous allons proc�der � un vote disjoint sur l?article 47.

Je mets aux voix, au scrutin public, l'article 47 du projet de d�lib�ration DDCT 22.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

L?article 47 est adopt�.

Je mets aux voix, au scrutin public, le projet de d�lib�ration DDCT 22 dans sa globalit�.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DDCT 22).

Je vous remercie.

Avril 2021
Débat
Conseil municipal
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