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2021 DVD 5 - Approbation du principe de D.S.P. des parcs de stationnement Ecole de Médecine et André Honnorat. 2021 DVD 7 - Approbation du principe de D.S.P. du parc de stationnement Gros Boulainvilliers et de la convention constitutive du groupement avec Paris Habitat. 2021 DVD 10 - Approbation du principe D.S.P. des parcs de stationnement Cardinet (17e), Anvers et Meyerbeer (9e).


Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. -Nous allons poursuivre, dans cet esprit de concorde et tr�s constructif, avec les projets de d�lib�ration DVD 5, DVD 7 et DVD 10.

Projets de d�lib�ration qui portent sur l?approbation du principe de d�l�gation du service public des parcs de stationnement Ecole de M�decine et Andr� Honnorat, l?approbation du principe de D.S.P. du parc de stationnement Gros Boulainvilliers et de la convention constitutive du groupement avec Paris Habitat, et l?approbation du principe de D.S.P. sur les parcs de stationnement Cardinet dans le 17e arrondissement, Anvers et Meyerbeer dans le 9e arrondissement. La parole est � Mme Barbara GOMES pour le groupe Communiste et Citoyen pour cinq minutes.

Mme Barbara GOMES. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, avant toute chose et en coh�rence avec le regroupement des projets de d�lib�ration qui a �t� op�r�, je voudrais indiquer que mon propos vaut pour les trois projets de d�lib�ration DVD 5, 7 et 10 qui nous sont soumis aujourd?hui et qui portent sur l?approbation du principe de d�l�gation de service public pour l?exploitation et l?entretien de plusieurs parcs de stationnement parisien.

Ces parcs de stationnement sont actuellement g�r�s en d�l�gation de service public par la Soci�t� anonyme d?�conomie mixte d?exploitation du stationnement de la Ville de Paris, plus connue par son sigle SAEMES. Il s?agit donc de renouveler ces D.S.P.

Or, nous avons plusieurs r�serves sur le choix de recourir � ce dispositif. Pourquoi�? Eh bien parce que nous savons, toutes et tous ici au cours de ce mandat, que la place de la voiture dans la ville va �tre r�duite de mani�re significative, notamment dans le centre de la Ville de Paris. Et nous nous en r�jouissons, ce n?est pas du tout la question ici.

Le secteur du stationnement est d�j� tr�s concurrentiel et a donc vocation � l?�tre davantage. Le choix de la D.S.P. implique alors un risque accru de voir la SAEMES perdre la consultation au profit d?op�rateurs totalement priv�s attir�s par ce march� tr�s juteux et alors m�me que ces parcs de stationnement repr�sentent une manne financi�re non n�gligeable pour la Ville de Paris. Qui se priverait de cette source de revenus dans un contexte budg�taire tel que celui que nous connaissons�?

Nous estimons, par ailleurs, que la gestion de la mobilit� sur l?espace public et par extension du stationnement est un service public que nous devons rendre � celles et ceux qui se d�placent dans notre ville. Ne reproduisons pas l?erreur commise avec le cr�matorium du P�re-Lachaise o� la S.E.M. de la Ville a perdu le march�, en d�pit de son exp�rience et de la qualit� de ses agentes et de ses agents.

Alors, pour �viter cela, il existe une solution�: celle du choix d?une soci�t� publique locale plut�t qu?une d�l�gation de service public. Elle pourrait tr�s bien �tre g�r�e par la Ville et d?autres collectivit�s g�ographiquement proches.

Dans le pass�, nous avons pris des d�cisions ambitieuses pour renforcer la ma�trise publique et nous nous en sommes f�licit�s. Cela a �t� le cas pour la tour Eiffel, aujourd?hui g�r�e par une S.P.L., ou encore celui de la r�gie de la gestion de l?eau. Alors, continuons en ce sens, celui de l?int�r�t g�n�ral qui prime sur les int�r�ts priv�s au d�triment des usagers, et initions pour ce faire une r�elle r�flexion pour que la Ville conserve et g�re ses atouts.

Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons donc sur ce projet de d�lib�ration. Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup et merci pour la bri�vet� votre propos.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET, pour cinq minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci, Madame la Maire.

Je partage totalement les arguments d�velopp�s par Barbara GOMES.

A travers ces d�l�gations de service public, quels risques prenons-nous si nous relan�ons le march� d?appel d?offres�? Nous prenons le risque que la SAEMES - la soci�t� d?�conomie mixte dans laquelle la Ville est majoritaire et qui g�rait jusqu?� pr�sent les parkings publics concern�s par le projet de d�lib�ration sur lequel je suis inscrite - ne soit pas retenue dans la mise en concurrence.

