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Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u n��94 relatif � l?�laboration d?un sch�ma de mobilit�s.

La parole est � M. Franck LEFEVRE, pour le groupe Changer Paris, pour deux minutes.

M. Franck LEFEVRE. - Madame la Maire, chers coll�gues, depuis plusieurs ann�es, la politique des d�placements mise en ?uvre � Paris est segment�e par usagers, en opposant parfois les modes de d�placement entre eux, alors m�me qu?un Parisien peut �tre successivement pi�ton, usager des transports collectifs, cycliste, automobiliste, motard. Nous constatons que le d�veloppement du t�l�travail n?a pas produit les effets que l?on aurait pu imaginer en mati�re de diminution des embouteillages parisiens. Malheureusement Paris demeure la ville de France affichant le plus de bouchons. Et pour cause, la politique des d�placements demeure toujours un v�ritable patchwork. J?en veux pour preuve la p�rennisation des coronapistes jonch�es de plots, de blocs de b�ton qui fleurissent partout et tron�onnent les itin�raires. M�me les bus sont entrav�s dans leur fonctionnement, comme le montre la baisse de leur vitesse d?exploitation. Et que dire de l?esth�tisme et de l?encombrement de la voirie, alors m�me que la r�gle de d�sencombrement de l?espace public servait, il y a seulement quelques mois, � justifier le refus de certains am�nagements. Dans ce patchwork, on retrouve par exemple la fermeture de la rue de Rivoli � la circulation des particuliers, les grands projets de r�am�nagement autour de la place de la Concorde, la r�duction � deux fois deux voies des Champs-Elys�es et la pi�tonisation totale de l?avenue Winston Churchill. Je pourrai continuer � �num�rer des projets qui impacteront fortement les d�placements des Parisiens. Ces grands projets de r�am�nagement ne s?inscrivent toujours pas dans un plan global de circulation, qui pourtant procurerait une vision d?ensemble et �viterait de faire, d�faire, refaire, tron�on par tron�on, sans d?ailleurs prendre en compte les reports de circulation dans les quartiers adjacents. Paris ne peut pas �tre une ville o� il est impossible de circuler, une ville cloisonn�e quartier par quartier, une ville o� les habitants seraient coinc�s � un quart d?heure de chez eux. Il faut remettre de l?ordre et de l?harmonie dans la circulation parisienne, prendre en consid�ration tous les types de mobilit� de fa�on �quilibr�e et non id�ologique, tenir compte des liens de Paris avec la banlieue. Par cons�quent, � travers ce v?u, nous demandons � la Maire de Paris l?�laboration, en concertation avec les maires d?arrondissement, d?un sch�ma de mobilit� globale pens� � l?�chelle de Paris?

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci.

M. Franck LEFEVRE. - Prenant en compte tous les modes de d�placement, int�grant les enjeux m�tropolitains et dot� d?un programme budg�taire pluriannuel � la hauteur de ces enjeux. Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci � vous.

La parole est � David BELLIARD, pour deux minutes.

M. David BELLIARD, adjoint. - Merci, Monsieur LEFEVRE, pour votre intervention et pour le v?u.

Vous m?excuserez cette expression cavali�re, mais je pense que la formulation que vous utilisez dans votre texte est assez "confusante". Vous m�langez en effet deux concepts qui sont bien distincts�: le plan de circulation de Paris, qui organise l?ensemble des sens de circulation dans Paris, et le plan local de mobilit� de notre ville qui est un concept introduit par la loi d?orientation sur les mobilit�s.

Pour ce qui est du plan de circulation, vous savez qu?il est r�guli�rement adapt� et modifi� pour g�rer les reports, par exemple en cas de pi�tonisation, de r�duction de voie de circulation, pour int�grer la demande de nos concitoyennes et concitoyens de r�duire les flux automobiles et notamment les flux transverses.

Nous assurons donc une r�vision constante pour l?adapter � l?ensemble des projets que nous menons�: nouvelle piste cyclable, nouvelle voie de bus ou encore r�am�nagement des places. Il int�gre la circulation automobile, les v�los, les bus et il doit �galement s?adapter localement aux flux de pi�tons. Il est r�alis� � l?�chelle de Paris mais il int�gre naturellement les liaisons avec les communes limitrophes pour faciliter les �changes entre villes voisines. Il est donc en cours de red�finition au fur et � mesure de l?avancement de nos projets, en int�grant les demandes et les remarques des �quipes en arrondissements.

Pour ce qui est du plan local de mobilit� de Paris, il permet de rassembler l?ensemble des strat�gies sectorielles de la Ville en lien avec la mobilit� et l?espace public�: marche, d�veloppement du v�lo, politique d?autopartage, r�seau de bornes �lectriques, accessibilit� des transports, circulation automobile, espaces logistiques urbains pour pr�senter une vision globale de la mobilit� parisienne. C?est la d�clinaison parisienne locale du plan de d�placement urbain d?Ile-de-France et ce plan local de mobilit� sera bien �labor� en prenant en compte tous les modes de d�placement et les enjeux m�tropolitains. Le plan de circulation sera donc int�gr� dans le plan local de mobilit�, dont l?objet est bien plus vaste que la circulation automobile. Les �tudes seront lanc�es cette ann�e. L?ann�e 2022 permettra la r�daction du plan et de sa concertation, associant naturellement les maires d?arrondissement, les collectivit�s m�tropolitaines et les partenaires institutionnels pour une adoption par le Conseil de Paris d�but 2023. Enfin, les �tudes de la Pr�fecture de police elles-m�mes montrent que les coronapistes n?ont pas accentu� la congestion de notre ville?.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci.

M. David BELLIARD, adjoint. - Puisqu?entre 2019 et 2020, la circulation automobile a diminu� de 1,5�%, tandis que les congestions ont diminu� de 4�%. Ce n?est pas moi qui le dis, c?est la Pr�fecture de police, donc un organisme parfaitement ind�pendant.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Le v?u n��94 du groupe Changer Paris est-il maintenu�?

M. Franck LEFEVRE. - Oui, il est maintenu, Madame la Maire.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le v?u n��94 avec un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Ce n?est pas tr�s clair. On me dit qu?il est rejet� mais en Salle des f�tes, avez-vous un vote contre important�?

M. Pierre RABADAN, adjoint. - On a un vote contre beaucoup plus important. Est-ce que vous souhaitez un comptage�?

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Nous sommes d�j� tr�s en retard, mais nous pouvons compter, si vous voulez.

Qui est pour�? 19 voix pour.

M. Pierre RABADAN, adjoint. - 5 voix pour en Salle des f�tes.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Soit 24 pour.

Qui est contre�? 18 voix contre.

M. Pierre RABADAN, adjoint. - 21 voix contre.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Je pense raisonnablement que ce v?u est rejet�.

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