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2021 DAC 490 - Approbation du principe de rendre hommage aux élus de la Commune de Paris dans les mairies d'arrondissement.


M.�Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DAC 490 et les amendements nos�75, 76 et 138. Il s'agit de l'approbation du principe de rendre hommage aux �lus de la Commune de Paris dans les mairies d'arrondissement.

La parole est � la Pr�sidente de la 2e Commission, Mme Rapha�lle PRIMET, toujours en Webex.

Mme Rapha�lle PRIMET. - "Les Amis de la Commune" seront contents de savoir qu'ils ne sont qu'une antenne de notre Parti Communiste, peut-�tre m�me notre bras arm�.

Monsieur GRANIER, vous avez fait de la provocation, comme l'annonce de l'inscription en cet anniversaire du Sacr�-C?ur aux monuments historiques. Elle a �t� mal per�ue parce qu?annonc�e justement pour cet anniversaire. Permettez-moi, Monsieur GRANIER, je pr�f�re parler du fond. C'est cela qu'en fait vous ne supportez pas.

En janvier 1871, les murs de Paris se remplissaient d'affiches rouges brandissant "place au peuple, place � la Commune". Les Parisiens et les Parisiennes se soulevaient en mettant en place une forme in�dite de gouvernement d�mocratique. La Commune de Paris naissait et allait durer 72 jours.

72 jours pendant lesquels s'instaurait la r�volution la plus moderne, la plus large et la plus f�conde de toutes celles qui ont illumin� l'histoire, pour reprendre les termes de Communards.

72 jours pendant lesquels les femmes sont devenues des h�ro�nes dont l'h�ritage actuel est encore fort, pour lesquelles l'h�ritage actuel est encore fort. Madeleine Pelletier, Blanche Lefebvre, et l'�ternelle Louise Michel, autant de noms qui r�sonnent encore aujourd'hui.

72 jours qui ont permis l'�mergence d'une r�publique sociale ou p�le-m�le sont propos�s la reconnaissance de la citoyennet� pour les �trangers, l'�galit� du salaire entre les femmes et les hommes, la r�quisition des logements vacants pour les sans domicile, la r�quisition des entreprises abandonn�es et la cr�ation de coop�ratives ouvri�res, l'�cole, la justice gratuite, et pour la premi�re fois, la reconnaissance de l'union libre et les enfants n�s de couples dits ill�gitimes, la s�paration de l'Eglise et de l'�tat.

72 jours d'avanc�es sociales r�prim�es de mani�re sanglante et sanguinaire par le Gouvernement pour servir les int�r�ts capitalistes de grands industriels.

150 ans plus tard, ces avanc�es sont encore autant de graines que les descendants politiques dont nous sommes continuent de faire pousser. Ce travail collectif, cette exp�rience d'autogestion par et pour le peuple, cet esprit vivace, nous devons continuer de nous en inspirer et de les faire vivre comme a su le faire la seconde r�publique espagnole qui f�te les 90 ans de son instauration cette ann�e.

Si la Commune de Paris a su �merger dans un contexte extraordinaire en pleine guerre franco-allemande et dans une �re industrielle port�e par des logiques capitalistes cr�ant des fractures sociales b�antes, le contexte actuel l'est tout autant, extraordinaire.

La crise du Covid que nous subissons depuis pr�s d'un an avec son lot de cons�quences �conomiques et sociales majeures, l'inexorable lutte contre un virus qui conditionne nos existences et nous �puise autant individuellement que collectivement, autant physiquement que moralement, se combinent � une longue crise d�mocratique.

La R�publique moribonde dans laquelle nous �voluons et qui r�pond � un �tat d'exception banalis� au nom de la lutte cumul�e contre la pand�mie et contre le terrorisme, propose toutes les caract�ristiques d'un soul�vement populaire.

Ces besoins de libert� dont se font l'�cho les mobilisations contre la s�curit� globale doit nous interpeller. Ces libert�s et ces avanc�es initi�es par la Commune, nous devons les ch�rir, les brandir et les d�fendre aujourd'hui encore plus.

Bon nombre des r�ves du peuple de Paris de 1871 se sont r�alis�s depuis 150 ans, mais il reste encore des Bastille � prendre. Notre groupe continue de les porter au sein de cet h�micycle comme dans la rue, avec diff�rents acteurs et actrices associatifs, syndicaux, et l'ensemble des Parisiennes et Parisiens mobilis�s.

Les propositions fortes qu'apportait et concr�tisait le peuple de Paris pendant ces 72 jours ne sont pas �loign�es de celles que notre groupe porte au sein de notre h�micycle. Pour notre part, nous sommes fiers de prolonger leur lutte, de les donner � voir et � conna�tre, de nous en inspirer.

