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2021 SG 5 - Convention d’occupation du pavillon "Maison de l’air" du Parc de Belleville (20e). Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif à l'occupation de la Maison de l'air par les "Halles civiques" Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif au devenir de la Maison de l'air.


M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration SG 5 ainsi que l?amendement n��53 et les v?ux r�f�renc�s nos�54 et 55 qui s'y rattachent. Il s?agit de la convention d?occupation du pavillon Maison de l?air du parc de Belleville dans le 20e. De nombreux inscrits, � commencer par le maire du 20e arrondissement, �ric PLIEZ.

M. Eric PLIEZ, maire du 20e arrondissement. - Bonjour. La question de la Maison de l?air est un sujet sur lequel nous travaillons depuis notre arriv�e en juillet. Je vois donc ce v?u et cet amendement comme un encouragement � poursuivre notre d�marche.

Le vote du projet de d�lib�ration SG 5 -�et non pas 5G - est pour nous essentiel car cette occupation temporaire doit permettre le travail serein de nos services pour pr�parer avec nos �quipes, avec les habitants, l?avenir du lieu.

J?ai rencontr� vendredi dernier un des collectifs d?habitants, ainsi que les cabinets des adjoints concern�s par ce dossier. La d�marche de concertation est donc d�j� entam�e. Je veux donc voir dans votre demande un actif soutien � ma d�marche et je vous en sais gr�.

S?agissant de la demande d?une occupation non marchande du lieu, celle-ci r�sulte d?une expression commune des acteurs de ce dossier dans l?arrondissement, encore faut-il s?accorder sur le terme "non marchand". Pour ma part, j?estime qu?une occupation bas�e sur l?�conomie sociale et solidaire est compatible avec l?esprit du lieu. Elle ne serait et ne doit pas �tre �cart�e d?entr�e de jeu. Qui plus est, la recherche d?un �quilibre �conomique garant de la p�rennit� de la structure ne doit pas �tre perdue de vue.

Je pense pouvoir �tre rejoint par tous mes coll�gues maires d?arrondissement lorsque je consid�re que l?attribution des locaux de la Ville est un sujet particuli�rement complexe et qu?il faut traiter ces questions avec tout le soin et l?attention possible. Ce lieu lui-m�me n�cessite de lourds travaux dont les devis sont en cours d?�tude par les services et la temporalit� d?une occupation, quelle qu?elle soit, doit en tenir compte.

Donc, la concertation est lanc�e. Nous comptons bien entendre et faire entendre les voix de l?ensemble des habitantes et habitants, et je dis bien l?ensemble des habitantes et habitants qui souhaiteront s?exprimer sur le sujet, afin de faire �merger les id�es idoines � l?adoption de la solution la plus satisfaisante pour tous.

Je souhaiterais aussi rappeler que mener une concertation en temps de crise sanitaire est un exercice complexe. Aussi, la r�gularit� des r�unions durant ces six mois de concertation � venir sera n�cessairement li�e � l?�volution des mesures sanitaires.

Pour tout cela, je soutiendrai donc le v?u du groupe Ecologiste de Paris et je sugg�re � Mme SIMONNET de retirer son amendement qui, � mon sens, est englob� dans celui du groupe Ecologiste de Paris. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, �ric PLIEZ.

La parole est maintenant � Rapha�lle PRIMET. Je ne la vois pas dans cette salle, donc soit elle est en Salle des f�tes, soit par Webex.

Rapha�lle PRIMET, est-ce que vous �tes avec nous�?

Mme Rapha�lle PRIMET. - Oui. Est-ce que vous m?entendez�?

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - On vous entend parfaitement�! La parole est � vous, pour cinq minutes maximum.

Mme Rapha�lle PRIMET. - Mes chers coll�gues, la Maison de l?air revient une fois de plus dans nos d�bats au Conseil de Paris.

Depuis 2017, la question de sa destination future fait d�bat pour les habitants du quartier de Belleville et un collectif tr�s actif est mobilis� pour s?assurer que le projet � construire sera bien conforme aux attentes des habitants. Sous la mandature pr�c�dente, au vu de l?emplacement magique du b�timent, tout en haut du parc de Belleville, Mme CALANDRA avait envisag� l?installation d?un restaurant haut de gamme dans ce lieu. Ce projet non concert� avait alors crisp�, voire mis en col�re les habitants qui souhaitaient un lieu avec des missions relevant de l?int�r�t g�n�ral, des activit�s solidaires et non marchandes.

