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2021 DASES 11 - DDCT-DFPE-DJS-DAE-DAC-DEVE-DASCO-DPSP - Subventions (6.345.419 euros) et conventions avec les 30 centres sociaux et socioculturels parisiens.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DASES 11, qui propose un certain nombre de subventions et de conventions avec les 30 centres sociaux et socioculturels parisiens. La parole est d?abord au maire du 15e arrondissement, M. Philippe GOUJON.

M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Merci, Monsieur le Maire.

Oui, il s?agit de subventions qui permettent aux centres sociaux de fonctionner. J?interviendrai plus particuli�rement sur le 15e arrondissement, qui est l?un des arrondissements sans doute le moins bien dot� ou presque, puisque nous sommes pass�s de deux � un seul centre social, le foyer de Grenelle. Si la subvention au foyer de Grenelle montre une augmentation certaine, elle reste insuffisante puisque le budget peine � �tre boucl�, le soutien financier de la mission �vang�lique se faisant de plus en plus restreint. D?ailleurs, cela a entra�n� la suppression d?un demi-poste pour le secteur famille et d?un demi-poste pour le soutien � l?emploi. Il est vrai qu?en cette p�riode, il est regrettable d?�tre oblig� de diminuer l?accompagnement des familles ou l?accompagnement vers l?emploi. Et pourtant, le travail de ce centre social du foyer de Grenelle est tout � fait pertinent et performant.

Je souhaiterais aussi que le financement du dispositif annuel "Ville-Vie-Vacances", o� ce foyer propose 4 projets par an, soit financ� au m�me niveau que ceux des autres centres sociaux de Paris. Ce n?est pas le cas. Le financement est vraiment insuffisant pour un arrondissement de 240.000 habitants, avec pr�s de 20�% de logements S.R.U., et surtout - parce que, vous le savez - comme je le disais au d�but de mon propos - c?est le seul centre social du 15e arrondissement depuis la malheureuse disparition de l?"OCM CEASIL", rue Vig�e-Lebrun, dans un arrondissement immense qui accueille aussi pr�s de 2.000 places d?h�bergement en C.H.U. Il est urgent, et nous traitons cela depuis de longs mois, de reconstituer d?une fa�on ou d?une autre l?"OCM CEASIL", avec sa cr�che et sa P.M.I.

Il y a un engagement de la Maire de Paris, de moi-m�me, le maire du 15e arrondissement. Nous avons commenc� � travailler tr�s utilement sur ce dossier. Pour ma part, je suis assez satisfait des discussions engag�es avec vous pour aboutir � une solution nouvelle pour le quartier - ce quartier en grande difficult� - et une solution consensuelle. Nous avan�ons pas � pas dans un secteur de grande r�novation urbaine - enfin, d?ailleurs - o� devrait s?appliquer, et j?en profite �galement pour pousser cet avantage, la "politique de la ville". Cela nous permettrait d?am�liorer la situation des habitants. Je sais bien que cela rel�ve aussi d?une d�cision de l?Etat, bien s�r. Mon intervention avait pour objet, non seulement de permettre au foyer de Grenelle d?�tre mieux trait� budg�tairement, mais aussi que l?on puisse aboutir le plus rapidement possible parce que c?est un r�el besoin dans le quartier. Je me r�jouis des discussions que nous avons engag�es pour reconstituer un centre social dans ce quartier tr�s prochainement. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur le Maire du 15e arrondissement.

Je donne maintenant la parole � Mme Camille NAGET, pour le groupe Communiste et Citoyen.

Mme Camille NAGET. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, en ces temps de restriction qui s?�ternisent, le lien social appara�t plus que jamais essentiel, surtout dans une ville comme la n�tre, o�, malgr� la densit�, l?isolement est tr�s pr�sent. Les centres sociaux et �quipements de proximit� sont des relais indispensables dans les quartiers. De par la richesse de leurs missions et leurs activit�s, ils ont vocation � s?adresser � toutes les Parisiennes et tous les Parisiens. Dans un Paris qui se veut "du quart d?heure", nous avons toujours plus besoin de ces espaces de culture, de loisir, d?�ducation populaire, de solidarit�, qui encouragent mixit� sociale et mixit� entre les g�n�rations.