Mais laissons la parole � Jean-Baptiste Cl�ment, auteur du "Temps des cerises". Deux mois avant la semaine sanglante, il �crivait dans "le Cri du peuple" du 24 avril 1871�: "Supposons que le peuple soit vaincu. Supposons que les bonapartistes ou les royalistes entrent dans Paris en barbotant dans des mares de sang et en pi�tinant sur des cadavres. Que restera-t-il de la Commune�? Des d�crets sur les murs, des affiches qu'on d�chirera, r�pondent ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Ah�! Vous vous trompez. Quand bien m�me ces d�crets n'auraient pas re�u leur pleine ex�cution, quand bien m�me vous d�chireriez toutes les affiches, quand bien m�me vous passeriez tous les murs � la chaux, vous ne parviendriez pas � enlever de nos esprits les principes qu'ils ont affirm�s. Vous n'emp�cheriez pas que le peuple ait senti la diff�rence qu'il y a entre les gouvernements de Versailles et les membres de la Commune. Vous n'emp�cheriez pas que le peuple ait vu l� le salut des travailleurs et l'avenir du monde."

Aujourd'hui, ce projet de d�lib�ration, en proposant qu'une plaque comm�morative aux �lus de la Commune soit appos�e dans chaque arrondissement � l'occasion de ce 150e anniversaire, nous permet, � travers leurs noms, de contribuer � la m�moire vivante de la Commune, comme l'incroyable et riche programme des nombreux �v�nements culturels et festifs qui vont jalonner ces plus de deux mois d'anniversaire.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Je donne maintenant la parole � Antoine BEAUQUIER qui va en profiter pour pr�senter l'amendement n��76.

M. Antoine BEAUQUIER. - Merci, Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues. Il nous est propos� d'honorer la m�moire des f�d�r�s de la Commune en faisant apposer dans les mairies d'arrondissement une plaque en souvenir de ceux qui ont pris, quelques semaines, le pouvoir dans la ville en ce terrible printemps 1871.

Je sugg�re que vous renonciez � ce projet.

Non que je veuille caricaturer votre position, il y a eu au cours de ces mois de mars � mai 1871 des hommes et des femmes qui se sont �lev�s contre l'injustice sociale, et qui ont d�fendu de nobles id�aux. Il reste que la Commune fut une p�riode sanglante, une p�riode violente, o� de nombreux innocents de part et d'autre ont �t� ex�cut�s sans proc�s. Pour cela, il n'y a pas aujourd'hui de raisons d'honorer ce triste moment de guerre civile.

Les Parisiens ne nous ont pas �lus pour nous confier le soin de r�viser l'histoire. Que cherchez-vous � faire�? � faire des h�ros de ceux qui prirent en otage et assassin�rent les dominicains d'Arcueil venus ramasser les bless�s sous l'embl�me de la Croix-Rouge�? Quel �tait le crime des p�res Captier et Cotrault pour �tre abattus par vos h�ros � bout portant�? Ils croyaient, certes, en Dieu, �tait-ce suffisant�?

Si parmi vous certains, j'ai du mal � le croire, estiment que l'assassinat des pr�tres importe peu, pourquoi tuer aussi les commis, les surveillants, les infirmiers, les domestiques du couvent d'Arcueil�?

Le 26 mai encore, au 85, rue Haxo, 52 personnes sont ex�cut�es par les f�d�r�s, sans jugement. Parmi eux, 10 pr�tres bien s�r, mais aussi 39 gendarmes, 1 tailleur de pierre et 2 �b�nistes. La d�cision de fusillade fut prise par d�lib�ration dans la maison si�ge du deuxi�me secteur de la Commune. Varlin essaya sans r�sultat de s'opposer � cette ex�cution.

Je ne cherche ni � vous caricaturer ni � vous provoquer. Je ne vous invite pas � honorer la m�moire de Thiers, qui fut impitoyable lui aussi. Je ne cherche pas � contester que parmi les hommes et les femmes de la Commune, il y a eu des h�ros. Paris honore d�j� Louise Michel, �douard Vaillant et bien d'autres. Je cherche seulement � vous dire qu'il est artificiel et dangereux pour la coh�sion des Parisiens de r��crire l'histoire � des fins politiques. Pourrez-vous encore, Mesdames et Messieurs de l'Ex�cutif, d�noncer les casseurs apr�s avoir honor� en grande pompe et � coups de plaques comm�moratives ceux qui ont choisi de br�ler les Tuileries, le Palais Royal, le palais d'Orsay, les synagogues de Paris et notre H�tel de Ville. Alors oui, renoncez et attelez-vous en cette p�riode de crise sanitaire � d�fendre l'unit� des Parisiens, � stimuler leur g�n�rosit�, plut�t qu'� instrumentaliser l'histoire. Nous avons mieux � faire que de jouer aux f�d�r�s et aux Versaillais. Merci.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci. C'est parfois une �preuve de pr�sider la s�ance.