Par la suite, mi-juin 2017, un appel � projets pour une occupation temporaire a �t� lanc� par la Ville, un appel � projets pr�d�fini qui ne tenait pas du tout compte des propositions �manant des habitants. C?�tait le projet des "Halles civiques", cens�es �tre au service de la d�mocratie participative et d�velopper de nouvelles formes d?organisation collaborative. J?en passe et des meilleurs. On conna�t la suite�: des espaces lou�s bien trop cher, peu de lien avec les habitants. Le probl�me, c?est que ces "Halles civiques" devaient rester peu de temps mais que, � chaque fois, leur occupation a �t� prolong�e, au grand dam des habitants et de notre groupe, qui avait � l?�poque vot� contre ces prolongations.

Le probl�me �tant qu?au lieu de mettre � profit ce temps d?occupation pour mettre en place la concertation et construire ce projet capable de r�pondre aux aspirations, le temps s?est �gren� sans que rien ne soit fait, et cela alors m�me que chaque premier dimanche de chaque mois le collectif "Maison de l?air" manifestait au belv�d�re.

C?est dans ce contexte que, pendant la campagne municipale, y compris dans notre programme, nous avons port� l?ambition de lancer et de travailler � une v�ritable concertation. M. le Maire �ric PLIEZ - et l?ensemble de notre �quipe - est donc bien convaincu et d�cid� � la mener.

Il est vrai que la situation sanitaire ne nous facilite pas le travail. C?est pour cela que notre groupe a accept� cette nouvelle occupation temporaire, consid�rant qu?il ne fallait pas laisser les lieux vides trop longtemps. C?est l?association "D�mocratie ouverte" des "Halles civiques" qui en a h�rit�. Cette convention a commenc� le 1er�janvier pour courir jusqu?au 30 juin. Elle pr�voit les clauses habituelles de r�siliation anticip�e, ainsi qu?une prolongation par reconduction tacite pour une p�riode de trois mois, renouvelable une fois, amenant au maximum jusqu?au 31 d�cembre 2021. Cela nous para�t correct et laisse le temps d?organiser les choses.

Lors de notre dernier Conseil d?arrondissement, M. le Maire s?est engag� en ce sens et il a d?ailleurs r�uni, comme il vient de nous le dire, le 29 janvier dernier, l?ensemble des acteurs concern�s autour de ce projet. Le collectif d?habitants impliqu� dans l?avenir du lieu, les �lus du 20e, le cabinet d?Anouch TORANIAN �taient pr�sents. Cela a �t� l?occasion d?un engagement r�affirm� de notre �quipe pour la mise en place d?une m�thode de travail partag�e en vue de la r�flexion sur le devenir du lieu.

Par ailleurs, des travaux sont n�cessaires. Nous attendons un retour des services techniques de la Ville sur le montant des co�ts de ces travaux. Nous savons aussi que des travaux sont urgents sur le belv�d�re du parc de Belleville car il fuit dans la Maison de l?air. Il y a des fuites dans le Maison de l?air. Nous souhaitons que, m�me si les travaux doivent �tre concomitants, les montants de la r�paration du belv�d�re ne soient pas ajout�s � ceux de la Maison de l?air, d�j� importants.

Pour finir, en Conseil municipal, nous n?avions pas eu le temps de la r�flexion, et donc pas vot� l?amendement de Danielle SIMONNET. Nous le voterons ici, consid�rant qu?il ne fait qu?ent�riner ce que nous nous sommes dit et qu?il est de nature � rassurer les habitants sur nos intentions.

Nous nous abstiendrons sur le v?u du groupe Ecologiste de Paris, consid�rant qu?il pr�empte un peu la fin de la concertation en lui donnant d�j� une destination dans son quatri�me attendu.

Et nous voterons celui, toujours du groupe "Vert", qui demande un autre lieu de ressources pour la d�mocratie. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Rapha�lle PRIMET. La parole est maintenant � Sylvain RAIFAUD qui, si je ne m?abuse, est en Salle des f�tes, comme tout � l?heure. Sylvain RAIFAUD?

M. Sylvain RAIFAUD. - J?y suis toujours, Monsieur le Maire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Parfait. A vous la parole.