Malgr� une ann�e 2020 difficile, la mobilisation n?a pas faibli. Ce projet de d�lib�ration nous donne l?occasion de saluer l?engagement des pr�s de 3.500 b�n�voles qui ?uvrent dans la trentaine de centres sociaux parisiens. Les �quipes ont multipli� leur investissement en faisant preuve d?inventivit�, d?�coute, de pr�sence aupr�s des habitants, notamment en mati�re d?accompagnement � la scolarit�, de soutien dans les d�marches d?acc�s aux droits, ou encore d?apprentissage du fran�ais.

Dans un contexte o� la France est appel�e � franchir le seuil des 10 millions de pauvres, alors que les restrictions de libert� renforcent l?isolement des plus vuln�rables, le tissu social et associatif continue de montrer sa force face � un Gouvernement d�termin� � mener la barque lib�rale. Pourtant, les acteurs et les actrices de la solidarit� n?�chappent pas aux politiques antisociales. Depuis la suppression de l?I.S.F. en 2018, les associations doivent aussi composer avec des baisses structurelles de donations. Depuis la crise sanitaire, c?est la double peine. Les associations font face � une augmentation importante du nombre de b�n�ficiaires dans un contexte de diminution de leurs recettes.

Nous saluons aussi, avec le pr�sent projet de d�lib�ration, tout le travail d?inclusion num�rique qui va �tre men� par ces associations. Elles sont d�termin�es � pallier les carences de l?Etat, prenant acte de l?accroissement des in�galit�s que g�n�re la d�mat�rialisation. L?objectif de d�velopper l?effort d?inclusion num�rique est on ne peut plus de circonstance. Nous regrettons le d�sengagement des politiques nationales � cet �gard, mais ne pouvons que f�liciter l?implication de notre Ville et des centres sociaux dans cet effort. Salari�s, b�n�voles, elles et ils portent des valeurs que nous sommes fiers de partager. Quand d?autres n?ont d?attention que pour les enjeux s�curitaires et placent la division au c?ur des dispositifs de sortie de crise, nous souhaitons mettre en avant la richesse de la dynamique inclusive propos�e par les centres sociaux. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Camille NAGET.

Prochain intervenant, M. Florian SITBON.

Il doit �tre reparti en Salle des f�tes. Il est l� et, cette fois-ci, on a le son.

M. Florian SITBON. - Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la nouvelle convention et l?augmentation des subventions de la Ville de Paris propos�es dans ce projet de d�lib�ration, sont des avanc�es permettant de soutenir financi�rement les centres sociaux parisiens. Les subventions globales de fonctionnement, au titre de l?ann�e 2021, repr�sentent une augmentation de plus 100.000 euros. Nous ne pouvons que nous en f�liciter compte tenu de leur r�le de proximit�, si essentiel � l?heure o� la situation sanitaire laisse tant de personnes en grande pr�carit� sociale.

Ce projet de d�lib�ration est l?occasion de saluer et de remercier le travail remarquable des salari�s et des b�n�voles des centres sociaux, parce qu?un centre social fonctionne avec les b�n�voles, et que sans les b�n�voles, les centres sociaux ne fonctionneraient pas.