On va me dire ce qu?on me dit dans les couloirs et qu?on va dire ici publiquement�: "Mais non, ne t?inqui�te pas, Danielle, on fera en sorte que la SAEMES puisse remporter le march� de l?appel d?offres." Sauf que, vous le savez, � partir du moment o� c?est un march� d?appel d?offres, dans une mise en concurrence il n?y a aucune garantie.

Puis c?est surtout le discours que l?on me tenait sur le cr�matorium du P�re-Lachaise, o� il y a d?abord eu un premier vote sur le mode de gestion, c?est-�-dire un vote pour la reconduction d?une d�marche de d�l�gation de service public � la fin du contrat de D.S.P. et, � l?�poque, j?avais vot� contre ce recours � une mise en concurrence - j?avais d?ailleurs �t� la seule � voter contre. J?avais dit�: attention, vous prenez le risque que la soci�t� d?�conomie mixte de la Ville de Paris ne le remporte pas et que le cr�matorium et le nouveau cr�matorium � construire � Pantin soient exploit�s par une entreprise priv�e.

Eh bien, mal m?en a pris parce qu?� l?issue de la proc�dure, sachant de la Ville avait choisi une assistance � ma�trise d?ouvrage, qui par ailleurs affichait sur son site que son principal donneur d?ordre �tait l?entreprise S.C.F. "Funecap", comme par hasard c?est �videmment "Funecap" qui a remport� le march�! D?ailleurs, j?assume d?avoir fait un recours au tribunal administratif pour tenter d?annuler cette privatisation du cr�matorium du P�re-Lachaise, parce que je trouve catastrophique et d�plorable que ce bien commun symbolique, aussi symbolique que soit un cr�matorium, puisse revenir dans les mains d?une entreprise lucrative priv�e.

Evidemment, la charge symbolique n?est pas la m�me pour nos parkings municipaux. Pour autant, nos parkings municipaux sont un levier dans notre politique de lutte contre la pollution et on doit les garder justement sous la responsabilit� du public, parce que notre objectif n?est pas simplement d?en faire une source de recettes. Ma foi, si cela fait des recettes, tr�s bien, mais c?est quand m�me d?en faire un outil dans la politique men�e pour r�duire l?invasion de la voiture, pour encourager au moins le recours � l?�lectrique. D?ailleurs, je vois bien dans le projet de d�lib�ration qu?il y a un recours exig� au contrat � �nergie verte, mais cela ne suffit pas. Il faut que nos parkings municipaux, soit rel�vent d?une S.P.L., soit rel�vent d?une r�gie directe, et ce recours au priv� doit cesser.

Voil� pourquoi je voterai contre ces projets de d�lib�ration.

Je voterai contre ces projets de d�lib�ration et j?attire votre attention�: si la d�l�gation de service public est reprise par le priv�, ce sera qui�? Encore "Indigo"�? Encore cette ex-filiale de "Vinci Park"�? A un moment, j?�tais venue en biblioth�que du Conseil municipal pour r�cup�rer et analyser les bilans d?exploitation et sous l?ancienne mandature, c?�tait 40 millions d?euros de b�n�fice par an. Donc 40 millions d?euros que la Ville pourrait se mettre dans la poche�!

Parce que sachez que lorsqu?on recourt � un priv�, le priv� cherche � faire des b�n�fices et c?est donc autant d?argent que le priv� se prend finalement sur le dos de l?ensemble des contribuables de Paris. Si la Ville de Paris g�re un service public, cela lui co�te forc�ment moins cher puisque la Ville de Paris n?a pas � r�tribuer des actionnaires.

Par ailleurs, j?entends souvent les discours lib�raux - car il y a quand m�me une certaine normalisation lib�rale dans les rangs de ce Conseil de Paris - qui sont de dire que finalement la concurrence, c?est bien. C?est sain, la concurrence�! Ecoutez, la concurrence � Paris, je trouve qu?elle montre quand m�me toute la logique capitaliste de la concentration�: les parkings municipaux sont de plus en plus pris par "Indigo", qui est une filiale de ex-"Vinci Park", "Smoovengo" est aussi une filiale qui a �t� rattach�e � un moment � "Indigo" et "Streeteo" pour le contr�le de la verbalisation du stationnement est aussi une filiale d?Indigo. A un moment donn�, cela commence � faire beaucoup.