M. Sylvain RAIFAUD. - Merci beaucoup.

Mes chers coll�gues, je vais concentrer mon intervention sur le devenir des Halles civiques en tant que lieu d�di� � la d�mocratie.

Le site de la Maison de l?air a �t� confi� en 2017 � une association "Les Halles civiques" pour en faire un lieu de ressources et inventer de nouvelles fa�ons de produire des politiques publiques et revitaliser notre d�mocratie. Il nous est propos� de prolonger la convention d?occupation pour une dur�e de six mois avec une partie du collectif. Nous soutenons ce projet de d�lib�ration mais souhaitons que cette p�riode soit mise � profit pour tirer le bilan de cette exp�rience et tracer des perspectives sur ce que devrait �tre un nouveau lieu d�di� � la d�mocratie � Paris.

En effet, trois ans apr�s, le bilan est mitig�. D?un c�t�, de nombreux ateliers et conf�rences - plus d?une centaine en 2019�- organis�s par un panel large d?associations et de collectifs se sont tenus dans ce lieu qui, avant la fermeture provoqu�e par la crise sanitaire, a bien jou� un r�le de centre de ressources. L?initiative de la Convention citoyenne pour le climat doit beaucoup aux associations qui ont �t� h�berg�es en ce lieu. De l?autre, et cela a �t� dit par plusieurs intervenants, les habitants et associations du quartier ont regrett� que ce lieu ne leur soit pas plus accessible.

Nous proposons de tirer un bilan sinc�re de cette exp�rience pour d�terminer les conditions dans lesquelles de nouvelles halles civiques parisiennes devraient prendre place dans un autre lieu. En effet, il est important que la Ville continue de chercher en permanence � revivifier et � renforcer la d�mocratie, comme nous avons pu le constater au sujet de plusieurs projets de d�lib�ration inscrits � ce Conseil.

Nous avons besoin d?un lieu de rendez-vous pour les volontaires du budget participatif et de la d�mocratie locale, les animateurs b�n�voles des conseils de quartier, un lieu d?information sur les projets de la Ville et de ses partenaires, d?espaces pour penser, exp�rimenter les nouveaux modes de relation entre les �lus, les citoyennes et les citoyens, et les administrations. Il serait dommage que Paris se prive d?un tel �quipement.

C?est la raison pour laquelle nous demandons, au travers de notre projet de v?u, premi�rement que la Ville de Paris r�alise une �valuation des engagements pris et tenus par les occupants depuis la signature de la premi�re convention accord�e en 2017 � l?association "Halles Civiques", et notamment en termes d?ouverture aux citoyens et aux citoyennes, aux habitants et aux habitantes, et associations du quartier�; deuxi�mement, au regard de ce diagnostic, que soient propos�es de fa�on concert�e les conditions d?implantation d?un nouveau lieu-ressources dans un espace � identifier pour l?organisation de formations, d�bats, conf�rences, ateliers citoyens sur la d�mocratie et les grands enjeux parisiens. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Sylvain RAIFAUD. La parole est maintenant � Fran�ois-Marie DIDIER.

M. Fran�ois-Marie DIDIER. - Monsieur le Maire, je m?en f�licite, on parle d?un nouveau sujet essentiel pour le 20e arrondissement.

Dans ce projet de d�lib�ration, je rappellerai quelques �l�ments qui n?ont pas �t� rappel�s par mes pr�d�cesseurs. Vous souhaitez que l?on prolonge de six mois l'occupation du pavillon du parc de Belleville, l?actuelle Maison de l?air, et cela avec une nouvelle association "D�mocratie ouverte" pr�sid�e par l?un des fondateurs des "Halles civiques", l?association qui occupait jusqu?� maintenant la Maison de l?air.

L?association des "Halles civiques", je l?ai rencontr�e � plusieurs reprises, et notamment pendant la derni�re campagne municipale avec Rachida DATI. Cette association nous avait pr�sent� son projet, ses ambitions. Malheureusement, c?est indiqu� dans l?expos� des motifs, la crise sanitaire a eu raison de cette association qui est actuellement en liquidation. Leur projet n?a donc pas pu aller au bout.

J?avais compris, lors du Conseil du 20e arrondissement, qu?il y aurait un v?u commun. Alors, j?entends que le maire vient de dire qu?il voterait favorablement le deuxi�me v?u pr�sent� par le groupe Ecologiste mais, sur le premier, on n?a pas entendu le maire. Encore une fois, vous semblez ne pas arriver � vous entendre.