La parole est � Danielle SIMONNET pour pr�senter l'amendement n��138.

Mme Danielle SIMONNET. - Monsieur Antoine BEAUQUIER, vous ne voulez pas jouer aux f�d�r�s et aux Versaillais. Ce que je peux retenir de votre intervention, c'est que vous seriez bien incapable de jouer l'insurg�. Mais dans le r�le du Versaillais, vous venez de nous d�montrer par votre intervention � quel point vous en �tes un h�ritier. Vos propos m'ont totalement scandalis�e.

En m�me temps, on voit dans votre fa�on de faire, de parler des casseurs, quelque part tout le m�pris du peuple que vous pouvez avoir.

Je peux me souvenir �galement, lorsque nous avons ici eu des d�bats sur le mouvement des Gilets Jaunes, quelle m�me frousse pouvait vous habiter � ce moment, et quelle m�me morgue et quel m�pris du peuple vous pouviez avoir.

Oui, c'est une tr�s bonne chose que ce projet de d�lib�ration. C'est une fiert� de pouvoir honorer les h�ros et j'aimerais ajouter, les h�ro�nes de la Commune de Paris.

C'est quoi la Commune de Paris�? 72 jours, et bien plus que cela. Apr�s la d�faite de Sedan de 1870, on a un processus r�volutionnaire, la Commune na�t de la r�action contre cette d�faite. Le 18 mars 1871, un bataillon de femmes prend d'assaut la butte de Montmartre pour emp�cher les soldats de s'emparer des canons et r�sister au si�ge parisien. Oui, ce sont les femmes qui ont d�clench� la Commune de Paris. Le premier point de d�part est �galement un point de d�part de d�fense de la patrie r�publicaine contre ceux qui ont capitul�, contre l'empire qui dans son optique guerri�re l'avait abandonn�.

Evidemment, c'est la question sociale. � ce moment le peuple doit s'organiser.

D�s lors, l'Assembl�e nationale est en majorit� monarchiste, les insurg�s, c'est la force de la Commune et son caract�re populaire, les ouvriers, les boutiquiers, les artisans, les ch�meurs d�cident de voir comment on organise les choses imm�diates et urgentes. Par exemple, la premi�re d�cision d'exon�rer de 9 mois de loyer, parce qu'ils estiment que les Parisiens ont pay� tr�s cher, justement, le co�t de la guerre de 1870. C'est la r�quisition des logements vides.

Ce mouvement, o� la place des femmes est d�terminante, va d�velopper des programmes d'�galit� sociale tr�s importants. L'�galit� salariale femmes/hommes, dans le peu de jours, elle n'est instaur�e que pour les instituteurs et institutrices.

C'est �galement une bataille d�mocratique o� les �lus vont �tre consid�r�s comme r�vocables, et o� l'aspiration d�mocratique �tait extr�mement forte. C'�tait le pouvoir du peuple par le peuple, pour le peuple. D'ailleurs, ils d�cident qu'il n'y a pas de maire. Ils sont ensemble, en collectivit�, c'est le communalisme qui se met en place. C'est d'ailleurs l'instauration du titre de citoyen aux �trangers, parce que les �trangers servent la R�publique universelle et c'est cela qui fonde l'unit� du peuple.

C'est la r�quisition des ateliers, qui sont remis � des coop�ratives ouvri�res. C'est l'instauration de la journ�e de travail de 10 heures, le salaire minimum, la reconnaissance de l'union libre. C'est �galement la rupture avec le concordat de 1801. La Commune d�cr�te la s�paration de l'Eglise et de l'�tat.

Alors oui, il y a toujours une magnifique actualit� de ce programme, et je me retrouve tout � fait dans l'intervention de Rapha�lle PRIMET. L'inspiration la�que de la Commune de Paris �tait en totale opposition avec comment en ce moment le Gouvernement, � travers la loi s�paratisme, est en train de restaurer le concordat.