Le projet dont il est question vise � renouveler notre convention avec les centres sociaux. Cette convention pluriannuelle d?objectifs inter-directions est la marque de notre collaboration �troite entre les centres sociaux et la Ville de Paris. Les centres sociaux sont des �quipements de quartier � vocation sociale globale, ouverts � l?ensemble de la population�: enfants, adolescents, parents, mais aussi adultes isol�s et personnes �g�es. La place des centres sociaux dans l?environnement est reconnue par tous, car non seulement ils apportent des r�ponses aux attentes des habitants, mais ils contribuent � d�velopper le lien social. Espaces d?�changes et de rencontres entre g�n�rations, et de promotion sociale, ils sont de fait des lieux privil�gi�s et de fraternit� pour agir en direction des familles et des jeunes notamment. Ils sont des lieux de vie ouverts. L?insertion professionnelle fait �galement partie de leurs orientations. Ils se proposent d?amortir davantage les difficult�s v�cues par les habitants. En 2020, ils se sont fortement mobilis�s pendant toute la p�riode de crise li�e � la Covid-19 et le seront tout autant pour cet hiver, en particulier pour assurer une continuit� d?intervention, maintenir le lien et des activit�s prioritaires�: accompagnement � la scolarit�, soutien � la parentalit�, acc�s aux droits, apprentissage du fran�ais en faveur des habitants des quartiers isol�s ou pr�caris�s.

Depuis 2014, la Ville de Paris a fait le choix de renforcer son soutien aux centres sociaux. La "F�d�ration des centres sociaux et socioculturels de Paris" regroupe 29 centres associatifs et une association de quartier. Parmi les 30 centres sociaux, l?un est donc situ� - vous le disiez, Monsieur le Maire du 15e arrondissement - dans le 15e arrondissement. Un seul, d�sormais�: le foyer de Grenelle, dont je veux remercier grandement l?action. Il d�multiplie tout ce qu?il peut, mais effectivement, il est seul apr�s la disparition du centre social nomm� "OCM CEASIL", qui �tait situ� rue Vig�e-Lebrun et a disparu il y a 3 ans. Disparu suite � une v�ritable mainmise inamicale du "groupe SOS" sur son b�timent. Cela nous a mis extr�mement en col�re, la Maire de Paris - vous-m�me, Monsieur le Maire du 15e arrondissement - et tous les �lus attach�s au centre social et au 15e arrondissement, dans ce quartier Bargue-Falgui�re auquel ce centre social manque cruellement.

La Ville de Paris n?est pas rest�e inactive. Elle a favoris� la cr�ation d?un espace de vie sociale. Nous travaillons d�sormais � la recr�ation d?un second centre social dans le 15e arrondissement, dans ce quartier Bargue-Falgui�re. Effectivement, les dialogues avec L�a FILOCHE avancent. Je l?en remercie. Il doit voir le jour dans cette mandature. C?est indispensable.

Avec la r�habilitation de tout le quartier Falgui�re, qui va passer d?un urbanisme sur dalle � un urbanisme plus coh�rent avec le monde d?aujourd?hui, le centre social accompagnera la renaissance de ce quartier. Tout ceci pourra, en y r�fl�chissant avec les diff�rents services et les diff�rents adjoints, s?inscrire dans une r�habilitation coh�rente et �tre vraiment un mod�le de ville du quart d?heure. Prenons le temps de construire cela tous ensemble parce que ce quartier Bargue-Falgui�re le m�rite r�ellement, ainsi que ses habitantes et ses habitants. Je voulais insister sur ce point et le souligner. Ils en ont besoin. Nous sommes en train de le faire. Cela prend un peu de temps, mais maintenant, cela va arriver, je crois, et je m?en r�jouis. C?est tr�s important. Je vous remercie.

(Mme Laurence PATRICE, adjointe, remplace M. Patrick BLOCHE au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur SITBON.

Je donne maintenant la parole � Mme Aminata NIAKAT�, du groupe Ecologiste de Paris. Elle est dans la salle des f�tes, je crois. C?est � vous.

Mme Aminata NIAKAT�. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, le groupe Ecologiste de Paris votera bien �videmment ces subventions et conventions avec les 30 centres sociaux et socioculturels parisiens qui jouent un r�le fondamental � Paris. R�le rendu d?autant plus n�cessaire que les in�galit�s ont �t� exacerb�es par la crise sanitaire et que ces acteurs ont �t� tr�s fortement sollicit�s.

