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2006, DASES 84 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer un marché selon une procédure adaptée conforme à l’article 30-I du Code des marchés publics, avec l’association “Aurore” en vue de l’exploitation d’un service de restauration sociale d’insertion du Département de Paris situé au 8, rue Santeuil (5e).


M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DASES 84 G relatif � la signature d?un march� avec l?association ?Aurore?, en vue de l?exploitation d?un service de restauration sociale d?insertion du D�partement de Paris situ� au 8, rue de Santeuil dans le 5e arrondissement. Il y a deux intervenantes : Mme ATALLAH et Mme COHEN-SOLAL. Mme STIEVENARD et Mme STAMBOULI leur r�pondront.

Madame ATALLAH, vous avez la parole.

Mme Marie-Th�r�se ATALLAH. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Il nous est propos� ici de donner l?autorisation � M. le Pr�sident du Conseil de Paris de signer un march� public avec l?association ?Aurore? en vue de l?exploitation d?un service de restauration sociale d?insertion, situ� dans le 5e arrondissement.

Nous tenons � saluer ce projet social innovant sur plusieurs plans : d?abord en termes de cr�ation de restauration assise de qualit� pour les personnes parisiennes en tr�s grande difficult�, sans domicile fixe ou mal log�es.

Nous rappelons que notre majorit� municipale souhaite remplacer tous les points de distribution de rue par la cr�ation de restaurants sociaux pouvant accueillir les m�mes publics pour qu?ils puissent prendre leur repas dans des conditions plus humaines.

Deux sites sont d�j� en place et un amendement budg�taire adopt� par notre Assembl�e en d�cembre dernier sur la proposition des ?Verts? pour l?ouverture de restaurants de la Ville, a permis depuis la mise en place d?une exp�rimentation dans l?un de ces restaurants et nous souhaitons que l?ann�e prochaine cette action soit g�n�ralis�e sur tout le territoire parisien.

Aussi, nous saluons ce projet innovant dans sa dimension d?accueil et de suivi social des personnes sans domicile fixe ou mal log�es puisqu?un accompagnement social sera effectu� aupr�s de ces personnes accueillies, ce qui va leur permettre d?entreprendre des d�marches d?insertion sociale et professionnelle. D?autre part, nous tenons � saluer un autre aspect novateur relatif � l?insertion professionnelle et sociale des personnes handicap�es puisque la restauration collective sera assur�e par un centre d?aide au travail.

Pour terminer, nous nous r�jouissons du choix de la localisation de ce projet solidaire dans le 5e arrondissement et nous soutenons tout particuli�rement son caract�re novateur, traduisant un changement radical dans le traitement social en faveur des personnes les plus en difficult�, notamment la population sans domicile fixe, domaine relevant prioritairement de la comp�tence de l?Etat.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci beaucoup, Madame ATALLAH.

Mme COHEN-SOLAL a la parole.

Mme Lyne COHEN-SOLAL. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Comme Mme ATALLAH, je vais me f�liciter que ce projet de d�lib�ration arrive devant notre Conseil. Ainsi la signature d?un march� entre la Ville de Paris et l?association ?Aurore? pourra permettre l?exploitation d?un service de restauration sociale d?insertion dans le 5e arrondissement au 8, rue de Santeuil, dans le c?ur historique de la Capitale et apr�s des d�bats que nous avons connus un peu houleux sur ce th�me.

L?effort budg�taire consid�rable consacr� � la lutte contre la pauvret� fait aujourd?hui de Paris la Capitale de toutes les solidarit�s. Il �tait normal et digne que le 5e arrondissement participe activement en prenant sa part � l?�mergence de ce Paris solidaire. Nous allons avoir, 365 jours par an, et deux fois par jour gr�ce � l?association ?Aurore? une restauration assise de qualit� aux Parisiennes et aux Parisiens en difficult�, qui se substituera, comme l?a dit Mme ATALLAH, aux distributions de rue qui �taient tr�s insatisfaisantes sur le plan social et sur le plan humain.

Je voudrais saluer le professionnalisme de l?association ?Aurore?, qui g�re d�j� de nombreux �quipements sociaux dans Paris, avec un savoir-faire reconnu de tous et remercier Gis�le STIEVENARD pour son investissement et son attention sur l?ensemble des volets de ce projet.

Je voulais � mon tour aussi souligner l?importance de la part insertion dans ce projet de restauration sociale puisque ce restaurant, qui a �t� r�nov� et modernis� de mani�re extr�mement sympathique et design d?ailleurs, va permettre l?insertion professionnelle de 70 jeunes travailleurs handicap�s mentaux tout en maintenant - et c?est important - l?acc�s du restaurant Santeuil aux personnes �g�es du quartier qui le souhaiteront.