L'id�al social, et les mesures extr�mement fortes de R�publique sociale sont � l'oppos� de toute la r�gression sociale qui est en train de nous �tre impos�e. Surtout comme cela a �t� dit, l'id�al est l'aspiration � la libert�, la libert� du peuple, totalement en opposition avec la loi s�curit� globale qu'on nous impose et le contexte de restriction des libert�s qui semble sans limite dans la d�rive autoritaire du Gouvernement, je dirais quasi monarchique d'Emmanuel MACRON. C'est pourquoi il est important de savoir d'o� nous venons, de conna�tre les p�riodes de l'histoire, parce que notre R�publique est issue de ces r�volutions, de la r�volution de 1789, de la commune insurrectionnelle de 93, de la r�volution de 48, et aussi de la Commune de Paris. � travers un amendement, je souhaiterais qu'en plus d'honorer les h�ros de la Commune, on puisse aussi apposer une plaque pour se souvenir des mesures et du programme, parce que c'est ce contenu qui est important. Je sais, apr�s avoir �chang� avec Nathalie MAQUOI, qu'il serait important, elle va le proposer et j'annonce tout de suite que j'y suis tout � fait favorable, un amendement � mon amendement. C'est cela qui est bien particulier�: la place des femmes a �t� d�terminante. Il faut aussi honorer les femmes de la Commune de Paris. � travers cet amendement, mes chers coll�gues, je propose qu'� la fois soient honor�s les �lus de la Commune de Paris dans les arrondissements, mais aussi les femmes qui ont jou� un r�le important dans la Commune de Paris, et �galement des plaques qui puissent �tre propos�es, co-�crites avec les associations de d�fense de la m�moire de la Commune de Paris, les historiens et historiennes, pour faire conna�tre les mesures politiques embl�matiques ou bien faire conna�tre la d�claration au peuple fran�ais du 19 avril.

Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Danielle SIMONNET. La parole est � Nathalie MAQUOI.

Mme Nathalie MAQUOI. - Merci, Monsieur le Maire.

Cette ann�e, Paris comm�more la commune, il y a 150 ans, vous l'avez tous rappel�, que vous y soyez h�ritiers ou se sentant h�ritiers ou moins h�ritiers, un mouvement insurrectionnel et populaire naissait, en opposition � une Assembl�e nationale monarchiste, et avait la volont� d'exp�rimenter de la d�mocratie directe.

Quand j'enseigne aujourd'hui, parce que j'enseigne l'histoire g�ographie en lyc�e professionnel, et aussi quand je faisais des �tudes d'histoire, on m'a toujours dit qu'il y avait des m�moires qui �taient difficiles, qui ne passaient pas, et que le chemin �tait compliqu� aussi pour trouver des choses partag�es. Visiblement, la Commune en est l'une d'elles.

Je pense que pourtant, elle s'inscrit dans une m�moire d'histoire sociale, Patrick BOUCHERON en parle souvent. L'histoire des invisibles, Arlette FARGE aussi en parle souvent, de celles et ceux que l'on met peu en lumi�re. Cela va �tre l'objectif de mon intervention.

Effectivement, nous souhaitons que l'hommage aux �lus de la Commune soit le plus large possible et j'aimerais arriver � vous convaincre que toutes les mairies d'arrondissement s'en saisissent, et que comme nous partageons un certain nombre de comm�morations, nous partagions celle-ci aussi.

J'aimerais aussi profiter de cette intervention pour rappeler que les �lus que nous allons comm�morer �taient des hommes, parce que les femmes n'�taient pas �ligibles � l'Assembl�e. Ces 72 jours pourtant d'exp�rience de d�mocratie directe ont �t� trop courts pour instaurer le droit de vote des femmes, m�me si la Commune de Paris est un espace...

Vous savez, Monsieur GRANIER, quand vous parlez, j'essaye de ne pas vous couper, et je vous �coute, parce que je me dis toujours que l'on a quelque chose � apprendre. Si je pouvais finir, ce serait "super".

Dans ces 72 jours de d�mocratie directe, il n'y a pas eu le temps d'instaurer le droit de vote des femmes. Pourtant, la Commune de Paris a �t� un espace qui a tendu vers l'�mancipation sociale des femmes.

Trop souvent, cette mobilisation des femmes dans les mouvements sociaux est invisible. J'aimerais qu'elles retrouvent une place essentielle, la place qu'elles ont prise dans cet �v�nement.

Pendant la Commune, un des premiers mouvements f�ministes de masse a �t� cr��, l'Union des femmes pour la d�fense de Paris, et pour le soin des bless�s. C'�tait aussi un mouvement qui r�clamait le droit au travail, l'�galit� salariale. Elles articulaient d�j� le genre et la classe.

Malgr� les r�ticences masculines, elles ont montr� leur capacit� � s'auto-organiser et � arracher une forme de reconnaissance de cette auto-organisation. L'enseignement pour les filles �tait un des points cl�s de leur combat f�ministe, et elles ont obtenu d'ailleurs pendant ces 72 jours l'�galit� salariale entre les instituteurs et les institutrices et enfin, des inspectrices ont �t� nomm�es.

Parce que je suis h�riti�re de cette histoire sociale l�, je voudrais vous parler de quelques femmes, c'est important aussi de parler d'elles, je pense � Nathalie Le Mel, qui �tait une relieuse, qui a permis l'organisation du travail des femmes en cr�ant des restaurants coop�ratifs pour nourrir les ouvriers. Louise Michel en parle, parce qu'elle a �t� envoy�e au bagne avec Louise Michel, et elle souligne son intelligence politique in�gal�e.

