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Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Nous passons � l?examen du v?u n��71 relatif � la d�fense de l?h�pital public.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET pour deux minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, notre Assembl�e avait d�j� vot� un v?u de l?Ex�cutif tr�s clair qui s?opposait au projet de fusion des deux h�pitaux Bichat et Beaujon au profit d?un grand h�pital Nord. La Maire de Paris s?�tait engag�e, en tant que pr�sidente du Conseil de surveillance, � s?opposer � ce qu?il y ait ce projet parce qu?il ne fallait absolument pas une seule perte de lit.

Or, visiblement sur ce projet de l?A.P.-H.P., le m�me sc�nario se dessine que pour celui de l?H�tel-Dieu. HIDALGO candidate soutient l?h�pital public. Souvenez-vous, avant 2014, elle s?opposait aux attaques sur l?h�pital H�tel-Dieu. Et une fois �lue, HIDALGO est main dans la main avec Martin HIRSCH et soutient les projets du Gouvernement de casse de l?h�pital public. Pr�sidente du Conseil de surveillance, au pr�c�dent Conseil de surveillance, elle a approuv� verbalement, h�las, le projet de fusion qui va se solder par 1.000 postes en moins et 400 lits en moins. C?est totalement inacceptable.

A travers ce v?u, je vous propose que nous exprimions notre refus de la fermeture des h�pitaux Bichat et Beaujon dans le cadre du projet de fusion et qu?au contraire on soutienne leur r�novation. Je vous propose que le projet de privatisation du tiers de l?h�pital H�tel-Dieu, pour y installer notamment des "start-up" de sant�, des commerces et un restaurant gastronomique, soit annul� au profit d?un red�veloppement de l?H�tel-Dieu comme h�pital de proximit�. Petite parenth�se, vous avez vu qu?� la Salp�tri�re, la salle de restauration collective des professionnels a �t� prise pour y installer des lits de r�animation, alors que les lits et la configuration de l?H�tel-Dieu auraient pu les accueillir. Quelle aberration�!

Je demande, pour terminer, que les ouvertures de lits de r�animation qui ont �t� annonc�es soient cette fois-ci p�rennis�es nationalement. C?est extr�mement important, fondamental. On l?a dit lors du d�bat sur la crise sanitaire, la crise sanitaire est �troitement li�e � la crise hospitali�re et, h�las, les Gouvernements successifs, y compris celui de MACRON, continuent � l?aggraver.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Pour vous r�pondre, je donne la parole � Anne SOUYRIS.

Mme Anne SOUYRIS, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Je suis vraiment tout � fait d�sol�e, Danielle SIMONNET, parce que nous avons la m�me volont� de d�fendre l?h�pital public et le service public du soin, pour autant vous caricaturez � chaque fois les positions de la Maire de Paris, et surtout de l?Ex�cutif en g�n�ral, puisque ce qu?il se passe n?est pas du tout ce que vous pr�tendez qu?il se passe.

Vous savez tr�s bien qu?au dernier Conseil de surveillance, il n?y a pas eu d?approbation de tout en l?�tat mais en effet une approbation de la construction de l?h�pital Nord. D?ailleurs, nous avons toujours �t� pour l?h�pital Nord. Cela a �t� dit en Conseil de Paris et ce n?est pas une cachotterie quelconque, ni avant la pr�sidentielle, ni apr�s ni avant les municipales, ni apr�s les nouvelles municipales.

C?est toujours le m�me sujet. Il y a un d�ficit extr�mement important de prise en charge hospitali�re dans le 93. D?ailleurs, dans le 93, ce n?est pas seulement la prise en charge hospitali�re mais aussi un d�ficit de m�decins de ville. C?est donc un travail, au contraire, de plus et non pas de moins que nous sommes en train de faire. C?est de dire qu?il faut un h�pital Nord et il faut �galement garder un h�pital de proximit� � Paris, travailler sur le site Claude Bernard en particulier, et p�renniser effectivement les lits, et les lits de r�animation.

Je ne reviendrai pas sur l?H�tel-Dieu, parce que je crois que nous en avons parl� � peu pr�s � chaque fois. Sur ce point, nous avons aussi un d�saccord. Nous avons pr�serv� les deux tiers des occupations m�dicales de l?H�tel-Dieu. Nous avons m�me mont� dans l?H�tel-Dieu un certain nombre de programmes d?acc�s aux soins tr�s importants, un centre de sant� sexuelle, un service d?accueil pour les femmes enceintes sans-abri, un centre de d�pistage, un centre de vaccination Covid. Vous voyez que nous sommes loin d?abandonner le service public.

Je regrette mais nous allons �mettre un avis d�favorable sur votre v?u puisque nous avons un accord sur le fond, mais pas sur cette strat�gie de posture qui n?est pas la n�tre. Merci.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci.

J?imagine que votre v?u est maintenu�?

Mme Danielle SIMONNET. - Je vous dis, coll�gues Europe Ecologie Les Verts, cet accompagnement du syst�me sur l?A.P.-H.P. est extr�mement probl�matique.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Non, je vous ai demand� si vous maintenez votre v?u.

