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M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen d?un v?u non rattach�: il s?agit du v?u r�f�renc� n��69 relatif � l?association "Techno+".

La parole est � Aur�lien V�RON.

Pardon�?

Aur�lien V�RON. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Apr�s�!

Aur�lien V�RON. - Cela marche�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Cela vient apr�s. Le DAE 71 vient apr�s dans l?ordre du jour, cher J�r�me GLEIZES. Je n?ai pas oubli� votre propos de tout � l?heure.

Nous en sommes au v?u n��69, donc je redonne la parole � Aur�lien V�RON, pour pr�senter le v?u du groupe Changer Paris, en deux minutes.

Mme Aur�lien V�RON. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, l?association "Techno+", c?est le "Que choisir" des drogues fond� par des "teufeurs".

Techno+ accompagne les "ravers". Vous savez, ces jeunes rebelles qui veulent vivre leur passion festive librement, sans contraintes �tatiques. Certains d?entre eux assument m�me fi�rement l?ill�galit� de leur d�marche.

Dans ce cadre, "Techno+" teste pour eux les bons produits. Alors, soyons clairs, les "bons produits", ce n?est pas le cannabis. On parle de coke, de "champis", de D.M.T., de G.H.B/G.B.L., K�ta, Mixie, buvards de LSD, Taz, M.D.M.A., speed et autres substances exotiques que j?ai d�couvertes sur la carte qui est passionnante. Mais, nous le savons, Paris est une f�te�!

Depuis 2013, cette association "Techno+" a re�u presque 300.000 euros de la Mairie de Paris, notamment avec l?achat d?un camion des drogues. Alors, bon? Les "rave partys", pourquoi pas, cela peut �tre s�duisant, sauf quand elles viennent ravager une propri�t� priv�e, sauf quand elles viennent d�vaster un site class� comme Natura 2000. Rappelez-vous Hures-la-Parade cet �t�, site prot�g� dans le parc des C�vennes�: des tonnes d?ordures abandonn�es sur plus de six kilom�tres au m�pris de la biodiversit� de ce parc naturel? Je n?ai d?ailleurs pas entendu les "�colos" � cette �poque�!

Sauf lorsque ces associations? lorsque ces "rave partys" viennent d�fier le confinement, comme en Bretagne, � Lieuron, cet hiver. Les Fran�ais, eux, respectaient la loi et restaient confin�s.

Alors, la Mairie de Paris doit-elle encourager les "teufeurs" � pers�v�rer dans la d�linquance - parce que c?est ce qu?elle fait�! - en apportant sa caution morale aux drogues dures � travers ce financement�?

Tout ceci me donne l?impression que, pour l?Ex�cutif parisien, les "ravers" passent avant les Parisiens. Au d�but de la pand�mie, Anne HIDALGO n?a pas h�sit� � dire que l?enjeu du Covid, et de la sant� plus g�n�ralement, n?�tait pas de sa responsabilit�, mais de celle de l?Etat. Donc, le Covid non, mais les drogues, oui�!

Il nous semble l�gitime � ce stade d?interroger la Mairie de Paris sur sa strat�gie de sant� publique. Nous demandons aussi qu?une commission examine le bilan d?activit� de "Techno+" en termes d?apports de sant�, de pr�vention pour les Parisiens. Combien de m�decins dans l?association "Techno+"�? Merci de nous apporter ces r�ponses.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci pour cette pr�sentation toute en nuances.

Je donne la parole � Fr�d�ric HOCQUARD pour?

Oh�! Je vous en prie?

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - J?essaierai d?�tre aussi nuanc�?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Restez polis�! Je me permets une note d?ambiance, une note d?humour. Ne dites pas que ce sont des commentaires � deux balles. Je ne me permettrais pas de commenter ainsi vos propos.

Non, mais �coutez? L� o� je suis, comme dans cet h�micycle, si vous voulez, on n?est pas dupes. Hier, c?�taient les violeurs et les p�dophiles�; aujourd?hui, ce sont les trafiquants de drogue. On n?est pas b�tes, merci.

La parole est � Fr�d�ric HOCQUARD, et � lui seul�!

Allez�! Fr�d�ric HOCQUARD�!

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Madame la Pr�sidente, souffrez que l?on r�ponde � votre v?u.

Dans l?h�micycle. - Le masque�! Le masque�!

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Souffrez que je r�ponde, Madame la Pr�sidente, au v?u que vous avez d�pos�? enfin, au v?u que votre groupe a d�pos�.

D?abord, l?association "Techno+" est effectivement une association partenaire sur la question de la r�duction des risques. La r�duction des risques en milieu festif, ce n?est pas une petite affaire. La r�duction des risques en milieu festif, sur les questions des drogues mais aussi sur les questions d?alcool, sur les questions des M.S.T., cela �vite chaque ann�e des drames. Cela �vite chaque ann�e des morts�! Cela �vite chaque ann�e, effectivement, que des consommateurs, qui sont malheureusement parfois des consommateurs occasionnels, soit d?alcool en trop grande quantit�, soit effectivement de drogues qui, ill�gales, circulent quand m�me malgr� tout dans ces f�tes, ne tombent pas pour des raisons d?overdose ou ne soient pas confront�s � des effets de surdose.