Je voudrais vous parler aussi d'Elisabeth Dmitrieff. C'�tait l'�missaire de Karl Marx pour l'Internationale. Elle n'a pas 30 ans. Elle organise le militantisme des femmes. Elle les rassemble et cr�e un v�ritable organe de formation.

Je voudrais vous parler d'Andr� L�o, une intellectuelle f�ministe. Elle dirige les journaux de la Commune. Elle sillonne la province, parce qu'elle a un objectif�: sortir Paris de son isolement pour mobiliser dans les campagnes en pensant que cette r�volution sociale, si elle n'a pas l'appui de la province, ne fonctionnera pas.

Je pense � Sophie Poirier, qui tenait un atelier coop�ratif de fabrique des uniformes, o� elle permettait � des femmes d'acc�der � un salaire. Enfin, je pense � Lodo�ska Kaweska, qui pr�side des s�ances dans des clubs, qui correspondent finalement � des assembl�es citoyennes sans vote, et donc qui participe � d�mocratiser le d�bat public. Il y en aurait bien d'autres, cet hommage n'est pas exhaustif. Je voudrais simplement vous rappeler qu'il y a eu un engagement tr�s fort des femmes dans ce mouvement social comme dans chaque mouvement social. Pourtant, elles sont un peu plus invisibles parce qu'elles ont �t�, nous avons �t� exclues de toute dimension li�e � la citoyennet� politique pendant un moment. Voil� pourquoi je vous propose, et je remercie Danielle SIMONNET d'accepter, que dans cette plaque qui pourrait �tre appos�e � c�t�, soit aussi mentionn�e la m�moire de ces femmes engag�es dans la Commune, dans son d�clenchement, et qu'elles ne soient pas invisibles, et que la reconnaissance ne soit pas qu'� ceux qui pouvaient avoir le droit de cette fonction, mais rappeler tous ceux et celles qui s'�taient engag�s. Je vous remercie.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci, Nathalie MAQUOI, merci, Madame la Pr�sidente.

Je donne la parole � David ALPHAND, qui en profitera pour pr�senter l'amendement n��75.

M. David ALPHAND. - Merci, Monsieur le Maire.

Celui qui a probablement le mieux cern�, avec le plus de justesse, les paradoxes et toute la complexit� de la Commune, c'est probablement Fran�ois Furet, qui �crivait�: "aucun �v�nement de notre histoire moderne, et peut-�tre de notre histoire tout court, n'a �t� l'objet d'un pareil surinvestissement d'int�r�t, par rapport � sa bri�vet�. Il dure quelques mois, de mars � mai 1871, et ne p�se pas lourd sur les �v�nements qui vont suivre, puisqu'il se solde par la d�faite et la r�pression".

Alors mes chers coll�gues, pourquoi autant de vigueur et autant de pol�mique autour de la Commune de Paris�?

Peut-�tre parce que, c'est peut-�tre l� o� vous manquez votre cible, Madame SIMONNET, c'est peut-�tre l� o� vous manquez votre cible, Madame MAQUOI, et c'est peut-�tre l� aussi o�, Monsieur BLOCHE, vous manquez un peu de discernement, et pour autant vous ne nous habituez pas � ce fait-l� d'habitude, mais je veux y voir un surinvestissement affectif � l'�gard des Communards, parce qu'il n'y a pas une commune, il y a en r�alit� plusieurs communes. Cet �v�nement a plusieurs visages, et au moins deux.

Le premier, c'est son versant g�n�reux, j'allais presque dire inspirant, avec cet �lan patriotique, car les Versaillais, les Communards, nul n'�tait moins patriote les uns que les autres. Ils l'�taient tous, mais de mani�re diff�rente.

Et puis, il y a �galement cette aspiration � des avanc�es d�mocratiques qui ont �t� rappel�es. Il y a cette volont� d'apporter des r�ponses � ce qui survient en cette fin de XIXe si�cle et que l'on va bient�t appeler la question sociale. Il a �t� fait r�f�rence au loyer, au moratoire, et comment aider les ouvriers � mieux vivre � Paris. Il ne faut pas minimiser ces avanc�es.

D'ailleurs, je veux rappeler le G�n�ral de Gaulle, qui dans le fil de l'�p�e �voque dans une tr�s belle page ce capitaine, Louis Rossel, et le G�n�ral de Gaulle en fait un mod�le inspirant de r�sistance.

Vous voyez, la commune peut se partager aussi, que l'on soit de droite ou de gauche.

Mais il y a aussi un autre visage de la commune, sa part plus sombre, sa part d'ombre, de crimes et de violences. Il faut le rappeler car �trangement, dans l'expos� des motifs du projet de d�lib�ration, Mme HIDALGO l?a occult�, l?a pass� sous silence.

