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roupes Ecologiste de Paris et "Génération.s" relatif à la lutte contre la pédocriminalité et l’inceste.


M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons le v?u r�f�renc� n��33 relatif � la lutte contre la p�docriminalit� et l?inceste.

La parole est � Mme Rapha�lle R�MY-LELEU.

Mme Rapha�lle R�MY-LELEU. - Merci, Monsieur le Maire.

"Ce qui a chang� aujourd?hui, et dont se plaignent, en fustigeant le puritanisme ambiant, des types comme lui et ses d�fenseurs, c?est qu?apr�s la lib�ration des m?urs, la parole des victimes, elle aussi, soit en train de se lib�rer." "Le Consentement", Vanessa SPRINGORA.

La premi�re parole doit �tre celle des victimes. Il est d�sormais temps que la puissance publique accompagne ces prises de parole, les �coute et agisse en cons�quence. C?est l?objet de ce v?u. Il ne s?agit plus uniquement de mots, de livres, des milliers de t�moignages que nous avons lus, publi�s autour du hashtag #MeTooInceste. Nous devons sortir de notre sid�ration collective et affronter la r�alit�. La p�docriminalit� est un fait social total, dont les cons�quences sont autant massives que dramatiques.

Quelle cr�dibilit� aurions-nous, sinon, sur les sujets de s�curit�, si nous oubliions les 130.000 filles et 35.000 gar�ons qui subissent chaque ann�e des viols ou des tentatives de viol, d?apr�s les chiffres de la docteure Muriel SALMONA�? Quelle cr�dibilit� aurions-nous quant aux politiques de sant�, alors que subir des violences sexuelles dans l?enfance demeure le d�terminant principal de la sant�, 50 ans apr�s, et peut faire perdre jusqu?� 20 ans d?esp�rance de vie, comme le rappelle Ad�la�de BON�? Quelle cr�dibilit�, enfin, aurions-nous dans les �coles si nous ne pouvions pas assurer les parents, les communaut�s �ducatives, les enfants eux-m�mes que nous savons reconna�tre les erreurs pass�es et am�liorer nos dispositifs�? Face aux agissements p�docriminels, les errements qui ont �t� document�s dans une �cole du 3e arrondissement ne sont pas acceptables. Les institutions ne doivent plus h�siter ni faillir. Ce v?u r�affirme donc la r�solution de la Ville � agir gr�ce au plan parisien de lutte contre les violences faites aux enfants et � la formation des agents et agentes. Nous devrons d�bloquer pour cela les moyens n�cessaires. Il s?agira �galement de participer � l?effort de plaidoyer actuel pour la mise en place d?un seuil d?�ge en de�� duquel aucun, aucune enfant ne peut �tre r�put�e consentante. Avec l?adoption de ce v?u et de nos actions d�termin�es, nous pourrons dire aux victimes que nous les croyons, toujours, mais surtout que, d�sormais, nous ferons tout pour les prot�ger.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Dominique VERSINI, pour vous r�pondre.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame la Conseill�re, ch�re Rapha�lle R�MY-LELEU, mes chers coll�gues, ces derniers mois ont rappel� avec force que le sujet des violences faites aux enfants reste malheureusement d?une r�elle actualit�.

Durant le premier confinement, de trop nombreux enfants ont �t� confront�s � un terrible huis clos familial du fait de la fermeture des �coles et ont subi des maltraitances, voire des violences sexuelles, n?osant pas appeler les num�ros cr��s pour eux comme le 119 ou se confier � quiconque. Mais � qui, d?ailleurs, durant cette p�riode de confinement�? Plus r�cemment, durant ces toutes derni�res semaines, des adultes, jeunes, moins jeunes ou "carr�ment" plus �g�s, ont pris la parole avec force sur les r�seaux sociaux pour d�noncer l?inceste subi dans leur prime enfance, � 6 ans, 7 ans, 8 ans, 9 ans, 10 ans. Il faut saluer leur courage, qui l�ve enfin le voile de la bien-pensance qui a recouvert, sur plusieurs g�n�rations et sans doute depuis la nuit des temps, le tabou de l?inceste, qui marque � vie et d�truit toute la confiance plac�e dans les adultes, cens�s prot�ger le temps de l?enfance. En effet, vous le savez, les enfants aiment toujours leurs parents, quel que soit le comportement de ces derniers. Ces r�v�lations se rajoutent � celles de nombreuses personnalit�s du monde de la culture ou du sport, dont la parole nous avait d�j� sid�r�s, et placent au c?ur du d�bat public toutes les violences sexuelles que subissent tant d?enfants dans un tr�s lourd silence. Nous n?avons cependant pas attendu ces derni�res r�v�lations pour y travailler. Comme j?ai d�j� eu l?opportunit� de le dire devant ce Conseil � l?occasion du 20 novembre, journ�e internationale des droits de l?Enfant, Paris va se doter d?ici quelques semaines d?un plan parisien de lutte contre toutes les violences faites aux enfants. En effet, dans le cadre de ma feuille de route, j?y travaille depuis le d�but de la mandature avec tous mes coll�gues adjoints � la Maire de Paris qui ont en charge directement ou indirectement les enfants - nous sommes 15. Ce plan, nous y travaillons avec l?ensemble de nos partenaires institutionnels de la Justice, de l?Education nationale, de l?A.R.S. notamment, avec ceux que j?appelle les grands t�moins, ces enfants victimes devenus adultes et qui portent leur parole avec courage.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Il faut conclure.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Nous y travaillons aussi avec des associations de lutte pour la d�fense des droits de l?Enfant et pour la protection de l?enfance, ainsi qu?avec des m�decins experts, dont le docteur Muriel SALMONA que vous citez et dont on peut dire qu?elle a consacr� toute sa vie de m�decin psychiatre � cette cause. Ce plan parisien - j?ai presque fini, Monsieur le Maire - de lutte contre toutes les violences abordera l?ensemble des violences auxquelles des enfants peuvent �tre confront�s, qu?elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. On sait maintenant qu?un enfant qui a subi des violences physiques, m�me �ducatives, est plus pr�dispos� qu?un autre � subir des violences sexuelles ou du harc�lement. Soyez assur�s que la question de la p�docriminalit�, en particulier de l?inceste, fera l?objet de propositions tr�s concr�tes, et nous ferons �galement des propositions pour pr�venir en formant, en informant et en contr�lant toutes les formes de violences sexuelles dans tous les lieux o� elles peuvent survenir, que ce soit dans l?environnement p�riscolaire, sportif ou culturel. J?y travaille activement avec Patrick BLOCHE, Pierre RABADAN, Antoine GUILLOU, H�l�ne BIDARD �videmment?

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Merci?

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - ? pour ce qui concerne le contr�le et la formation de nos agents en contact avec les enfants dans nos sites, mais aussi dans les associations que nous subventionnons. L?esprit de votre v?u �tant en droite ligne avec nos travaux, j?y suis favorable sous r�serve de quelques amendements que je vous ai propos�s.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Tr�s bien, les amendements sont-ils accept�s�?

Mme Rapha�lle R�MY-LELEU. - Pour vous dire, Monsieur le Maire, qu?ils ont d?ores et d�j� �t� int�gr�s.

M. Emmanuel GR�GOIRE, premier adjoint, pr�sident. - Magnifique�!

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par les groupes Ecologiste de Paris et "G�n�ration.s", amend�e par l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u amend�e est adopt�e. (2021, V. 16).

Compte rendu de la 7e Commission.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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