A l?instar de certains des orateurs pr�c�dents, je voudrais � mon tour attirer l?attention sur la situation du 15e arrondissement. Vous le savez, il s?agit de l?arrondissement le plus peupl� de Paris, mais ce territoire de 240.000 habitants ne compte malheureusement qu?un seul et unique centre social. Vous comprendrez ais�ment que je me joigne � la demande de mes coll�gues ayant exprim�, quelques instants auparavant, le souhait de voir mis en place un nouveau centre social dans le 15e arrondissement.

Ce projet de d�lib�ration est �galement l?occasion pour moi de saluer l?action du foyer de Grenelle, qui existe depuis plus de 130 ans. Son histoire d�bute au lendemain de la "Commune de Paris", dont nous avons beaucoup parl� hier, avec la cr�ation du mouvement de la "Mission populaire", qui fut � l?�poque?

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Pouvez-vous parler un petit plus fort, s?il vous pla�t�?

Mme Aminata NIAKAT�. - Je vous disais que je me joignais � la demande de mes coll�gues ayant exprim�, quelques instants auparavant, le souhait de voir mis en place un autre centre social dans le 15e arrondissement et que ce projet de d�lib�ration �tait l?occasion pour moi de saluer l?action du foyer de Grenelle, centre social qui existe depuis plus de 130 ans et a �t� mis en place au lendemain de la "Commune de Paris".

Aujourd?hui, le foyer fonctionne avec 11 salari�s et 300 b�n�voles, et g�n�re environ 1.000 passages par semaine. Il accomplit un travail colossal en soutien des plus pr�caires et est un lieu privil�gi� de r�duction des in�galit�s sociales, mais �galement un lieu d?acc�s aux droits, un lieu qui permet � des centaines de personnes sans-abri de prendre au moins un caf� ou un repas par jour, ou de b�n�ficier d?une adresse postale, indispensable pour toute d�marche administrative. Ce foyer leur apporte aussi quotidiennement des outils d?autonomie et d?insertion, et partant, leur restaure dignit� et humanit�. Il est donc indispensable de soutenir financi�rement les actions de ce centre et de veiller � la p�rennit� de cette indispensable structure.

Je voudrais terminer mon propos en invitant l?Ex�cutif, lors des prochaines campagnes, � reconsid�rer � la hausse le niveau de la subvention accord�e au foyer de Grenelle, qui est assez faiblement dot�: 200.000 euros environ sur pr�s de 6,50 millions euros de subventions distribu�es. C?est bien trop peu au regard de l?ampleur de ses actions et de la d�mographie du 15e arrondissement. Je vous remercie de votre attention.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je donne la parole maintenant � Mme Nathalie MAQUOI, pour le groupe "G�n�ration.s".

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci.