Il faut donc rappeler ce soir �galement, car nous sommes des �lus responsables devant les Parisiens. Il faut donc rappeler cette part d'ombre. Il faut rappeler l'ex�cution des g�n�raux Lecomte et Thomas, ex�cution sommaire. Il faut rappeler l'ex�cution de l'archev�que de Paris, Monseigneur Darboy, ainsi que celle du procureur g�n�ral de la Cour d'appel. Il faut rappeler la politique de prises d'otages, la destruction des monuments publics, et quel paradoxe, quelle ironie que dans cet expos� des motifs de Mme HIDALGO, il ne soit pas m�me rappel� que l'H�tel de Ville a br�l� sous la Commune. Mon coll�gue Rudolph GRANIER, lui, l?a rappel�.

Il faut aussi rappeler que les belles id�es qui �taient port�es par la Commune, n'�taient pas m�me unanimement reconnues au sein des Communards. Vous avez parl� du droit des femmes. Oui, en effet, mais ce droit n'�tait pas reconnu par tous les Communards. Entre les r�publicains mod�r�s, les blanquistes et les proudhoniens, les proudhoniens n'en voulaient pas, ils ne voulaient pas en entendre parler de ce droit. Et puis, il y a ces id�es contraires � la conception que nous avons aujourd'hui de notre d�mocratie, qui sont par exemple la confiscation des moyens de production. Alors, nous devons en conscience, proc�der � un devoir d'inventaire. C'est ce devoir d'inventaire qu'il vous manque. En conclusion, je voudrais �voquer ce jeune maire du 18e arrondissement. Il est fervent partisan de la la�cit�. Il est patriote. Il est m�decin. On dirait de lui aujourd'hui que c'est un intellectuel de gauche. C'est un ami de Louise Michel, et il refuse de participer pourtant � la Commune. Il prend tr�s rapidement le recul � l'�gard de ces �v�nements, et va m�me plaider pour les g�n�raux emprisonn�s. Ce jeune maire du 18e arrondissement s'appelle Georges Clemenceau. Alors oui, en conclusion, ce soir, nous devons le dire. La violence politique ne construit pas un avenir, pas plus que la vaine r��criture de l'histoire ne grandit les �lus qui s'y adonnent. Vous comprendrez que notre groupe peut consid�rer la comm�moration de la Commune, mais certainement pas la c�l�bration telle que vous vouliez l'imposer aux Parisiens.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Qu'il n'y ait pas de m�prise, David ALPHAND, quand je dis qu'il est parfois �prouvant de pr�sider la s�ance, c'est seulement parce que je ne peux pas r�pondre, et j'aurais tant de choses � dire.

M. David ALPHAND. - C'est notre lot de tous les jours.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Pour ceux qui pr�sident, effectivement. Je donne la parole � Emmanuelle PIERRE-MARIE, la derni�re intervenante avant la r�ponse de Laurence PATRICE.

Mme Emmanuelle PIERRE-MARIE, maire du 12e arrondissement. - Je tenais � porter la voix des �cologistes du 12e arrondissement et la voix des �cologistes pour r�affirmer l'importance de l'hommage que nous avons choisi de rendre aux �lus de la Commune dans les mairies d'arrondissement.

En janvier 2015, avec l'aide et le soutien des Amis de la Commune de Paris, la mairie du 12e arrondissement a accueilli l'une des derni�res plaques appos�es en m�moire des �lus de la Commune dans les arrondissements, et nous les honorerons cette ann�e encore, lors d'une c�r�monie en hommage � Jean-Baptiste Hubert, ouvrier condamn� aux travaux forc�s � perp�tuit�, mort � Paris en 1890. Julien Fruneau, dit Dupetit, charpentier condamn� par contumace � la d�portation. Alphonse Lonclas, sculpteur de bois, condamn� par contumace � la peine de mort. Jean-Philippe Fenouillas, commer�ant fusill� le 22 janvier 1873 en criant�: "vive la R�publique sociale, vive la Commune".