Sur les deux v?ux du groupe Ecologiste, j?y reviendrai.

Pour ma part, et comme beaucoup d?habitants du 20e, je fais le constat que l?initiative de la Ville de Paris concernant la Maison de l?air n?a pas du tout fonctionn�. L?id�e initiale �tait que ce lieu devienne un symbole de la d�mocratie locale, que ce lieu si cher aux habitants leur soit ouvert, ainsi qu?aux associations de quartier, et cela n?a pas �t� le cas. C?est un �chec total.

Ce que la Ville de Paris propose donc dans ce projet de d�lib�ration, c?est le n�ant absolu. Il n?y a aucune dynamique, aucun projet. La Ville souhaite seulement gagner du temps en prolongeant de six mois l?occupation de la Maison de l?air. Moi, je crois que ce lieu ne vous int�resse pas vraiment en fin de compte. J?entends parler de concertation mais je ne vois quand m�me pas beaucoup de choses qui sont mises en place.

En fait, vous n?�tes pas capables de faire de v�ritables propositions quant � l?avenir de la Maison de l?air. Et, pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons concernant ce projet de d�lib�ration.

S?agissant des v?ux du groupe Ecologiste, je vais gagner un peu de temps, et donc donner nos positions de vote. Sur le premier v?u, nous nous abstiendrons. En revanche, sur le second v?u, qui concerne l?avenir de la Maison de l?air, je partage votre constat�: c?est ce que je viens de d�crire. Il faut un v�ritable projet construit en concertation avec les habitants. D?ailleurs, je crois fondamentalement qu?il faut aller au-del� de la Maison de l?air. Il faut r�habiliter le parc de Belleville dans son ensemble, r�am�nager le belv�d�re �galement, pour que les habitants se r�approprient leur quartier. C?est leur demande d?ailleurs depuis de nombreuses ann�es. Bref, avoir une vision? Or, une vision, c?est bien ce qui fait d�sesp�r�ment d�faut � votre majorit�. Je vous remercie, Monsieur le Maire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, et merci d?avoir tenu votre temps de parole.

Mme Antoinette GUHL, qui va pr�senter, je crois, les v?ux nos�54 et 55 au nom du groupe Ecologiste de Paris? Antoinette GUHL, o� vous retrouve-t-on�?

Mme Antoinette GUHL. - En Salle des f�tes, Monsieur le Maire.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - A vous la parole.

Mme Antoinette GUHL. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, vous l?avez compris aux interventions pr�c�dentes, la Maison de l?air est un sujet important pour le 20e. C?est un sujet important pour le 20e, pour ses habitants, et bien s�r relay� par ses �lus. C?est bien pour cela que nous sommes ici aujourd?hui pr�sents et que nous d�fendons un v?u qui demande que le devenir de la Maison de l?air soit �tudi� en toute concertation avec les habitants.

Ce qui s?est pass� � l?installation des "Halles civiques" il y a quelques ann�es, en r�alit�, n?est pas une grande r�ussite au vu de l?articulation avec le quartier. Bien s�r, c?�tait une? J?allais dire une tentative, une innovation de pouvoir avoir des halles civiques � Paris, et je le dis�: la d�mocratie doit aussi innover et essayer des choses. Il se trouve que, l�, au regard du quartier et des liens avec les habitants, ce projet n?a pas convaincu.

Et pourtant, la Maison de l?air est id�alement plac�e, au milieu d?un des plus beaux parcs - j?allais dire de Paris, mais vous verrez l� un peu de chauvinisme 20e - avec une vue imprenable sur Paris et cette maison en lien avec l?�cologie - je rappelle qu?elle accueillait jusqu?� il y a encore peu de temps des �coles dans l?�ducation � l?environnement et au d�veloppement durable - aujourd?hui tombe en d�su�tude.