Madame la Maire, chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration porte sur le renouvellement des conventions avec nos centres sociaux. C?est l?occasion pour nous de saluer leurs actions pr�cieuses au service des Parisiennes et des Parisiens, et en particulier dans les quartiers populaires. D?autres l?ont dit avant moi�: le contexte in�dit de cette ann�e, tout ce que l?on a travers� et que l?on traverse encore, montre � quel point ces acteurs sont pr�cieux dans le maintien du lien social dans notre quartier, pour l?accompagnement et le suivi des familles, pour la continuit� p�dagogique et la lutte contre le d�crochage scolaire. Nous avons pu le constater. Je suis �lue d?un arrondissement qui en a un certain nombre. Je pense au centre social "Les Rigoles", qui a �norm�ment travaill� � chercher d?autres locaux pour accompagner les familles sur les outils en ligne, parce que ce n?�tait pas �vident pendant le confinement. Par exemple, cr�er des partenariats avec des associations qui faisaient de la reconfiguration d?ordinateurs pour pouvoir, non seulement �quiper les familles, mais surtout apprendre � s?en servir, qui pouvaient imprimer les cours pendant le premier confinement ou au moment o� certains enfants devaient s?isoler. Bref, ils ont �t� essentiels. Je n?aime pas le terme de "fracture num�rique", mais pour r�duire les in�galit�s d?acc�s au num�rique. Ils ont �t� essentiels pour accompagner des familles dans un moment pas facile, qui pouvait provoquer du d�crochage scolaire. Ils ont �t� �galement et sont des acteurs de la solidarit� de premier plan. Ils peuvent, par exemple, d�celer des situations de pr�carit�. L� aussi, je pense au centre social "Archip�lia", dans le 20e arrondissement, o� par les permanences? J?ai pu constater que des personnes poussaient la porte parce qu?elles ne savaient pas � quel service social s?adresser � la Ville. Le centre social joue un r�le d?aiguilleur, d?accompagnement, extr�mement fin. Ils ont permis �galement d?avoir des actions de solidarit� assez fortes. Je pense � la dimension de l?alimentation. Certains, comme "La 20e Chaise" ou "Soleil Blaise", ont pu mettre en place des distributions de paniers alimentaires ou l?acc�s � de l?alimentation de qualit�. C?est pour moi aujourd?hui l?une des principales in�galit�s, et l?on sait � quel point le fait d?avoir une mauvaise alimentation ou d?avoir acc�s � des mauvais produits p�se sur la sant�. Tout cela pour une histoire de co�t. Il y a eu un certain nombre de partenariats avec des producteurs pour arriver, � moindre co�t, � avoir en circuit court des produits de qualit�. Ils ont �t� essentiels dans le relais de cette offre, et aussi dans les paniers que la Ville a mis en place et n?aurait jamais pu distribuer sans ce r�seau de centres sociaux. Je voudrais finir en disant qu?ils ont su se r�inventer dans l?animation des quartiers et dans la vie sociale, m�me s?ils ont �t� �branl�s dans la crise sanitaire. Dans cette crise, c?est le besoin de lien, le plus mis � mal, qui se fait le plus sentir. Du coup, ils ont su trouver, malgr� la distance, parce qu?ils ont une tr�s fine connaissance du public et sont au c?ur des quartiers, une fa�on de r�inventer ce lien. Le renouvellement des conventions est donc une bonne nouvelle. Cela montre la coop�ration assez �troite entre la Ville et ses structures, la mani�re dont on partage et la mani�re avec laquelle ils viennent alimenter et construire notre politique sociale. Parce que ce n?est pas une simple commande de la part de la Ville. C?est un vrai travail de coproduction et d?analyse. On vient soutenir un projet, avant tout une d�marche d�mocratique, un projet construit par les familles qui fr�quentent les centres sociaux. On peut simplement leur dire aujourd?hui qu?ils peuvent continuer � compter sur nous, que ce soient les �quipes, les b�n�voles engag�s ou les familles qui les fr�quentent. Je vous remercie.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame MAQUOI.

Je donne la parole � Mme Lamia EL AARAJE, pour le groupe Paris en commun.

Je crois qu?elle est dans la Salle des f�tes.

Mme Lamia EL AARAJE. - Tout � fait. Merci beaucoup.

Madame la Maire, chers coll�gues, je profite � mon tour de ce projet de d�lib�ration pour saluer l?action de celles et ceux qui, au quotidien, cr�ent un lien �troit dans nos quartiers entre les habitantes et les habitants, entre les r�sidents de notre arrondissement - je parle en particulier du 20e arrondissement o� je suis �lue - et le droit commun, si je puis dire.

Dans notre territoire de l?Est parisien, les centres sociaux sont le liant de nos quartiers. Dans nos quartiers populaires, les centres sociaux sont les garants des tentatives d?instauration de l?�galit� r�elle, que nous appelons de nos v?ux. Dans notre arrondissement populaire de l?Est parisien, les centres sociaux permettent d?accompagner tout un chacun dans son parcours de vie et, bien �videmment, dans les difficult�s qu?il peut rencontrer dans son parcours de vie.