Pour ma part, je voterai contre ces projets de d�lib�ration et j?invite les Conseillers de Paris � voter contre ces projets de d�lib�ration. Je pense qu?il faut absolument que la Ville reprenne la ma�trise, pr�serve les salari�s de la SAEMES, parce que ce sont eux qui perdront leur emploi si le march� est donn� � ex-"Vinci Park", "Indigo" ou � une autre entreprise priv�e. Il faut absolument les prot�ger en cr�ant cette S.P.L. ou cette r�gie directe. Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, ch�re coll�gue.

Pour vous r�pondre, la parole est � David BELLIARD, pour cinq minutes.

M. David BELLIARD, adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Merci, ch�res coll�gues, de vous �tre exprim�es sur ces trois projets de d�lib�ration qui, je le dis pour l?ensemble de notre Conseil, portent sur l?approbation en effet du principe de d�l�gation de service public pour un certain nombre de parcs de stationnements, dont les d�l�gations actuelles arrivent en effet � leur terme en 2022.

Ce sont les parcs de stationnement Ecole de M�decine et Andr� Honnorat pour le DVD 5, le parking Gros Boulainvilliers et l?approbation d?une convention Paris Habitat pour le DVD 7, enfin les parkings Cardinet, Anvers et Meyerbeer pour le DVD 10. Je vais surtout revenir sur votre propos qui concerne l?avenir de la SAEMES et plus globalement d?ailleurs notre gestion des sous-sols parisiens et des parkings.

C?est un avenir pour cette S.E.M. d?autant plus crucial que - vous le savez et vous l?avez d?ailleurs rappel� - nous avons engag� et nous sommes dans un travail d?importance sur la reconfiguration de l?espace public. La reconqu�te de l?espace public, via la transformation des places de stationnement pour les redonner notamment aux modes de transports doux et actifs et aux projets de v�g�talisation de la ville, font des sous-sols parisiens et de leur usage des �l�ments strat�giques.

Ces parkings en sous-sol constituent en effet des actifs majeurs pour Paris et plus globalement d?ailleurs pour la M�tropole. C?est assurer d?abord de mani�re plus syst�matique une large partie du stationnement, en particulier r�sidentiel qui est aujourd?hui op�r� en surface, et s?adapter ensuite aux nouveaux enjeux�: stationnement de v�los, stationnement de deux-roues motoris�s ou encore �lectrification des parcs de stationnement. Enfin, les sous-sols sont aussi des superficies disponibles pour rep�rer de nouvelles activit�s strat�giques - je pense notamment aux activit�s de logistique ou encore d?agriculture urbaine.

C?est la raison pour laquelle nous accordons, comme vous, une attention toute particuli�re � l?avenir de la SAEMES. En tant qu?acteur de gestion de parkings, je vais vous le dire ici tr�s calmement�: nous souhaitons la renforcer, lui permettre de continuer son activit� et l?inscrire comme un acteur majeur de la politique de la Ville en la mati�re. Et mieux, nous souhaitons qu?elle puisse se d�velopper. Non, je ne vais pas vous dire, ch�re Danielle, que tout va bien se passer. Nous le savons, nous sommes en zone de risque avec le renouvellement de ces appels d?offres. Oui, il y a un risque que la SAEMES perde ses contrats, mais notre travail � nous est qu?elle les gagne et qu?elle continue son activit�, voire qu?elle la d�veloppe. C?est d?ailleurs dans cette perspective, parce que nous consid�rons que c?est un actif strat�gique, avec sa pr�sidente Antoinette GUHL qui travaille avec toute l?�quipe de la SAEMES � son d�veloppement. Nous partageons et nous avons bien en t�te les enjeux et les prochaines �tapes. Nous souhaitons renforcer la structure pour �tre en capacit� de formuler les meilleures propositions aux D.S.P. propos�es par la Ville. Sa capacit� d?ailleurs � r�ussir ces prochaines �tapes est importante pour le devenir de la soci�t� et pour la r�ussite de la politique que nous menons en mati�re de transformation de l?espace public. Quant � votre proposition de cr�ation de S.P.L., ch�re Barbara GOMES, elle pose un certain nombre de difficult�s car la SAEMES op�re en dehors du territoire parisien. Elle a d�j� �t� �tudi�e par les services de la Ville, il y a quelques ann�es. Mais je vous propose avec Antoinette GUHL d?avoir un �change avec vous sur tous ces sujets dans les prochaines semaines, notamment dans le cadre de la restitution des Etats g�n�raux du stationnement. Je vous remercie.

Mme Audrey PULVAR, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, cher David.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 5.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DVD 5).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 7.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DVD 7).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 10.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DVD 10).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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