Voil�. D?autre part, je vous signale que la localisation de ce restaurant devant la facult� Censier avec des milliers de jeunes qui fr�quentent cette rue de Santeuil nous montre qu?il doit �tre possible et fructueux d?ins�rer ce type d?�quipements au c?ur de Paris pour reconstruire du lien social, de la solidarit�.

Je vous remercie beaucoup de voter ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame COHEN-SOLAL.

Mme STIEVENARD et Mme STAMBOULI vont vous apporter une double r�ponse.

Mme Gis�le STIEVENARD, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Depuis le d�but de la mandature, la Ville d�veloppe et am�liore qualitativement le dispositif d?aide alimentaire sur le territoire parisien. On peut se r�jouir de l?ouverture r�cente depuis le 13 f�vrier, � titre exp�rimental, d?un restaurant administratif dans lequel ?les Restos du c?ur? servent le soir des repas � des personnes en difficult�, dans le Centre de Paris. Je veux remercier les deux intervenantes qui ont soulign� le caract�re innovant de l?ouverture du restaurant Santeuil. Il s?agit, en effet, d?un projet partenarial exemplaire, avec le soutien de l?Etat et de la R�gion Ile-de-France. A ce titre, le Conseil r�gional a vot� � l?unanimit� une subvention d?investissement pour effectuer les travaux n�cessaires � la r�alisation de cet �quipement. Vous avez salu� la d�marche qui consiste � faire travailler des personnes handicap�es dans ce centre gr�ce � une association au professionnalisme reconnu, l?association ?Aurore?. En effet, nous nous �tions aper�us que ce restaurant ?Emeraude? �tait sous fr�quent� et nous trouvons l� une utilisation pertinente et solidaire de ce lieu qui permet d?augmenter sa capacit� de production, d?�largir la prestation aux publics en grande difficult�, tout en maintenant la restauration pour les personnes �g�es. J?y insiste car cela avait fait l?objet de pol�mique. Les personnes �g�es sont aussi accueillies comme elles le souhaitent, ce qui nous para�t juste. J?esp�re que nous allons � nouveau trouver d?autres lieux disponibles pour poursuivre cette am�lioration qualitative qui est r�clam�e � juste titre par les Parisiens, car chacun imagine ais�ment la douleur que repr�sente le fait d?�tre contraint de prendre des repas dans la rue, ce qui est indigne pour notre Capitale.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STIEVENARD.

Je donne maintenant la parole � Mme STAMBOULI.

Mme Myl�ne STAMBOULI, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Je ne reprendrai pas l?ensemble des arguments favorables � ce projet. J?observe qu?aucun �lu aujourd?hui en s�ance ne conteste sa pertinence : meilleure r�partition dans Paris des diff�rents restaurants sociaux et centres visant � accueillir des personnes sans domicile, mobilisation de locaux disponibles ou sous utilis�s, restaurant assis avec un travail social effectu� et une pr�sence midi et soir, cr�ation d?emploi. Les motifs en sont nombreux pour approuver ce projet.

Je rappelle qu?il avait fait l?objet de pol�miques dans lesquelles notre �lue du 5e arrondissement avait �t� mise en cause � la suite d?une plainte qui s?est finalement r�v�l� class�e et que, de ce fait, aujourd?hui c?est une association tout � fait reconnue qui prend en gestion ce lieu.

Il s?inscrit dans une politique ambitieuse visant � la disparition progressive de distributions de rue et d?une r�elle prise en charge des personnes pour une orientation et pour �galement des repas pris dans la convivialit�. Je remarque que d?ailleurs d�sormais les associations invoquent ce droit � un repas chaud pris dans un endroit s�r et sain. C?est aujourd?hui une revendication partag�e par l?ensemble du secteur sur l?exclusion.

Ces associations, et j?en profite pour le dire, ont le souci d?agir �galement dans un esprit de non discrimination. Alors que nous voyons prof�rer des distributions de rue aliment�es par l?extr�me droite, je crois qu?il est important aujourd?hui d?affirmer notre souci de solidarit� et notre soutien � l?ensemble de ces associations qui s?�l�vent aujourd?hui contre ces distributions qui s?effectuent un peu partout en France, puisque Strasbourg, Nice et Paris sont aujourd?hui concern�es.

C?est au b�n�fice de ces observations que je demande au Conseil d?approuver de la fa�on la plus large possible ce projet de d�lib�ration.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame STAMBOULI.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 84 G.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s?abstient ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DASES 84 G).

Février 2006
Débat
Conseil général
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