Nous tenons, nous, effectivement, � ce que ce projet soit r�alis� avec quatre id�es motrices. La premi�re est une concertation et une vraie concertation. J?ai bien entendu, Monsieur le Maire, que cet objectif �tait partag�. J?ai entendu aussi les positions des autres groupes politiques. Je crois que, sur ce point, nous sommes d?accord. Le deuxi�me point, c?est qu?il n?y ait dans ce lieu aucune activit� marchande au sens propre du terme et, bien entendu, vous connaissez notre attachement � l?�conomie sociale et solidaire. Nous y accueillerons volontiers, en tout cas en ce qui nous concerne, des activit�s d?E.S.S. Nous tenons � ce qu?il y ait un lien fort au quartier, � ses habitants, et que des activit�s en lien avec la nature puissent �tre r�alis�es dans ce lieu. Enfin, le dernier point, c?est que la concertation doit d�marrer au plus t�t, bien s�r dans le respect des r�gles sanitaires. Elle doit d�marrer au plus t�t car ce projet de la Maison de l?air, du devenir de la Maison de l?air? Vraiment, cela commence � faire maintenant tr�s longtemps qu?on en parle. Les habitants et les associations risquent de se lasser et leur confiance � notre �gard est en jeu, donc je vous invite toutes et tous � voter ce v?u. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Antoinette GUHL.

La parole est � Danielle SIMONNET qui pr�sentera aussi l?amendement n��53.

Mme Danielle SIMONNET. - Oui, mes chers coll�gues, la Maison de l?air�: hier, aujourd?hui et demain. Il est important de revenir sur ces trois �tapes.

Hier, le pass�. Ce n?est pas simplement celui de Fr�d�rique CALANDRA, l?ancienne maire du 20e. Je voudrais quand m�me revenir un peu sur les propos de Rapha�lle PRIMET parce que, lorsque la Maison de l?air? Si on en a beaucoup parl� il y a quelques ann�es, c?est parce que la Mairie centrale avait d�cid� que le statut de cet �quipement, statut de pavillon, devait absolument ramener des recettes � la Ville, des redevances, et qu?il y avait un premier projet qui �tait d?y implanter un restaurant ou un caf�, qui permettait de ramener de l?argent � la Ville. C?�tait donc bien un probl�me, d?abord, li� � un choix de la Mairie centrale. Et puis, il y a eu une bronca des habitants, fort heureusement, qui ont dit�: "Dans notre quartier populaire, au milieu de ce jardin magnifique, on ne veut pas d?un lieu lucratif et l?objectif de l?�quipement? Tout �quipement public qui se respecte est la propri�t� de celles et ceux qui n?en ont pas. On doit d�finir ces usages".

Ensuite, deuxi�me �tape du pass�: la Mairie centrale avec la mairie du 20e - et pas la mairie du 20e toute seule�! - ont plaqu� les "Halles civiques". Or, les "Halles civiques", dans leur identit� m�me, ce n?est pas une structure d?�ducation populaire. Les "Halles civiques", ce n?est pas une structure qui cherche � s?impliquer localement. Les "Halles civiques", c?est une association qui pense la question de l?implication par le biais du num�rique. C?est une autre approche. Et, d?ailleurs, il n?�tait en rien dans les projets des "Halles civiques" de faire des choses engag�es dans le quartier, et donc c?�tait bien cela, le d�saccord avec les habitants du quartier�: on leur plaquait une structure, l� o� eux voulaient collaborer � l?usage et la vie d?un �quipement avec et pour les habitants du quartier. Forc�ment, cela a �t� un �chec total�!

Alors, je rappelle que, sur cet �chec total, nous avons quand m�me �t� amen�s au mois de juin - non pas de l?ann�e derni�re, mais de l?ann�e d?avant -, ici en s�ance, � revoter une augmentation de subventions pour permettre aux "Halles civiques" de renforcer leur ancrage local, et notamment d?embaucher? A ce moment-l�, c?�tait�: "Ils vont embaucher quelqu?un et vous allez voir�: ils vont "vachement" s?ancrer localement�!" Alors, quand m�me, regardons la situation�: c?est un �chec total. C?est pour cela que je voterai l?amendement du groupe GEP qui demande une �valuation parce que, quand m�me? On a l� laiss� un lieu - sans loyer, je rappelle�! - avec des subventions. C?est un �chec total et on ne fait pas d?�valuation.

Maintenant, aujourd?hui, qu?est-ce que qui se passe�? On maintient quand m�me "D�mocratie ouverte", une des 17 structures � l?origine des "Halles civiques". On la maintient six mois de plus dans les lieux, sans aucun appel � projets, alors que l?on sait pertinemment que c?est simplement pour que le lieu ne soit pas occup�, en fait. On ne va pas se raconter d?histoire�! C?est pour cela que vous les maintenez l� pendant six mois, et c?est dommage, parce que c?est une occasion rat�e.

