retour Retour

Voeu déposé par le groupe Changer Paris relatif à l’accessibilité des édifices religieux construits avant 1905.


Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous examinons le v?u n��89 relatif � l?accessibilit� des �difices religieux construits avant 1905.

La parole est � Mme Delphine MALACHARD DES REYSSIERS, pour le groupe Changer Paris.

Mme Delphine MALACHARD DES REYSSIERS. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, la Ville de Paris est propri�taire de 96 �difices cultuels et, conform�ment � la loi du 11 f�vrier 2005, elle doit veiller � la mise en accessibilit� de ces �tablissements recevant du public. Les lieux de culte sont aussi fr�quent�s par un nombre important de Parisiens en difficult� de se mouvoir sans assistance et par des personnes � mobilit� r�duite. Nombre d?entre eux se voient dans l?incapacit� d?y acc�der � cause des marches devant l?entr�e. Pour ces Parisiens, c?est une libert� fondamentale particuli�re qui leur est refus�e, car la libert� de pratiquer le culte touche � leur intimit� la plus profonde et � leurs convictions les plus ancr�es. L?accessibilit� concerne autant les personnes �g�es que les usagers en fauteuil roulant, les d�ficients visuels, les familles avec des poussettes. Dans une ville qui se veut inclusive, c?est notre objectif commun. Cette dimension ne doit pas �tre oubli�e. J?ajoute que dans une ville touristique comme la n�tre, l?accessibilit� permet � tous de d�couvrir ces richesses d?architecture. Je sais que l?adjoint � la Maire de Paris en charge de l?accessibilit� universelle et des personnes en situation de handicap, Jacques GALVANI, est attentif � cette question. Dans le cadre du Plan Eglises conduit depuis 2015, la Ville de Paris proc�de � la r�novation attendue de ces b�timents, ce qui offre l?opportunit� de travailler la question de l?accessibilit�. Force est de constater que trop peu d?�difices sont aujourd'hui accessibles. Je sais que ce sont des op�rations parfois co�teuses et complexes sur des b�timents class�s. Une solution a pu �tre trouv�e pour l?�glise de la Madeleine, afin qu?un ascenseur permette � toute personne � mobilit� r�duite d?y acc�der. Bien souvent, une simple rampe d?acc�s suffirait � augmenter significativement l?accessibilit� du site pour un co�t ma�tris�. Si cela ne peut financi�rement pas �tre fait partout, nous demandons que la Mairie identifie les sites sur lesquels ce besoin se fait le plus urgent et consid�re les demandes d�j� d�pos�es par les gestionnaires de ces lieux de culte. Dans le 8e arrondissement, c?est notamment le cas de l?�glise Saint-Augustin. Madame TA�EB, pour en avoir discut� avec vous, je sais que vous serez attentive � trouver une solution, mais je vous repr�cise que ce v?u n?a pas vocation � vous engager � court terme � r�nover l?ensemble des �difices concern�s, mais bien � prouver votre engagement pour les situations les plus critiques. Nul doute que vous vous montrerez sensible � ce v?u indispensable pour le bien des Parisiens les plus fragiles. Je vous en remercie.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Je donne la parole � Karen TA�EB pour vous r�pondre.

Mme Karen TA�EB, adjointe. - Merci, ch�re Delphine MALACHARD DES REYSSIERS, ch�re coll�gue. Je vous remercie pour ce v?u qui me permet de m?exprimer sur un sujet qui, comme vous, me tient particuli�rement � c?ur. Si j?ai pu par ma modeste contribution alerter, faire bouger les lignes pour faire rimer accessibilit� et patrimoine, nous devons tous nous mobiliser dans le sens d?une plus grande accessibilit� et je sais pouvoir compter sur mon coll�gue Jacques GALVANI.

La loi de f�vrier 2005 est une tr�s belle loi, qui a tard� � se concr�tiser, et aujourd?hui de plus en plus d?�tablissements se mettent heureusement en conformit�.

Concernant nos �difices cultuels qui sont propri�t� de la Ville, d�s ma prise de fonction comme adjointe en charge du patrimoine dans la pr�c�dente mandature, j?ai organis� un colloque avec mon coll�gue Nicolas NORDMAN qui �tait alors adjoint pour ces questions d?accessibilit�. Je souhaiterais en faire de m�me avec Jacques GALVANI. Nous avions r�uni les A.B.F., les Monuments historiques, �videmment nos experts du SDPH, et autant vous dire que la question n?est pas simple car, outre les questions de financement, il y a les contraintes d?ordre patrimonial. Ces contraintes doivent, � mon sens, pouvoir trouver une solution pragmatique, pour reprendre un terme qu?employait souvent Bernard JOMIER alors qu?il �tait adjoint � la sant� et au handicap.

A ce jour, sur les 96 �difices cultuels de la Ville, 39 sont accessibles pour les personnes � mobilit� r�duite et 4 �difices le seront prochainement�: Saint-Joseph-des-Nations dans le 11e, Saint-Elisabeth-de-Hongrie dans le 3e, Saint-Lambert dans le 15e et Saint-Michel-des-Batignolles dans le 17e. Nous avons �galement un certain nombre d?�difices, dont nous �tudions l?accessibilit� pour cette mandature et ce, notamment en lien avec les affectataires qui nous font remonter les difficult�s pour les personnes � mobilit� r�duite.

J?ai �galement demand� - c?est une premi�re - � la Direction des Affaires culturelles qu?une ligne soit d�di�e sp�cifiquement � l?accessibilit� des �difices et puisse figurer au prochain P.I.M. actuellement en construction. La volont� est l�, les actes concrets aussi, mais votre v?u, qui demande que tous les �difices dans cette mandature soient rendus accessibles, rel�ve de l?impossibilit�, m�me si j?ai entendu que vous amendiez quelque peu votre v?u dans votre intervention.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Il faut conclure, s?il vous pla�t.

Mme Karen TA�EB, adjointe. - En effet, il faudrait plusieurs dizaines de millions d?euros pour rendre accessibles les 57 �difices restants. Comme vous, j?attache une grande importance � travailler en �troite collaboration avec les affectataires qui connaissent bien leurs fid�les. A la lumi�re de tous ces �l�ments, je vous demanderai de retirer votre v?u. Bien s�r, je tiens compte tout � fait de votre intervention qui a bien compris que l?on ne pouvait pas tout faire dans une mandature, mais que nous sommes �videmment tr�s attentifs � cette question.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.

Est-ce que le v?u est maintenu�?

Mme Delphine MALACHARD DES REYSSIERS. - Je le retire, mais il ne s?agissait pas de tous les �difices cultuels.

Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Le v?u n��89 est donc retir�.

Merci � vous.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
retour Retour