Ce cri, ce combat pour la libert� et la d�fense de la R�publique, ont men� beaucoup de Communards et de Communardes jusqu'� la mort. Nous leur devons un hommage en ce 150e anniversaire, car la gauche que nous sommes et les valeurs que nous portons sont h�ritage de cette premi�re r�volution ouvri�re mondiale. La Commune est la naissance d'une page sanglante mais f�conde de l'histoire du peuple parisien et de notre nation telle que nous la connaissons aujourd'hui. L'irruption du haut prol�tariat sur la sc�ne politique fran�aise est toujours un sujet d'une grande actualit�. Dans la vie politique parisienne et nationale, la repr�sentation de cette cat�gorie de la population reste au c?ur des enjeux que nous devons porter � gauche et au-del�. La Commune, c'est �galement de grandes batailles men�es par des hommes et des femmes de courage. La R�publique, l?�galit�, la la�cit�, la meilleure r�partition des richesses, le droit du travail. La Commune a pr�figur� les combats d'hier et les d�fis de demain. L'Union des femmes et les mesures prises par la Commune pour l'�galit� incarnent sa modernit�. Le r�le des femmes dans la d�mocratie repr�sentative et le monde du travail a �t� au c?ur de cette r�volution. Le 12e a r�cemment rendu hommage � Marie Rogissart, femme communarde, libre et courageuse, vice-pr�sidente du club de l'�glise Saint-Eloi et membre du bataillon des femmes de l'arrondissement dont elle fut le porte-drapeau. La r�habilitation des victimes et la r�pression de la Commune de Paris passent �galement par l'inscription et la perp�tuation de la m�moire de leur combat dans des lieux qui les ont habit�es. Nous continuerons � inscrire cette m�moire dans notre arrondissement. Je suis heureuse de vous annoncer qu'� cette occasion, nous porterons avec Laurence PATRICE deux nouvelles d�nominations pour le 12e, pour honorer la m�moire d'Andr� Leo et d'Anna Jaclard, deux militantes f�ministes membres de la Commune et de l'Union des femmes pour la d�fense de Paris, et fondatrices du journal "La Sociale". J'en suis particuli�rement fi�re, j'esp�re que vous l'�tes toutes et tous autant.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Emmanuelle PIERRE-MARIE.

Je n'ai plus d'inscrits. Je donne donc la parole � Laurence PATRICE pour r�pondre aux intervenants au nom de l'Ex�cutif.

Mme Laurence PATRICE, adjointe. - Je ne sais pas si je vais pouvoir r�pondre � tant d'interventions enflamm�es. Je vais quand m�me profiter de ma prise de parole pour vous parler de ce programme du 150e anniversaire de la Commune. Je ne vais pas rentrer dans le d�tail, mais juste dans l'esprit dans lequel il a �t� travaill�.

C'est une programmation qui vise � inviter les Parisiennes et Parisiens, particuli�rement les plus jeunes, � justement mieux conna�tre et d�couvrir cette s�quence, partie prenante de l'histoire de Paris, et on l'a entendu, dans toutes les interventions de mes coll�gues, cela reste quelque chose qui enflamme toujours le c?ur de certains Parisiens, mais aussi que d'autres connaissent peu.

C'est une exp�rience unique dans la m�moire de notre ville, cela a �t� rappel�, je ne vais pas revenir dessus. Evidemment avec des �pisodes extr�mement douloureux, �videmment avec des affrontements sanglants, et au final quand m�me, le massacre des Communards.

Elle n'en est pas moins l'exemple d'un espoir extraordinaire qui rassembla le peuple de Paris et exp�rimenta ainsi un projet politique ambitieux, je ne vais pas rappeler les d�tails, celui en tout cas d'une exp�rimentation d'une r�publique d�mocratique et sociale.

Cette programmation, justement, qui est impuls�e, est faite d'initiatives directes de ma d�l�gation, mais surtout de propositions qui viennent de beaucoup d'arrondissements. J'en profite ici pour remercier d'ailleurs les maires d'arrondissement et tout particuli�rement les adjoints en charge de la m�moire, ceux en charge de la culture, et aussi quelques-uns en charge du tourisme, qui ont beaucoup travaill� sur une programmation totalement innovante, avec des choses immersives, participatives, et en lien avec le tissu associatif et culturel local. Nous y avons travaill� ensemble depuis l'automne.

Le r�seau des biblioth�ques de la Ville de Paris aussi a investi totalement cette programmation et va proposer beaucoup de choses. La biblioth�que de la Sorbonne proposera �galement une des expositions qui est l'exposition du Comit� d'histoire de la Ville de Paris avec un partenariat tout sp�cifique men� avec les �l�ves de l'�cole Estienne.

A la mi-mars, il y aura toute une communication pour faire conna�tre toutes nos propositions culturelles, ludiques, des temps que l'on peut aussi qualifier d'�ducation populaire, de grandes expositions artistiques et historiques qui se passeront un peu partout dans Paris. Vraiment des moments festifs, mais aussi des moments plus scientifiques. Le Comit� d'histoire de la Ville de Paris va organiser une grande journ�e de conf�rences, et d'autres partout dans les arrondissements, qui permettront d'approfondir tous les aspects de la Commune justement avec toute la rigueur scientifique voulue.

Je pense que ce sera un moment fort o� les Parisiens seront invit�s � r�fl�chir et aussi � investir cette p�riode de l'histoire de notre ville.