Pour ma part - cela a �t� �voqu� pr�c�demment - je suis fi�re que la Ville de Paris fasse le choix de soutenir davantage les centres sociaux. En cette p�riode, ma crainte - et j?ai cru comprendre dans les interventions pr�c�dentes qu?elle pouvait �tre partag�e par un certain nombre d?entre nous - c?est que, durement �prouv�s par la politique de droite men�e par le Gouvernement actuel, nos centres sociaux ne puissent plus accompagner correctement les publics, malheureusement de plus en plus nombreux du fait de la crise sanitaire, �conomique et sociale que nous sommes en train de traverser, alors m�me que de plus en plus d?habitantes et d?habitants ont besoin d?�tre accompagn�s dans cette p�riode, � combien difficile, que nous traversons.

Je pense qu?il est important que nous puissions maintenir un haut niveau d?accompagnement de ces centres sociaux, pour leur permettre de continuer d?exercer sereinement leur accompagnement et leur action au quotidien au plus pr�s de nos quartiers. Aide aux devoirs, cours de langue, soutien � la parentalit�, accompagnement et acc�s aux droits, sont autant de chantiers o� salari�s et b�n�voles s?investissent au quotidien, tout en garantissant dans un cadre r�publicain et respectueux de tous, contrairement - et je pense que c?est important de revenir sur ce point dans notre h�micycle - � ce qui a pu �tre dit par l?ancienne maire "macroniste" du 20e arrondissement, en permettant dans un cadre r�publicain une aide et un accompagnement � tous ceux qui en ont besoin. "Archip�lia", "Relais M�nilmontant", "Dumas R�union", "Soleil Blaise" ou "La 20e Chaise", sont aujourd?hui concern�s par le renouvellement de la convention. Je tiens, bien �videmment, � les saluer, � les remercier pour leur engagement, pour le rayon de soleil qu?ils projettent r�guli�rement sur le 20e arrondissement et sur tous ceux qui en ont besoin. En esp�rant avoir l?occasion, lors d?un prochain Conseil, de pouvoir voter une subvention pour un futur nouveau centre social dans le 20e arrondissement, qui devrait - on l?esp�re tr�s fortement, nous, �lus du 20e arrondissement - voir le jour dans le futur quartier r�nov� de Python-Duvernois. Je vous remercie, chers coll�gues.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Merci, Lamia. Pour vous r�pondre, je donne la parole � Mme L�a FILOCHE.

Mme L�a FILOCHE, adjointe. - Merci beaucoup, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, merci � toutes et � tous pour vos interventions, qui d�montrent qu?au-del� des clivages et des d�saccords politiques que l?on peut avoir parfois autour de ces bancs, ce qui fait la force d?une collectivit� publique, c?est d?�tre capable de faire �merger et de nourrir des structures associatives inscrites dans leur quartier, repr�sentatives des publics qu?elles sont amen�es � encadrer, � entourer. C?est plut�t positif. La p�riode nous fait dire - et c?est tr�s partag�, je crois, aujourd?hui - que ce sont des outils tr�s pr�cieux � la coh�sion sociale, � la capacit� d?inventer, de cr�er, d?�tre utile, de pouvoir faire du lien. Ce n?est pas facile dans la p�riode.

Ce projet de d�lib�ration nous permet de renouveler et m�me d?accro�tre notre soutien � 30 centres sociaux et socioculturels associatifs, avec une subvention globale qui s?�l�ve � 6,30 millions d?euros. Les centres sociaux sont des �quipements polyvalents de quartier qui ont un r�le primordial pour soutenir le lien social et la solidarit� de proximit�. Ce sont des outils d?�ducation populaire qui permettent aux familles, aux jeunes et aux moins jeunes, � celles et ceux qui souhaitent trouver des cadres de rencontre, d?�change et d?activit�, de pouvoir le faire dans un cadre portant des valeurs, des projets, et, encore une fois, tr�s implant�s dans un quartier.