Mme Danielle SIMONNET. - Je maintiens mon v?u.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Merci.

J?ai deux explications de vote.

Barbara GOMES pour le groupe Communiste et Citoyen qui est en Webex.

Mme Barbara GOMES. - Merci, Madame la Maire, chers coll�gues.

Il y a dans ce v?u plusieurs points essentiels. D?abord, cela a �t� dit, celui du maillage de l?offre de soins sur le territoire parce qu?il est question de trois h�pitaux essentiels pour le bastion de population auquel ils r�pondent.

D?une part, l?H�tel-Dieu, qui est un h�pital central � de multiples �gards, parce qu?il r�pond � une demande hospitali�re du centre parisien et qu?il accueille des patientes et des patients de neuf arrondissements, ce qui fait un total de 750.000 habitantes et habitants.

D?autre part, les h�pitaux Bichat et Beaujon, sur lesquels vous n?avez d�cid�ment pas fini de m?entendre, qui accueillent la population du Nord parisien des deux c�t�s du p�riph�rique. A eux seuls, ces deux h�pitaux comptabilisent plus de 120.000 passages annuels aux urgences et il couvre un bastion de population de tr�s grande ampleur.

Aujourd?hui, ces trois h�pitaux sont en danger. L?un, l?H�tel-Dieu, est menac� par la privatisation d?un tiers de sa surface au profit des commerces et des restaurants de luxe ou encore d?incubateur de "start-up". Les deux autres, Bichat et Beaujon, sont directement concern�s par la fermeture programm�e � l?horizon de 2028, au pr�texte de la construction d?un mastodonte hospitalier � Saint-Ouen qui va entra�ner avec lui la suppression de 300 lits et de 1.000 emplois � temps plein.

Les situations de ces deux h�pitaux ne sont certes pas les m�mes, mais elles ob�issent � une m�me logique, un dogme mortif�re de la r�duction de la d�pense publique, dont nous payons les frais aujourd?hui avec des d�programmations � tout va par manque de capacitaire, des conversions de lits et des r�orientations de personnels vers les services de r�animation.

Il est plus que jamais n�cessaire de mettre fin � ces projets manag�riaux qui ne r�pondent en rien aux besoins des Parisiennes et des Parisiens. Ce dont notre ville a besoin, c?est d?une offre hospitali�re de proximit� et c?est pour cette raison que nous voterons ce v?u.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Une autre explication de vote pour le groupe Changer Paris. M. Rudolph GRANIER.

M. Rudolph GRANIER. - Merci, Madame la Maire.

Ch�re coll�gue Barbara GOMES, je m?�tonne de votre appropriation sur ce sujet, puisque cela fait bien longtemps qu?au groupe Changer Paris nous avons une position unanime. J?aimerais quand m�me revenir sur le v?u qui nous concerne tout de suite avec la conseill�re Danielle SIMONNET.

Oui, Madame SIMONNET, beaucoup d?�l�ments du pr�c�dent v?u qui a �t� adopt� n?ont pas �t� mis en ?uvre. Alors nous connaissons la d�marche autoritariste naturelle de la majorit� autour de Mme la Maire, Anne HIDALGO, � ne pas vouloir associer les �lus, que ce soit sur la gestion du Covid ou des dossiers prioritaires pour le 18e arrondissement, mais nous souhaiterions a minima que ce qui est vot� en Conseil de Paris soit appliqu�. Donc les �lus du 18e arrondissement, dans toutes leurs sensibilit�s politiques, doivent �tre associ�s � cette d�marche.

Madame SIMONNET, Madame GOMES, je partage, comme vous, cette image des fossoyeurs de l?h�pital public et des fossoyeurs de l?offre de sant� � Paris. Madame l?adjointe SOUYRIS, vous dites vous-m�me�: "Nous avons maintenu deux tiers des capacit�s de l?H�tel-Dieu." Oui. Je vous le formule diff�remment�: vous avez supprim� un tiers des capacit�s de l?H�tel-Dieu et c?est lamentable.

Enfin, Madame GOMES, juste pour travailler correctement les dossiers, ce n?est pas 300 lits qui sont en question pour Bichat mais, comme le disait notre coll�gue, 400 lits. Aujourd?hui, en temps de pand�mie, quand on observe la n�cessit� de l?offre de soins de proximit�, en tant que pr�sidente du Conseil de surveillance de l?A.P.-H.P. et � votre coll�gue Martin HIRSCH, nous demandons un stop imm�diat � ce projet fou.

En cons�quence de quoi, une fois n?est pas coutume, Madame SIMONNET, nous voterons votre v?u.

Je vous remercie.

Mme Olivia POLSKI, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je mets donc aux voix, au scrutin public, le v?u n��71 d�pos� par Mme SIMONNET avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Le scrutin est ouvert.

(Il est proc�d� au vote �lectroniquement).

Le scrutin est clos.

Le v?u est adopt�. Non, excusez-moi, il est rejet�.

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