Apr�s, pour r�pondre plus directement concernant les amendements, je voulais dire � nos coll�gues de Changer Paris que je n'ai jamais impos� � personne des projets d'hommage, ce projet de d�lib�ration n'impose � aucune mairie d'arrondissement, de mettre une plaque en m�moire des �lus de la Commune. C'est une proposition. En g�n�ral, et beaucoup d'entre vous que j'ai d�j� rencontr�s le savent, j'entends veiller � une m�moire apais�e. Et donc, les maires d'arrondissement qui souhaitent mettre en place cette plaque en l'honneur des �lus de la Commune peuvent le faire. Ils seront soutenus par ma d�l�gation financi�rement pour mener � bien cette pr�sentation de plaque.

Apr�s, ceux qui ne veulent pas, ne le font pas. C'est tout. Beaucoup d'arrondissements l'ont fait. D'autres vont le faire.

Je ne comprends pas du tout cette crispation soudaine. Je vous demanderai donc de bien vouloir retirer vos amendements concernant cela.

Pour r�pondre aux amendements plus sp�cifiquement de ma coll�gue Danielle SIMONNET et relay�s aussi par la pr�sidente du groupe "G�n�ration.s", Nathalie MAQUOI, il me semble que nous rendons quand m�me beaucoup d'hommages � la Commune de Paris et aux Communards dans notre espace public. Il y a d�j� 13 plaques d�di�es aux �lus de la Commune. Il y a dans la mairie du 10e arrondissement une plaque en hommage � l'Union des femmes. Je ne vais pas tout vous citer, vraiment beaucoup d?hommages ont �t� rendus.

Et justement, d'autres vont venir justement en plus de ce qui est d�j� �tabli pour rendre visible le nom des femmes qui ont particip� � la Commune de Paris. Ainsi, il y a Louise Michel, Louise Talbot, Nathalie Le Mel dans le 3e, que vous avez cit�e, Andr� L�o dans le 12e, Anna Jaclard, une dizaine de femmes sont honor�es ou vont l'�tre.

Je pense que ce travail de rappel par les plaques, c'est tr�s important.

Mais pour r�pondre plus directement � Danielle SIMONNET, toute la programmation des 150 ans, notamment beaucoup de jeunes compagnies qui s'y sont investies, va montrer la Commune, ses valeurs, son ambition, de fa�on vivante, immersive. C'est aussi une fa�on d'honorer toutes ces femmes et tous ces hommes, et l'esprit de la Commune, avec des activit�s culturelles autant qu'historiques. Cela va au-del� de la simple comm�moration. Je vous demanderai donc de bien vouloir retirer votre amendement, s'il vous pla�t.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, Laurence PATRICE.

D'ailleurs, pour la m�moire de notre Assembl�e, je rappelle accessoirement, l� o� je suis, qu'il y a une place de la Commune de Paris dans le 13e arrondissement. Les �lus du 13e peuvent le confirmer. Elle a �t� d�nomm�e par arr�t� municipal apr�s un vote de cette Assembl�e en octobre 1999. � l'�poque, le Maire de Paris s'appelait Jean TIBERI.

De ce fait, j'ai not� qu'il y avait des explications de vote du groupe MDE, et ce sera Pierre CASANOVA qui interviendra.

Je vais demander au groupe Changer Paris s'il retire son amendement n��75.

M. David ALPHAND. - Sur nos deux amendements, qui avaient d'ailleurs �t� inspir�s, je dois en faire mention ce soir, notamment par notre coll�gue Jean-Pierre LECOQ, qui ne peut pas �tre parmi nous, ces deux amendements qui �taient avant tout des amendements d'appel, qui ont permis de clarifier la position de l'Ex�cutif, nous allons les retirer. N�anmoins, je vous donne �galement le sens de notre vote qui sera naturellement, vous l'avez compris, un vote d'abstention sur le projet de d�lib�ration propos�.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup, David ALPHAND.

Les amendements nos�75 et 76 sont retir�s.

Danielle SIMONNET retire-t-elle son amendement n��138�?

Mme Danielle SIMONNET. - Je salue tout le travail de la Ville de Paris en termes d'initiatives dans le cadre de la comm�moration. L�, il s'agit de plaques qui restent et simplement de sugg�rer aux arrondissements de s'en inspirer. Il est maintenu avec cet ajout�: "une autre plaque pourra �tre propos�e, co-�crite avec les associations de d�fense de la m�moire de la Commune de Paris et des historiens, faisant conna�tre les femmes engag�es de la Commune de Paris, sachant que le r�le des femmes fut d�terminant d�s son d�clenchement".

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident. - On l'a compris. Vous maintenez votre amendement.

Je mets aux voix, � main lev�e, l'amendement n��138 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

L'amendement n��138 est repouss�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 490.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. Je vous remercie. (2021, DAC 490).

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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