Dans le cadre de la conduite de leurs projets associatifs, et forts de cette vocation � soutenir les initiatives collectives et individuelles des habitants, ils concourent aux objectifs que nous poursuivons en termes de pr�vention et de r�duction des exclusions. Ancr�s dans les arrondissements, ils sont, pour de nombreuses familles, des lieux ressources. Leur action est compl�mentaire de celle de nos services sociaux, dans la mesure o� ils accueillent, accompagnent, mais aussi participent � r�orienter des personnes qui n?iraient pas instinctivement vers des travailleurs sociaux. Cela fait partie des t�tes de r�seaux qui permettent aussi de convaincre certaines familles pouvant trouver parfois, dans l?accompagnement social traditionnel, quelques inqui�tudes. C?est une porte d?entr�e vers l?accompagnement social, avec une autre vision. Ce r�le est particuli�rement pr�cieux, dans une p�riode o� de nombreuses familles sont fragilis�es par la crise �conomique et sociale.

Je tiens � souligner tout particuli�rement leur mobilisation. Cela a �t� dit � plusieurs reprises depuis le d�but de la crise sanitaire. Nombreux sont les centres sociaux qui ont confectionn� et distribu� des colis, ou encore ?uvr� � la continuit� p�dagogique, que ce soit les �quipes salari�es ou les b�n�voles. Depuis 2014, la Ville de Paris a fait le choix d?accro�tre son soutien aux centres sociaux, tout en travaillant � une clarification et surtout � une s�curisation de leur financement. Parce qu?effectivement - cela a �t� dit aussi - depuis plusieurs ann�es, les associations en g�n�ral et les centres sociaux en particulier ont une crainte, devenue r�alit� d?ann�e en ann�e, de baisse de financement de la part de l?Etat. "A contrario", nous avons choisi que le financement passe par une convention pluriannuelle d?objectifs inter-directions. D?ailleurs, je remercie l?ensemble des adjoints qui participent, dans chacune de leur d�l�gation, � soutenir les centres sociaux sur des projets sp�cifiques.

C?est cette convention pluriannuelle que nous renouvelons aujourd?hui. Cette convention est en coh�rence avec le sch�ma directeur et d?animation de la vie sociale, que nous sommes en train de retravailler avec la C.A.F. et qui vous sera pr�sent� au prochain Conseil de Paris. Plusieurs chantiers seront ainsi approfondis par les centres sociaux, comme l?acc�s aux droits et l?inclusion num�rique.

Concernant le 15e arrondissement, mes chers coll�gues, les �quipes de la Ville travaillent effectivement � un projet qui nous permettrait d?aboutir rapidement - nous le souhaitons tous, je crois - � un besoin du territoire, qui est d?avoir un deuxi�me centre social. Pour ce qui concerne le centre social du 15e arrondissement, le foyer de Grenelle, les subventions n?ont fait qu?augmenter depuis 2019. Je peux tout de m�me le rappeler. Aujourd?hui, dans cette convention, ce sont plus de 20.000 euros d?augmentation que nous votons pour ce centre social. C?est plut�t le signe d?un renforcement de notre soutien. Par ailleurs, je rappelle, chers coll�gues, que la subvention au foyer de Grenelle est sup�rieure au reste de la moyenne des centres sociaux parisiens, parce que nous sommes bien conscients de la situation un peu tendue dans le 15e arrondissement. Nous sommes donc en train de travailler activement � l?ouverture d?un deuxi�me centre social dans le 15e arrondissement.

C?est pourquoi je vous invite, chacune et chacun, chers coll�gues, � voter ce projet de d�lib�ration en soutien aux �quipes des centres sociaux. Je vous remercie.

Mme Laurence PATRICE, adjointe, pr�sidente. - Merci, Madame la Maire.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 11.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s?abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DASES 11).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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