Je suis persuad�e qu?il y avait d?autres structures que vous pouviez mettre dans le lieu avec comme mission d?approfondir le d�bat et l?�change entre toutes les structures associatives du quartier et citoyennes pour justement contribuer � la co-�laboration du futur projet.

Alors, maintenant, le futur. Moi, je voudrais saluer les propos qu?a pu avoir le maire du 20e qui, oui, d�s son arriv�e dans la mairie du 20e, a d�cid� de permettre qu?il y ait d�bat sur ce sujet. Je sais, Monsieur le Maire du 20e, que vous avez eu des mots forts pour que ce lieu ne soit pas un lieu gentrifi�, pour que rien ne se fasse sans les habitants. Cela tombe bien parce que je pense que c?est vraiment la demande, donc c?est une tr�s bonne chose.

Maintenant, il faut que l?on pr�cise entre nous�: est-ce qu?on veut co-�laborer le projet de devenir de la Maison de l?air avec tous les acteurs du quartier�? Est-ce qu?on peut simplement concerter et d�cider in fine sans forc�ment tenir compte�? Ou est-ce qu?on veut simplement int�grer un lien fort avec le quartier�? C?est pour cela que, le v?u du groupe GEP, je pourrais le voter mais il ne va pas assez loin. On ne veut pas simplement un lien fort avec le quartier. On voudrait que cela puisse �tre une co-�laboration.

Cette co-�laboration et ce projet, � quels imp�ratifs doivent-ils r�pondre�? On sait que des travaux importants doivent �tre faits. Qui doit payer ces travaux�? Est-ce que ce sont les porteurs du projet qui vont faire vivre le lieu qui doivent payer les travaux�? Eh bien, moi, je ne pense pas. Je pense que la Ville doit assumer de faire les travaux, de financer les travaux, d?investir dans cet �quipement public et que le co�t de cet investissement public ne doit pas �tre port� par une "rentabilit� �conomique" des porteurs du projet. Sinon, vous verrez que? Quand vous dites�: "Il faut que ce soit une structure qui rel�ve de l?�conomie sociale et solidaire"?

Je voudrais revenir sur les propos d?Antoinette GUHL qui dit qu?il faut que ce soit non marchand. Je dirais plut�t qu?il faut que ce soit "absolument pas lucratif" parce que, sinon, je ne vois pas comment on va avoir des recettes possibles pour financer un loyer s?il n?y a absolument pas? Enfin, voil�, donc je ne comprends pas�! Je pense que c?est � la Mairie centrale de payer et non pas � la future structure. Puisque, auparavant, les "Halles civiques" ne payaient pas de loyer, je ne vois pas pourquoi la future structure paierait un loyer. Qu?allons-nous? Je terminerai sur cette question du fonctionnement des centres sociaux pour lesquels on estime qu?il n?y a pas de loyer � payer. Gardons cet esprit de co-�laboration v�ritable et pas simplement de concertation avec les acteurs du quartier. Je vous remercie.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci, Danielle SIMONNET.

Pour r�pondre � l?ensemble des intervenants, la parole est � Anouch TORANIAN.

Mme Anouch TORANIAN, adjointe. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, je l?ai rappel� � l?occasion de la charte du budget participatif nouvelle g�n�ration, le pr�c�dent mandat a �t� marqu� par de nombreuses avanc�es en mati�re de participation citoyenne � l?instar, entre autres, de la cr�ation du site "Idee.paris" et l?organisation de nombreuses concertations.

Cette politique tr�s ambitieuse s?est faite dans un contexte national marqu� par l?�mergence de nouveaux enjeux, de nouveaux outils et de nouveaux acteurs. Le besoin d?une structuration et d?un soutien � ce jeune champ d?action s?est fait ressentir assez vite du c�t� des innovateurs d�mocratiques qu?il nous fallait soutenir dans leur d�marche.

C?est pour r�pondre � cet objectif que la Halle civique a vu le jour en 2017 gr�ce � un appel � projets portant sur la gestion et l?animation des locaux de l?ancienne Maison de l?air dans le 20e arrondissement. Aujourd?hui plus qu?hier, nous nous inscrivons dans cette ambition d?aller toujours plus loin dans l?association des Parisiens dans l?�laboration de notre politique publique et dans la volont� d?innover et d?exp�rimenter de nouveaux outils.