Oui, nous soutenons la r�duction des risques. Oui, nous soutenons la r�duction des risques en milieu festif pour que nous n?ayons pas l?ensemble de ces probl�mes sanitaires. Parce que la r�pression, de ce point de vue, ne r�gle pas tout. On le sait�: il y a une circulation de produits stup�fiants, mais ce sont aussi les questions d?alcool, de M.S.T. qui sont pos�es et que traite l?association "Techno+".

Deuxi�me chose�: oui, la Ville de Paris subventionne l?association "Techno+". Alors, nous ne sommes pas les seuls�! Le minist�re de la Sant� subventionne � hauteur de 90.000 euros l?association "Techno+". L?A.R.S. subventionne l?association "Techno+". Le minist�re des Sports subventionne l?association "Techno+". Ce sont tout � fait, comme vous le savez, des pourvoyeurs de drogue et des trafiquants de drogue bien connus dans ce pays�!

Comme nous le savons, le Minist�re des Sports?

Le masque, s?il vous pla�t, Madame la Pr�sidente�!

Derni�re chose�: je voudrais vous dire qu?il y a, oui, un camion que l?on appelle un camion "drug truck". Il a �t� financ� par la Ville de Paris, suite � un budget participatif, donc � la demande des Parisiens. C?est dans ce cadre-l� que nous avons d�velopp�, depuis un certain nombre d?ann�es, une intervention en milieu festif, dans les festivals, � "Solidays" par exemple, � "We Love Green", au "Fnac Live", qui permet justement de pouvoir faire de la pr�vention, ce qui permet derri�re aussi de pouvoir faire de la r�duction des risques et ce qui, chaque ann�e, �vite que nous ayons des drames. Nous en avons encore malheureusement�: overdoses ou des drames de gens qui finissent � l?h�pital.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci?

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - Derni�re chose�: je me permets de vous offrir, ainsi vous le conna�trez?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci de conclure.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. - "La r�duction des risques en teuf pour les nuls", ainsi qu?un certain nombre de documents et de dispositifs que d�veloppe "Techno+", qui vous permettront pour vous, et peut-�tre pour vos enfants?

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Fr�d�ric HOCQUARD.

M. Fr�d�ric HOCQUARD, adjoint. -? ou des gens que vous connaissez qui vont en milieu festif de ne pas risquer de drame dans ces f�tes.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Fr�d�ric HOCQUARD. J?ai une demande d?explication de vote sur ce v?u, dont je n?imagine pas un seul instant qu?il soit retir�. Je donne la parole � J�r�me GLEIZES.

M. J�r�me GLEIZES. - Merci, Monsieur le Maire.

Je ne comprends pas pourquoi ce v?u est en 1�re Commission�: il concerne des questions de sant�, donc il doit y avoir une erreur d?aiguillage. Premi�re remarque.

Deuxi�me remarque�: il manquait une parole r�actionnaire dans cette Assembl�e, on l?a trouv�e en la personne de M. V�RON qui, � travers ses tweets ou ses interventions en Conseil de Paris, exprime beaucoup de col�re et peu de rationalit�.

L?association "Techno+" a plus de 20 ans. Elle a �t� fond�e par des m�decins, notamment par des gens de "M�decins du Monde", et r�pond � quelque chose de tr�s important�: elle �vite des morts. Quand on dit qu?on teste les produits, cela ne veut pas dire qu?on les consomme, Monsieur V�RON. Cela veut dire?

Cela veut dire que l?on regarde si, par exemple, le produit n?est pas coup� avec des produits dangereux�! On regarde si l?ecstasy correspond vraiment � ce qu?il y a dans le papier et les mol�cules qu?il y a derri�re�! Cela correspond �?

Ce sont des tests chimiques que l?on fait�! Ce n?est pas de la consommation�!

Et heureusement que ces gens sont intervenus pour emp�cher que des gens meurent du Sida�! Parce que le premier travail, c?�tait par rapport aux M.S.T. Beaucoup de gens sont morts d?overdose parce que le produit n?�tait pas bon. Heureusement que ces gens sont l�, qu?ils prennent des risques pour �viter qu?il y ait des morts�! Cela sert � cela�! Cela sert � �viter qu?il y ait des morts�!

La r�duction des risques, c?est pour �viter qu?il y ait des morts, ce n?est pas pour inciter � la consommation�!

Apr�s, c?est une question d?hypocrisie. Cela veut dire que l?on interdit la consommation, mais on permet la consommation. C?est cela, la situation fran�aise. Au moins, d?autres pays europ�ens sont moins hypocrites�: un contr�le des produits est organis� par l?Etat, comme aux Pays-Bas, comme en Suisse.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, J�r�me GLEIZES.

Il s?agissait d?un v?u sur "Techno+". C?est la raison pour laquelle nous en discutons en 1�re Commission, dans le cadre de la d�l�gation de Fr�d�ric HOCQUARD, donc c?est tr�s li� et il �tait n�cessaire que Fr�d�ric HOCQUARD puisse laver l?honneur de cette association.

De ce fait, je passe �videmment au vote de notre Assembl�e sur ce v?u n��69. Vous avez tous devin� que l?avis de l?Ex�cutif est d�favorable.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, cette proposition de v?u d�pos�e par le groupe Changer Paris, assortie d'un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est repouss�e.

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