En revanche, comme nombre d?entre vous, je constate qu?au niveau local, apr�s quelques ann�es d?existence, la greffe a eu du mal � prendre. Les actions d?ouverture au quartier et aux acteurs ont �t� d�ploy�es de fa�on cons�quente en 2019 mais elles sont sans doute arriv�es un peu tardivement pour �tre r�ellement efficaces. Il n?en reste pas moins, et je tiens � le souligner, que ce projet a �t� un vrai coup de pouce pour nombre d?acteurs �mergents sur les enjeux de participation citoyenne. Je pense notamment au collectif "Gilets citoyens" qui a permis la mise en place de la Convention citoyenne pour le climat. Plusieurs �v�nements et rencontres ont �t� organis�s au fil des ans. Tous ont permis de d�cider, exp�rimenter et enrichir les nouvelles formes d?action collective.

La proposition de prolongation d?occupation de ce lieu par "D�mocratie ouverte" n?occulte en aucun cas le travail � mener sur le devenir de la Maison de l?air, ni sur celui de la "Halle civique".

Pour conclure, j?ajouterai deux points � mon propos. Je rejoins plus que favorablement le v?u d�pos� par le groupe GEP demandant un bilan de cette exp�rimentation. C?est ce que nous faisons syst�matiquement. Ce bilan est incontournable � la fois d?un point de vue de la qualit� de l?offre et de son implantation � l?�chelle du 20e arrondissement. Il nous permettra d?identifier � la fois les points de r�ussite, nombreux, et les �cueils � �viter. Et il servira de base pour l?�laboration d?un futur projet consacr� � l?engagement citoyen � Paris, innovant et audacieux, � l?image de tout ce que nous entreprenons en mati�re de participation citoyenne.

Sur l?amendement de Danielle SIMONNET et le second v?u GEP, comme l?a dit M. le Maire �ric PLIEZ, le travail de concertation est d?ores et d�j� enclench� au niveau local. J?attire n�anmoins votre attention sur le fait que nous souhaitons que la concertation soit la plus ouverte possible sur l?avenir de ce lieu et ne soit pas restreinte ou orient�e vers certaines th�matiques. Ce sujet reviendra � l?ordre du jour du prochain Conseil de Paris puisque le maire du 20e, �ric PLIEZ, portera un v?u d�di� � ce projet. Notre avis est par cons�quent favorable aux deux v?ux et � l?amendement. Merci.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Anouch TORANIAN.

Je mets donc aux voix l?amendement n��53 de Mme Danielle SIMONNET, avec un avis favorable de l?Ex�cutif?

Qu?est-ce qu?il y a�?

Oui, oui?

Il y a donc un avis, pardon, favorable de l?Ex�cutif sur l'amendement de Danielle SIMONNET et je suis saisi d?une demande d?explication de vote de Fran�ois-Marie DIDIER, pour le groupe Changer Paris.

M. Fran�ois-Marie DIDIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Ce qui me ravit, c?est que, quand il y a un sujet essentiel pour le 20e, on arrive quand m�me � �tre tous � peu pr�s d?accord. Mme TORANIAN a r�pondu sur le premier v?u du groupe Ecologiste concernant le bilan et l?�valuation des "Halles civiques". C?est pour cela que nous nous abstiendrons pour la simple raison qu?une convention a �t� sign�e par les "Halles civiques", donc qu?il y a un bilan, des obligations que doit remplir cette association. Mme TORANIAN a r�pondu sur ce sujet.

Sur le deuxi�me v?u, nous voterons favorablement.

Merci beaucoup.

M. Ian BROSSAT, adjoint, pr�sident. - Bien.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition d'amendement n��53 d�pos�e par Mme SIMONNET, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition d'amendement n��53 est adopt�e.

Pas de demande d?explication de vote, je peux passer au vote.

Je mets donc aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��54 d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2021, V. 18).

Je mets maintenant aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��55 d�pos�e par le groupe Ecologiste de Paris, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

La proposition de v?u est adopt�e. (2021, V. 19).

Et je mets enfin aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 5 ainsi amend�.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration amend� est adopt�. (2021, SG 5).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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